Progresser progresser, pourquoi?

Posté en tant qu’invité par louis:

ça ne vous interpelle pas ces posts anxieux qui nous expliquent que leurs objectifs en escalade c’est progresser, passer du 7, du 8, du 95b pour les plus ambitieux et les plus boutonneux…
Je ne remets pas en cause la volonté de progresser, qui est louable, ce sont les motivations dont je doute. En effet, à part mettre un but à Manu, what’s the point? Quel intérêt? Je suis sûr que ces jeunes excités ont des motifs plus louables que cela, mais s’ils ne les expliquent pas c’est difficile de bien les conseiller dans leur progression…

Enfin bref tout ça pour dire que pour moi le niveau max atteint n’est pas un but mais un moyen, et je ne vois le perfectionnement physique et technique que comme un moyen d’élargir le champ des possibilités: meilleur je suis, plus j’ai le choix, mais en tout cas ce n’est pas parce que je passerais du 7 que j’arrêterais de faire des 6a, si elles sont belles.

Moi je regrette les posts des « vieux », enfin des adultes quoi, qui nous expliquent pourquoi l’escalade est si belle, pourquoi la montagne les a captivé et pourquoi elle les motive à sortir en falaise alors que tout nous retient prisonnier ici-bas, que ce soit le taf, les gosses éventuels, les soucis, la fatigue et autres pépins quotidiens. L’escalade est un moyen d’évasion, et je veux monter au ciel, le long d’une voie infinie. Sur une 5a, si elle est belle.

Louis

Posté en tant qu’invité par machupichu:

fo pas etre jaloux des ptits jeunes, c pas bo!!!
je ne vois pas en quoi un mino qui veut dépasser son présent niveau peut gener qlq1?
non, c’est vrai, vaut mieux bruler des bagnoles…

Posté en tant qu’invité par J2LH:

louis a écrit:

Enfin bref tout ça pour dire que pour moi le niveau max atteint
n’est pas un but mais un moyen

Progresser peut être tout autant un but qu’un moyen et puis progresser ça peut également être en soit une source de plaisir. Se fixer un niveau comme but est une façon comme une autre de se motiver en mesurant sa progression.

A quoi ça sert de progresser ? A ne pas régresser, à pouvoir faire d’autres voies, à avoir de meilleurs résultats en compétition, à se confronter à ses limites, etc…

Posté en tant qu’invité par jesus:

très bien, la performance n’est pas un but en soit en effet. Pourtant je ne crois pas que cela soit la seule motivation du grimpeur « contemporain ».
Le plaisir, la recherche du beau, l’enthousiasme, le partage, etc … sont à mon avis des valeurs que nous portons plus ou moins tous avec peut-être une réparttion de dosage un peu différente de l’un à l’autre.

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Je trouve qu’avec un vieux topo et quelques coinceurs, on peut se faire sacrément plaisir sans dépasser le IV+.
Mais bon, j’aimerai bien progresser aussi… pour avoir plus de choix dans mes itinéraires.

Un moyen, pas un but, l’expression me parait bonne.
Bonne grimpe à tous.

Posté en tant qu’invité par françois:

J2LH a écrit:

Progresser peut être tout autant un but qu’un moyen et puis
progresser ça peut également être en soit une source de
plaisir. Se fixer un niveau comme but est une façon comme une
autre de se motiver en mesurant sa progression.

A quoi ça sert de progresser ? A ne pas régresser, à pouvoir
faire d’autres voies, à avoir de meilleurs résultats en
compétition, à se confronter à ses limites, etc…

je pense que louis faisait référence à ces quelques posts surprenants (je veux passer du 7a en 6 mois) auxquels je rajouterais les demende 2 sponsaures qui pleuvent ces derniers temps.
ce n’est pas le fait de vouloir progresser qui m’étonne le plus (c’est humian), mais c’est ce besoin de bruler les étapes (oui je sais, mieux vaut bruler les étapes que les voitures)

Posté en tant qu’invité par denis:

parce que j’ai envie et qu’ on est (encore) dans une démocratie (?!)
et bonne grimpe denis

Posté en tant qu’invité par J2LH:

françois a écrit:

ce n’est pas le fait de vouloir progresser qui m’étonne le plus
(c’est humian), mais c’est ce besoin de bruler les étapes

Brûler les étapes ? Il n’est écrit nul part qu’on doit augmenter de tant en tant de temps. Pourquoi un jeune qui se trouve à l’aise dans le 6a après seulement quelques séances ne pourrait-il pas envisager d’atteindre rapidement le 7a ? Ce ne serait pas le premier.

Posté en tant qu’invité par françois:

J2LH a écrit:

Brûler les étapes ? Il n’est écrit nul part qu’on doit
augmenter de tant en tant de temps. Pourquoi un jeune qui se
trouve à l’aise dans le 6a après seulement quelques séances ne
pourrait-il pas envisager d’atteindre rapidement le 7a ? Ce ne
serait pas le premier.
certes, mais je trouve un peu étonnant que les jeunes qui auraint de telles capacités viennent sur un forum poser ce genre de question. et bien souvent, après quelques posts échangés, on s’apperçoit qu’il n’ont pas vraiment le niveau qu’ils pensent avoir, ou bien qu’ils n’ont grimpé qu’en SAE
j’ai connu des débutants plutot doués qui ont progressé en pratiquant avec le plus de gens possibles, sans se faire de noeud au cerveau (et qui n’ont d’ailleurs jamais touché un clavier de leur vie pour 2 d’entre eux)

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Tout le monde ne débute pas de la même façon. On peut très bien ne pas trouver dans son entourage quelqu’un qui soit de bon conseil pour progresser et rechercher d’autres sources d’info.

Posté en tant qu’invité par Popette:

louis a écrit:

Je ne remets pas en cause la volonté de progresser, qui est
louable, ce sont les motivations dont je doute. En effet, à
part mettre un but à Manu, what’s the point? Quel intérêt? Je
suis sûr que ces jeunes excités ont des motifs plus louables
que cela, mais s’ils ne les expliquent pas c’est difficile de
bien les conseiller dans leur progression…

Je rejoins Louis sur ce point : on aimerait savoir pourquoi untel souhaite passer du 7a en peu de temps. Devenir BE ou épater ses copains ? Chacun d’entre nous grimpe généralement à son niveau max du moment et donc se fait plaisir à repousser ses limites, à tenter de nouvelles choses et donc à progresser. Peu d’entre nous grimpe avec un réel esprit de compétition par arpport aux autres, je pense.
Et si mon partenaire régulier progresse 2 fois plus vite que moi, le salaud, c’est qu’il a plus le temps de s’entrainer, lui il a pas de gosses ;o)

Popette

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Popette a écrit:

Peu d’entre nous grimpe avec un réel esprit de compétition par
arpport aux autres, je pense.

Rien ne dit que c’est par rapport aux autres. Quand on sent qu’on a un potentiel pourquoi ne pas essayer de l’exploiter ? Sans pour autant vouloir devenir pro.
Citius, Altius, Fortius c’est aussi ça le plaisir du sport.

Posté en tant qu’invité par christian:

louis

petit jeune ou autres personnes qui utilisent le forum, peuvent le faire à leurs maniéres avec leurs questions et leurs attentes .

bien sur que cela interpelle et la maîveté de certain me rappelle comment je l’étais à leur age je trouve ca assez frais et sympa

allez be cool raoul ! :+)

Posté en tant qu’invité par françois:

J2LH a écrit:

Tout le monde ne débute pas de la même façon. On peut très bien
ne pas trouver dans son entourage quelqu’un qui soit de bon
conseil pour progresser et rechercher d’autres sources d’info.

mouais,
je leur souhaite bien du courage pour passer du 7a avec les seuls conseils de C2C
d’ailleurs , à part un certain louis (bien plus modeste) qui a eu la gentillesse de nous dire comment il avait tiré profit des consiels de C2C, aucun n’a eu la bonne idée de nous faire part de sa progression spectaculaire :wink:
bon, je pars grimper, en essayant, vu mon grand age, de ne point trop regresser…

Posté en tant qu’invité par roxy:

ou est le but et l’interet si on ne progresse pas
il y a un moment ou on s’ennuie …nan ???

Posté en tant qu’invité par J2LH:

roxy a écrit:

ou est le but et l’interet si on ne progresse pas
il y a un moment ou on s’ennuie …nan ???

Si progresser est un des intérêts ce n’est pas le seul.

Posté en tant qu’invité par J-Marie:

Liste non exhaustive :

1/ Satisfaction narcissique de réussir quelque chose que l’on ne parvenait pas à faire auparavant

2/ Satisfaction d’accéder à des parois magnifiques (la nature est ainsi faite que les beaux coins ne sont pas toujours ceux abondament pourvus en voies aisées, par exemple le Grand Capucin en montagne/Le Foron en couenne pour ceux de Haute-Savoie)

3/ Pour ne pas tourner en rond : à X km de chez soi, le potentiel est fini, donc progresser permet de mieux en profiter et de ne pas répéter toujours la même chose tel un hamster en cage.

4/ Parce que, na!

NB : régresser est aussi une méthode pour les points 3 et 4 …

Posté en tant qu’invité par jesus:

4/ parce que la nature est la seule véritable artiste et qu’à son contact nous laissons derrière la stérilité de nos vies modernes. Parce que c’est la paix, la joie, la beauté que l’on trouve sur une falaise loin des absurdités et des abbérations coutumières de nos sociétés.

Quelque part la perf c’est pas grand chose à côté de ça … mais si on aime s’investir et se donner à ce qu’on aime, cela ne devient plus la recherche de la perf mais bien la recherche d’un plus profond rapprochement avec les éléments que nous aimons. Tout est dans l’approche … it’s all in your mind !!!

Posté en tant qu’invité par tieummm:

L’intérêt de progresser en escalade est de pouvoir élargir ses possibilités, faire plus de voies, ne pas être contraint de faire demi-tour devant une belle voie parce qu’il y a une longueur trop dur.

Personnellement je pense qu’il faut atteindre tout de même un certain niveau pour vraiment prendre son pied en escalade, mais attention, un certain niveau tant mentalement que physiquement et au niveau de la maturité.

Je m’inscris tous les ans dans un club pour avoir accès à une SAE histoire de faire mes petites séances de grimpe les jours de pluies. Et je vois bcp de jeunes, ados en général qui arrivent tous les ans, nouveaux ou pas et débutant ou non et la plupart ont ce que Denis décrit, une soif de progression, de faire du 7a au bout de trois semaines, d’être le plus fort de son groupe de pote. Mais je pense que c’est l’age qui veut ca. Dans les clubs, bcp arrêtent au bout de 3 mois. D’autres persévèrent et prennent du plomb dans l’aile avec l’age, la maturité qui vient et puis c’est pas le tout de faire du 7 dans une SAE en moulinette avec les prises flashis sur le mur en bois. Quand on se retrouve en falaise avec du cailloux qui fait plus bobo que le bois, qui cache ses prises, qui est dur à apprivoiser et ou il faut y aller en tête et à vue car c’est pas la jaune qu’on a fait 37 fois durant l’hiver, c’est une autre paire de manche.

Alors il faut que jeunesse se fasse et je pense que le niveau n’est pas tant lié à la cotation mais à l’expérience. Même si certains jeune font (ou disent faire) du 7 au bout d’un an, ils auront tjrs un niveau plus faible que notre jacky préféré qui s’arrache les doigts depuis 20 ans sur les falaises de France et qui va pas plus haut que le 6c++++ .

L’expérience en grande voie, en terrain d’av en montagne ca s’invente pas et ca n’a rien à voir avec la couenne de 10m de haut ou encore la résine.

Alors je pense qu’il faudrait plutôt distinguer deux types de grimpes : la grimpe sportive ou c’est la cot’ qui fait le héro et la grimpe de vieux ou c’est la beauté du geste et de la voie qui rend heureux !

J’ai plus pris mon pied à réaliser de belles longueurs en grandes voies que des couennes dans mon niveau max. Bien que en y réfléchissant ca n’est pas du tout le même plaisir et la même satisfaction, m’enfin à choisir, je prends la première solution.

Je pense que quelque part on a tous envie de progresser. Personnellement, j’ai envie de progresser parce que je pense que ça me permettra se faire un max de choses. Par contre, ce qui est serait dommage, ce serait de se dire "bah voilà, maintenant que je suis dans le 6A, je veux passer dans le 6B donc je ne fais que du 6B… Parce que là, je pense qu’on passe à côté de très belles choses!!!

Pour ma part je commence à être à l’aise dans le 6. La semaine dernière en vacances à Ailefroide, je suis allée faire « Le Bonheur est dans le Pré », une grande voie de 500m face au glacier des violettes, vue splendide sur le parc des ecrins, grosse ambiance avec des pierres et des séracs débaroulant en face de la voie (dans le glacier) tout au long de la journée avec en prime un accès en deux heures par des vires… Bien sur, la cotation moyenne est 4/4 sup avec un pas de 5 donc techniquement, je n’ai jamais été au taquet, mais quel bonheur de grimper « propre », en faisant de belles oppo, de jolis mouvements, bref en se faisant plaisir!!! Bon sans compter qu’avec l’espacement des points, ce n’est pas non plus du 4 de salle…

C’est vrai que progresser c’est super, mais si ça veut dire ne faire que des choses dures pour atteindre un super niveau et ensuite se dire que finalement, on n’a pas vu grand chose en montagne, c’est dommage! Enfin cla dit, ça dépend aussi des attentes de chacun, et comme chacun sait, la liberté des uns commence où s’arrête celle des autres! ;))