Préférez-vous une voie moins renommée au calme ou une voie très populaire sur-fréquentée?

Bonjour à tous,

ce post est une digression sur:
/viewtopic.php?id=226951.

En résumé, au sujet d’une voie de l’aiguille du midi, les conseils divergent.
Pour certains la voie est à conseiller car peu fréquentée, dans un secteur qui l’est beaucoup.
Pour d’autres, elle est peu recommandée, car moins belle que ses voisines (ce qui est exacte).

A delà de cette voie, la question est intéressante et mérite d’être posée:

Préférez-vous gagner en tranquillité et réaliser en montagne un itinéraire jugé moins attractif que les itinéraires voisins, au risque de faire une voie moins « majeure »,

ou préférez-vous focaliser sur les itinéraires « majeurs » et fréquentés, au risque d’être victime de ce que j’appelle le « syndrome des 100 plus belles » et vous retrouver à faire le petit train avec 12 cordées?

(évidement, on préfère tous aller dans des itinéraires majeurs peu fréquentés. Mais ce n’est pas la bonne réponse. faut choisir entre les deux propositions, un peu comme dans le sketch de Palmade "qu’est ce que tu préfères? avoir deux bras de 6 mètres, ou Fernandel à la place de la jambe ?? :lol: )

votre avis ?

Thierry

J’aurais bien donné cette réponse aussi! :stuck_out_tongue: … mais puisqu’il faut choisir entre:

et:

je choisis sans hésiter le calme!

perso je choisit le calme aussi !

Dans la théorie, comme une grosse majorité si ce n’est tout le monde, le calme.

Mais bon une petite sortie bien fréquentée de temps en temps ça ne fait pas toujours du mal. Par solution de facilité, par manque de temps ou parce que les compagnons de cordées ne sont pas dispos ce jour là. Et des fois ça permet de repérer l’itinéraire de descente pour le jour où on choisira plutôt l’itinéraire moins fréquenté (moins majeure peut-être mais pas forcément plus facile …).

Et puis ça dépend des discipline mais en alpi en tous cas je ne suis vraiment pas persuadé que les itinéraires « majeurs » soient les plus fréquentés. En escalade c’est certainement différent … Après ça dépend aussi de ce qu’on appelle « majeur »
Dans tous les cas je suis vraiment persuadés qu’il y a plein d’itinéraires majeurs peu fréquentés au risque de donner la réponse interdite :smiley:

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c’est sur que si tout le monde va dans le calme, ca le sera beaucoup moins! :wink:

[quote=« ThierryAVE, id: 1440858, post:1, topic:127581 »]Bonjour à tous,

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En résumé, au sujet d’une voie de l’aiguille du midi, les conseils divergent.
Pour certains la voie est à conseiller car peu fréquentée, dans un secteur qui l’est beaucoup.
Pour d’autres, elle est peu recommandée, car moins belle que ses voisines (ce qui est exacte).

A delà de cette voie, la question est intéressante et mérite d’être posée:

Préférez-vous gagner en tranquillité et réaliser en montagne un itinéraire jugé moins attractif que les itinéraires voisins, au risque de faire une voie moins « majeure »,

ou préférez-vous focaliser sur les itinéraires « majeurs » et fréquentés, au risque d’être victime de ce que j’appelle le « syndrome des 100 plus belles » et vous retrouver à faire le petit train avec 12 cordées?

(évidement, on préfère tous aller dans des itinéraires majeurs peu fréquentés. Mais ce n’est pas la bonne réponse. faut choisir entre les deux propositions, un peu comme dans le sketch de Palmade "qu’est ce que tu préfères? avoir deux bras de 6 mètres, ou Fernandel à la place de la jambe ?? :lol: )

votre avis ?

Thierry[/quote]

Avoir des bras de 6m, ca permet de doubler tout le monde dans les voies majeures

Posté en tant qu’invité par Bichette la Fouine:

+1

En alpi, quand c’est majeur, c’est souvent peu fréquenté parce que c’est trop difficile ou trop engagé pour le béotien. Ya une autocensure bienvenue que l’on ne retrouve pas en escalade…

  • 1 , mais non en escalade, on retrouve aussi la recherche de calme , voir Buoux ou chateauvert , en semaine
    bien sur pas la weekend de pâques…qui est LE jour de la grimpe au CALME… :rolleyes:

Posté en tant qu’invité par laboudio:

C’est quoi un itinéraire majeur ?

Mouais… y a quand même des voies magnifiques avec presque personne dedans: par exemple éperon de la Tournette au Mont-Blanc, et encore plus désert face nord du dôme de Rochefort où en plus on peut choisir sa difficulté, (bon d’accord on revient par les arêtes de Rochefort, mais on peut se démerder pour arriver au sommet de l’Aiguille après le monde, et en plus tu peux aussi choisir de continuer vers Canzio c’est encore bien calme). Et puis il faut pas déconner non plus: même choisies dans les 100 plus belles il y a des courses moyennes où c’est pas la foule par exemple Renaudie au Requin, Migot au Chardonnet …

Posté en tant qu’invité par Canzio:

Quand tu auras passé la nuit à quinze dedans tu ne diras plus ça!..

J’imagine !! :slight_smile: on n’est jamais à l’abri d’un manque de bol. Mais là je parlais des voies: que tous ceux qui ont fait une voie à la face N de Rochefort lèvent le doigt :wink:
Et pour revenir aux voies surfréquentées quand tu fais le compte il y en a sur les voies normales, sur les faces équipées béton avec descente également équipées… mais sur le nombre de courses intéressantes qu’il y a ça n’en fait finalement pas tant que ça. En fait si le but est de faire de l’alpinisme traditionnel (pas de la falaise en haute montagne), hors voies normales on ne rencontre souvent que très peu de cordées. Avec un peu de curiosité et en lisant attentivement les topos on trouve vite son bonheur. Petit exemple dans le pas dur: couloir Davin (Oisans) blindé quand les conditions sont bonnes alors qu’à quelques kilomètres le couloir de la face N du Galibier est peu connu et largement aussi bien si ce n’est plus. Pour ma part j’ai toujours cherché à éviter la foule (changement d’objectif parfois à la dernière minute) mais même dans les voies célèbres j’ai rarement été gêné par la foule.

Si tu parles du couloir de la Clapière, on ne peut pas dire qu’il est peu fréquenté.
Si c’est la goulotte NW du sommet E, il y a déjà moins de monde.

Je sais pas. C’est un couloir en S à 45/50° (tourne d’abord à droite avec jolie perspective de fuite) qui arrive pratiquement au sommet, je n’y ai vu personne (mais je n’y suis jamais passé le week-end) et dans mes potes personne ne l’a fait. Ce qui est certain je pense c’est que rien à voir avec le Davin non ? (quand j’y suis allé on était seul et au Davin le même jour il y avait paraît-il 20 cordées…)
Enfin peut-être que c’est pas un exemple qui te parle. Alors j’en prends d’autres: à Cham dans le même style le couloir Puiseux aux Périades, le couloir de l’Aiguille Pierre Joseph ou même la voie des Lagopèdes à l’Aiguille du tacul ne sont pas les Champs-élysées aux heures de pointe; je suis sûr qu’il y a des lecteurs de ce forum qui n’en ont jamais entendu parler, et pourtant ce sont de belles courses.

C’est un couloir d’initiation, facile, normal qu’il attire la foule (en plus, il est plutôt esthétique). En pleine saison, la proportion est la même qu’à la vn des Ecrins, à quelques encâblures du Davin.

Pour courir la montagne de nos jours, il fait avoir l’instinct grégaire très développé.Reste la pratique de nuit (et encore…).

Bonne question. La montagne n’échappe pas aux phénomènes de mode.

Avoir fait la course de la première de couv’ du dernier numéro de GrimpouilleHebdo, c’est hype…en revanche raconter sur la terrasse de la Poti’ à Cham’ que t’as fait en leader la fn du tas de cailloux à côté des Drus, ça suscite l’indifférence dans les milieux autorisés…sauf pour la parisienne en quête d’un coureur de cimes bronzé…peut-être ?.. :cool:

Ca dépend de ce qu’il y a autour comme alternatives à la voie majeure et des emmerdements potentiels à se retrouver trop nombreux. :mad: Perso en goulotte cascade j’ai vraiment peur du monde, au point de ne plus trop en faire (je suis libre que les we) de peur de me prendre des glaçons sur le nez, en plus il fait froid la dedans. C’est pour ça que je n’ai encore jamais fait la chéré qui à l’air bien sympa pourtant…
En rocher ou grande voie si on tombe sur des gens sympas et que c’est pas la foule c’est gérable, on peut discuter au relais, on est pas obligé de se chamailler, pareil en Alpi facile.
De toute façon c’est simple, plus il faut marcher et plus c’est engagé, moins il y a de monde non?
Après les itinéraires ou il y a du monde le sont souvent pour une bonne raison; c’est joli c’est sympa, c’est assez safe, par exemple cet été j’ai fait l’épéron des Minettes au Peigne, il y avait personne, mais la grimpe n’était pas dément, je pense que niveau escalade j’aurai préféré aller aux papillons mais au moins on était tranquille…

Le calme!

Comprends pas qu’on puisse apprécier une voie quand elle est blindée de monde.

Posté en tant qu’invité par Evidence:

Il y a des voies qui ont fait rêver des générations de grimpeurs. Je pense à des classiques pas trop difficiles type de la Walker, la FN des Droites etc.
Pour bons nombres de ces voies, le créneau bonnes conditions est relativement court. Il est donc assez logique qu’il y ait du monde. Rien de bien nouveau.