Problèmes de cohabitation entre patous et randonneurs

Quel rapport fais tu avec les patous ?

J’imagine que le lien passe par les moutons :thinking:
@crapahutrotineur : j’ai vu pas mal de trucs au ghb cbd dans des magasins bio (chocolats, tisanes, biscuits), pas testé mais ça a l’air facile d’en trouver.

Tu es sûre que c’est au GHB ? Ce n’est pas plutôt au CBD ?

Ah oui, tu as raison :crazy_face:
je m’y connais vachement dans ce domaine :grin:
Ah zut, ça ne va pas être assez fort pour adoucir un patou ces biscuits au cbd ?

https://chuv.umontreal.ca/le-chuv/hopital-des-animaux-de-compagnie/ressources/intoxication-au-chocolat/

En moyenne, l’ingestion de 150 à 300g de chocolat noir est mortelle chez un chien moyen de 10kg

Tu peux rassurer la policière, même si tu lui avait donné une plaquette entière de chocolat noir ce ne serait pas assez pour mettre à mal un patou de plusieurs dizaines de kg.

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Ce qui est sûr c’est que si on veut:

  • des grands prédateurs sauvages
  • des montagnes pâturées
  • du libre échange avec la Nouvelle-Zélande et l’Australie
  • de l’agneau à 15€ le kg ou moins
  • des éleveurs qui vivent dignement
  • pouvoir randonner en montagne sans jamais être mis en difficulté par des patous

Ça fait un peu trop de conditions à remplir…

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Mais qui ça, « on » ?
Chacun ne voit égoïstement que son intérêt.
Les bergers (pas tous) finissent par ne concevoir la montagne qu’à eux, libres de faire ce qu’ils y veulent quand ils veulent, avec toute l’accessibilité pratique quitte à défigurer les estives à coup de pistes pour monter là-haut motorisés; avec ce fantasme des « valléens » qui sont seuls à « faire vivre » « leur » montagne, sans aucune contrainte, alors que leur seule activité l’appauvrit plutôt sur tous les plans.
Les défenseurs de la nature (pas tous) finissent par ne concevoir la montagne que pour elle-même, comme un havre de paix rousseauiste où tout va pour le mieux au milieu des petits oiseaux et des belles fleurs (quand on y monte de la ville prendre un bol d’air le week-end).

Les éleveurs ? Mais de qui parle-t-on ? des propriétaires des troupeaux qui vivent en Gironde et payent des bergers des queues de haricot pour garder leur bêtes l’été ?
D’où ma question: quel est le poids économique réel des estives sur la vie d’une vallée, du 1er janvier au 31 décembre ? Qui vit vraiment de ça ? Si la vie économique d’une vallée, ses commerces, ses services publics, son activité, ne dépendait que des troupeaux en estive de juin à fin octobre, ce serait -et là vraiment- un désert absolu.
Mais il y a une identité culturelle qui persiste sur le temps long de l’occupation des montagnes depuis des siècles (à l’échelle de ce temps long, entre la fin du 19ème siècle et aujourd’hui, il ne s’est pas passé beaucoup de temps); c’est pourquoi les politiques s’en sont emparés (avec la démagogie qui va avec), parce que l’« identité », et surtout ici, ça parle et ça raisonne autant que l’écho dans les versants (et au besoin on s’en fabrique une avec un béret et quelques mots d’occitan).

La question n’est pas de « vouloir des grands prédateurs sauvages ». Soyons provocateurs: les montagnes vivraient très bien -et les randonneurs-alpinistes qui la fréquentent aussi- sans aucun ours ni loup; très bien, mais quand même un peu moins bien qu’avec eux, puisqu’ils font partie d’un tout à sauvegarder. Quand on aura tout éradiqué petit à petit pour le confort de l’homme, il ne restera de la montagne que lui tout-seul, de grands versants travaillés par l’érosion et des ruines de stations abandonnées faute de neige. Avec 2 mois d’été envahis par les touristes montés chercher de la fraîcheur dans un climat dégradé.

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En Savoie, l’élevage des brebis n’était pas l’élevage dominant. Depuis la PAC en Haute Maurienne classée zone Beaufort, c’est maintenant les brebis que l’on rencontre presque partout avec les chiens de protection. Est ce le fait des primes pour une filière en difficulté? On peut se poser la question.

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Ils font du Beaufort avec du lait de brebis ?

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:sweat_smile:

Une vraie filière laine pour l’industrie textile haut de gamme voir luxe. À l’heure actuelle Paris se fournir en tissu italien… :-/ Y’a des gens qui essaient d’en faire un peu.


On n’a pas tout l’article (réservé aux abonnés), mais je trouve inadmissible de ne plus pouvoir randonner dans certains coins sans risquer de se faire attaquer par des chiens.

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Surtout qu’après on va nous dire qu’on n’a rien à faire là vu que c’est une propriété privée …

Est-ce que devoir s’arrêter de courir, et passer tranquillement en marchant quand on est à proximité des chiens, c’est « ne plus pouvoir randonner » ? Les patous ont appris que le danger, ce sont les bêtes qui courent vers le troupeau. Alors quand ils voient un randonneur qui court vers le troupeau, ils ont un peu tendance à considérer que c’est peut-être une bête qui vient attaquer.

Bernard

Pas d’accord. Même des randonneurs sont menacés pas besoin de courir. Et perso ça m’agace cet argument « vous n’avez pas eu le bon comportement » ya aucun bon comportement avec certains de ces chiens. Voir le témoignage plus haut d’un randonneur qui a attendu des heures immobile dans l’angoisse. Je trouve pas ça normal.

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Est-ce qu’il est expliqué dans l’article que la personne était en train de courir quand elle a été attaquée ?
Le fait de ne pas courir (ou de ne pas rouler à vélo) est une condition nécessaire pour ne pas énerver les chiens mais malheureusement ce n’est pas suffisant pour garantir de ne pas être mordu par un chien mal luné.

PS. Quand je vais courir de chez moi je souris en pensant à cette discussion : j’habite très très loin des montagnes et pourtant il y a une « estive » dans le parc urbain à côté avec les même panneaux sur les chiens de protection qu’en montagne. Il y a effectivement deux ou trois patous au milieu du troupeau, ils sont d’une placidité absolue et regardent passer les joggers et vélo à moins de 2-3 mètres sans sourciller !
Il faut dire que des loups ici, peu de chance d’en voir ( même si il y en a bien eu qui s’est égaré en Flandres l’an dernier, il n’a fait que passer )

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Elle a vu les chiens à la sortie d’un virage. Elle a ralenti et leur a parlė calmement. Ils l’ont encerclé et mordu. 2 patous sont ensuite partis et le 3ème plus agressif est resté. Elle ne pouvait plus bouger car il l’attaquait. Elle a quand même pu appelé son mari venu à son secours, et a porté plainte.

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Je l’avais déjà raconté dans ce fil de discussion (ou un autre sur le même sujet), il y’a quelques années je me suis fait mordre par un patou en Chartreuse alors que je ne courrais pas et avais respecté toutes les « consignes » habituelles ! C’est un peu facile de mettre la faute sur le mordu en supposant qu’il a fait n’importe quoi. Avec toutes les consignes médiatisée un peu partout depuis plusieurs années, la grande majorité des traileurs et randonneurs connaissent parfaitement les règles à respecter et les appliquent.
Idem pour les gens qui disent « moi ça s’est toujours bien passé parce que je respecte les consignes »
ben non, ça s’est toujours bien passé jusqu’à présent, parce que tu n’as pas eu la malchance de tomber sur un ou plusieurs patous « déviants ».
Pour moi aussi tout c’était toujours passé sans problème, je n’avais pas spécialement peur de croiser des patous… jusqu’à cette fois-là, où j’ai vraiment eu peur. Maintenant je me méfie +++

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Face à un Patou dans les P-O il y a quelques années, alors que les brebis étaient à plus de 300 mètres, hors de mon champ de vision, je me suis efforcé de respecter les soi-disant règles à tenir dans ce genre de situation… rester calme, immobile, parler doucement, ne pas le fixer dans les yeux… bah quand la bestiole gueule à ne plus en pouvoir à 10 centimètres de mes tibias… sur le coup, je me suis senti… vulnérable !

Finalement, c’est en faisant fi de toutes ces règles que la situation s’est débloquée : après 5 minutes de conversation stérile avec le quadrupède toujours aussi tactile, j’ai fini par lever les bâtons en V au-dessus de la tête et je me suis mis à gueuler plus fort que lui… et étonnamment, il a reculé de quelques mètres, puis est retourné là d’où il venait !

Plus tard, en rencontrant le berger, j’apprenais que le troupeau était affublé de 3 Patous, dont l’un (celui que avec qui j’ai fait connaissance) éprouvait quelques imperfections quant à son degré de sociabilité… à tel point que le dit-berger n’avait été accepté auprès des brebis qu’après un délai de 3 jours…

Mais finalement, ce n’est qu’une expérience un peu désobligeante, au milieu de plein d’autres pour lesquelles tout s’est très bien passé !
La plupart des Patous sont tout à fait gérables, et les quelques brebis patous galeux du troupeau ne doivent pas jeter l’opprobre sur le reste de la meute.

Il y a assez d’amalgame dans le bas-monde, sachons raison-garder à l’étage supérieur !

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Vivement l’éradication du loup ! ou alors les chiens robots dopés à l’IA, ils devraient être capable de faire la différence entre un loup et un humain .

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