Les situations des Andes et des Alpes sont différentes.
Au sein de la nature andine, on ne verra pas l’ombre d’un chien sur 30 ou 50 km … Il n’y en a que dans les bourgades, aux abords des villes … C’est essentiellement aux abords qu’il faut faire gaffe.
Combien de fois je me suis promené dans les Cerros au dessus de Bogota … c’est toujours l’atterrissage (parfois aussi le décollage) dans la ville qui est délicat, spécialement s’il s’agit d’un nouvel accès pas encore exploré.
Comme en plus, redescendant de la montagne, il n’y a souvent aucune distinction entre l’espace public et un terrain privé, on a vite fait de se fourvoyer en toute bonne foi.
Et puis, dans ces contrées, plus dangereuses que l’Europe, le danger accru fait partie du jeu … Se faire braquer peut aussi arriver et cela nous est déjà arrivé au demeurant.
Il n’en reste pas moins qu’au milieu des montagnes andines, PN ou pas, on ne se fera pas em … par de gros troupeaux ou des chiens … ou encore des hommes.
Pour les Alpes, c’est tout de même devenu un critère important pour moi, avec par ailleurs la surfréquentation en été …
Par exemple, j’adorais la vallée de la Haute Ubaye, où j’ai dû passer 12 ou 15 fois … mais c’est clairement l’accroissement du pastoralisme massif qui m’en a fait fuir.
Ce n’est pas qu’un problème de patous mais un pb de nuisance globale …
Tous les « quartiers » disponibles sont exploités, avec pour la Haute vallée au moins 4 mégatroupeaux (Sources de l’Ubaye, Vallons de l’Autaret, zone Girardin, zone Marinet) et je ne parle pas de ceux plus bas dans la commune de St Paul vers Fouillouse et vers les Houerts …
Et tout, sur la seule commune, il doit bien y avoir 7/8 mégatroupeaux, entre 14 et 16.000 moutons.
Une fois qu’un quartier est abandonné, faute de nourriture, c’est grillé, beaucoup moins joli et intéressant pour qui veut herboriser, comme c’est souvent mon cas.
Bref, à mon regret, je n’y vais plus, et apparemment je ne suis pas le seul …
Il fallait voir l’inquiétude des gîtes et autres habitants ne pouvant se passer du fric des bobos flemmards des grandes villes.
Dans un monde où on a le choix, il faut faire attention à ce qu’on veut: Des montagnes pour les grands troupeaux de moutons à viande ou des montagnes pour les touristes, bien plus rémunérateurs pour l’ensemble de la commune.
Certes si on ne force pas la dose côté mégatroupeaux et si les règles de civisme et de bon sens sont respectées, la cohabitation a l’air possible.
Quoi qu’il en soit, perso, allant dans les Alpes en train depuis Paris, j’irai une fois de plus du côté cisalpin via Turin, vers le Mont Viso: Plus direct, pas de mégatroupeaux ratiboiseurs, pas de patous et aussi nettement moins de monde, ce qui est un critère très important à mes yeux.
En ville, le monde et le stress sont de mise et on fait avec. Mais dans la nature, point trop n’en faut.