Voici un article qui m’a bien fait rire… de part son côté un peu niais je trouve. Désolé à l’auteur, c’est un mot un peu fort, mais vraiment certaines phrases me laissent pantois.
http://www.skitour.fr/articles/read_216.html
Ca me semble une évidence d’avoir de la marge quand on sort en solo… Mais bon ok, c’est pas mal de faire des rappels de portes ouvertes, l’écologie en est le meilleur exemple.
[quote]• Le refuge c’est la réussite assurée et vous verrez bien par chance il y aura un autre solo.
• Bien que seul, j’avais tout le matos de glacier ( corde 30m, broches, poulie mini-traction….) ;tu ne va pas jouer l’incruste et compter sur les autres.[/quote]
Je crois qu’il faut bien se poser la question de pourquoi on souhaite y aller en solo. Soit c’est parce qu’on manque de coéquipier et qu’on espère en trouver un sur le chemin dans ce cas là on prend une voie surfaite, soit c’est pour se retrouver seul en montagne. Pour l’auteur, c’est plutôt la première (Cf citations suivantes), mais alors dans ce cas est-on vraiment dans des conditions de solo ?
Pour le matos, prendre tout le matos de glacier est nécessaire qu’on soit en solo ou en groupe, même si on est en solo et qu’on ne joue pas l’incruste. Ca peut toujours te permettre d’espérer un auto-sauvetage au cas où, et ça peut aussi permettre d’aider un groupe en difficulté, vu que tu es sensé avoir une marge physique et technique au cas où. Bon après c’est un peu un idéal d’entraide entre montagnard que j’ai l’impression qui se perd au profit d’une recherche de la performance individuelle.
[quote]• Si vous nouez contact avec un groupe: bien insister que c’est chacun pour soit dans les 2 sens ( ce que je n’ai pas fait peut être).
• La montée : et vous avez un problème de MAM qui va vous en sortir ? (ça peut arriver tout d’un coup aux meilleurs)
• Vous croyez en arrivant au sommet trouver un groupe qui descend la face Nord?. Attention peu de candidats, il n’ ya pas foule.[/quote]
Voila le bel exemple du manque de mentalité qui se dégage en ce moment en montagne, que ce soit en hiver ou en été. C’est tout pour ma pomme. T’as un problème, c’est ton problème, je préfère faire le sommet que de t’aider. Bravo, bel exemple. Il y a quand même un questionnement sur qui va m’aider si j’ai un problème de MAM… Parce que bon je veux bien me faire aider, mais surtout si toi tu as un problèmes, tu te démerdes.
Pour moi j’ai un peu l’impression que le type reflechi à l’envers. Tiens j’ai envie de faire cette super voie, ah ouai mais j’ai personne avec qui y aller. Bon de toute façon je vais bien trouver quelqu’un sur le chemin qui voudra de moi, parce que bon descendre tout seul ça craint un peu, et vu le monde qu’il y a il y aura sûrement une autre personne en solo avec qui tailler le bout de gras… etc… etc…
Non mais vraiment, si je ne me sens pas de faire une voie en solo, j’y vais pas en solo en espérant trouver quelqu’un au refuge ou au sommet … Parce que si je ne trouve pas, je me retrouve comme un con à m’être mis dans une situation que je ne maîtrise pas au moins mentalement parlant.
[quote]• Ne pas compter sur skitour pour trouver un coéquipier au pied levé.
• Sinon prendre contact bien avant et faire 1 ou 2 sorties ensemble avant pour voir le niveau.[/quote]
Donc on est bien dans une situation où le solo est là pour remplacer le manque de coéquipier, pas dans une optique de vraiment faire un solo… C’est un choix, mais qui ne correspond pas vraiment à ma définition du solo. Mais bon parfois partir seul peut être mieux que de partir mal accompagné.
Pour ce qui est du malaise de ces compagnons improvisés qui ont du franchement le prendre pour un boulet, je peux le comprendre, il a l’air de le comprendre lui aussi. Mais si c’était pour ne pas faire l’ours, il pouvait aussi être aimable et courtois avec eux, tout en restant dans son ascension et sa descente en « solo ».