Posté en tant qu’invité par tetof:
Et merde, je n’ai plus qu’à changer de pseudo pour continuer de raconter mes conneries.
Posté en tant qu’invité par tetof:
Et merde, je n’ai plus qu’à changer de pseudo pour continuer de raconter mes conneries.
Posté en tant qu’invité par Hugues:
J’ai fait beaucoup de voie à Ailefroide mais
ce n’est certainement pas là-bas que j’ai appris et voulu
découvrir autre chose.
Moi c’est là que j’ai commencé l’escalade (il y a bien longtemps) sur les blocs au pied de la paroi école. A l’époque il n’y avait pas toutes les voies modernes actuelles.
Ca été le point de départ de ma « carrière » d’alpiniste et de grimpeur. Je pense que ça peut-être le cas pour d’autres.
Pour un « alpiniste », Aurore est déjà trop école. On y va quand
on ne veut pas se traumatiser les neurones ou quand la météo
n’est pas top. Je doute que cela remplacera les bataillons des
grimpeurs des années 90 qui allait probablement là-bas pour la
grimpe car il n’avait pas un choix infini de voies et que les
destinations purement grimpe n’était pas si nombreuses.
Non en 90, il y avait déjà beaucoup de choix : tête d’aval, sialouze, cerces offraient déjà de larges possibilités.
La génération des ex-alpinistes reconverties en grimpeur
sportif vieilli lentement mais sûrement. Qui va les remplacer
dans ces voies ? C’est la même chose pour certaines voies de
JMC au Bans. L’accès glaciaire est complexe. Crois tu qu’un
grimpeur sportif va s’équiper, apprendre à se débrouiller sur
un glacier, perdre plusieurs heures pour faire des beaux
mouvements ? Pourquoi monter au Pavé pour faire des voies
similaires aux voies du Rochers de l’homme ? Pour la carte
postal ?
Il y a des modes, je pense au contraire que des voies comme la Rébuffat au Pavé sont redevenues un peu à la mode alors qu’elles étaient délaissées dans les 80 au profit des nlles voies spitées. mais pour combien de temps ? je ne sais pas.
Je pense que le recul glaciaire qui va encore s’accentuer va jouer un rôle. A priori la haute montagne (l’oisans du moins) va de plus en plus imposer des approches sur des pierriers infects qui risquent effectivement de réduire l’attrait des voies d’escalade en hte montagne.
Tu as exactement la même problématique à l’Envers : pourquoi
dépenser 20€ de train, + le refuge + 4h de marche ?
Pour le granit inimitable du Mont-Blanc !
Pourquoi les sites de couennes très fréquentés sont ceux avec
peu d’approche, des cotations agréables et peu d’engagement ?
A l’image de l’habitant des pays développés, le grimpeur est de plus en plus paresseux, quelle honte !..
[%sig%]
Posté en tant qu’invité par GC:
En fait la voie normale devrait être celle là… mais les habitudes sont bien ancrées… ( même les guides…)
depuis 20 ans je suis passé 4 fois à gauche de la face ou les risques sont minimes… et toujours seul avec mes cordées ( comme toi)… pourquoi ?
Pratiquer l’alpinisme c’est aussi prévoir les risques … le passage sous les séracs s’apparente plus à de la roulette russe qu’a de l’alpinisme conscient… surtout si on traine en dessous et si on peut passer ailleurs.
GC
Posté en tant qu’invité par Paul G:
Tetof : « Un Alpinisme sans mort est il encore de l’alpinisme ? C’est évident que non. »
Heu…
Je ne sais pas si c’est évident, mais ce n’est pas mon avis.
En tout cas pour mon alpinisme à moi.
Perso, je monte là-haut pour l’ambiance, les paysages, et aussi pour m’amuser à résoudre certains problèmes. Pas pour risquer ma peau, ni pour devenir un héro …
Je viens de la spéléo : c’est un sport où l’exploration va de plus en plus loin, avec une sécurité de + en + grande. Le risque n’y est pas accepté : il est étudié, travaillé, diminué. Parce que le moindre secours est problématique, les accidents sont analysés de manière très fine, et celui qui se forme et respecte toutes les « consignes » ne risque quasiment rien.
En montagne, je suis pour tout ce qui améliorera la sécurité pour pas trop cher et pas trop lourd, sans transformer les sites en terrain aménagé. C’est plus difficile à atteindre que pour la spéléo, mais la plupart des accidents me semblent au moins en partie dus à des erreurs. Donc il y a encore une sacrée marge de progression.
Et si un jour on arrive à zero mort dans l’année, je serai le premier à m’en réjouir.
Posté en tant qu’invité par harmonik:
je pense aussi que quand on est jeune on est moins sensibilisé à la mort. Les problèmes arrivent aux autres, pas à soi. après un certain nombre d’années et après avoir vécu des situations limites, on devient plus prudent, on apprend à renoncer quand c’est nécessaire et on évite de s’enfermer dans des situations difficiles.
Posté en tant qu’invité par harmonik:
plus de TV depuis 10 ans non plus
Posté en tant qu’invité par stef:
je suis pas forcement d’accord …
Faut arrêter de croire que quand on jeune on est forcement des têtes brûlées …
La société évolue, les jeunes aussi …
Le contexte social et educatif y est pour beaucoup je pense.
La mort est un sujet qu’il m’arrive d’evoquer avec des campagnons de cordées avec la gestion du risque et ce qui en découle.
Je croit surtout qu’on a appris la montagne différemment de nos ainées avec un regarde peut être beaucoup plus critique et pragmatique. Puis surtout ont bénéficier de l’expérience des anciens.
Alors evidement l’experience apporte beaucoup … mais quand on voit combien de sortie certains font par an, pas besoin d’attendre 10 ans pour avoir de l’experience !
Posté en tant qu’invité par tetof:
Cl@ude a écrit:
En attendant, Aurore Nucléaire reste la voie la plus rentrée du topo-guide pour le Pic Sans Nom.
Ok pour le nombre de sortie c2c, mais tu remarqueras que 3 des 7 sorties ont été effectués dans le cadre d’une certaine liste (le genre TD, 350m au dessus de 2500m).
Dans ce cadre, Aurore devient nettement plus rentable que les voies sportives de bord de route. Ca se fait à la journée sans payer de téléphérique et avec le beau temps de l’Oisan.
Pourquoi crois tu que nous avons filé au Dent de Cyrielle. ?
Posté en tant qu’invité par Matt82:
stef a écrit:
Alors evidement l’experience apporte beaucoup … mais quand on
voit combien de sortie certains font par an, pas besoin
d’attendre 10 ans pour avoir de l’experience !
c est clair que 3 sorties par an chaque année…
Et puis dans tous les accidents cette année il ne me semble pas que la moyenne d age soit si basse que ça…
Posté en tant qu’invité par Francois:
Je suis assez d’accord avec toi. La mort et l’alpinisme… bof… ça me paraît un peu morbide comme rapport.
Evidemment, il y a des risques; évidemment, il y a des accidents. Mais sur la route aussi, il y a des risques et des accidents; chez soi aussi, il y a des risques et des accidents… alors…
Il vaut mieux penser à se faire plaisir que de se torturer les méninges avec une philosophie plus ou moins Nitschéo-Wagnerienne de la montagne ou la mort est considérée comme l’orgasme de l’alpiniste (voir par exemple le récit de Guido Lammer concernant la face est du Cervin)
(Ja sais, il y a un Z quelque part dans « Nitsche », mais comme je ne sais jamais ou il est, je l’ai carrément supprimé).
Posté en tant qu’invité par Francois:
Bon, j’ai vérifié. Ca s’écrit « Nietzsche », j’avais aussi oublié le « e ».
A vos souhaits.
Posté en tant qu’invité par tetof:
Francois, sans vouloir faire le chieur, je pense que la réalité est un peu plus complexe.
Il vaut mieux penser à se faire plaisir
Oui, mais comme le savons tous, le plaisir est une notion toute relative et toute personnel.
Une grande partie de l’histoire de l’alpinisme a été écrite par des gens prenant tous les risques. On peut le regretter mais on ne peut pas le nier.
Ca me fera toujours rire la sacralisation de quelques idoles ayant pris tous les risques et la négation concomitante du risques dans l’activité.
Ce n’est pas blanc ou noire. La lettre de l’OPMA
http://alpinisme.camptocamp.com/forums/read.php?f=9&i=97778&t=97778 illustre bien la complexicité.
Posté en tant qu’invité par cairn-oc:
Pour combattre les idées reçus de la médiatisation spectacle, il y a moins d’accident en montagne que des autres années.
cf l’article suivant:
[%sig%]
Posté en tant qu’invité par jc:
Moins d’accidents en nombre, plus de morts par accident mortel.
Dans les Ecrins, 5 + 3 = 8 morts en 2 accidents, sur un total de 20 décès « alpinisme dans les Alpes ».
Et 15 décès de randonneurs.
Effectivement, les chiffres montrent plutôt une baisse. Pourtant, la météo n’a pas été très favorable sur l’ensemble de l’été et des massifs.
Posté en tant qu’invité par Annapurna:
Merci Christophe pour ce coup du pub sur les travaux de l’OPMA. La lettre 19 qui est essentellement l’intervention de David Le Breton (puis un commentaire de Bernard Amy)lors de la journée du 21 janvier dernier intitulée « des activités à risque dans une société sécuritaire » poursuit cela (j’espère qu’elle sera bientôt en ligne). Pour ceux que ça intéresse, il faut notamment lire « passions du risque » de David Le Breton (métaillé, 1991).
Effectivement, rien n’est simple comme le dit Tetof. Et si l’on y ajoute le cadre juridico-institutionnel à cette réflexion, on tombe sur… la probématique du secours en montagne par exemple! La question vaut vraiment le coup d’être creusée par chacun sans se mentir je pense…
Annapurna
Posté en tant qu’invité par cairn-oc:
Justement, cette relative baisse est due à la baisse de fréquentation du fait de la météo.
En gros je pense que les moins passionnés s’orientent vers d’autres activités sportives moins soumises aux conditions météos, ou alors vont vers les plages.
Alors que les accro prennent plus de risques en sortant malgrés des conditions métérologiques défavorable.
Posté en tant qu’invité par Annapurna:
Et pour tordre le cou à une idée reçue, se référer à l’article de Noam Chomsky dans lequel il souligne notamment que « la puissance de manipulation des médias n’est pas absolue » (même si elle est très importante…!!!) et que « l’influence des média est plus importante sur la faction de la populatin la plus éduquée » alors que « la masse de l’opinion publique parait, elle, moins tributaire du discours des médias ».
Allez, l’espoir fait vivre, hein…!!!
Annapurna
Posté en tant qu’invité par harmonik:
pour ce qui est des jeunes, je parlais en général (alpi, 2 roues, etc…). Il est évident que certains s’informent et que des vieux sont toujours imprudents par manque de connaissance du milieu ou de pratique.