Posté en tant qu’invité par J2LH:
amateurdegrandesvoies a écrit:
Je grimpe depuis un peu plus d’un an en tout et 9 mois sur
rocher (falaise). En résine, je passe en tête du 6C après
travail et du 6b a vue. En falaise, c’est la misère : 6a tout
au plus et un 6b après travail. Mauvais placements, bras qui
gonflent, pas le moral pour me lancer… bref la totale. Avez
vous connu cette phase et si oui, comment avez vous fait pour
la dépasser. Moi, je me suis mis au pan à fond histoire de
prendre de la force dans les doigts et de l’assurance.
Dans un sens ton histoire est un peu étrange mais on peut y trouver des explications. Un peu étrange parce qu’il me semble que la falaise est bien moins physique que la salle, du moins dans ces niveaux. Les bouteilles c’est à chaque séance en salle, quasiment jamais en falaise (j’ai en gros le même niveau que toi).
Il peut y avoir une explication psychologique, en salle on est quasiment jamais au dessus du point, ce n’est pas très différent de la moulinette. A cet aspect il faut ajouter les différentes configurations du rocher, une part d’incertitude qu’on ne rencontre pas avec la résine et qui peut augmenter le blocage psychologique (si je m’engage dans ce pas est-ce que je vais trouver la bonne prise pour m’en sortir sans me prendre un bon plomb ?)
Ca peut également venir de l’entrainement. En falaise on change souvent de sites, de secteurs, de voies et on ne reste pas plusieurs mois à travailler la même voie à chaque séance si bien que le niveau après travail peut être sensiblement supérieur en salle. J’ai passé pas mal de 6c en salle, une seule en falaise, je n’ai pas plus travaillé cette 6c en falaise plus que les 6c en salle mais c’est la seule que j’ai un peu travaillée contrairement aux 6c en salle où j’ai passé des plombes. Je fais bien plus de voies à vue en falaise qu’en salle.
Faire du pan ? Travailler le physique ? J’en doute, je ne dis pas que ça ne fait pas progresser mais si ton problème vient de ce que j’ai dit je ne vois pas ce que ça peut t’apporter si ce n’est peut-être un peu de confiance.