Voila le mail que j’ai envoyé hier à la DDT, par rapport à ma pratique du lieu :
Bonjour
Dans le cadre de la consultation du public relatif au « projet d’arrêté préfectoral de protection de biotope (APPB) abrogeant et remplaçant l’APPB n° 2008-01372 du 3 avril 2008 du site de la Grotte de Bournillon (Commune de Châtelus) », je souhaitais témoigner de mon incompréhension par rapport à l’interdiction de la pratique de l’escalade.
Je fréquente assez régulièrement ce porche (en moyenne une fois par an), généralement comme simple but d’excursion ou pour la pratique de la spéléologie. J’ai eu l’occasion de grimper 2 fois la voie « Liberté » (sur les 5 premières longueurs) , en été et en hiver, et c’est une expérience vraiment originale. Je n’y ai pas vu de chauve-souris en journée, contrairement à ce qu’on peut voir dans la galerie Pénelon où on passe près (sans que cela ne semble les déranger,) dans les parties les plus lointaines et étroites de la galerie.
Cette voie d’escalade a un caractère historique, voire mythique, de par son tracé (unique en europe ?) et son mode d’ouverture pour l’époque : Camptocamp.org
Cette voie est néanmoins peu fréquentée. À chaque fois que je passe dans le porche, il est très rare d’y voir des grimpeurs
Ainsi, je ne ne vois pas bien en quoi quelques grimpeurs ponctuellement pendus en journée sur cet immense plafond seraient plus pénalisants pour les chiroptères que les pratiquants (randonneurs, spéléos) ou les agents d’exploitation EDF qui fréquentent le sol du porche.
À moins de pouvoir justifier techniquement et scientifiquement cette interdiction (non démontrée dans les documents mis à disposition pour la présente concertation), le risque est à nouveau de dévaloriser l’écologie au yeux des pratiquants de sport de pleine nature, l’apparentant une affaire de « khmers verts » qui cherchent à exclure l’homme du milieu, et à aboutir à des situations totalement contre-productives comme l’illustrent récemment les conflits sur le réserve naturelle de Sancy-Chastreix.
En cette période d’extinction de masse des espèces, l’écologie mérite sans doute mieux que ça, en se focalisant sur les vrais enjeux (comme la disparition des insectes qui servent de nourriture aux chiroptères, entre autres du fait de l’agriculture intensive) plutôt que sur des pratiques marginales et plutôt en osmose avec la nature.
À défaut, la pratique de l’escalade devrait rester autorisée pour les travaux de recherche (voir les récentes découvertes préhistoriques en hauteur du porche).
Je ne pratique pas le base-jump, mais il me semble que les mêmes arguments pourraient être retenus vis-à-vis du dérangement des chiroptères.
Merci pour la prise en compte de cet avis ; bien cordialement.
C’est sûr que quand on voit les messages emprunts de bêtise crasse et d’insultes de certains « acteurs du milieu » de l’escalade sur facebook, on peut penser que les grimpeurs ont du soucis à se faire pour la défense de leur pratique…