Je disais qu’il ne faut pas avoir d’état d’âme d’emprunter les traces a la descente si nécessaire. Il n’y a pas moins d’une cinquantaine de personnes qui font le dôme en cette periode. Le racquetteur ne bousille plus la trace, c’est quasiment une autooroute. Pour ce qui concerne les risques de passer dans une crevasse, j’ai bien expliqué que l’on se sent vulnérable en raquette lorsqu’on évolue sur glacier. Tout dépend quand tu y vas, tout dépend des conditions. Il est clair que tard dans la saison, c’est très risqué. Le dôme ce n’est pas à faire tardivement il me semble. Je l’ai souvent fait en guise d’acclimatation quand je n’étais pas trop en montagne en hiver.
Progresser sur glacier en raquettes ?
Ecoute bien sûr que j’ai une part de responsabilité, mais tout le monde aurait fait comme moi dans les circonstances que je vais te donner.
J’étais bien parti avec mes crampons mais c’est au refuge ou j’ai dormi ou j’ai rencontré ce guide avec son client , ils venaient juste de le faire ou je les ai laissé vu ce qu’il m’a dit forcement.
Après lui avoir expliqué que j’allais le tenter le lendemain en raquette, je voulais savoir comment était le sommet et si besoin de crampons. Réponse, poudreuse, crampons inutiles tu peux les laisser au refuge…
Bref quand un guide te dit cela aucune raison de ne pas le croire, ni suivre son conseil, non ?
Vue la realité sur place, 2 possibilités, soit il s’est dit je vais tout faire pour qu’il n’y arrive pas, voir qu’il se plante car sans crampons quasi impossible, soit vent terrible la nuit qui a tout balayé, pas impossible, mais me parait énorme.
Bien sûr si je m’étais planté, personne pouvait imaginer pourquoi cette fois ci je n’avais pas de crampons et tous les clowns se seraient dit évidemment par inconscience sans pouvoir imaginer bien sûr le pourquoi.
Et pour ta culture personnelle, le Pic de L Étendard est une plaisanterie, une balade par rapport à ce que j’ai fait en raquette… faire le final sans crampons a mis un petit piment !
Par conclure, c’était la première fois et donc la dernière fois que je demanderai, suivrai le conseil de quelqu’un en montagne, professionnel ou pas. (1ere fois et pas déçu …)
Dans des courses surtout un peu engagées, il ne faut JAMAIS suivre le conseil d’un autre MÊME d’un GUIDE ou professionnel.
JAMAIS
Cela tombe bien je n’ai jamais eu besoin d’eux… Tenté une fois, pas 2 !
Ne compte que sur toi
Certainement pas. Je ne connais pas grand monde qui irait au dôme sans crampons, quelles que soient les circonstances. Si un guide te dit de partir en solo dans une voie de grimpe tu suis également son avis ?
Je suis on ne peut moins d’accord avec toi. En montagne en particulier, avoir les avis d’un autre est un énorme plus, en particulier dans des courses engagées (ici ce n’est pas le cas). Ça ne veut pas dire qu’il faut suivre aveuglément les avis des autres, mais qu’ils sont toujours bons à prendre. L’exemple le plus facile, applicable à toutes les courses, en particulier celles engagées, est le retour de conditions. Qui est bien évidemment à prendre avec des pincettes. « top condis » pour une personne sera « vraiment très limite » ou « complètement hors condis » pour d’autres. (c’est particulièrement valable en glace/mixte)
Il ne parle pas du dome mais de l’étendard…
Faut être raisonnable la on parle pas du Dôme, ni d’escalade mais du pic de l’Étendard qui en poudreuse au sommet est sans difficulté avec un peu d’expérience en raquette…
Seul, dans ces conditions, sans crampons, si cela l’est devenue… surtout la descente
( Certains auraient appelé le pghm je pense… )
Oui sur les condis etc ok c’est intéressant d’avoir des retours , mais pas de conseils à ce qui touche directement à ta propre vie et sécurité. Après j’ai vraiment pas eu de chance, la probabilité qu’il me raconte n’importe quoi était infime…
Je lis beaucoup de discrimination vis à vis des pratiquants de la raquette alpine. Mais surtout d’incompréhension.
Dans certaines configurations, l’emploi de raquettes peut-être plus dangereux que des skis. Ainsi, dans certaines situations en descente, il pourra être plus sûr de chausser les crampons. Mais lorsque l’on aime faire de la raquette, ce sont des limites que l’on accepte et que l’on gère. Un skieur obligé de chausser les crampons dans un passage raide et verglacé ne dira pas pour autant que le ski c’est nul!
Ainsi, stopper la chute en crevasse d’un second encordé est très certainement plus difficile que pour un skieur. Cela n’interdit pas de faire de la raquette sur glacier. Mais en étant conscient que les risques augmentent considérablement selon les configurations (pentes, crevasses ouvertes, etc, …). Il est parfaitement possible d’y aller si le glacier est peu crevassé, la pente acceptable … Et toujours avec une paire de crampons et un piolet.
Il me semble que certains skieurs ont une vision ancienne des raquettes. La technique a beaucoup évolué. Ne serait-ce que la possibilité de dégager le talon permet beaucoup plus de choses. L’on conserve à présent ses raquettes dans des situations ou, hier, l’on aurait du chausser les crampons.
Et pour répondre à quelqu’un avec qui j’ai déjà eu l’occasion d’avoir cette discussion, je préfère 2 heures à raquettes que 15 minutes à skis
Les traversées en dévers à skis ce n’est pas la panacée non plus si c’est en montée…
Ça se gère quand-même quitte à mettre les couteaux si neige dure En raquettes j’ai un doute mais je me trompe peut-être
Bah justement il y’a des raquettes avec couteaux - le CAF où je pratiquais faisait des sorties de raquettes alpine et avoir des telles raquettes était obligatoire.
En plus, les raquettes rassemblement de plus en plus à des skis d’approche - moins large et plus long…
On n’a pas les pieds de travers ?
Évidemment si tu as le bon modèle de raquette et la technique.
J’en connais un bon le 418 ou 438 tsl .
En montée raide dans neige dure c’est bien plus rapide en raquette qu’en ski de rando, car toi tu montes tout droit, c’est bon pour le cardio et tu compatis quand tu vois les autres en ski de rando en pleine galère… à l’agonie… cela m’est arrivé une fois car normalement j 'essaye d’être seul sur la montagne pour un gros truc. La seule fois ou j’ai rogné à cette règle, la j’ai vu le fossé que je n’estimais pas aussi grand à l’avantage des raquettes dans ces conditions. Les suisses qui ont essayé de me suivre ont du comprendre aussi, on est monté à plus de 4000m. Je les attendais régulièrement en faisant des photos etc… car on n’était pas du tout sur le même rythme.
Bref il y a des avantages et des inconvénients dans ces 2 activités. Le gros avantages du ski est évidemment la descente surtout quand cela descend peu, mais tu as aussi forcement beaucoup plus de probabilité de te peter un truc évidemment. En raquette proche de zero , quand tu es seul c’est un plus.
OUI ceux qui ont les cannes montent tout droit comme des bourins !! car oui, c’est bien plus commode que de faire de la traversée. Mais combiens le font.
Peut-être pas quand même !! ou alors c’était des grosses brèles qui s’était enfilé cinq litres de bière la veille Je suis loin d’être un athlète (en montée comme en descente) et pourtant, je double systématiquement la plupart des raquetteurs, qui soit dît en passant aime bien (pour la plupart) ce tanker dans les traces des skieurs (mais la, on ne va pas refaire le débat), ils n’ont même pas la politesse/l’intelligence souvent de sortir de la trace quand vous leurs arrivés sur les talons ou souvent parce qu’ils sont morts de trouille à l’idée de sortir de c’ette trace.
Je ne dis pas pour autant que c’est nul les raquettes, il y a des sacré gaillard qui pratiquent et si le skieur ce retrouve en galère c’est qu’il n’a pas su anticiper sur les couteaux, les crampons, ou son niveau ; mais le raquetteur ne sera pas loin de la même situation
Si si…
La je parlais neige tres dure, bosselée et montée vraiment raide.
Faire des conversions tous les 2 ou 3 mètres alors que toi tu vas tout droit, forcement tu vas beaucoup plus vite…Tu te dis mais quelle galère …
Et faudrait être totalement maso en raquette cad se mettre en devers pour faire comme eux…
Non non cela ne semblait pas être des brelles, ils avaient deja fait plusieurs hauts sommets les jours précédents donc grosse caisse normalement et plutôt jeune.
Ils étaient parti juste apres moi du refuge, mais on s’est retrouvé à mi chemin car je suis allé faire un détour pour des photos.
On a même rattrapé les espagnol qui étaient partis 30mn avant moi et en tête, eux pire , carrément à l’agonie …
Oula je sens une once condescendance !
Mais moi non plus je ne dis pas que le ski de rando c’est nul, il y a juste ce petit coté élitiste chez certain qui me fait bien marrer ou parfois m’agace et qui dessert l’activité en elle même …
Vous êtes en train de comparer ce qui n’est pas comparable : des accessoires différents sur des jambes inégales. Il me semble qu’à jambes égales, et avec une maîtrise totale des deux.techniques, c’est à ski que l’on avance plus vite (sur traces faites et avec des skis plutôt légers, pas des enclumes) malgré les conversions parce que le bon skieur en canne glisse à la montée et ne soulève pas son ski tandis que le racquetteur en canne s’enfonce plus ou moins dans la neige même dure et doit soulever sa raquette. La raquette est sûrement un effort plus musculaire tandis que le ski plus cardio (mouvements plus rapides qui font monter le palpitant).
Mes raquettes (Tubbs, si si @Knulp) accrochent super bien. Aucun problème en neige dure ni en pente raide.
Pour les dévers, c’est peut-être un problème physiologique chez moi, à skis je déteste faire le dahu, ça me fait mal aux hanches assez vite. En raquettes, si le dévers est nécessaire (comme dit plus haut, c’est très facile de monter dré dans l’pentu), j’ai plus de possibilités pour trouver un positionnement qui me soit adéquat.
Ils ont sorti ces dernières années des modèles alpins, certainement très bien conçus. Mes Tubbs étaient de type canadien pour la profonde, cadre en alu et tamis en nylon, sans autre accroche que la griffe sous le pied.
Je pense que toutes les marques de raquettes proposent aujourd’hui des modèles alpins.
C’est sûr que le dévers n’est pas le terrain idéal pour la raquette, bien plus à l’aise face à la pente amont ou aval. C’est la torsion latérale de la cheville qui est contraignante et fatigante. Mais rien d’impossible non plus bien sûr. Avec de l’habitude, ça le fait bien …
Et ça entraîne pour le cramponnage 10 pointes
ben si !! c’était des brèles car dans les conditions que tu décrit, tu n’as rien à faire skis aux pieds !! tu monte en piolet crampons skis au sac et tout droit comme les raquetteurs, si tu est un peu habitué à ton matériel la transition ne devrait pas mettre plus de cinq minutes, par contre il ne faut pas le faire quand tu est dans la mouise.
Non ça sent le vécu et un peu trop souvent !! heureusement qu’on a plus de fasilité à coupé une convertion ou refaire une trace sur le côté pour les dépasser .
OUI je pence que c’est aussi ce tu veux démontrer (que tu est au-dessus du lot ) et tu l’es peut-être, vu les courses que tu fais; mais sur les milliers de pratiquant dans ton activitée, je suis convaincu qu’ils sont moins de 10% à faire la même chose.
Selon mon expérience, en moyenne, la vitesse en montée est à peu près la même en raquettes et en skis. Lors d’ascensions en raquettes, j’observe régulièrement des skieurs qui vont plus vite que moi comme des skieurs qui vont plus lentement. Selon une proportion proche de 50/50.
Discussion intéressante je trouve, même si on retrouve les réserves et partis pris habituels.
C’est un débat vieux comme le monde … pardon, comme la raquette (qui comme chacun sait, est plus ancienne que le ski).
Pas d’arguments à l’emporte-pièce, et de la mesure, c’est cool.
On s’éloigne du dôme en avril, mais ça reste dans l’esprit.
Continuez comme ça les jeunes