Pv=nrt

PV=NRT, c’est ce que votre prof de physique essayait de vous inculquer, mais vous ne pensiez alors qu’à la gaudriole.
Pourtant cette équation vous aurait permis de comprendre pourquoi vous attendez si longtemps transis dans la neige que votre soupe chinoise se prépare.
Illustration à la fin de cette vidéo de 2minutes :

http://youtu.be/5UO5J3kRMkY

Bonne journée

Comment booster la cartouche plus très pleine du bleuet !
C’est sûr que c’est utile.
La solution proposée est efficace, mais le problème c’est qu’il faut déjà de l’eau bien chaude… :stuck_out_tongue:

Bon, sinon, vous randonnez avec vos cartouches sous la doudoune ?

Posté en tant qu’invité par Ozak:

Avce PV=nRt, c’est surtout la température d’ébullition qui diminue. L’eau qui boue à 100°C = 1010 hPa, va bouillir à 87°C à 4000m.
Par contre, pour faire fondre plus rapidement la neige, il est important de remplir la gamelle de neige au fur et a mesure quelle fond. Sinon une couche chaude se forme au fond mais la neige au dessus ne fondras pas de suite.

Oui sauf erreur de ma part, la relation des gaz parfaits n’intervient pas ici.
En revanche, ce phénomène s’explique grace à la relation de Clausius-Clapeyron qui permet de définir la variation de pression de vapeur saturante du gaz en fonction de la température:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Formule_de_Clapeyron

gloups ! mes cours de thermo sont loin…
j’espère que la prochaine fois que j’en aurai besoin j’arriverai quand même à faire fondre de la neige !

En effet !
Sauf quand la cartouche n’a plus de gaz liquide : on peut sortir une partie du gaz restant en chauffant la cartouche. Mais c’est vraiment pour gagner 10-30s de chauffe !

Sur cet exemple, réchaud sur une crête un peu ventée, en utilisant une casserole comportant un flux-ring ça prend 3 fois moins de temps. De plus le gaz liquide a moins le temps de se refroidir.
Par ailleurs, il vaut mieux isoler la cartouche de la neige, sur une pierre par exemple (ce qui était possible ici).

Avant de se précipiter pour faire chauffer de l’eau, il faut construire une table de cuisine ou un coin réchaud digne de ce nom, pour économiser du gaz, ne pas renverser la casserole, etc :smiley:

Astuce : un petit réchaud d’alcool « en appoint ». Modèle « P3RS » à 11 g.
Avec une « mèche » (toute petite bandelette de papier, ou de tissus - faut vraiment rien grand chose), l’alcool prend toujours, même par grand froid. Et encore plus facilement si on a gardé près du corps un petit contenant genre pompote.

Perso, je ne placerais jamais une bonbonne dans de l’eau en quasi ébullition.
Je préfère la placer pendant plus longtemps (quelques minutes) dans de l’eau à 50-60°, qui se refroidit rapidement sous les 50°, température « safe » pour la bonbonne.

De la sorte, c’est tout le contenu qui a le temps de se réchauffer, et je ne gaspille pas le propanne.
Par la suite, je ne place pas non plus la bonbonne dans la neige, mais bien sur un petit trépied (D4) reposant lui-même sur une petite plaque isolante et réfléchissante.

Un pare-vent, utilisé avec prudence, peut aussi servir à renvoyer vers la bonbonne une partie de la chaleur des flammes, de manière à compenser le refroidissement de la bonbonne du à l’évaporation et à la détente du gaz.

Finalement … j’adore cuisiner sous la tente !
On est à l’abri du vent et des intempéries, et ça réchauffe comme un chauffage central !
Mais j’ai un des très rares réchauds à produire très peu, vraiment très peu de CO …
(Il y a toute une étude sur BPL à ce sujet …)

Vive la thermodynamique!

Auquel il faut ajouter le poids de l’alcool et de son contenant…

Il est toujours possible de pisser sur la cartouche mais la temperature corporelle repond-elle a la definition de bien chaude…? Ca depend probablement de l’individu…:-))

[quote=« Bubu, id: 1583702, post:8, topic:139265 »]

Auquel il faut ajouter le poids de l’alcool et de son contenant…[/quote]

Sûr … mais l’eau réchauffée, c’est déjà cela d’épargné sur le gaz.
Un pompote 100 ml pleine d’alcool : environ 90 g, pour 4 chauffes à ébullition de 500 ml d’eau.
Suffit de multiplier en fonction des besoins.

Perso, j’aime bien aussi le principe de redondance, surtout en hiver.
Alors j’emporte systématiquement une pompote en « extra ».
Globalement, cela me fait un moyen de chauffe « de secours », pas très puissant, certes, pas très endurant non plus, mais de quoi « sauver » une nuit avant de rejoindre.
Peu encombrant, pas trop lourd pour les services rendus …


Pas bête, la méthode « physiologique » …
Une bonbonne 200 g dans 700 ou 800 ml d’urine à 35° de température initiale, cela doit faire au final une bonbonne à 15 - 20°, prête à cracher du gaz comme en été …

(Sauf maladie, l’urine est un liquide « propre » …)

OK. Maintenant tu refais l’expérience en partant de neige à -5°C et non d’eau à 20°C …

Tu pisses souvent 700mL en arrivant au bivouac ? (pas 20mn avant ou 1h après, c’est 5mn avant d’allumer le réchaud).
Perso je mettrais la bonbonne sous la polaire une fois arrivé au bivouac, et 15mn après c’est chaud (le temps de monter la tente & co).
Mais comme j’utilise un réchaud avec injection de gaz liquide, en fait je n’ai pas ce problème de chauffage de bonbonne…

[quote=« Bis47, id: 1583698, post:7, topic:139265 »]Mais j’ai un des très rares réchauds à produire très peu, vraiment très peu de CO …
(Il y a toute une étude sur BPL à ce sujet …)[/quote]
BPL ??? c’est quoi ? ca m’intéresse cette étude…

la dernière fois que j’ai fait chauffer une casserole d’eau dans ma tente, je me suis retrouvée aux urgences !
bon, je suis maladroite, mais maintenant je me méfie :stuck_out_tongue:

[

poire ou prune ? :smiley:

Mes cours de thermo sont un peu loin, et ce n’est pas une matière dont j’étais particulièrement fana …
ceci étant, dans une bouteille de gaz liquide ( car comprimé à la pression nécessaire ),
il s’établit un équilibre de phase liquide / gaz, celui ci étant à une certaine pression
cette pression lui permet de sortir de la bouteille, avec un débit qui est d’autant plus fort que sa pression l’est aussi
imaginons d’ailleurs que l’on chauffe très fort la bouteille et son contenu : la phase liquide finirait par disparaitre au profit d’une seule phase gazeuse,
elle à une très forte pression qui ferait exploser la bouteille bien avant d’arriver au terme de l’expérience !
donc, on a intérêt pour avoir une puissance de chauffe non rachitique, à ce que la pression du gaz soit élevée, donc à ce que la température à l’intérieur de la bouteille le soit aussi
cqfd, ou ai je tout faux ?

ça me rappelle une expérience perso

un WE de début décembre, il doit y avoir 40 ans révolus … bivouac contre un mur de pierre sous l’Albaron - il fait grand beau, mais froid froid …
à cette époque, le matos est assez sommaire - on sort la bouteille de gaz ( butane ), mise en route, seule une flamme de la taille d’un briquet en sort …
tout est gelé, le pain, la viande, le saucisson, la boite de conserve … tout dur comme une pierre …
Même faire fondre un peu de neige est problématique, la petite flamme disparait …
heureusement, nous avions deux bluets, et en les empilant l’un sur l’autre, la petite flamme du dessous activant celle du dessus
en échangeant chaque 5 min, car la flamme du dessous ne tient guère plus longtemps, on arrive à produire 1 lit d’eau pour faire une soupe
que le pote, empêtré dans ses moufles, laisse tomber parterre avant d’avoir consommé …
nuit limite, la course le lendemain dans un air si froid qu’on avait l’impression de se trouver dans un milieu liquide …
retour à Bessans, sans trop de gelures …
au café du coin, le patron s’étonne devant notre balade
oui ou, on a vraiment eu très froid …
je pense bien, le thermomètre devant ma porte est descendu à ( - 26 ° ) cette nuit !!
On a compris pourquoi le gaz préférait rester dans sa bouteille !

C’est ça :slight_smile:

Dans la bouteille, il y à un mélange de combustible sous forme liquide et gaz. La pression dans la bouteille est appellée pression de vapeur saturante, c’est la pression d’equilibre naturel. Cette pression augmente avec la temperature.
L’energie dégagée par la combustion est fonction du nombre de mol de combustile brulé et de l’energie molaire de combustion du combustible. Donc plus on brule de gaz plus on dégage de l’energie. La puissance est fonction du temps de combustion. Plus ce temps est faible plus la puissance est élevée (pour une même energie). Et ce temps provient, entre autres, du débit de gaz (pour une même energie nécessaire). Plus la pression dans la bouteille est élevée plus la vitesse des gaz est grande donc plus le débit est important

Quelques aspects sur les différents gaz:
L’idéal serait d’avoir une pression dans la bouteille élevée, pour avoir une forte puissance et un bon fonctionnement dans le froid. Mais une pression élevée engendre des contraintes importantes sur la bouteille et donc une bouteille plus résistante donc plus lourde.
Le butane présente l’avantage d’avoir une pression de vapeur saturante faible donc il est possible de le stocker dans des bouteilles légères. En revanche, quand il fait froid la différence de pression n’est pas suffisante pour permettre le bon fonctionnement du rechaud.
Le propane permet un bon fonctionnement du rechaud dans le froid mais nécessite des bouteilles résistantes.
C’est pourquoi les fabricants nous proposent des compromis avec leurs mélanges butane/propane :wink:

Posté en tant qu’invité par MATOU ZALEM:

par temps froid, il faut augmenter le rendement du réchaud, et donc la puissance de la flamme.On y parvient en prélevant une partie de l’énergie de la flamme pour : réchauffer la cartouche ( le gaz admis) et l’air de combustion.
Eh bien un paravent très enveloppant en papier d’alu pour l’ensemble casserolle, réchaud et cartouche est excellent; de plus en isolant la cartouche de la neige (par exemple en suspendant le tout)et tout fonctionne bien avec du propane par - 20.Juste un petit coup de briquet (réchauffé dans la main)sous la cartouche pour démarrer.

J’évite de me faire coincer sans réserve d’eau liquide pour commencer …

Cela devrait effectivement intéresser du monde, mais ni les fabricants ni les testeurs ne communiquent beaucoup là-dessus !

BPL : revue des muls américains - Back Packing Light.
Une mine d’informations techniques pointues.

L’article dont je parle est malheureusement réservé en lecture aux abonnés (+/- 20 € par an), mais je peux résumer :

Faits expérimentaux (observés et mesurés en labo, aussi rigoureusement que possible …) :

a) Niveau production de CO, les meilleurs réchauds sont ceux dont la tête est en forme de fraise, projetant les flammes latéralement et non directement sur le fond de la popote, comme le font la plupart des réchauds à brûleur « plat ». Un des pires est le célèbre Pocket Rocket de MSR.

b) Avec les réchauds à têtes plates, on réduit considérablement la production de CO en surélevant la popote de un ou deux cm par rapport aux pattes du support standard.

c) La production de CO est souvent considérablement réduite si on réduit un peu la puissance.

Théorie :

La combustion du gaz fournit d’abord du CO, qui se recombine ensuite avec l’oxygène ambiant en CO2.
Bref, la combustion se fait en deux phases. Ça je crois que les chimistes sont d’accord …

Hypothèse émise : si les flammes sont projetées directement sur le fond de la popote, qui est maintenu à une température basse du fait de son contenu (généralement de l’eau à moins de 100°), les flammes se refroidissent au contact du métal relativement froid, et la seconde phase de la combustion reste imparfaite dans cette partie de la flamme. Donc, il reste du CO imbrûlé …

Mon réchaud était autrefois vendu par ArkLight Design. Modèle Ti et UL assez fragile, Peyo a cessé de le distribuer.
L’autre modèle qui sortait du lot n’est malheureusement pas distribué en Europe …
Dommage, un support à quatre branches …
Désolé de ne pas pouvoir fournir plus de références : je ne suis plus abonné moi-même …

En résumé, lorsque la flamme est (très) perturbée cela produit du CO. Les champions du CO de forte émission de CO étant ceux à combustion optimisée, style Reactor.
Mais avec le Reactor, on peut cuisiner tranquille d’esprit dans une tente ouverte. Et avec un autre produisant moins de CO, il ne me viendrait jamais à l’esprit de cuisiner dans une tente fermée.

champion en forte ou en faible production de CO ?

champions de forte émission de CO