Préparation - Barre des Ecrins par la VN

Bonjour à tous !

Voilà quelques temps que je me suis fixé comme objectif d’atteindre le sommet de la Barre par la voie normale.

Je devais tenter cette ascension ce vendredi 5 juillet avec un guide, malheureusement, c’est annulé au vu des conditions de l’arrête en ce moment (encore fortement enneigée sur le fil à priori !).

Nous avons convenu de déplacer selon nos disponibilités respectives au 6 septembre.

Etant débutant dans la discipline, et ne prenant pas cette course à la légère, je souhaiterai mettre à profit ces deux mois de délai supplémentaires pour affiner au mieux ma préparation physique et technique.

J’ai déjà réalisé quelques courses en montagne encadrées par un guide

Dôme des Ecrins par la VN,
Pic du Glacier blanc par la VN,
Aiguilles d’Arves centrale par la VN,
Une école de glace à Chamonix,
Une initiation rocher TA avec le CAF de mon secteur

Concernant mes autre pratiques « montagne », j’essaye de sortir entre 2 et 4 fois par mois :

Ski de rando de novembre à mai
Rando +++ le reste de l’année en essayant de faire un max de D+
Escalade en salle ou en couenne 1 fois par semaine

J’avoue avoir épluché de façon monomaniaque l’ensemble des reports/topos/récits en tous genre que j’ai pu trouver sur le sujet, et comme bien souvent, on lit tout et son contraire.

A écouter certains, c’est rien de méchant, à en écouter d’autres, la cotation PD est un peu limite…

Bon toujours est-il que j’ai un peu d’appréhension sur le fait de me retrouver à grimper sur une arrête aérienne à 4000+, probablement en mixte, en grosses avec les crampons (et glacier blanc probablement plus difficile début septembre).

Pour l’instant je me fixe : rando tous les week-end sur une base de D+ de 1300 à 1500/J en essayant de favoriser au maximum les terrains un peu techniques.

Au moins une séance de grimpe semaine, avec idéalement des séances avec mes pompes d’alpi.

Révision des manip de cordes / noeuds régulière

Dix jours avant l’ascension, j’aurai passé deux semaines en Ubaye où je prévois de randonner et dormir à +/- 3000 pour tenter de préparer mon corps à l’altitude (pas sur que le bénéfice de cette acclimatation dure jusque là mais bon… !).

Et normalement une traversée d’arête avec le guide en Ubaye pour paufiner le tout !

Du coup j’aimerai bénéficier de vos conseils concernant la préparation sur les deux mois restants, les choses à savoir sur cette arête que j’appréhende un peu, et de manière générale, tous les conseils que vous jugerez utiles de m’apporter !

Merci d’avance, et belles aventures montagnardes à tous !

C’est surtout la tension nerveuse que tu devrais apprendre à gérer. Déjà en arrêtant de surcogiter cette sortie et ensuite sur le terrain, faire plus d’aerien dans ta préparation. C’est une arrête sans difficulté technique mais qui peut être impressionnante et te fatiguer plus nerveusement que physiquement. Donc si tu veux te préparer, prends plutôt ce point en considération.

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C’est aucunement un troll, j’essaye de faire en sorte de bien préparer ma course, et ne pas arriver comme une touriste qui pense que parce qu’il prend un guide ca dispense de se préparer…

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Alors si tu trolles pas ta préparation est suffisante.
Mais septembre c’est pas la meilleure période pour le glacier
Pas grave tu seras avec un guide. Il annulera si c’est pas bon.
Donc no souci.

En septembre ça sera pas de très bonnes conditions au niveau glacier, par contre sur l’arête pas de soucis ça devrait être bien sec et donc parcours en grosses :wink: L’arête est parfois aérienne mais jamais difficile :slight_smile:

Purée t’es surentrainé(e) là, faut d’urgence déprogrammer des trucs…:cold_face:

Nan, je déc…nne. Ça fait plaisir de lire ça plutôt que des posts où la démarche est inverse avec l’gars qui envisage le MB avec pour toute expérience un essai de chaussures sur un plan incliné de chez D4…

Avec un guide, la « montée sur l’arête », ce sera une formalité à mon avis…si t’as lu des avis parfois négatifs c’est que leurs auteurs n’étaient peut- être pas à l’aise en crampons dans le mixte facile à la descente…faut pas psychoter :wink:

« Pour l’instant je me fixe : rando tous les week-end sur une base de D+ de 1300 à 1500/J en essayant de favoriser au maximum les terrains un peu techniques. » Excellent ! Et fais travailler les chevilles avec crampons, elles te remercieront ! (un exo : tu trouves une vieille paire de crampons qui ne craint plus la caillasse et tu fais du cramponnage dix pointes sur les berges terreuses d’un ruisseau asséché, c’est bon pour les chevilles ah ah…).

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Salut, je n’ai jamais fait cette course mais d’une façon générale, je pense que ta préparation tiens la route.

Tu as déjà fait le dôme donc grosso-modo si tu n’as pas galéré plus que ça, on va dire que c’est bon pour l’approche en neige.

Pour le mixte, essaye de voir si tu peux faire un peu de dry-tooling (rien d’extrême, juste un peu de grimpe en moulinette avec crampons piolets sur un site dédié).

Progression sur arête : il n’y a pas de miracle, il faut pratiquer, mais le guide te sécuriseras et si tu as la caisse tu auras de la marge au niveau horaire car vous n’aurez pas traîné sur la partie neige.

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Bonjour Ji-Es.

Comme les autres: ta préparation physique est largement suffisante. En septembre, c’est le glacier qui risque d’être délicat: l’arête sera probablement sèche.

J’ai fait deux fois l’arête: une fois à la descente seulement et l’autre en aller-retour. Je ne me souviens pas de quelque chose de particulièrement aérien, mais j’avais déjà fait pas mal d’arêtes plus ou moins aériennes. Les deux fois, l’arête était sèche (la deuxième fois on a rapidement enlevé les crampons, qu’on a laissés au premier replat), il n’y avait pas de vent et il faisait plutôt chaud, donc des conditions idéales. Le seul passage délicat dont je me souvienne est la descente sur une petite pente de glace au niveau de la brèche Lory avant d’attaquer l’arête (et le début est assez grimpant et justifie la cotation PD, la suite est facile).

Bref, c’est peut-être plus le stress que tu dois t’entraîner à gérer. En plus, tu seras avec un guide, donc c’est lui qui prendras les décisions. Comment avais-tu fait pour tes précédentes ascensions? Tu étais déjà aussi stressé?

Donc comme ce qui t’a déjà été dit, c’est surtout le côté mental qu’il faut « entraîner », et effectivement, l’acclimatation si tu veux mettre toutes les chances de ton côté, donc plutôt essayer de dormir à 3000 quelques jours avant (10 jours, c’est sans doute un peu trop tôt).

Bonne ascension.
P’tit’ étoile.

D’après ce que tu dis, pour la Barre, tu n’as strictement aucun souci à te faire. Cool, Raoul !

Merci pour vos retours,

@sebastienpyrenees, je me met souvent la pression à l’approche des sorties dès que c’est dans un niveau de difficulté que je ne connais pas encore. Je suis assez stressé de base, donc il faut que j’apprene à gérer ce stress…j’imagine que avec le temps et l’habitude je serais moins tendu !

@cello vraiment pas bête le coup du ruisseau, car c’est vrai que habitant loin de là montagne, au final c’est compliqué de s’entraîner sur la partie cramponnage…

Bon ce qui en ressort, c’est qu’il faut que j’apprene à gérer la partie psychologique de la course, et m’habituer à la sensation du vide. Donc ça c’est en pratiquant que ça viendra…!

Bon en tout cas merci à tous pour vos retours et d’avoir pris le temps de me répondre !

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Si tu veux te déstresser sur l’aspect technique de la course, l’idéal sinon serait de faire une course de préparation plus technique, mais moins longue et pas en altitude : ça te permet de séparer les aspects « purement technique » et ceux liés à l’environnement haute montagne :+1:

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T’as jamais fait de rando un peu aérienne ? Parce que l’arête de la Barre c’est pas si terrible. Le plus dur en septembre sera peut-être d’y accéder.
J’avoue que quand je l’ai fait on avait pu squizer le passage de la pointe Lory grâce à une pente de neige en bonnes conditions.

Alors rando avec passage d’arête ou quelques pas un peu aérien oui, mais pas aussi long.

J’ai souvenir de ma première course d’alpi (Aiguilles d’Arves) où c’était la première fois que je me retrouvais avec autant d’air sous les fesses, ca m’avait fait bizarre au début ! Mais on s’habitue au fil de la sortie.

C’est sans doute le « trac » qui me fait me poser trop de questions !

J’ai pas fait mais à priori ça me semble plus gazeux que la Barre.

Et si tu pensais plutôt au plaisir que tu auras là-haut, ça serait-y pas mieux ?
T’as la forme, la technique c’est comme ça que ça s’acquiert, t’auras un guide pour te conseiller, et si l’arête n’est pas gazeuse, y’a une vue fabuleuse de là-haut. Enjoy !!

Oui tu as un guide y a vraiment pas à t’inquiéter.
La Barre est un beau sommet.
Et si ça peut te rassurer en haut c’est vraiment confort. Pas de gaz.

J’ai ai une autre approche : est-ce que tu t’es posé la question si la montagne sera belle en septembre avec un glacier tout gris, et si tu veux tjs payer un guide pour ça ? Ça dépend de tes repères, de tes goûts, …
Perso je n’irais pas à cette date car j’aime la neige blanche…

La montagne est belle en toute saison. C’est pas ça la question

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Ça donne quoi l’arrête de la Barre des Ecrins en comparaison à celle de la Roche Faurio ? C’est plus impressionnant, j’imagine ?

Ya une arête à la Roche Faurio?
Ou tu parles de celle que la plupart ne font pas pour accéder au véritable point culminant ?
Si c’est celle là non c’est pas plus impressionnant aux Écrins