Pulsion de mort et inconscient en montagne

Un concert avec une équipe de ton orchestre (Slowind…)

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Bonjour,

D’ailleurs, presque toute activité, que ce soit en montagne ou ailleurs, amène des dangers. Dans ces réflexions nombrilistes, je vois surtout un risque à ce que les gens aillent encore plus mal, en ne sachant plus quoi faire, voire en décidant d’essayer de ne plus rien faire. C’est l’activité qui nous fait vivre, c’est la conscience des risques qui nous permet de les éviter.

Heu, j’ai plutôt l’impression que ce sont les élucubrations injustifiées qui dérangent. Peu importe qu’il s’agissent de croyances religieuses basées sur l’interprétation d’un vieux texte écrit par des humains à une époque où ils n’avaient pas les moyens de comprendre ce qu’ils constataient, ou des pseudo-observations scientifiques basées sur 4 ou 5 cas sans comparaison ni statistique.

Voilà un exemple bien choisi : les ayatollahs du bricolage vont te dire que tes produits ne sont pas assez écologiques, que ton mur n’est pas certifié, et que tu risques d’avoir un accident ou de t’empoisonner. Ou comment faire vivre les gens dans la terreur au lieu de leur laisser faire toutes les expériences raisonnables dont ils ont besoin pour que leur vie soit agréable.

Bernard

Je veux bien croire que l’être humain est un chouïa différent d’un campagnol ou d’une paramécie, mais
un truc me fait tiquer sur cette « pulsion de mort » dans l’inconscient. C’est inconscient, on peut donc fortement supposer que c’est forgé dans notre animalité (dans le sens primitif, naturel et on n’y peut rien) et un petit peu peaufiné par notre éducation personnelle.
Quand je regarde la vie foisonnante autour de moi, qui s’accroche vaille que vaille à son existence, lutte quotidiennement et cherche continuellement à perdurer, se reproduire et rester éternelle, j’ai comme un doute sur le bien-fondé de ce concept.

Je ne parle pas des pensées suicidaires qui relèvent du conscient, ni du sens du sacrifice (qu’on retrouve aussi chez des animaux inconsciemment) qui peut être imposé ou choisi.
Pour conclure je ne comprends pas.

Dans des circonstances difficiles voire dramatiques en montagne, on voit bien que l’instinct de survie peut s’exprimer dans un très large éventail de réponse en intensité entre celui qui abdique vite et celui qui se bat jusqu’au bout pour s’en sortir. et je pense que cette énergie résulte d’une balance entre la pulsion de vie « vouloir vivre » qui nous nous anime et le «vouloir mourir» qui en en est le pendant, tout deux programmés inconsciemment.

Bien sûr.
Mais là on ne parlait pas du tout de ce genre de situation.

ce n’est pas la situation qui fait le larron;. c’était juste pour dire que la pulsion de mort existe chez chacun d’entre nous. Pour la contre balancer, tu as la pulsion de vie. Dans les deux cas si la pulsion de vie est beaucoup trop faible ou beaucoup trop forte, les conduites a risques surviennent.
Tiré de ma petite comologie psychanalitique portative :slight_smile:

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Cette discussion avait commencé sereinement. J’avais avancé la proposition très classique de rechercher un fondement psychanalytique aux intéressantes propositions de classification des « mauvaises décisions », contenues dans l’article américain. Rien ne dit d’ailleurs que l’auteur y serait hostile, puisqu’il parle des pièges… de l’inconscient! Ce prolongement, absolument pas hors sujet, a provoqué une première réaction violente, discourtoise et, hélas, marquée au coin de l’inculture. Mais d’autres réactions furent positives, l’une d’elles, de Borut, renvoyant à des travaux publiés dans Passage, revue d’un excellent niveau. Mais certain dira peut-être que Bernard Amy, Pierre Chapoutot, Jean Boccognano et Xavier Fargeas sont des rigolos… D’autres messages apportaient encore de nouvelles précisions dans cette voie, et continuent de le faire. Ce n’est pas en regardant simplement la vie autour de soi, avec ses soit-disant évidences, qu’on peut dire :" l’inconscient et toutes ces notions freudiennes, c’est des balivernes!". Il en va de même pour la constitution de tout savoir.: la matière n’est pas transparents; l’esprit, qui n’est que la manifestation de la matière, ne l’est pas non plus.
La modération (csv) a cédé selon moi à deux types de pression en scindant et déplaçant, abusivement selon moi, la discussion. D’abord la peur devant les cris poussés par une ou deux personnes hostiles (sans la connaître, de toute évidence) à la psychanalyse. Non, l’approche de tel ou tel sujet par la psychanalyse n’est pas hors sujet. Et il ne s’agit pas d’une activité charlatanesque mais d’un corpus scientifique en cours de construction. Certes, encore une fois, la notion même d’inconscient peut inquiéter les esprits rationalistes. Pour ma part, athée militant, violemment antimystique, matérialiste, je me réclame d’une pensée dialectique et non du simple rationalisme. Freud est profondément matérialiste. On peut se poser la question pour certains disciples… En revanche, les « théories » comportementalistes, avec leurs statistiques et leurs prétendues expérimentations, sont selon moi et d’éminents psychothérapeutes infantiles et simplificatrices au possible. L’effet de mode est d’ailleurs en perte de vitesse. Même chose pour le tout chimique en psychiatrie. L’autre pression est d’ordre interne selon moi, et s’est manifestée grâce à l’opportunité du post sur le suicide. Par préjugé, facilité ou connaissance succincte de la psychanalyse, hop! il fut décidé de déplacer la discussion qui evoquait(entre autres notions) la pulsion de mort vers…le suicide! Comme si ces notions étaient analogues ou sur un même plan de pensée…Attention aux catégories! On mélange les choux et les navets. En répondant raisonnablement aux cris d’orfraie poussés face à des concepts freudiens, la discussion pouvait malgré tout continuer, sans dériver vers le style bistrot. Nous étions trois à nous y atteler, et sans concertation. Mais ainsi, par cette décision arbitraire et surprenante (nous sommes habitués à plus de prudence intellectuelle) la modération pense peut-être avoir la paix… Je tiens à conserver un ton courtois, une attitude intellectuelle ouverte, y compris dans cet aspect de la discussion, malgré l’amertume qui me gratte. La modération ne pourrait-elle envisager même de s’être trompée en réagissant aussi promptement? Reconnaître ses erreurs, c’est faire preuve d’une grande force…

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Voilà, c’est déplacé dans une nouvelle discussion, tu peux changer le titre, etc.

Je scinde, je déplace, je change le titre… finalement je re-scinde ! Laisse béton, c’est pas leur faute aux modos, c’est leur inconscient… :wink:

Ce que je retiens de ce long discours :
Les réaction de tes adversaires sont [quote=« Toscano, post:57, topic:202385 »]
marquée au coin de l’inculture
[/quote]

Alors que tes théories sont [quote=« Toscano, post:57, topic:202385 »]
très classique
[/quote]
et

[name dropping au passage]

Les autres « théories » (sic pour les guillemets) avec leurs [quote=« Toscano, post:57, topic:202385 »]
soit-disant évidences
[/quote]
et

sont elles [argument d’autorité] [quote=« Toscano, post:57, topic:202385 »]
infantiles et simplificatrices au possible
[/quote]
et relève d’un

Heureusement que l’auteur de ces passages choisis [quote=« Toscano, post:57, topic:202385 »]
tiens à conserver un ton courtois, une attitude intellectuelle ouverte
[/quote]

Salut.
Cela me paraît un bon compromis. Merci.

et comment se manifesterait cette « pulsion de mort » ??

Bon, ça m’apprendra à lire les derniers messages de la discussion avant de rechanger le titre… Tu peux le changer si tu veux.
Salut Toscano. La discussion a été déplacée car elle ne pouvait simplement plus continuer sur un forum dédié aux conditions en montagne…
Il fallait donc la déplacer ailleurs. Un sujet dans le forum des discussions générales abordait le même problème, c’est pourquoi je l’y ai rattaché.
Si tu préfères maintenant qu’elle soit séparée, c’est fait.
Mais c’est dommage, car on y discutait de la même chose, par exemple ici : [quote=« system, post:77, topic:152754 »]
Dans ce sens commun, le vertige n’est pas autre chose qu’une phobie d’impulsion. C’est dire que ces personnes ont peur de ressentir une pulsion leur commandant de se jeter en bas, avec toutes les conséquences. Ils redoutent donc leurs propres pulsions mortifères.
[/quote]
ou là : Suicide en montagne et sports à risque

Salut CSV,
Merci pour ton message sympa. La place actuelle et le titre me semblent convenir, finalement, bien plus que dans la série sur le suicide: évitons les suicides en série!

Par la recherche et la production de souffrance psychique ou physique avec des mécanismes de récompense (plaisir ) interne au cerveau . Souffrances infligées à autrui ( sadisme , masochisme etc…) ou retournées contre soi ( mise en danger de soi ).
Il semblerait que ce mécanisme de "pulsion de mort " fasse référence inconsciemment aux souvenirs stockés d’anciennes expériences subies (ou que l’on a fait subir ) et notamment pendant la période de l’enfance. Tout le monde naitrait avec ce potentiel qui se construit et s’alimente en fonction de son histoire personnelle, de son éducation , de sa culture ( religieuse etc…) .
Il y en a qui font le choix et cherche l’activation de ces souffrances pour preuve de leur existence. D’autre qui font le contraire en évitant de souffrir ou de faire souffrir. Dans les deux cas se cacherait en arrière plan une recherche d’amour de soi et/ou de la part d’autrui.

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Tout ça me parait plein de bon sens…

eh ben ,moi, j’éprouve une jouissance infinie à skier dans le carton , alors que mes potes sont sur le dos; et je trouve la poudre vraiment soporifique…tout celà me déprime…
Dites moi, comment faire pour supprimer mon compte ( si seulement j’en ai ouvert un?)et avec les données associées.

C’est une pulsion de mort numérique que tu éprouves ?

En tout état de cause, ce sont des hypothèses. Tout est au conditionnel !

Tout le monde naitrait avec ce potentiel qui se construit et s’alimente en fonction de son histoire personnelle, de son éducation , de sa culture ( religieuse etc…).

Je sais pas où vous allez chercher ces « pulsions de mort » mais ça me semble plus relever d’élucubrations fantasmagoriques que de la réalité.
Ceux qui cherchent l’adrénaline ne cherchent pas la mort (au contraire, c’est une façon d’exister), ceux qui cherchent à faire des exploits cherchent à exister socialement, etc…
Ceux qui « cherchent » réellement la mort le font comme une solution ultime à une souffrance psychique insupportable. Car quoi qu’on fasse l’instinct de survie est toujours plus fort sauf… si on est « déjà plus soi même ». Et ce cas de figure n’est pas accessible à tout le monde. Plus de 90% des suicidés ont des « fragilités psychologiques » (bipo, dépressifs, schizo-x…). Elles sont à mon avis l’origine de la dissociation nécessaire au passage à l’acte pour surmonter l’instinct de survie. Le suicide est conditionné par un terreau favorable (psy), un évènement aggravant (dépression) et enfin l’acte (couic), c’est donc la conjoncture de plusieurs facteurs, il est limité dans le temps, ça n’est pas un mode de vie… Le reste du temps il n’y a pas de « pulsion de mort », juste un risque potentiel. Pour en revenir à nos montagnes, j’y vois beaucoup de têtes brûlées qui narguent la mort (et qui probablement se disent « oh non » le jour où ils se font faucher) mais pas des masses qui la cherchent vraiment au point de se dire « enfin ». Elle est tellement accessible en montagne qu’il n’aurait pas besoin de chercher bien loin.

@azerqsd : moi ça fait 1 an que j’ai demandé ma suppression et toujours rien. C’est depuis que je pourris plus le forum qu’ils s’occupent plus de moi !!

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