Projet APPB Porche du Bournillon (Vercors) →interdiction de l'escalade ?

La DDT de l’Isère mène actuellement une consultation publique (jusqu’au 8 septembre 2019) sur la refonte de l’arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB) du site de la Grotte de Bournillon (Commune de Châtelus) : http://www.isere.gouv.fr/Publications/Mises-a-disposition-Consultations-enquetes-publiques-concertations-prealables-declarations-de-projets/Consultation-du-public/Autres-consultations-du-public/Projet-d-APPB-du-site-de-la-grotte-de-Bournillon

Il est entre autre envisagé dans cette nouvelle mouture de l’arrêté l’interdiction de l’escalade et du basejump.

Il y a peu de voie d’escalade concernée sur le porche de Bournillon, si ce n’est la voie « liberté », mais qui est unique en son genre, en artif (A0) avec un toit de 180m d’avancée.

La position du CT38 FFME est accessible sur [Sites Naturels - Consultation Publique... - Comité Territorial FFME Isère | Facebook

Ok, j’ai répondu à la consultation publique. Faites-en de même pour protéger votre terrain de jeu. Ce n’est pas en insultant et menaçant les gens sur Facebook que vous ferez avancer la situation … Voire même bien au contraire, vous y faites le jeu des opposants à l’escalade.

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Effectivement, si de nombreux grimpeurs envoient un mail poli et argumenté, nous pouvons espérer. Il faut regarder ce qu’à déjà écrit la fédé pour reprendre les même arguments et envoyer un mail. Cette voie est très spéciale mais c’est un monument local à conserver absolument. Et au delà de cette voie, nous devons défendre notre terrain de jeu. Ici, il n’y a aucune preuve scientifique de la nuisance des grimpeurs sur le milieu, donc aucune raison objective d’interdire. Merci d’avance à celles et ceux qui feront l’effort d’écrire un mail.

euuuh… c’est franchement malhonnête comme argument ça.
L’impact des grimpeurs (et des spéléos, des ramasseurs de miel népalais, des ramasseurs de nids d’hirondelle en Asie du Sud-Est, …), sur les populations animales est prouvé depuis longtemps.
Donc ici, il y aura le même impact qu’ailleurs. Pour les oiseaux, Il suffit d’un seul passage au mauvais moment pour mettre en danger la reproduction des la population pour toute l’année. Voire plus s’ils abandonnent définitivement la falaise. Pour les populations de chiroptères, j’avoue ne pas être un spécialiste du sujet (comme la plupart des intervenants ici), mais il me semble que c’est pareil.

L’argument « oui mais y’a quasi jamais personne qui la fait cette voie » ne tient pas. Ou plutôt, il sert les défenseurs de l’interdiction : si y’a presque jamais personne qui la fait, ça s’ra pas une grande perte pour les grimpeurs. par contre, le peu de gens qui y allaient risquaient de nuire aux populations de chiroptères.

En plus, l’équipement était franchement vieillissant, et les ouvreurs (qui ne vendent plus de topos à cause de C2C bien sûr :wink: ) ont d’autres priorités que de rééquiper cette voie.

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Après si c’est fait en bonne intelligence avec un APPB temporaire sur les périodes sensibles, ça passe toujours mieux qu’une interdiction pure et dure

ça n’existe pas…

http://ct78.espaces-naturels.fr/arrete-de-protection-de-biotope

l’ APPB n’est pas temporaire mais les mesures qu’il impose si, désolé je l’ai mal formulé. Par exemple dans le jura sur les corniches calcaires concernées, l’ escalade est interdite de février à juin pour le faucon pélerin et le grand duc.

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oui, ça peut être une solution… Si le dérangement est moins/pas important à certaines périodes.
Mais pour négocier, la fédé serait sage de ne pas prendre les décideurs pour des cons et d’utiliser d’autres termes que « escrolos », et autres joyeusetés comme le font certains dans des affaires récentes ( Sancy, Calanques, Vanoise ).

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video de l’extension remy:

Quand je dis milieu c’est uniquement cette grotte, pas ailleurs. Cette voie existe depuis 50 ans, est-ce que les populations de chauves-souris ont diminué à cause des grimpeurs depuis 50ans?

Voila le mail que j’ai envoyé hier à la DDT, par rapport à ma pratique du lieu :

Bonjour

Dans le cadre de la consultation du public relatif au « projet d’arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB) abrogeant et remplaçant l’APPB n° 2008-01372 du 3 avril 2008 du site de la Grotte de Bournillon (Commune de Châtelus) », je souhaitais témoigner de mon incompréhension par rapport à l’interdiction de la pratique de l’escalade.

Je fréquente assez régulièrement ce porche (en moyenne une fois par an), généralement comme simple but d’excursion ou pour la pratique de la spéléologie. J’ai eu l’occasion de grimper 2 fois la voie « Liberté » (sur les 5 premières longueurs) , en été et en hiver, et c’est une expérience vraiment originale. Je n’y ai pas vu de chauve-souris en journée, contrairement à ce qu’on peut voir dans la galerie Pénelon où on passe près (sans que cela ne semble les déranger,) dans les parties les plus lointaines et étroites de la galerie.

Cette voie d’escalade a un caractère historique, voire mythique, de par son tracé (unique en europe ?) et son mode d’ouverture pour l’époque : Camptocamp.org
Cette voie est néanmoins peu fréquentée. À chaque fois que je passe dans le porche, il est très rare d’y voir des grimpeurs

Ainsi, je ne ne vois pas bien en quoi quelques grimpeurs ponctuellement pendus en journée sur cet immense plafond seraient plus pénalisants pour les chiroptères que les pratiquants (randonneurs, spéléos) ou les agents d’exploitation EDF qui fréquentent le sol du porche.
À moins de pouvoir justifier techniquement et scientifiquement cette interdiction (non démontrée dans les documents mis à disposition pour la présente concertation), le risque est à nouveau de dévaloriser l’écologie au yeux des pratiquants de sport de pleine nature, l’apparentant une affaire de « khmers verts » qui cherchent à exclure l’homme du milieu, et à aboutir à des situations totalement contre-productives comme l’illustrent récemment les conflits sur le réserve naturelle de Sancy-Chastreix.
En cette période d’extinction de masse des espèces, l’écologie mérite sans doute mieux que ça, en se focalisant sur les vrais enjeux (comme la disparition des insectes qui servent de nourriture aux chiroptères, entre autres du fait de l’agriculture intensive) plutôt que sur des pratiques marginales et plutôt en osmose avec la nature.

À défaut, la pratique de l’escalade devrait rester autorisée pour les travaux de recherche (voir les récentes découvertes préhistoriques en hauteur du porche).

Je ne pratique pas le base-jump, mais il me semble que les mêmes arguments pourraient être retenus vis-à-vis du dérangement des chiroptères.

Merci pour la prise en compte de cet avis ; bien cordialement.

C’est sûr que quand on voit les messages emprunts de bêtise crasse et d’insultes de certains « acteurs du milieu » de l’escalade sur facebook, on peut penser que les grimpeurs ont du soucis à se faire pour la défense de leur pratique…

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Encore une fois, le dérangement des populations de chiroptères par les activités humaine n’est plus à démontrer. Ici ou ailleurs.

parce que le sol est à 150 mètres de là ou « nichent » les chiropteres ?

Elles ne sont pas le porche, elles sont dans les grandes galeries fossiles qui sont à coté (d’ailleurs les appareils de comptage sont la).

Elles n’ont aucun intérêt a se mettre dans le porche qui n’apporte pas grande protection contrairement aux galeries adjacentes.

Et puis vu les volumes de bournillon je doutes que même les spéléos les dérangent tant que cela.

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Tu peux faire la voie avec photo et vidéo pour nous prouver le dérangement, et les conséquences. Un vrai rapport scientifique please

Dans le même ordre d’idée, je veux bien que tu me prouves, avec photos et vidéos, que si tu te tires une balle de 9mm parabellum dans la tempe tu vas mourir. Non ?

@Flaps a apporté un élément au débat. les chauves souris ne seraient pas dans le porche, là où passe la voie. Çà, c’est un argument.

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Plutôt que de bavarder et de risquer de déraper, je te propose mollo d’aller vérifier ensemble où sont les chauves-souris. Avec photo et vidéo bien sûr.

Enlève déjà le 1 devant le 50 … Tu seras plus crédible.

Évidemment que la pratique de l’escalade gêne plus que l’absence de la pratique de l’escalade toute chose égale par ailleurs. Personne ne peut le nier. Maintenant, l’enjeu est aussi de rendre compatible les activités humaines avec le milieu. On pourrait aussi totalement interdire à tous sauf au grimpeurs l’accès au site, qu’en pensez-vous ? Le niveau de tranquillité serait encore supérieur à celui qui est proposé.

Dans notre vie, il faut des exutoires notamment sportifs, notamment en pleine nature, notamment de découverte personnelle pour que la vie dans cette société ne soit pas totalement folle. C’est important pour la survie de cette société. Ne s’en rendent pas compte les privilégiés comme toi @mollotof qui y ont accès. Et ne vient pas dire que, toi, tu as fait ce qu’il fallait et que tout le monde, blablabla, c’est l’exact discours de Macron pour le fric.

Tu voulais parler du chien ?

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non mais c’est meilleur pour la planete d’être obliger d’aller à l’autre bout du monde pour avoir le droit de faire ce que l’on faisait a coté de chez soi avant

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la DDT vient de publier (le 14/11) la synthèse des observations reçues ainsi que l’APPB signé :

http://www.isere.gouv.fr/Publications/Mises-a-disposition-Consultations-enquetes-publiques-concertations-prealables-declarations-de-projets/Consultation-du-public/Autres-consultations-du-public/Projet-d-APPB-du-site-de-la-grotte-de-Bournillon-Consultation-close

L’escalade n’est ainsi pas remise en cause, seul l’ouverture de nouvelle voie est interdite.

C’est une position de bon sens et j’apprécie l’ouverture de l’administration sur cette question.
Ce qui m’a étonné, c’est finalement le faible nombre d’avis exprimés (10).

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