Prise de risque et tendance dépressive

Posté en tant qu’invité par Paul G:

yannick : « l’alpinisme de haut niveau est parfois un mauvais exemple pour les jeunes »

Je suppose que c’est une plaisanterie…
Je ne parle évidemment pas des premières pour cet aspect là, elles concernent moins de 1 alpiniste sur 1000, donc ne représente pas du tout l’activité « moyenne »

Posté en tant qu’invité par dede:

Mouais,

AMHA, Paul confond
comportement suicidaire, auto-destructeur qui serait induit par une depression (les liens sont deja pas evidents entre ces deux la)
et

comportement de prise de risque generateur de sensations fortes et grisantes propre a de nombreux grimpeurs.

Le premier cas est l’affaire des psychiatres et specialistes de la chimie,

Le second cas releve plus de l’analyse des comportements:
rapport entre la prise de risque et recherche de sensations fortes avec un manque affectif, manque de confiance en soi, conduites addictives, etc…

Posté en tant qu’invité par ALPHOT:

Paul
D’accord avec toi, ainsi qu’avec Alain du début
Pour ma part, la montagne et l’alpinisme ont été comme un therapie a un moement d e ma vie en plus d’etre une passion que j’ai toujours.
Donc, il y a bien une part de prise de risque assumée parce que pas de satisfaction ailleurs
Mais il y a aussi comme dit Alain une vraie therapeutie par le retour de la confiance en soi ainsi que les liens forts que la montagne m’a permis de créer

Posté en tant qu’invité par Antoine:

Pour ceux qui veullent approfondir les idées sur la prise de risque je vous conseille deux auteurs David Lebreton (qui vient le 20 janvier à Grenoble) et Christine Le Scanff.

Et puis pour apporter une contribution à la réflexion sur l’état dépressif et la prise de risque. Je crois que pour cotoyer régulièrement des malade mentaux (en Hopital psy) avec lesquels je fais de l’escalade je crois qu’une personne dépressive est avant tout une personne avec une histoire personnelle. En employant un racourcis on peut dire qu’il y a deux types de dépression :
névrose génétique (andogène)
dépression de situation (exogène)
Donc attention une depression est une patologie à ne pas prendre à la légère. Pour aider une personne depressive il faut l’inciter à l’action (si possible trés exigente du point de vu de l’attention afin d’evacuer les idée noire…Etre dans l’action libère l’esprit et conduit à un changement de vision)
Je ne peux pas développer mon experience et mes convictions mais je vous recommande de prendre part à l’aide des personnes dépressives en les accompagnant.
Bon courrage à tous face à ce défit qu’est la lutte contre la dépression.

ANTOINE

Posté en tant qu’invité par K’ascade:

Même jusqu’à aller au suicide, un « petit » accident peut aussi permettre à la personne déprimée d’attirer l’attention de son entouragesur elle (consciemment ou inonscienmment aussi). Comme un appel au secours qui n’ose pas être formulé.

lolotte a écrit:

Il faut aussi voir que (consciemment ou inonscienmment), le
dépressif peut se dire que s’il a un accident, c’est un peu
moins difficile à assumer pour la famille qu’un suicide. Peut
être est-ce une manière de disparaître en épargnant dans une
certaine mesure les proches…sans les accabler davantage par
des doutes, de la culpabilité, des question sur le « pourquoi »
ou « ce qu’on aurait pu faire pour éviter ça »
Enfin je ne sais pas…c’est juste une idée

Posté en tant qu’invité par pierre:

Sujet bien intéressant, avec des points de vue variés …
Si je puis me permettre un petit distinguo, vous associez systématiquement les tendances suicidaires à la dépression.
J’imagine que c’est le cas le plus fréquent, mais peut-être pas exclusif.

On peut penser que l’acte de mettre fin à ses jours peut-être l’aboutissement d’une démarche intellectuelle et/ou philosophique (du genre : ultime manifestation de la liberté de l’homme face à son destin …), ou bien la décision rationnelle prise face à une situation sans issue (par exemple arrêter la partie tant que l’on peut physiquement le faire). Et donc être totalement ou partiellement indépendant d’une pulsion morbide entraînée par la dépression.

Dans cette perspective, je rejoints l’idée de lolotte : pour préserver son entourage d’une remise en cause personnelle (comment n’ai-je pas su le/la protéger ?..), par soucis de discrétion, « l’accident-de-montagne » est une alternative élégante à la dose massive de barbiturique, ou au saut sur la voie ferrée.
Peut-être qu’un petit pourcentage d’ accidents incompréhensibles pourraient trouver là une ébauche d’explication, non ?

Posté en tant qu’invité par Antoine:

Le suicide d’une personne dépressive à souvent lieu dans l’isolement le plus total poussez par le désespoir et le sentiment qu’il n’y a qu’une solution disparaitre. La personne dépressive ne peut pas entrainer quelqu’un dans sa déchéance…Ce serait de la pervertion. Pourquoi aller en montagne alors qu’il suffit de sauter sous un train…
Ne nous trompons pas. Il n’y a normalement aucun risque à emmener quelqu’un de depressif en montagne (escalade, alpinisme…). Et puis la symbolique de la cordée où l’on est deux dans l’adversité peut être porteuse de sens
Faire une activité physique permet de soulager le psychisme par une mobilisation du somatique.

Antoine

Posté en tant qu’invité par visse:

Il peut y avoir des prises de risque par la volonté inconsciente de sublimer les pulsions de mort au travers de la montagne.

Posté en tant qu’invité par Real Flo:

Lis le livre de C. Moulin (surtout la conclusion)! Je ne pense pas tant que cela que c’est une plaisanterie!

Posté en tant qu’invité par orisonic:

Est ce que lorque tu est vraiment dépressif tu va toujous en montagne ?
Je ne sais pas

Posté en tant qu’invité par visse:

Ah oui, en cas de coup de blues (je ne parle pas de dépression, ce serait excessif), la montagne est un véritable remontant : on se retrouve soi-meme.
Mais je pensais plus à des manifestations de certaines pulsions suicidaires empruntes de « mysticisme », c’est à dire qui s’expriment dans un lieu plus « noble », pas banal, en osmose avec certaines conception de la montagne (genre montagne sacrée, plus proche de la nature, du ciel,…)

Posté en tant qu’invité par mik:

Beaucoup de bonnes réflexions sur ce sujet.

Je me permets d’ajouter un point de vue personnel qui n’ajoutera , dans le fond, pas grand chose…

La montagne , sa beauté , sa difficulté , ses dangers permettent a chacun de se dépasser et de vaincre ses propres limites…la montagne permet à chacun , selon son propre niveau d’aller « au delà », c’est à dire aux frontières de son propre corps et de son esprit.
Je pense que tout alpiniste après une épreuve , en revient plus fort, plus propre et plus libre.

Le dépassement de soi est une récompense , cela n’a rien à voir avec l’intention de mettre fin à ses jours (ce que je respecte au demeurant), au contraire pour moi la montagne redonne l’espoir…Si l’on peut vaincre sa peur , on peut vivre , on peut survivre…à tout.

C’est de vaincre ma peur du vide que m’est venu le courage de vivre et d’affronter (dans le cadre de mon métier) les situations les plus dramatiques en ce compris les conflits armés.

L’alpinisme est donc une école de vie, d’équilibre , de rêve et d’espoir…il est dommage d’utiliser la montagne pour mettre fin à ses jours.

Cultivons donc le risque, comme le dis si bien M. Sombardier dans son ouvrage sur la Chartreuse, cest à dire prenons le risque comme un animal à apprivoiser de manière saine et sereine.

II ne faut cependant pas perdre de vue que le risque, même sainement cultivé , provoque une multitude de réactions chimiques (hormonales) dans notre corps.
L 'adrénaline, par exemple est comme on le sait un produit puissant …On finit tous par la rechercher parfois en dépit du bon sens…

La recherche de sensations fortes à tout prix est de nos jours un concept largement répandu et utilisé parfois à outrance par des « vendeurs peu scrupuleux »…

L’alpiniste amateur ou confirmé s’il est en communion avec son corps et son esprit reste un homme d’équilibre…les guides de haute montagne peuvent en témoigner.

Bonne année à tous , soyez heureux, libres et remplis d’équilibre.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par pierre yves:

le décembre dernier, une randonneuse est arrivé au refuge du pradon, celui ci étant bourré ( il est tout petit ) par des fêtard venues pour réveillonné elle a continuée son chemin…

on la retrouvée mardi dernier elle c’est pendu…

je suis triste , je voulais juste le dire.

Posté en tant qu’invité par marco:

bon courage dans ta tristesse « pierre yves ». J’ai connu un évenement similaire il y a peu de temps. Ca ne se digère pas, il faut apprendre apprendre à vivre avec…
Courage

Posté en tant qu’invité par fan de chichoule:

Le mieux étant de fuir les rigueurs de l’hiver et le syndrome hivernal sous les tropiques et bronzer loin des surfeurs des neiges (ou sont les neiges d’antan takada tsoin tsoin ? ). Non rien ne vaut les vacances à la mer à condition bien sûr de regarder si il n’y a pas de tsunami… à l’horizon .Rien de tel pour garder à la fois son teint de jeune fille et son moral. Bien sur les garçons de plage et leur conversations ne donnent ni la migraine ni spleen mais avouons le permettent de garder le moral !
Pour ma part, je connais des fanatiques de grimpe, qui subliment et grimpent sur toutes les falaises (quelles bougent ou non c’est dire !) et cela n’a pour eux rien de mystique comme expérience je peux vous l’assurer. C’est un conseil d’un ami avisé, go to the beach !

[%sig%]

Le sujet que j’ai lancé en 2007 reste intéressant, mais comment diable fait il tout d’un coup surface ici ?

Un spammeur avait posté un message, qui a été supprimé, mais ça conserve le « up » visiblement.

Voici le témoignage d’un guide qui explique avoir soigné sa dépression par la montagne, sans basculer dans la prise de risque à tendance suicidaire donc :