[quote=« Bubu, id: 900226, post:22, topic:88716 »]
Mais quand il y a un problème, il vaut mieux avoir des capacités physiques plus élevées que son client standard…
Et ça garanti aussi d’avoir des capacités normales même si on est fatigué ou malade.[/quote]
La question n’est pas celle de la condition physique, mais du niveau technique.
Il y a trente ans on demandait 4c, et on notait sur l’aisance née de la marge. Sur ces exigences d’une autre époque pas si lointaine, lire dans Demaison les récits de sa grande dispute avec Armand Charlet sur le droit ou pas de noter un stagiaire guide pour un passage de 5 !!!
Maintenant on est apparemment passé à 6c/7a. Est-ce bien raisonnable, sachant que c’est quand même pas tous les jours qu’un guide aura l’occasion d’emmener un client à ce niveau, et que celui-ci se perd vite si on ne le pratique pas régulièrement ? Question iconoclaste, combien de guides en activité passent du 6c à vue régulièrement ? Et combien de profs de l’ENSA ?
Ce serait-y pas une bête histoire de standing par rapport au BE escalade ? Pour arriver à ce niveau et s’y maintenir, de ce que j’entends autour de moi d’un certain nombre de candidat(e)s, il ne faut faire pratiquement que de l’escalade à ce niveau pendant plusieurs semaines, si ce n’est plusieurs mois, avant l’examen. Exit les autres pratiques de la montagne, quand même plus significatives pour un futur guide que la virtuosité technique en grimpe pure.
Car c qu’on demande d’abord à un guide, c’est l’accès à un milieu dangereux, enfin il me semble :rolleyes:
Et pourquoi demander davantage que la règle de sécurité bien connue en alpi, éviter de se mettre au taquet ?
La question est un peu celle des profs, qui sont recrutés et formés sur des trucs dont ils n’auront jamais à se servir devant les élèves, sans parler de la place des maths comme outil de sélection social … Système bien français, qui ressemble plus aux examens littéraires de l’ancienne Chine qu’à un examen professionnel concernant une activité dont les prérogatives ne sont justifiées que par le milieu spécifique où elles s’exercent.