Problèmes de cohabitation entre patous et randonneurs

j’ai l’impression que si il existait une loi générale sur la qualité des animaux de compagnie (donc opposés aux animaux sauvages) et leur éducation, on résoudrait une grande partie des problèmes, par exemple:

  • interdiction totale de détenir des animaux de classe 1 (animaux d’attaque)
  • pour les chiens de protection des particuliers, obligation de suivre régulièrement des formations éducatives comportementales liées à la « protection » vis à vis de la race humaine
  • pour les chiens de protection des professionnels (et pas que les éleveurs), obligation pour le vendeur de l’animal de suivre une longue formation éducative comportementale liée à la « protection » vis à vis des animaux sauvages (ours, loups, chiens errants, etc.) AVANT de pouvoir vendre l’animal au professionnel, avec une obligation de continuer ces formations tout le long de la vie de l’animal (dans le cas contraire, contraintes d’amendes, de prisons, etc.)
  • obligation d’euthanasier l’animal si celui ci a eu un comportement dangereux vis à vis de l’Homme, mettant son intégrité physique et/ou sa vie en péril

Vous pouvez compléter ici ce que pourrait être la future loi

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Donc à priori le chien doit être en train de protéger le troupeau.

Cela reste à l’appréciation du juge dans un contexte particulier. D’autant plus que je vois mal le randonneur déchiqueter de l’agneau à pleine dent après l’avoir abattu avec un coup de bâton de marche. Tout le monde sait bien que le randonneur est un bobo de la ville et qu’il est végé. :crazy_face:

Mais si, mais si… un bon gigot d’agneau, de NZ de préférence. Pas de loups ni de patous, par là-bas, à ma connaissance.

Oui, ni loup, ni patou, les moutons sont en semi liberté.
Les chiens de compagnie sont globalement interdits hors des villes.

Des clôtures électriques suffisamment hautes, bien posées et avec un courant bien fort repoussent le loup.

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Je pense qu’il faudrait supprimer cette impunité des bergers et éleveurs et le statut de ces chiens qui leur permet de mordre et agresser des personnes sans être inquiété le moins du monde.

Si les éleveurs et bergers étaient responsables pénalement des attaques et morsures sur les randonneurs/promeneurs/traileurs/… ils feraient surement les choses beaucoup mieux et ne laisseraient pas ces chiens autrement que sous l’étroite surveillance du berger et ils les dresseraient et socialiseraient nettement mieux.

La meilleure chose serait de faire sauter cette impunité et que n’importe qui puisse poursuivre pénalement l’éleveur ou le berger en cas de morsure.

Maintenant la question serait de savoir comment faire sauter cette impunité.

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Faire un lâcher de patous et de bergers d’anatolie dans l’hémicycle ? :sweat_smile:

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Otez moi un doute : si une grosse bête m’attaque et qu’au moment où elle me saute dessus, je lui plonge mon couteau dans le poitrail et la tue, moi aussi j’ai droit à l’impunité et ne peut être condamné si le propriétaire me fait un procès ?

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comme lui :hugs:

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:rofl: :rofl:
C’est vrai que j’étais fan quand j’étais gamin :stuck_out_tongue:

Attention !
Le « fils de âges farouches » avait un coutelas en ivoire.
Sinon ça le fait pas !

ça n’ira probablement pas dans ce sens, j’ai trouvé une proposition de loi qui date déjà de 2022 Proposition de loi, n° 351 - 16e législature - Assemblée nationale

et plus récemment cette question : Évolution du statut juridique des chiens de troupeaux protégeant contre des attaques d'ours dans les Pyrénées

les choses semblent en suspens depuis

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Je ne suis pas berger, ni expert de la question mais je pense que c’est pas toujours applicable. Autant pour la protection de nuit, mettre de meilleures clôtures doit être faisable mais quand les brebis pâturent un alpage de plusieurs km², c’est pas vraiment réaliste d’y mettre des clôtures de 2m.

Je suis d’accord que ce n’est pas faire son boulot correctement, et je pense qu’on inclus tous la sécurité des randonneurs dans le fait de faire son boulot correctement. Mais je ne pense pas qu’on puisse vraiment traiter les bergers de flemmards. C’est quand même un boulot super difficile et je pense que les conditions d’exercice de ce boulot ne permettent simplement pas toujours de le faire correctement. S’il y avait deux fois plus de bergers (et qu’on payait la viande plus cher pour garantir que ce soit viable économiquement), je pense qu’il y aurait moins de soucis.

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Viande plus chère = moins de consommation, donc besoin d’un moins grand nombre de moutons, donc plus facile de les protéger.
Comme pour pas mal d’autres problèmes, réduire la consommation de viande est une partie de la solution.

Bernard

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Pas sur que ca joue. L’agneau ne fait pas partie de l’alimentation de base. C’est plutôt une consommation à caractère festif pour laquelle la question du prix joue moins.

La consommation de viande ovine ne représente que 2,6 % de la consommation de viande en France (chiffre en constante diminution).
La filière ovine : lait et viande, les chiffres clés 20023.

évidemment ! On consomme de moins en moins de viande ovine (et pourtant c’est bon !..) donc on ne devrait pas subventionner l’achat de patous car bientôt ils ne serviront plus à rien !

En fait, vous n’avez rien compris, fermez votre gueule sur les loups et en contrepartie on vous file beaucoup de fric pour acheter autant de patous que vous voulez !

Et vous pourrez même rester dans la vallée pour surbeiller les troupeaux avec des webcam posées sur la tête des chiens; bref bonne nouvelle: vous ne serez même plus berger !..

En Suisse ça fonctionne pas trop. Il y a pas mal de moutons mais ils sont pas là pour la viande, les Suisse en mangent très peu.
Et quand ils en mangent, c’est ceux de nouvelle Zélande.

A titre d’information, la préfecture des Alpes-Maritimes (département ou se trouve la ville de Saint-Dalmas-le Sevage, ou s’est produite la fameuse attaque "Deux chiens me sont arrivés dessus" : une coureuse attaquée par deux chiens de berger dans les Alpes-Maritimes), fait signer aux communes un ensemble de clauses relatives aux pâturages.

En effet: les communes font un appel d’offre public avant de louer un pâturage et passent une « convention pluriannuelle » (en gros un contrat de location sur plusieurs années) avec le berger et/ou éleveur remportant l’appel d’offre.

Les locataires (bergers et/ou éleveurs) de ces terrains non-privés sont soumis à un cahier des charges, lequel est très clair quand au passage du « public » (comprendre randonneurs) sur les alpages. Le document se trouve ici par exemple: https://www.lebroc.fr/wp-content/uploads/2024/03/AR-2024-021.1-Cahier-des-Charges-Paturage.pdf.

Je cite un extrait de l’article 11:

"Accueil du public et équipements touristiques:

Il est rappelé que l’accueil du public dans les forêts domaniales fait partie des missions demandée par l’État propriétaire et, dans les forêts communales, de la politique de développement local. Cette fréquentation, souvent limitée, doit être acceptée par les locataires de pâturage.

Outre les prescriptions figurant à l’article 8 concernant les équipements pastoraux, les locataires :

  • Signaleront et aménageront les clôtures qui subsisteraient à la traversée des itinéraires piétons cycliste ou cavaliers.
  • Prendront toutes dispositions pour la sécurité des autres usagers de la montagne vis-à-vis de leurs animaux domestiques et notamment les chiens qu’ils soient de protection ou de travail. Le concessionnaire est seul et entièrement responsable en cas d’atteinte ou dommages provoqués aux tiers par le troupeau, animaux domestiques et chiens de protection.
  • Veilleront à intervenir dans les plus brefs délais pour faire cesser le comportement agressif des chiens vis-à-vis des usagers de la montagne.
  • Signaleront la présence des chiens de protection du troupeau par mise en place de panneaux sur tous les accès de pâturage.
  • Sont tenus de réparer les dégâts causés par le troupeau sur les pistes, sentiers et autres équipement touristiques sauf ceux provenant de cas de force majeure."

La préfecture, au moins dans les Alpes-Maritimes, est donc très claire: en aucun cas, un berger et/ou éleveur ne peut privatiser un alpage communal (en interdire le passage aux randonneurs…) et le comportement agressif des chiens de protections n’est absolument pas toléré.

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C’est le point principal : les forêts devraient faire partie du domaine public et être gérées ainsi. Mais la plupart des pâturages sont des terrains privés et il est beaucoup plus difficile d’y faire appliquer une telle réglementation.

Bernard

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