Posté en tant qu’invité par Bubu:
Paul G a écrit:
Il a expliqué que le dépressif va prendre inconsciemment de + en + de risques
Ca, c’est n’importe quoi. Certains peuvent prendre plus de risque, mais pas plus que les autres (comme lorsqu’on a mal dormi, que l’on est stressé par la météo, …).
Parce qu’un « accident » semblerait résoudre facilement ses problèmes…
Mais sur le terrain, bien souvent il se rend compte que à part une action bien volontaire, il n’y aura pas d’accident, même dans des situations à risque.
Donc à moins de décider d’avoir un accident, il n’y aura pas d’accident.
Et donc il peut prendre conscience que toutes ses idées noires, du style tout le monde m’en veut, etc, ne sont que inventions ou exagérations. Donc de la même façon que pour l’accident, il suffit de décider d’éliminer ces idées noires, et pouf !
D’autant plus qu’en montagne, on bouge bien plus et on stimule les réflex. L’instinct de survie prend vite le dessus si on commence à avoir un comportement trop risqué. Il faut donc avoir assez de volonté pour passer outre ces réflex de survie. Or un dépressif n’a pas de volonté.
Malgré tout, un dépressif peut bien arriver à se mettre une boite, mais pas plus souvent que les gars soit disant normaux.
Certains discours sur la prise de risque « revendiquée » me
laisse un peu perplexe. Je me demande si parfois ils ne
devraient pas être lu sous un angle différent : « je ne trouve
pas bien mon chemin dans la vie, mais avec ma prise de risque,
je deviens un héro de la montagne ».
Ou plus simplement, tu n’as rien compris à la démarche de ces personnes, parce qu’ils l’ont mal exprimé.
Le plus souvent, ils ne recherchent pas le risque mais le jeu de déjouer des pièges. Ces pièges peuvent être non dangereux (comme de la mauvaise neige en ski par exemple), mais aussi dangereux (chutes de pierres, avalanches, …). Les pièges dangereux ont la particularité d’obliger à ne pas merder, on ne peut pas tricher (comme avec des gros fat dans du carton :-). Ca fait travailler la tête, ça ajoute de l’inconnu au lieu de suivre bêtement un chemin tout tracé.
Mais dans tous les cas, selon la façon dont on déjoue les pièges, on peut en rester toujours loin. Mais bon certains n’hésitent pas à s’en approcher, pour plusieurs raisons, la première étant qu’il y a moins de monde ! Ou que c’est plus joli. Ou que l’on a rarement l’occasion d’aller voir cette face de près. Ou que c’est l’aboutissement de toute une préparation technique et de recherche du bon jour. Ou que ça change du versant d’en face. Et plein d’autres raisons.