Allez un ptit sondage, vous faites quoi, vous ? 
Perso j’ai toujours le portable au fond du sac (au cas où…), mais je sais que ce n’est pas le cas de tout le monde.
Pourquoi ? Pas utile ? Pas de réseau ? Pas adapté ?
Dans ce cas, vous prenez un autre système d’alerte ? (enfin je ne vois pas trop quoi, à part peut-être une radio ?)
Franchement, ca prend pas de place, ca mange pas de pain, alors pourquoi ne pas le prendre ?
C’est vrai que certains ont une ethique particuliere, comme le faisait Messner, mais perso, je prefere prendre ce petit plus qui pourrait me sauver, moi et mes copains, mais sans en abuser : le jour ou je peux faire autrement, je vais pas deranger les secours qui auront des cas plus graves.
La vie est trop precieuse pour la perdre, surtout en montagne. Enfin, de mon point de vue…
Ciao les gens
plusieurs foies témoins d’accidents, appel au grimpes… alors, oui toujours dans le sacs, chargé et allumé… ( comme moi)
Après la prudence c’est peut être l’élément de sécurité le plus important, ça ne peut que faire gagner du temps.
Posté en tant qu’invité par tetof:
En dehors des situations avec obligations de moyens, voir d’obligation de résultats (encadrement de sorties), je ne prends quasiment jamais de téléphones portables.
Concernant l’apport en sécurité, je suppose que vous ne fréquenté que les massifs très urbanisés. Pour ma part, il me suffit d’aller au boulot et de suivre le nombre de barette sur le trajet pour que comprendre que le portable n’est pas un outil très fiable. A forciori en montagne dans des situations climatiques rudes.
L’ARVA non plus n’est pas toujours très fiable, ce n’est pas une raison pour ne pas le prendre.
J’ai toujours un portable sur moi, pour la simple et bonne raison que si je l’ai en bas où il ne me sert pas à des choses importantes, il peut toujour aider dans certains cas (utilisé il y a deux semaines pour prévenir les pompiers parce qu’une personne à coté de nous faisait un malaise). Par contre il est soit eteint soit en silencieux total.
Pour ce que disais tetof c’est vrai que je fréquente beaucoup l’auvergne où l’on est pas toujours si loin des villes et que ça aide pour capter sur les crêtes.
Mais une autre raison toute bête pour laquelle j’ai mon portable sur moi dans les zones sauvage c’est que pour les atteindre je fais souvent 500 bornes en bagnole, que je ne me vois pas le laisser à l’intérieur de la voiture abadonnée pendant plusieurs jours, et en plus comme ma maman s’inquiète beaucoup quand je suis en course je me démerde toujours pour l’appeler dès que je suis sorti des zones dangereuses (c’est la seule entorse que je fais au non usage du portable en montagne)
je prends très souvent mon portable mais je sais que ce n’est pas un outil fiable à 100% (batterie à plat par grand froid, zone non couverte par le réseau, tu le fais tomber dans une crevasse…) de ce fait c’est un élément de sécurité mais j’évite de me dire qu’il faut compter dessus en cas de pépin car si un jour y a un pb et que le téléphone ne marche pas (pour les raisons citées en haut) ça évite la panique d’etre pris au dépourvu…
Posté en tant qu’invité par tetof:
Idem pour l’Arva. Je n’en fait pas une montagne si j’ai oublié mon arva sur une neige de printemp.
Mais la grande différénce entre un arva et un téléphone c’est que l’Arva est un outil pour toi et tes collègues permettant d’assumer toi même ta sécurité.
C’est totalement différent du téléphone qui consiste essentiellement à déléguer sa sécurité à quelqu’un d’autre et à ne plus assumer ses choix dès que cela dépasse un peu ses capacités du moment.
Téléphone/hélicoptére ont modifié de façon importante les comportements en montagne. A chaqu’un de savoir si c’est compatible avec sa pratique et surtout sa façon d’enviseager sa pratique.
Posté en tant qu’invité par Hugues725:
Comment ça l’ARVA n’est pas tjrs fiable ?
D’où sors-tu cette assertion ?
Au contraire du moment que les piles ne sont pas à plat, que l’Arva est bien porté sous un vêtement et que les vérifications de bon fonctionnement ont été faites au départ, sa fiabilité est quasi-garantie (on peut jamais exclure une panne en cours de rando, mais j’ai jamais vu ça).
Et je ne répète pas les propos de tetof auxquels je souscris totalement.
Quand à dire que c’est l’élément de sécurité le plus important après la prudence…
Et la compétence, l’expérience tu en fais quoi ? tu vas me dire que que ça fait partie de la prudence mais bon.
Est-ce que tu as répertorié tous les secteurs de montagne où le téléphone passe suffisamment bien pour être sûr de pouvoir t’en servir le cas échéant ?
En haute montagne il y a beaucoup de secteurs où le tél portable pourra te donner l’heure mais pas plus. Même dans le massif du Mont-blanc, ça ne passe partout.
Ben meme si c’est pas fiable a 100% je vois pas trop pourquoi ne pas le prendre. C est pas parce que j’ai un airbag en bagnole que je conduit comme un fou. Et ca me viendrait meme pas a l’idee d’acheter une caisse specialement sans airbag pour me forcer a rouler moins vite.
Si j’ai besoin de tel artifices (faire expres de ne pas prendre mon telephone) pour assurer ma securite (en montagne ou sur la route), je commencerais serieusement a m’interroger sur ma pratique,
On est bien d’accord.
Quand c’est une question de vie ou de mort tu ne raisonnes plus dans ces termes romantiques.
Et ce n’est pas parce qu’une dérive est possible qu’un élément de sécurité ou de secours va perdre de son intérêt.
Je veux dire que beaucoup sont décédés malgré l’ARVA.
[quote=Hugues725]Quand à dire que c’est l’élément de sécurité le plus important après la prudence…
Et la compétence, l’expérience tu en fais quoi ? tu vas me dire que que ça fait partie de la prudence mais bon.[/quote]
Oui, c’est bien ce que je veux dire, juste pour préciser que l’équipement de sécurité ou plus exactement de secours vient après un comportement adapté.
Je n’ai pas dit que tu pouvais toujours appeller les secours de l’endroit exact de l’accident mais que ça ne pouvait que te faire gagner du temps si tu avais besoin de les contacter. Il ne s’agit pas de compter sur le portable, pas plus qu’on ne compte sur l’ARVA ou la couverture de survie, mais de glisser dans le sac un truc léger qui peut te sauver la vie.
Pourtant je suppose que tu portes un ARVA, quelle différence ?
Posté en tant qu’invité par tetof:
Il existe tout de même une très grande difference entre la route et la montagne.
La route et donc la voiture ne sont qu’un moyen permettant d’aller à un endroit. La route/voiture ne sont pas une finalité, sauf si on va sur un circuit pour faire de la conduite.
Je ne vais pas en montagne pour la seule raison d’aller au sommet. Pourquoi allons nous dans un milieu dangeureux ?
Par ailleurs, il a été démontré que les conducteurs ayant des voitures équipés de freins ABS freinnent plus tard que les conducteurs sans ABS. C’est une évidence que le téléphone/hélicoptére peut contribuer (et contribue) à se lancer un peu à la légère dans certaines courses.
Je n’ai pas fait beaucoup d’expé. Mais quand tu grimpes hors d’europe dans des coins sans téléphone ni hélicoptère ni CHU, tu saisis bien l’influence du téléphone dans les décisions du type « j’y vais » ou « j’y vais pas ». Oui, le téléphone/hélicoptère modifie nos pratiques sans apporter la garantie de sécurité espéré.
Tu m as mal compris J2LH. Par artifice, j entendais le fait de NE PAS prendre de telephone pour eviter de prendre trop de risque. Je critiquais (gentiment) la remarque de tetof meme si elle n est pas denuee de verite.
Certains se promènent en voiture.
En ce qui me concerne ce n’est pas parce que c’est dangereux que j’y vais.
C’est l’effet pervers de tous les éléments de sécurité.
Ah oui, d’accord.
Posté en tant qu’invité par tetof:
Quand c’est une question de vie ou de mort tu ne raisonnes plus dans ces termes romantiques.[/quote]
Tu parles probablement pour toi. Une pratique autonome de la montagne consiste à assumer ses choix avec les conséquences bonnes ou mauvaises que cela entraîne. Je n’ai pas une très grande expérience de ces questions de vie et de mort mais j’ai eut mon lot de collègues décédés et mon lot de pépins perso plus ou moins graves. Ca ne change pas ma vision de ma pratique. Bien au contraire.
Et toi, que entraîne tu de ces questions de vie ou de mort ? Est ce que tu fais de l’alpinisme?
J’essaie de t’expliquer que le téléphone/hélicoptère modifie de façon importante notre pratique. Je n’ai pas nécessairement parlé de dérives. A chaqu’un de savoir s’il souhaite ou non modifier sa pratique. A chaqu’un de savoir si cette modification est compatible avec sa pratique.
L’alpinisme est une pratique où les notions d’engagements et d’autonomies sont fondamentales. Le téléphone/hélicoptère modifie totalement ces notions. A chaqu’un de savoir si ces modifications sont acceptables ou non par rapport à sa pratique. Je vais me faire pourrir mais
Pas beaucoup d’alpinisme au sens strict mais j’ai au moins une fois bien apprécié d’avoir un portable.
Je comprends ton point de vue, tu ne veux pas que le téléphone te fasse perdre le sentiment d’autonomie pourtant je ne pense pas qu’avoir un téléphone ou pas change tes choix sur le terrain. J’ai presque toujours le portable mais je n’y pense jamais en montagne.
toujours dans le sac, souvent chargé et toujours éteint
en effet, comme on passe facilement d’une zone couverte à une zone sans réseau, curieusement la batterie se décharge beaucoup quand il n’y a pas de réseau, car le téléphone s’épuise à chercher un signal éventuel
donc il peut se décharger alors que tu ne l’as pratiquement pas utilisé
donc en montagne je l’ai avec moi au cas ou, mais je ne l’allume qu’en cas de nécessité (c’est à dire jamais)
par contre en falaise, je l’utilise toujours pour des raisons essentielles (« on channge de secteur », « on se retrouve a quel bistrot? », « la réglette dans le 6b tu la prends main gauche ou main droite? » , « on vient juste de finir la voie, vous achetez les saucisses avant de rentrer au camping? » )
Posté en tant qu’invité par tetof:
Dès que cela devient critique, le portable peut changer mes choix.
Etant un peu faux culs, je ne prends pas mon portable mais j’accepte que le collègue prenne le sien. Ca fait partie des longues discussions « préparation course » et des concessionsà faire dans une cordée.
Dans ce cadre, avec le portable du collégue dans la cordée, je me rappele très bien avoir imaginé finir une course alors que le collégue avait perdu une grosse. Nous allions attaquer les difficultés à gravir en chaussons => plus besoin de grosse jusqu’au sommet. Nous pouvions très bien faire la voie et appeler le PG au sommet pour redescendre (ben oui, la descente de la barre des écrins en chaussons n’est pas top). C’est pas bien pire que tous les mecs appelant le PG pour éviter l’inconfort d’un bivouac.
Après quelques minutes, j’ai tout de même préféré oublié cela et j’ai préféré redescendre pour revenir faire la voie « by fair means ».
Faire une voie est une chose importante. Mais comment et avec qu’elle moyen sont au moins aussi important.
J2, j’apprécie mon portable quand je suis dans la plaine. C’est un super outil. Mais l’alpinisme est totalement different de mes activités de plaines. Pratique un peu d’alpinisme en te confrontant à ses notions de bases que sont l’engagement et l’autonomie. Tu comprendras très vite que le portable/helicoptére modifie de façon importante ces notions. Attention, je ne parles pas de niveau car je n’ai jamais pratiqué à un gros niveau. Mais on peux très bien comprendre cela en faisant des courses d’un « petit niveau ».
Un de mes plus beaux moment d’alpiniste a été la traversé du Jebel Rum en Jordanie à pied depuis Wahdi Rum. C’est facile (PD) mais seul au milieu du desert, sans portable, sans montre, sans 4x4, sans carte précise avec juste mon sac et son contenu : SUPERBE.