Prix de l'Everest pour un tocquard

#21

Ouais il a fait ce sommet, et donc?
Moi, perso, il ne me fait pas du tout rêver.
Sans même parler des conditions ubuesques de fréquentations, et du prix.
Et si un jour je devais faire un 8000 je préfèrerais bien plus le Shishapangma, Rien qu’histoire de voir ce Tibet.

Mais bon, passer des semaines pour un sommet ça me dépasse. Je préfère bien plus passer des semaines à explorer depuis les hautes vallées, petits sommets, histoire d’avoir pleins d’images en tête.
Et puis ces sommets-là tu en profites à peine une fois sur la cime. Faut vite redescendre, tu es explosés mentalement.

Sinon, que le gars ai changé, je veux bien le croire. Le moment de l’écriture du livre commence un peu a dater.

#22

Si le gars a réussi à se faire prêter autant de thune c’est qu’en fait, sur ce coup-là, il y avait une brigade de tocard!

#23

Mais bon, passer des semaines pour un sommet ça me dépasse. Je préfère bien plus passer des semaines à explorer depuis les hautes vallées, petits sommets, histoire d’avoir pleins d’images en tête.

On parle de 2 choses différentes: tu parles de passer des vacances alors que grimper un sommet comme l’Everest s’apparente à un objectif à atteindre coûte que coûte, pas du tout le même délire donc …

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#24

Absolument pas d’accord avec toi.

Ah moins que l’Everest ne soit juste forcément un taf (opposition à vacances), et donc payer beaucoup pour faire un taf, là je ne pige pas!

Et lorsque j’ai remonté l’immense glacier de L’Ingylchek au Kirghizstan, tu penses que je n’avais pas un objectif?
Lorsque j’ai fait le sommet facile de Huayruro Punco 5550m au Pérou, j’étais en mode je me balade sans trop savoir où je vais?

Il n’y a pas d’objectif à atteindre ‹ coute que coute › non plus.
C’est pour cela que s’il y a une tempete et que l’on doit redescendre pour de bon au CB sans aucune nouvelle tentative de sommet, alors on redescend. Idem: si un MAM se pointe on redescend et on va dans le caisson!

Bref pas du tout d’accord avec toi.
L’Everest c’est un loisir pour les gens qui raquent, et heureusement qu’il n’y vont pas en mode kamikaze.
Tu as l’air de beaucoup fabuler sur ce sommet toi!

#25

Alors perso je m’en ballec, je n’irai jamais de tte facon, je ne faisais que passer en coup de vent sur ce forum, salut …

#26

C’est quand même pas super d’affirmer des choses dont on en a franchement rien à cirer. Et ce sur des sujets un minimum sérieux.

N’y a t-il pas, dans le forum, moult topics qui se prêtent bien plus à ce genre d’attitude?

Curieuse attitude…

#27

Alors moi, je l’ai lu, il y a longtemps et j’avais trouvé que le titre résumait bien le bouquin : autodérision et second degrés
Il se revendique ridicule et c’est déjà pas mal …
Que sa tronche et ses origines lui compliquent les choses, ça semble évident et je ne vois pas qui est qualifié ici pour le contester.
Et malgré tout, quand on a lu et pratiqué la haute altitude, on voit bien ce qu’il a enduré. Alors, je dis chapeau au gars pour la performance physique et mentale !!!

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#28

Tu as trouvé que lorsqu’il résumait la démocratie française au simple droit des homos de défiler dans la rue c’était du second degré?
Que lorsqu’il pensait qu’en islam il fallait forcément se voiler, c’était une blague?
Que lorsqu’il a affirmé (en mode tête brûlée que rien n’arrête) qu’il avait fait le Mont Blanc sans crampons, il rigolait?

Et moi je n’ai pas trouvé qu’il se revendiquait ridicule, mais qu’il se revendiquait plein de rage et d’énergie. Et pour une tel sommet ça aide, c’est sûr.
Après ça ne fait pas tout là-haut, loin de là.

Et moi aussi j’ai connu la haute altitude, comme des milliers d’autres personnes.
Cela permet-il de dire des truc débiles/craignos sur l’alpinisme ou de vastes sujets de sociétés?

Enfin personne n’a dit que ses origines ne l’avaient pas disqualifiées.
Mais ce que l’auteur passe bien trop sous silence, donc, c’est que c’est ça bêtise/aptitude à mentir qui l’a sans doute surtout grave disqualifié.
Et un blond aux yeux bleux qui a fait l’ENA et pleins de thunes qui aurait dit qu’il avait fait le Mt Blanc sans crampons auraient été aussi ridicule. Du moins à mes yeux.

#29

tu le trouves ridicule lui : Mont-blanc en courant (baskets donc)

En fait, je ne me souviens d’aucun des extraits que tu cites.
je me moquais un peu de ses idées/analyses, je voulais juste savoir comment avec tant de handicaps de départ il avait pu réussir ce truc complètement fou

J’ai croisé en redescendant du Cervin des jeunes des pays de l’Est comme on disait à l’époque. En basket et sans rien, je ne les ai pas trouvé ridicules. Couillus et motivés à mort oui …
J’ai par contre trouvé des bon petits alpinistes bien équipés pour très cher des pieds à la tête, encordés n’importe comment sur des ponts de tarés et qui montaient, à la l’heure qu’il fallait, au Mont Rose, exposant leur vie sans même s’en rendre compte.
Je peux te garantir que les mecs en baskets du Cervin étaient plus à leur place à mon avis …
Tout dépend de comment tu vois la montagne

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#30

Attend, tu connais la panoplie exacte que Jornet a utilisé ce jour-là?
Qui court sur de la neige dure et pentue en basket?
N’avait-il pas un matos spécial style yaktrak?

Si une personne qui a des relents potentiellement homophobes et religieusement discriminant te laissent indifférent, soit.
Moi ça me choque.

Le Cervin c’est majoritairement une course en rocher il me semble.
Après sur la parie terminale, si souvent gelée, tu fais comment? Basket inspecteur gadjet?
Tu étais avec eux dans la partie sommitale? As-tu examiné ce qu’il y avait dans leur sac à dos?

Et les gens super équipés qui ont une connaissance limité de l’alpi ca apporte quoi ici? Un tocquart ‹ bourge › reste un toquard!

Et on peut voir la montagne comme on veut il y a des choses qui ne peuvent juste pas se faire. La neige gelée et raide sans crampons au Mt Blanc c’est juste n’importe quoi. Et c’est un mensonge flagrant puisque l’auteur avoue être un menteur abusé.

Lorsque tu parles de trucs de fou, son Everest, tu parles du business qui fait que les guides ne sont pas assez regardant?
Où alors n’avoir aucune expérience de montagne mais réussir ce sommet? Sachant que techniquement s’est surtout s’accrocher à des cordes fixes avec une très large prise en main style Club Med.

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#31

Bonjour,

Sur ce point précis, il y a une tendance naturelle à ne retenir que la dernière agression, en oubliant qu’elle a fait disparaitre les précédentes. La Turquie a colonisé bien plus longtemps, mais c’était avant, donc la colonisation française plus récente l’a fait oublier.
Et même la connaissance historique de la succession des différentes époques ne suffit pas à éviter cette tendance à se confronter surtout aux événements les plus récents, à ceux dont la transmission orale et familiale est restée faute d’avoir eu un nouvel événement encore plus récent et de même importance pour effacer ou atténuer le souvenir du précédent.
Ceci étant dit, je suis d’accord avec toi sur la part de responsabilité des opprimés ou victimes : plus ils insistent pour faire valoir leur statut, plus ils s’ancrent dans cette situation, ce qui ne peut pas les aider à en sortir.

Bernard

#32

Oui, ça existe aussi, mais ils ne font pas forcément de bouquin en gueulant à la face du monde " fuck l’alpinisme et les alpinistes ! ".

#33

il est excellent cet article du Dauphiné !
Explique pas mal de questions qui se sont posées dans le fil de discussion ici.

Le bagout est aux Français issus de l’immigration maghrébine ce que la sape est aux Blacks d’Afrique coloniale : un moyen de s’affirmer quand on est né du mauvais côté du périph’.
…
À l’exception de ses colonies de vacances à Abriès (Hautes-Alpes), où le conseil général coco de Seine-Saint-Denis l’envoyait prendre l’air, la montagne était un horizon inconnu pour ce fils d’Algériens illettrés.

  • On oublie énormément que la montagne, l’alpinisme ne sont pas du bon sens mais une culture, souvent qui nous est inculquée depuis la petite enfance pour les gens de bonne famille. Lui c’est sûr que personne n’était là pour lui dire que le Mont Blanc ça se fait avec des crampons aux pieds. Si on ne lui a pas dit, si il n’y connaît rien à cette culture, ça ne s’invente pas. Énormément de trucs qui nous paraissent être du bon sens sont relatifs à une culture qu’on hérite suivant les milieux qu’on fréquente, souvent depuis l’enfance.

En quinze jours, sans dire où il part, il convainc amis et sponsors de lui prêter 20 000€.

  • Ça sent très très fort le financement participatif sur internet, qui était d’ailleurs en plein boom il y a 10 ans. Avec le bagout qu’il a, une bonne page Ulule c’est pas étonnant du tout qu’il ait récolté 20 000€ en deux semaines.
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#34

Intéressant (et j’ignorais que c’était à ce point), en direct sur France Culture en ce moment même, une sociologue qui a fait sa thèse avec Pierre Bourdieu vient de dire que pour lui, l’interet pour l’alpinisme était un fort marqueur de classe …
Ça pourrait peut-être faire réfléchir ceux qui trouvent simple et évident pour tout le monde de savoir que le Mont-Blanc se fait en crampons …
Tout le monde … dans un certain monde …
Ce qui appuie tout à fait le message de Robou ci-dessus …

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#35

ah bah oui, la montagne et l’alpinisme est clairement un sport des classes favorisées supérieures éduquées. Il y a un intéressant petit livre type « Que sais-je » sur la sociologie de l’escalade « Sociologie des pratiques récréatives en nature ». Il date un peu, du milieu des 90s, mais ça n’a pas énormément changé. Pour preuve, les réponses au questionnaire de fréquentation de c2c : 50% des internautes ici sont de la catégorie « cadres et professions intellectuelles supérieures »

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Je me souviens en prépa pour école d’ingénieur, en cours de français où on devait préparer un exposé pour faire des présentations orales, on était 3 à avoir pris le même sujet à raconter son ascension du mont blanc ou un équivalent ^^

et quand tu vas à la salle d’escalade, à grenoble, c’est les ingénieurs en microélectronique et chercheurs et thésards en physique, à avignon, c’est les ingénieurs agronomes et thésards en agronomie haha véridique

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#36

Pour le type de population dans des salles de certaines villes comme Grenoble il ne faut pas oublier que c’est aussi plus facile (et plus dans la culture pro) pour quelqu’un dans l’ingénierie ou autre de changer de ville pour le boulot, surtout vers des centres urbains qui concentrent de l’activité pro et de l’intérêt géographique pour les gens que tu retrouves dans les salles

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#37

Si on parle de cette anecdote dans le post, ce n’est pas parce qu’il a pipoté qu’il avait fait le mont blanc mais que son pipeau s’est revelé quand il ne savait pas qu’il fallait mettre des crampons, non ?

Ah ben si j’ai retrouvé c’est ici :

Donc ce qui lui est reproché n’est pas de savoir qu’il faut mettre des crampons pour faire le mt blanc, c’est d’affirmer qu’il a fait le mt blanc alors que c’est pas vrai et de se faire chopper parce que son pipeau était trop gros et mal préparé.

Mais sinon j’ai regarder la vidéo de @Mat_Oo et le bonhomme a quand même l’air bien sympathique.

#38

oui tout à fait, mais je suis pas sûr de comprendre pourquoi tu as précisé ça : pour confirmer ou infirmer ce que je disais ? les CSP+ ont toujours plus de facilités de mobilité oui. Il y a aussi une énorme population non CSP+ sur grenoble, c’est pas pour ça qu’on les retrouve à la salle, c’est un fait, comme pour énormément d’autres loisirs. Chaque classe à son loisir représentatif en gros, ça c’est les sociologues qui le disent.

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#39

Ce ne fut pas toujours le cas voir Pierre Alain Lucien Berardini Robert Paragot et autre membres du COB Groupe de Bleau — Wikipédia

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#40

Il y eut aussi les prolos du Pays de Galles et du Lancashire (Whillans & co), les climbing bums américains, quelques Vergbagabunden bavarois, etc…mais aujourd’hui tous les gens que je connais qui font de la montagne sortent bien des CSP++ (avec une écrasante majorité scientifique / ingénieur vs le reste…)

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