Problèmes de cohabitation entre patous et randonneurs

Mais si on considère que seulement un chien sur 100 est mordeur, ça voudrait dire que chacun de ces chiens mordeurs mord 3 fois par an pour arriver aux mêmes chiffres ? Ça me paraîtrait étonnant qu’on laisse chaque chien mordeur récidiver 3 fois par an…

Bernard

Je connais personnellement 8 cas différents de morsures par le même patou d’un endroit de mon coin. Et ce sont seulement les cas dont j’ai entendu parler.

Y a bien une solution !! on supprime les loups les ours (on les mets dans des zooland) donc plus besion de patous ou d’autre chien d’attaque, les bergers sont contents, les randonneurs sont contents, l’état est content car il économise les subventions (2023 subvention de 375 euros est accordée pour l’achat d’un chien de protection, et pour son entretien 815 euros par an)

Y’a quand même un détail embêtant là-dedans: les ours ont été réintroduits, alors que le loup … est revenu tout seul !
La protestation contre la réintroduction de l’ours prenant le tour d’une diatribe (démago) contre l’Etat « parisien » qui en serait responsable, là, il va falloir trouver autre chose…

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Quitte à faire dans la proposition outrancière, on peut aussi arrêter de subventionner l’élevage ovin, ça fera encore plus d’économies, après tout la consommation de produits à base de lait de brebis et surtout de viande ovine est en chute libre. :roll_eyes:

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tellement outrancière que ça peut être du second degré

tout le monde fait des erreurs

on lui à bien ouvert les portes (en le protégeant)

Mais bon j’ai assez déconné, je sort

Je rigole.
[Modéré : allusion politique déplacée]
En plus il s’est senti tellement protégé qu’il a même traversé la France jusqu’aux Pyrénées.
Et la volonté de protection a été tellement efficace qu’on a mis des années à se rendre compte qu’il était là…

Bon, j’ai assez ri, je sors.

[Modéré : allusion politique déplacée, même en réponse ironique à la précédente]
Perso oui je trouve qu’on ne devrait pas s’interdire de remettre en question l’élevage ovin tel qu’il est pratiqué dans les Alpes. Aujourd’hui on peut rien dire han tu te rends compte c’est l’entretien des paysages…
Ouais …d’un paysage. Puis quand ya surpâturage la biodiversité ne dit pas merci.

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Il me semble que les prédations du loup et de l’ours ne sont pas à mettre sur le même plan.
Dans un cas -l’ours-, la réintroduction est d’abord le signe d’un constat d’échec: la souche pyrénéenne de l’ours a disparu par l’effet de l’activité humaine, plus prégnante en montagne depuis des décennies. Vouloir « réparer » ça en réintroduisant est louable, mais tardif, artificiel (c’est encore l’activité humaine qui apporte la « solution »), et dans un contexte sociétal qui n’est plus le même.

Le loup en est à la fois l’illustration et son exemple contraire: c’est justement parce qu’il a été protégé qu’il a pu subsister, mais c’est justement à cause de l’activité humaine et son emprise grandissante sur le biotope du loup que celui-ci est allé chercher la tranquillité ailleurs.

Il faut à la fois reconnaître l’échec (pour l’ours), et poser les bonnes questions, même celles qui fâchent, sur le poids économique réel de l’élevage ovin dans les montagnes, notamment sur l’emploi, dans un contexte de désertification économique des vallées (qui est plus prégnant dans les Pyrénées ou les massifs alpins où le ski est peu ou moins implanté).

Heureusement que non !! Mais il n’y a encore pas très longtemps, quelques petites décennies (même si je ne cautionne pas vraiment ça) dès qu’un loup montrait le bout de son nez aux abords d’un troupeau il prenait rapidement du plomb ou pire [Modéré : allusion politique déplacée].

Primes ovines et caprines en 2025

https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000050316807/

Et ?

Bonjour,

Donc la prime annuelle est entre 20 et 30 € par brebis, et 15 € par chèvre. Comme je ne sais pas ce que coûte d’élever une brebis ou une chèvre, ni ce que ça rapporte, je n’arrive pas à savoir si ces subventions sont vraiment trop importantes comme le disent des opposants à cette aide à l’élevage (et dans ce cas peut-être un gaspillage d’argent public), ou dérisoires comme le disent des éleveurs (et dans ce cas peut-être encore une bêtise de saupoudrage d’argent public), ou bien justement calculées et attribuées (grâce à la bonne gestion de l’argent public par notre gouvernement).

Bernard

Dans le texte de Legifrance (lien donné au-dessus par @Jihem73) on lit que ces primes sont attribuées par animal primé.
Je ne sais pas à quoi correspond ce « primé », j’imagine que ce ne sont pas tous de n’importe quel troupeau.
primé == qui a droit à la prime
Là où nous sommes en ce moment (ardèche nord) il y a beaucoup de petits troupeaux de moutons ou chèvres, je ne sais pas s’ils ont tous ces primes. Je demanderai à nos voisins (une dizaine de brebis pour la viande de leurs rejetons).

Ce système, c’est de la poudre de Perlimpinpin, comme dirait un dirigeant pas helvète, ça ne résout pas tout.

(pourquoi c’est pas un m, le deuxième in??? Je dirais plutôt Perlimpimpin, non?)

Je vous raconte une histoire.

Je randonne en Suisse, j’aime beaucoup les chiens qui me le rendent bien. Sauf exception. J’ai eu plusieurs fois affaire à des chiens gardiens de troupeaux (patous et autres) avec lesquels tout s’est bien passé… il m’est arrivé de faire des détours de quelques centaines de mètres, aucun souci avec ça. Du coup, je disais qu’il suffisait d’avoir un peu de bonne volonté. Jusqu’au jour où.

Je randonne vers un sommet dont un seul versant est praticable sans équipement d’escalade (même un seul passage étroit). Il y a un troupeau de moutons très dispersé sur le versant.

J’arrive au sommet et je veux redescendre.

Un patou a décidé que non. J’accepte, je fais le poireau pendant de longues minutes avec le bougre qui m’aboie à moins d’1 m comme un dératé avec de la salive qui pend et tout et tout, je vous jure que c’est flippant. Je ne peux pas bouger dans aucune direction, on comprend très bien ce qu’il dit, avec ses crocs qui appuient ses dires. Ses deux comparses, ameutés par le bruit, sont venus le seconder, ça devient vraiment chaud.

Bref, longues minutes d’attentes, il faudra quand même que je redescende avant la nuit.

J’arrive finalement à me saisir de mon téléphone qui est dans mon sac à dos, j’appelle les flics, ils me passent la brigade canine qui me dit ce que je dois faire. Ne pas bouger et ne rien faire. Oui, bon, ça fait 10 mn que je fais ça. Ah oui, ben on va contacter l’éleveur qui va vous tirer de là. Sauf que le premier alpage est à plus d’une heure de marche. Alors j’attends. La situation se détend un tout petit peu, j’arrive à bouger un peu et à enlever mon sac à dos, c’est plus confortable. Je suis même autorisé à m’asseoir (sous bonne garde, ça ne les gêne pas que leur proie leur soit inférieure, au contraire).

Tiens, j’ai deux barres de céréales, j’en ouvre une que je me mets à grignoter. Et une idée… je commence à en faire de petits morceaux. Les patous sont un peu plus loin qu’avant, genre 3 m. J’en balance un morceau au premier. Il a pas l’air dégoûté. Je continue. Après une quarantaine de minutes, les deux patous venus à la rescousse s’éloignent, ils décident que finalement je ne suis pas trop dangereux pour leur troupeau, semble-t-il. Seul le premier reste, mais il semble moins énervé quand je bouge. Pire, si je bouge en restant assis, il ne rechigne pas. Je finis avec lui ma dernière barre de céréales. Il a cessé de baver en montrant les crocs. Bon ben je me lance. Je me déplace très molo en restant assis (glissade sur les fesses) en lui parlant. Il me regarde d’un peu plus loin… de façon très hautaine, mais ne s’énerve pas. Je glisse lentement. Je glisse lentement, en m’éloignant de la zone broutée par les moutons. Je me lève et continue à pied, le patou s’est désintéressé de la question. Il s’est passé plus d’une heure, je vous jure que je suis pas très craintif, mais c’était plus d’une heure relativement flippante.

Comme quoi, avoir deux barres de céréales dans son sac, c’est vital.

La fin, je ne devrais pas la mettre. Mais je le fais quand même. Pour que vous sachiez que la France n’a pas la panacée des flics.

Arrivé hors de la zone broutée par le troupeau, je rappelle les flics pour leur annoncer la bonne nouvelle. Ils m’avouent qu’ils sont incapables de joindre l’éleveur (je trouve ça scandaleux) mais qu’ils s’apprêtent à affréter un hélico. Je suis tout content de leur dire que ce n’est plus nécessaire.

Et je raconte mon histoire. La flique (pas de la brigade canine, cette fois) au bout du fil ne trouve rien de mieux à faire que de me demander « au moins, il n’y avait pas de chocolat, dans vos barres de céréales ? » Je ne réponds rien et je boucle. Je souhaite qu’une fois dans sa vie elle se retrouve devant trois molosses énervés, on verra si elle a du chocolat.

N.B. Il n’y avait pas de chocolat :wink:

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Ahah mais oe carrément je pense ça peut aider d’avoir quelques rondelles de saucisson ou autres dans la poche ^^

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Le problème avec le chocolat pour les chiens, c’est que c’est toxique, mais pas assez rapide pour se débarrasser de patous agressifs sur le chemin.
Peut-être des biscuits au ghb seraient plus efficaces pour les calmer et les rendre tout mignons vite fait (et sans les faire crever, ce qui poserait quelques problèmes).

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Suis ok pour tester, si quelqu’un peut m’en fournir :innocent:

Et? … c’est souvent un sujet tabou. On sait de quoi on parle avec cette information c’est tout.