Première ascension de l'Everest : qui sont les premiers?

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Pour une émission qui se veut sicentifique il y a effectivement plusieurs aspects un peu dérangeant:
-La montre de Mallory s’est elle arrêtée à 1h de l’après midi ou du matin ? Si c’est 1h de l’apres midi, ça serait juste après que Tensing les ait vu vivant, ce qui serait une coincidence étonnante d’après eux… donc possibilité écartée! zou! il est donc mort à 1h du matin, CQFD!.. pourtant on est a peu près sur que n’importe quelle personne victime d’un accident mortel est bien vivante quelques minutes avant son accident non ?..
-Les chaussures de l’époque, d’après d’éminents spécialistes, étaient plus légères et plus « chaudes » que les chaussures actuelles… Faut vite prévenir les bureaux R&D de Millet, LaSportiva, Scarpa et consorts qu’ils arrêtent de s’embêter avec leurs nouvelles technologies !

Tensing Norgay ne faisait pas partie de cette expédition… C’est le photographe, dont je ne me rappelle plus le nom, qui les a vu.

Noel Odell

Odell, voilà, c’est lui. Merci.

[quote=« J.Marc, id: 1302907, post:13, topic:118379 »]

Merci pour ton analyse très intéressante.
Le documentaire m’a paru effectivement trop orienté - ce qui n’enlève rien à sa qualité.

Mais je me pose une question : serait-il envisageable que le 2ème ressaut fut plus facile en 1924, et que la difficulté actuelle soit le résultat d’un éboulement ?[/quote]
Je partage tes remarques J.Marc.
Quand j’ai visionné le film je me suis posé la même question, était-il envisageable que le 2nd ressaut soit dans des conditions très différentes, par exemple avec la formation de congères ? Le film aurait apporté un plus en évoquant cette hypothèse, voire en y répondant par la négative.
Malgré tout d’un point de vue historique le film est bien intéressant.
J’en profite pour rappeler que les 5 tomes du manga Le sommet des Dieux reprend le même sujet avec toute une énigme autour de l’appareil photo. Pas inintéressant non plus.

Oui, autre hypothèse à ne pas écarter !

Et indépendamment de cet aspect historique, un superbe manga pour le scénario comme pour le dessin !

Documentaire intéressant en effet, mais très orienté…

L’idée qu’ils aient atteint le sommet relève du fantasme. On cherche bien sûr tous les éléments qui pourraient prouver leur succès (on aimerait tellement!), mais le scénario le plus probable ne va pas dans ce sens. Ouvrir un 6b à 8500 mètres d’altitude, sans ox, en 1924, beaucoup d’alpinistes de renom jugent cela impossible.
Quant au matériel, on nous dit que leurs chaussures étaient plus chaudes et 2 fois moins lourdes que les modèles actuels… C’est une blague? 88 ans ont passé, on a régressé à ce point-là au niveau technologique?

Sauf si ce ressaut était bien différent en 1924 … :stuck_out_tongue:

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C’est vrai que le reportage nous laisse sur notre faim, mais atteint ou pas le sommet, rien que l’endroit où on les a vu pour la dernière est tout simplement un exploit en soit pour l’époque ! Surtout pour des incompétents et des dandy ! :wink:

Et comment les chinois ont-ils fait pour poser leur fameuse échelle et quand ?

[quote=« Pierrolefou, id: 1302964, post:16, topic:118379 »][/quote]

[quote=« באָנאָבאָין, id: 1302919, post:15, topic:118379 »]faut pas non plus abuser, je vois mal comment des fringues en coton, non coupe vent, et des godasses en cuir classique pourraient être plus performantes que le matos actuel …
que pour l’époque ça l’ait été, oui, mais c’est incomparable avec ce qui se fait aujourd’hui, sur le plan thermique, coupe vent, légèreté, etc …
et peut être bien aussi que les « génomes » du début du siècle étaient plus adaptés au froid et plus résistants physiquement que ne le sont les notre aujourd’hui …[/quote]

Les sous vetement en soie et laine, c’est toujours d’actualité et meme au top des materiaux actuels.
Les chaussons en feutres dans les chaussure également,
Les gants en laines (charlet en vends encore je crois?), on fait pas beaucoup mieux pour l’alpi
Les veste en laine tissé trés sérré ont un comportement quasi équivalent à une membrane gore tex surtout par temps froids

Donc tout n’est pas à jeter dans ce documentaire…

Pour le génome, il y a le parametre aclimatation qui est peut etre juste? (8 mois au lieu de 2 aujourd’hui)

expé de 1950 ou 60, ils étaient tout un régiment, se sont succédé tout simplement pour monter les éléments et ensuite les fixer !

L’échelle a été montée en 75 par les chinois.
En 1960 ils ont franchis officiellement le passage en chaussettes, courte-échelle, et piton(s). Une photo (vague) serait du dessus du 2eme ressaut. Mais pas de preuve du sommet (dans la nuit), et toutes les descriptions ont été apporté dans les années 80, soit après l’ascension réussie de 75.

Voici une photo du fameux passage et de la foutue echelle made in China:

http://www.affimer.org/graphics/ca2s_blg.jpg

et une discussion interessante sur le passage:

http://www.affimer.org/hemmleb7.html

Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris (l’anglais ce n’est pas mon fort), mais il me semble qu’Anker insiste sur la difficulté de trouver un passage pas trop pourri et protégeable ; il n’en trouve qu’un et le cote 6b.
On peut très bien imaginer Mallory et Irvine, l’esprit diminué par le manque d’O2 et exalté par l’exploit tout proche, ne pas s’être posé ce genre de question - surtout en 1924 - et avoir passé au plus facile par un passage très exposé…

Et puis sans tomber dans le fantasme, il me semble que nos contemporains, comme Anker ou Messner, manquent singulièrement de modestie dans leurs affirmations.

Anker estime le passage a 5.8 (5b) mais le reevalue a 5.10 (6) avec l’altitude.

Toutefois, les conditions et l’etat du passage etaient-ils strictement similaires? A part en voies sportives et encore, le niveau de difficulte d’une voie a tendance a varier significativement.

Quant aux capacites de grimpeur de Mallory, il avait largement prouve qu’il n’etait pas manchot. De plus l’ascension de fissures etait bien connue voire meme une specialite des britanniques (cf. Mummery)

Il semble que le documentaire évoquait quand même la possibilité des deux hypothèses : soit la montre s’est bloquée à 1h du matin (au retour) , soit à une heure de l’après midi, juste après qu’ils aient été vus par Odell. J’ai ressenti aussi un documentaire un peu orienté par l’objectif même de l’expédition, mais les arguments de la tempête de neige soudaine, des vêtements de l’époque certes performants, mais apparemment bien peu thermiques dans le froid en position statique, la difficulté du deuxième ressaut, et le manque d’oxygène semblent des arguments plus convaincants…

[quote]Ont-ils atteint le sommet ?

En 1975, un alpiniste chinois du nom de Wang Hongbao a rapporté à un de ses compagnons japonais avoir aperçu un vieux corps d’alpiniste britannique, lors de l’expédition chinoise de 1960, près de l’endroit où fut ultérieurement retrouvé le corps de Georges Mallory. […] Les différences constatées laissèrent alors à penser que non loin du corps de Mallory gisait Andrew Irvine, vu par l’alpiniste chinois en 1960. Mais aucune recherche ultérieure ne permit de le découvrir.

[…] Mais on ne peut écarter l’hypothèse selon laquelle le « bon soldat » Irvine se serait sacrifié pour son leader en lui remettant ses réserves d’oxygène pour lui permettre de terminer l’ascension. En tout état de cause, un élément déterminant serait la découverte d’un artefact laissé par les deux hommes au-dessus du second ressaut. Il est en effet impossible qu’une trace de leur passage au sommet ait pu subsister, alors que les zones rocheuses entre le 2e et le 3e ressaut ont pu conserver une preuve de leur passage.

Beaucoup de grimpeurs actuels expérimentés ne sont pas d’accord sur le fait que Mallory ait pu être capable d’escalader le difficile second ressaut sur la crête nord, qui se passe maintenant avec l’aide d’une échelle en aluminium placée par des chinois en 1975 pour esquiver la difficulté. Toutefois, Mallory est connu pour avoir surmonté un obstacle semblable dans le Nesthorn, et aucun de ses compagnons ne doutait de ses aptitudes et de sa motivation.

L’alpiniste italien Reinhold Messner est quant à lui formel, estimant que les deux hommes ne pouvaient pas franchir le deuxième ressaut à cette époque : « C’était impossible de le franchir en chaussures à clous … Ils n’avaient pas non plus de pitons et qu’une fine corde de soie. En 1924, il était impossible de franchir un sixième degré à 8 600 mètres… À cette altitude, escalader le deuxième ressaut n’a rien à voir avec l’escalade d’une falaise en Angleterre. »[/quote]

ressaut jamais passé en libre à ce jour. C’est bien ça ?