Procès suite à l'accident au Grossglockner

Ce n’est pas toujours facile d’estimer quelle sera la difficulté de la course pour le débutant qu’on emmène, et pourtant c’est essentiel. Il ne suffit pas de choisir une course facile pour le leader, il faut qu’elle soit facile pour le débutant.

Et il faut aussi vérifier l’équipement, on voit parfois des débutants mal équipés (vêtements ou matériels mal adaptés, mal réglés, etc). Encore plus important pour une sortie hivernale, comme cet accident qui s’est passé en janvier.

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Peut-être un mauvais emploi du mot « refléter », ou peut-être voulait t-il dire « amateur » plutôt que « débutant ».

J’ai ouï dire qu’en France la jurisprudence allait dans le sens de ce que dit l’accusation dans ce cas, à savoir que dans un groupe d’amateurs la personne la plus expérimentée est a priori considérée responsable. Est-ce que quelqu’un aurait une référence à ce sujet ?

« Dynamique » que l’on voit de temps à autres dans les journaux ou sur c2c :scream_cat:
Heureusement que ça ne se termine pas de manière autant dramatique à chaque fois :pray:

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J’ai vu ça, et j’ai vu également qu’on lui rapproche dans les journaux autrichiens d’être experimenté (sans le « très »). Mais en réalité on n’en sait rien, car l’experience est relative aux conditions et à la course. Tout indique que l’accusé n’avait pas suffisament d’expérience pour mener cette course en sécurité dans les conditions du jour. La nombre et gravité des erreurs y temoigne:

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Bah fallait rien poster sur ce forum ! Tu viens d’ouvrir Pandore avec sa propre boîte là. Ce qui doit être aussi difficile à faire que c’est gore.

Je ne comprends pas bien. Cette phrase est un illogique. Soit c’est genré (donc sous-entendu majoritairement genré, pour ne pas désigner les hommes explicitement), soit non (donc sous-entendu parfois genré, jusqu’à 50%).

Comme n’importe quel club de montagne, ou guide, ou père/mère avec son enfant… c’est un peu plus qu’une dynamique, c’est simplement la façon de transmettre et d’apprendre.

Voilà, je fais le casse-couilles mais les accidents il y en a toujours eu, il y en aura d’autres, tout ne peut pas être contrôlé et maîtrisé malgré l’expertise et les connaissances. Ce qu’on remarque de plus en plus c’est la judiciarisation des évènements plus fréquente. Là on peut parler de dynamique, et c’est une mauvaise dynamique selon moi.

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Il y en a tout plein là dedans : Encadrement et responsabilité juridique

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Disons que ça serait bien si on parlait de ce genre de situation en général, sans se focaliser sur l’accident au Grossglockner qui est encore le sujet d’un procès et dont on ne sait pas tout.

Disons que:

  1. Les mecs se surestiment plus souvent que les femmes.
  2. Parfois ils traquenardent ses pôtes dans une mission qui se termine mal à cause de cette surestimation.
  3. Souvent, ce ne sont pas des potes qui se retrouvent traquenardés, mais les copines/copines potentielles.
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Oui, sauf que la concerne surtout les clubs et les sorties encadrés (par des bénévoles) et pas les sorties entre potes.

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Je note une autre problématique : à deux, avec un blessé et sans réseau, pas facile de décider quoi faire : attendre avec lui ou aller chercher du secours.
Ds un cas on améliore les conditions immédiates du blessé, mais les secours seront plus tardifs
Ds l’autre on aura des secours plus rapide, mais le blessé reste seul et potentiellement peut faire des bêtises (essayer de redescendre, sortir d’une zone relativement abritée, ou même juste se « laisser aller » et s’endormir)
Cas de conscience, le mieux étant d’aller appeler les secours là où ca passe, puis de revenir le plus vite possible s’ils ne peuvent arriver rapidement.

On peut souligner qu’une sortie par temps médiocre n’est jamais anodine, les secours pédestre nécessitant facilement plusieurs heures, le risque d’hypothermie en cas d’immobilisation est vite important !

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Mais il y a des liens vers des sources qui parlent des situations de groupes d’amateurs hors club (désolé, pas le temps de fouiller dans 375 messages, mais il y a la liste des liens les plus visités dans le 1er post - mais des fois c’est une citation dans un post).

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Je vais essayer de ne pas trop spéculer…

On lit que la fille était débutante, en boots de snow avec un split sur le dos. Pour avoir fait cette course, il y a très longtemps, a moins que ça se soit complètement applati depuis, c’est pour moi effectivement une erreur criminelle, et en l’état, je serai d’accord avec une condamnation.

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Oui j’ai lu ça aussi, sidérant. Pour moi, selon ce que j’ai pu lire, une condamnation me parait légitime.

Humain, trop humain …

Comment différencier la responsabilité de la bêtise, les circonstances (que l’on ignore), des erreurs et du manque d’expérience ?

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Disons qu’on peut imaginer une situation où l’accusé

  • n’avait pas assez d’expérience pour mener la course en sécurité
  • avait suffisamment d’expérience telle qu’il aurait du reconnaître sa propre incapacité à méner la course en sécurité

une condamnation peut être justifié.

Justement, si deux personnes sans aucune experience de la Montagne partent faire la traversée de la Meije, et un des deux se tue, l’autre ne serait pas poursuivi. Mais si un gars qui a fait un un stage d’alpi, quelques courses en autonomie dans du PD, et ensuite part avec un copain sans aucune experience de la montagne, et ce dernier meurt, une condamnation peut-être plus probable. C’est un peu le principe du « sachant » si j’ai bien compris.

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Il me semble qu’on est responsable de ses bêtises, non ?
Pour emmener un débutant, que ce soit en voiture, en montagne, en avion, en plongée… il faut maitriser la situation - donc connaitre ses limites, puisque par définition il faudra s’occuper de lui. Il faut donc que j’ai de bonnes bases dans l’activité, et que je me donne une grosse marge de sécurité.

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Vive la justice populaire ! Lapidons les et traînons leurs cadavres dans les rues avant de planter leur tête au bout d’une pique ! Diable on a lu quelque chose dans un journal qui dit que… , et puis d’abord nous on sait comment ça s’est passé, exactement, et puis aussi nous on sait ce qu’il faut faire, tout le temps, toujours, et nous on en fait jamais de connerie, alors qu’est-ce qu’on se ferait chier à faire un procès ? Sans compter le pognon que ça va coûter. Et tout ça bien sûr sans spéculer sur quoi que ce soit.

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J’ai justement dit dans le poste initial que j’ai fait des conneries similaires (même si rien ne s’est passé):

Evidemment pas, mais il y a plusieurs articles dans plusieurs journaux. On ne peut pas dire qu’on ne sait rien du tout non plus.

Evidemment c’est la justice Autrichienne qui décidera le sort de l’accusé, comme il faut. Par contre, dans un état democratique et de droit, les lois sont censées être coherentes avec les valeurs et les moeurs de la population, et c’est donc normal que les gens discutent, d’autant plus quand on est dans une domaine assez specialisé ou les cas sont peu nombreux, et les attitudes et les pratiques évoluent.

Dans l’occurrence, l’accident s’est produit en Autriche, mais ça aurait pu se produire de manière plus ou moins identique en France. La question de la responsabilité en montagne, et quand l’irresponsabilité devient criminelle, reste un sujet préoccupant pour beaucoup de gens parmi nous (cf. la discussion ici : Encadrement et responsabilité juridique).

Evidemment, tout le monde n’est pas d’accord, mais presque tout le monde est d’accord que:

  • des accidents, parfois mortels, arrivent en montagne, et le fait qu’il y a un mort ne doit pas automatiquement déclencher une poursuite judiciaire (même si, en général, il aura au moins une enquête)
  • certains comportements dangereux ou inconscients en montagne, méritent d’être sanctionnés juridiquement, à fortiori quand il y a des lourdes conséquences (mort, invalidité).

Je trouve d’ailleurs que le ton de cette discussion a été (jusqu’ici) très mesuré, et je ne pense pas qu’il y a quelqu’un qui est en train de faire de la « justice populaire ».

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En attendant que la justice autrichienne statue sur cet accident dont on ne sait que ce qu’en a dit la presse qui ne se trompe jamais c’est écrit dans le journal et je l’ai vu à la télé alors hein ! @Paul-G soulève une problématique intéressante: En l’absence de réseau, faut-il rester avec le blessé ou aller chercher du secours ? On est là face à un choix véritablement cornélien.

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S’il s’agit de rester avec le blessé en attendant des secours qui ne viendront jamais car personne ne les aura prévenus, je trouve que le choix est vite fait.
Bien sûr, sécuriser au maximum la personne et revenir le plus vite possible.

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Je suis d’accord qu’à ce point là, c’est un choix cornélien, mais il y avait (aux moins si on croit les journaux/le procureur) beaucoup d’erreurs de jugement que sont arrivés avant. Choix de course, gestion de l’horaire, équipement, ne pas avoir demandé de l’aide avant, etc.

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