Premier pas engagé au dessus du relais

Posté en tant qu’invité par Prudent:

Bonjour à tous,
j’ai lu à de multiples reprises que lorsqu’on est en tête, si lors de l’arrivée au relais, on constate que le premier pas au dessus du relais est trop engagé, il est préférable de monter jusqu’à la dégaine suivante avant de redescendre au relais. Lorsque ce pas est difficile, cela oblige à le faire deux fois, ce qui n’est pas forcément top.

L’idée que j’ai pour éviter cette double montée est la suivante :

  • arriver au relais, s’y vacher et faire monter le deuxième.
  • Poser une petite corde sur le relais et y descendre en rappel de quelques mètres (par exemple jusqu’au point précédent ou jusqu’à une faille où l’on peut poser un stopper)
  • Assurer son partenaire dans le pas délicat (d’en bas sur la corde).
  • Lorsque le pas est passé (ou toute la longueur si la position n’est pas trop inconfortable), jumarder le long de la corde jusqu’au relais puis continuer normalement.

Cela permet, :

  • de ne pas se prendre son partenaire sur la tete en cas de chute
  • de diminuer son facteur de chute car la corde d’assurrage est plus longue
  • de ne pas se retrouver avec son partenaire pendu à son baudrier en cas de dévers
  • de l’assurer sec s’il en éprouve le besoin
  • de ne pas avoir à monter la difficulté deux fois.

Cette manip un peu lourde est, bien sur, uniquement destinée à des pas vraiment limite, genre surplomb bas au dessus de la dalle de relais ou l’on risque, en cas de chute du partenaire, de se cogner la tête sur le surplomb, de se prendre le copain sur le dos puis de l’avoir pendu au baudrier dans le vide.

Qu’en pensez-vous?
Pensez-vous que la petite corde devrait être dynamique ou statique?

merci :slight_smile:

Tu parles d’une situation en TA où tu n’aurais pas mis de point de renvoi sur un mauvais relais ? Sinon le grimpeur ne risque pas d’être pendu uniquement à ton baudrier.

A mon avis ta façon de faire est à voir en fonction des cas, descendre se mettre sur le point du dessous me semble a priori une bonne solution. Attention cependant à ne pas perdre inutilement du temps dans la manip (si tu as une autre cordée qui se pointe tu risques de les entendre râler…) et attention aussi à la longueur de la corde. Le mieux me semble quand même d’aller clipper le point du dessus quand on peut.

Posté en tant qu’invité par ghisino1:

si tu te vaches avec un cabestan, tout cela est assez simple.

Il suffit de le régler de façon de rester pendu 2-3 mètres au dessus du relais, non?

Oui, il suffit de grimper les jours de gravité inversée.

Posté en tant qu’invité par ghisino1:

ouuuuuups

:lol:

évidemment je voulais écrire « dessous »

Posté en tant qu’invité par Les diots du stade:

Plus simple :

  1. Tu dis à ton second de s’arrêter 2-3 mètres avant d’arriver au relais.
  2. Tu le vaches en cabestan sur la corde au relais et il place un coinceur en plus à sa hauteur.
  3. Tu reprends le matos (longue sangle ou boucle de corde pour se passer le matos) et tu repars.
    C’est nettement plus rapide et plus simple, mais alors c’est toi qui te tapes le passage délicat :slight_smile:

Pour ma part, je trouve toutes ces questions intéressantes mais j’ai toujours entendu dire qu’en grande voie il valait mieux partir avec de la marge (ce qui évite de rencontrer ce genre de problème).

J’avoue que c’est contourner le problème, mais bien juger son niveau avant de se lancer me semble essentiel.

[quote=« JB 74, id: 1081111, post:7, topic:104487 »]Pour ma part, je trouve toutes ces questions intéressantes mais j’ai toujours entendu dire qu’en grande voie il valait mieux partir avec de la marge (ce qui évite de rencontrer ce genre de problème).

J’avoue que c’est contourner le problème, mais bien juger son niveau avant de se lancer me semble essentiel.[/quote]
Bien sûr qu’il faut un peu de marge mais on ne peut pas partir en grande voie uniquement pour randonner non plus. Heureusement qu’on trouve de la difficulté dans les grandes voies qu’on choisit.

Posté en tant qu’invité par Prudent:

Merci pour vos réponses. :slight_smile:

J2LH : tu as raison, le renvoi sur le relais répond au problème du baudrier mais pour le reste les arguments restent valables en libre.

ghisino1: c’est vrai que c’est plus simple de faire un cabestan long mais c’est un peu plus galère pour remonter dessus

Les diots du stade : dans ce cas, on monte en flèche et je ne pense pas que mon partenaire sera d’accord, tout le monde a le droit de s’amuser :wink:

JB74 : tu as parfaitement raison, je propose une méthode pour rendre le vol plus sûr car même à son niveau, il arrive qu’une pierre roule sous le pied ou qu’une prise s’arrache.

Et dans le cas de la corde : pensez-vous qu’il est préférable qu’elle soit statique pour faciliter la remontée au jumar ou dynamique?

pour trois mètres de corde ?? tu t’en fout, et tu laisses le jumar à la maison !!!

Posté en tant qu’invité par Prudent:

Tu as surement raison pour l’elasticité mais pour rien au monde je ne laisserai mon jumar à la maison quand je pars en GV…

ah ouais… y’a vraiment des gens bizarre parfois… tu veux pas prendre non plus 3 poulies et 2 tamponnoirs pendant que tu y est ?

Posté en tant qu’invité par a ma guise:

p’tain… chacun est encore libre de prendre ce qu’il veut avec lui…

même si l’utilie pas… faut pas déconné et traiter des gens de bizarres si ils prennent des trucs qu’ils n’utiliserons pas.

ça fait un moment que je lise les postes mais quand je vois des réponses comme ça, je trouve grave… on est pas des moutons.

c’est pas parce qu’on est bizarre qu’il faut changer.

J’ai aussi emmener des trucs bizarre quand je grimpais.

J’emmenais toujours plusieurs bieres

depuis, je grimpe plus

Posté en tant qu’invité par surpri:

des bières, ça peut paraitre bizzare, mais pour une journée en grande voie, c’est quand même beaucoup moins bizarre (et plus fréquent) qu’une poignée jumar.

D’ailleurs, à quoi ça sert en grande voie une poignée jumar ?

Posté en tant qu’invité par Prudent:

oh presque à rien : remontée sur corde ou mouflage (ptetbenquoui : avec 2 poulies, tu ne croyais pas si bien dire), juste tout ce qu’il faut pour faire un sauvetage de partenaire. Maintenant si vous préférez vous en remettre totalement au 112, faites gaffe braves gens, il y a des endroits ou le telephone ne passe pas et le syndrome du baudard ne vous laisse qu’une petite demi-heure…
Et oui, ce n’est pas gai mais c’est aussi ça la GV, une certaine idée de l’autonomie en montagne.

Posté en tant qu’invité par surpri:

Je ne vois pas trop de situation ou j’aurais besoin d’un jumar pour être autonome dans une grande voie.
Et je me suis pourtant dèjà fracturé une épaule (chute de pierre) un jour ou je grimpais sans téléphone portable.

Tu es sur de ne pas confondre autonomie et paranoïa ?

Posté en tant qu’invité par pire:

[quote=« Les diots du stade, id: 1081079, post:6, topic:104487 »]Plus simple :

  1. Tu dis à ton second de s’arrêter 2-3 mètres avant d’arriver au relais.
  2. Tu le vaches en cabestan sur la corde au relais et il place un coinceur en plus à sa hauteur.
  3. Tu reprends le matos (longue sangle ou boucle de corde pour se passer le matos) et tu repars.
    C’est nettement plus rapide et plus simple, mais alors c’est toi qui te tapes le passage délicat :)[/quote]

C’est aussi mon avis. De plus ta méthode, Prudent , exige que ton partenaire puisse faire aussi le pas dur en tête donc inapplicable dans certains cas

Pour revenir à la manip préconisée par Prudent comme J2LH il faut voir en fonction de la config de la voie.
Je dirais que cela dépend :

  • de la présence ou non d’un point (ou la possibilité d’en remettre un en TA) juste sous le pas engagé
  • si le relais est sur une terrasse. Si oui et s’il n’y a pas de point de renvoi sous le pas, alors c’est assurage via parade, ou il va falloir apprendre à engager… :rolleyes: