Présentation : "Pour des assises de l'alpinisme et des activités de montagne."

Posté en tant qu’invité par Henri Balmain:

L’OPMA s’est constitué à une époque où il paraissait nécessaire à la fois de défendre « le droit au risque » et d’avoir des personnes identifiées pour tenir un autre discours aux médias toujours tentés par les poncifs sécuritaires. C’était aussi l’époque de Montroc et de la crête du Lauzet, accidents spectaculaires par le nombre de victimes. Avant les « lettre de l’OPMA » il y a eu des communiqués de presse, parfois repris.

Autrement sur la distinction des pratiques, j’ai trouvé beaucoup de chose en relisant dernièrement « les conquérants de l’inutile » de Lionel Terray, et notamment sur la distinction « alpinisme traditionnel » / « grand alpinisme » et aussi la dialectique niveau/réalisation (le danger vient de l’inadéquation entre l’un et l’autre) sans parler de la réflexion philosophique sur l’effet de l’âge sur les performances et les désirs, mais c’est une autre histoire !

Comme quoi on n’a rien inventé depuis un certain temps :cool:

A chacun sa définition mais pour moi non. Il y a bien sûr des itinéraires à ski ou à raquettes qui sont de l’alpinisme mais ce n’est pas la majorité et c’est même assez rare pour ce qui concerne la raquette. La prise en compte des risques de la montagne enneigée l’hiver est nettement différente des précautions de l’alpinisme.
Je m’attendais plutôt à des objections concernant l’escalade.

Il y a donc bien une nécessité à discuter de ce qu’est l’alpinisme, d’autant plus lorsque des textes règlementant les pratiques, les assurances, y font référence. Le VTT, le parapente, le ski de randonnée, on voit à peu près ce dont on parle; mais l’alpinisme…?

Je dirais que dès que tu dois avoir les crampons aux pieds, ou le piolet à la main, ou marcher encordé tu es dans le domaine de l’alpinisme. Pour ce qui est des courses de rocher c’est un peu plus délicat à définir, on ne peut pas dire que faire du TA au bord de la mer par une température de 20°C soit de l’alpinisme, ni suivre des spits bétons à 2000m. Je ne parlerais d’alpinisme que dans l’étage nival et si l’itinéraire suivi n’est pas tributaire de son équipement préalable.

J2, pour la discussion sur la définition de l’alpinisme, il faut poster là : http://forum.camptocamp.org/viewtopic.php?id=172937

Pas vraiment non, ce post ne parle pas de définition mais de ressenti personnel sur l’alpinisme.

Le titre :
Qu’est l’alpinisme à vos yeux ?

Certes, l’alpinisme … ?
Mais pas que l’alpinisme auquel on revient toujours et qu’on voudrait mettre à part en une sorte de pratique élitiste distincte, alors qu’il y a un continuum progressif entre la simple promenade en montagne, la randonnée pédestre, à ski ou en raquettes et l’alpinisme, sans parler du VTT, du parapente et de la course en montagne. On se retrouve un peu piégé par ce terme restrictif propre à la langue française, alors qu’il conviendrait plutôt de parler plus largement de ‹ montagnisme ›.

On peut aussi inverser l’approche en ne parlant que de l’alpinisme et en restreignant l’OPMA à un OPA et les assises à de simples assises de l’alpinisme. Mais dans ce cas, on réduit le sujet à une activité de montagne limitée à une domaine montagnard restreint et à une minorité de pratiquants. Cela revient à aborder les activités de montagne par le petit bout de la lorgnette, alors que l’OPMA et les assises devraient avoir une vision plus large.

[quote=« Gepi, id: 1043861, post:47, topic:97989 »]

Le titre :
Qu’est l’alpinisme à vos yeux ?[/quote]
Et le post initial qui précise que la question ne porte pas sur une définition mais sur une approche personnelle :
"1. Qu’est l’alpinisme à vos yeux ?
. A quels mots associez-vous spontanément le mot : alpinisme ?
. Que vous apporte l’alpinisme qu’aucune autre activité ne vous procure ?
. Si vous allez en montagne et ne pratiquez pas l’alpinisme, pourquoi ? "

Qu’importe de toute façon, je réponds à qui je veux où je veux

+1.
C’est d’ailleurs ce qu’indique le titre de cette discussion.

Cette discussion est déjà plus proche de définir l’alpinisme :

Mais de toutes les façons, si des membres de l’OPMA donnent ici des définitions de l’alpinisme (à mon goût fumeuses), ça me semble normal que J2LH y répondent ici.

[quote=« Valmag, id: 1043863, post:48, topic:97989 »][/quote]
Je suis complètement d’accord avec Valmag. Depuis une trentaine d’année, on a saucissonné la pratique de la montagne en un certain nombre d’activités (escalade, alpinisme, ski de rando etc…) dont on voudrait nous faire croire qu’il n’y a plus entre elles que de lointains rapports.
Excusez-moi si je radote (l’âge…) mais « avant », quand j’étais jeune débutant plein d’enthousiasme, on appelait ça: « faire de la montagne ».

La première étape pour rapprocher les pratiques, ce serait déjà de fusionner CAF et FFME… ce qui passe par une démission en bloc des 2 conseils fédéraux…

Posté en tant qu’invité par hors sujet ?:

ce ne sont pas tellement les conseils fédéraux qui poseraient problème, mais les permanents nationaux (les DTN et autres). Qui dit fusion dit suppression de postes en doublon, et licenciements … C’est ne tout cas là dessus que paraît avoir échoué la dernière et récente tentative de rapprochement.

merci pour toutes ces précisions !

Posté en tant qu’invité par MatF:

Salut,

J’ai lu cette discussion avec interet car je trouve la demarche inedite.

Merci aux quelques contributeurs qui expliquent les problematiques clairement et sans detour.

Cependant, j’ai quelques questions.

Apres avoir fait un tour sur le site dedie aux ‹ Assises de l’Alpinisme… ›, je comprends que des ‹ cafes montagne › ont ete organises, certains ont deja ete lances. Serait-il possible de communiquer les CR des echanges effectues lors des premiers cafes ? Je m’etonne de ne pas trouver de lien sur le site mais peut-etre ai-je mal regarde.

Pourquoi aucun cafe n’est organise dans certaines grandes villes qui regroupent pourtant de tres nombreux pratiquants? Paris par exemple. Comment la pratique et les attentes des parisens qui font un peu de montagne vont-elle etre prises en compte ? Encore une fois, j’ai peut-etre pas vu tout l’agenda ou bien compris l’objectif des debats…

Les Assises semblent centrees en particulier sur l’alpinisme vu le titre. Est-ce effectivement le cas ? Et si non (ce qui me paraitrait etre la bonne reponse), est-ce que le groupe en charge d’organiser les debats (appele OPMA je crois) comprend des membres des autres pratiques (et des autres pratiques seulement - car un randonneur qui fait de l’alpinisme a un comportement et des attentes differentes d’un simple randonneur, sans que ‹ simple › soit pejoratif) et/ou des responsables d’autres federations (genre randonnee, ski, vtt etc… sachant que je pige rien aux histoires de federations donc tout ceci est peut-etre regroupe) ?

a+
Mat

PS : desole pour les accents…ou plutot leur absence

Posté en tant qu’invité par pourridela moelle:

Quand je fais du Hoby Cat sur le beau lac alpin de serre-ponçon, je fais autant d’ alpinisme que ceux qui sont sur un vélo, ou du parapente.En effet moi aussi je tiens compte des montagnes et du vent, et de l’ orage…Non mais quoi!!!Et on n’ entends que les marcheurs à qui il arrive d’ aller sur la neige ou un rocher!!

MatF,

Les cafés-montagnes vont se poursuivre jusqu’à fin novembre et des contacts sont en cours pour en monter, entre autres sur Paris. L’agenda avance aussi dans le sud-ouest, mais tant qu’il n’y a pas de date définitive, ce n’est pas annoncé sur le blog des Assises.

Cela étant, n’importe qui peut décider d’organiser un café-montagne dans le lieu qu’il souhaite et si cela te dit, n’hésite surtout pas, même s’il s’agit simplement de réunir une bande de copains dans autour d’un feu dans un camping cet été ! Il suffit de m’envoyer un mail pour que, en retour, je renvoie les documents permettant de guider l’organisation et le questionnement des débats, ainsi que les modalités de leur synthèse.

Nous avions au départ pensé publier sur le blogs les synthèses au fur et à mesure des débats, mais les organisateurs ont tendance à nous renvoyer (ou à ne pas nous envoyer, faute de retranscription informatique des notes manuscrites) des documents bruts, parfois quasiment exhaustifs qui ne sont pas directement exploitables. Devant l’ampleur du travail nous avons pris le parti d’accumuler les documents et de déléguer leur analyse et la synthèse à une personne missionnée pour cela après la phase de débat.