Pourquoi priver les autres de l'aventure?

:wink:

Ben ce n’est pas compliqué : la fréquentation de la montagne baisse depuis plus de 10 ans.

[quote=« Bubu, id: 1609148, post:62, topic:141725 »]

Ben ce n’est pas compliqué : la fréquentation de la montagne baisse depuis plus de 10 ans.[/quote]

en alpi surement
pas du tout en ski de rando, qui est à la base de la réflexion de j’en peu plus.

En ski, il est tellement naturel et facile de skier « à vue » que ça ne me gêne pas, de toute façon quelle importance, exemple, j’ai repéré un beau couloir, un an plus tard avant que je le fasse, il sors sur le net, mais dans le fond il avait probablement déjà été skié! Ca n’a pas diminué mon plaisir de le skier!
En alpi, je me suis souvent posé cette question philosophique. Au final, à chaque fois que j’ai hésité, j’ai choisit de « partager » l’info d’un parcours en « ouverture » / « réouverture » / « très peu connu ». En faisant un rétrospectif, il y a eut de tout du très bon au très mauvais: contribution à devenir une classique d’une jolie course d’arête d’initiation; création d’effet de mode sur une goulotte bien paumée sur un hiver; itinéraire qui a été sauvagement spitté, j’espère que les « équipeurs » ne l’ont pas découvert suite à mon cr… Et bien sûr certains restés dans l’oubli, car dans la masse d’infos c2c, comme dis plus haut, c’est déjà presque de l’aventure de naviguer dans les x sous sommets d’une montagne pour découvrir tous les itinéraires rentrés. Certes je conçoit le fait que ça soit égoïste de priver des gens de la possibilité d’une démarche curieuse. Mais comme ça a déjà été dit, cette démarche curieuse commence déjà par la consultation de topoguide. Une autre possibilité est de mentionner un itinéraire, sans le décrire trop dans les détails, quand cela s’y prête (alpi facile), ne mentionner que la ligne générale et le matériel nécessaire. Mais ça on peut le faire aussi soi même en laissant le topo dans la poche pendant la course! Et si on prends du recul et que l’on s’extraie de son « jardin », qui ne trouvera pas son compte dans la boîte à idées de c2c pour les massifs un peu plus loitnains… Justement, l’intérêt du site est qu’un public très large rentre des itinéraires très variés, cela représente une ouverture à parcourir la montagne autrement, et non dans des pratiques très précises et/ou aseptisées uniquement.

L’aventure…eh ben elle disparait tout simplement avec le développement de l’alpinisme de masse;et ce n’est pas une des dernières agression d’un dinausore ronchon :stuck_out_tongue: c’est juste le constat de grands alpinistes comme C Profit, ou U Steck.
pour que l’alpe demeure un lieu d’émerveillement, il faut apprendre à la lire …plus que la réglementer; A ce sujet ( la lire) C2C peut apporter une aide, parmi d’autres.Par contre quand on réglemente: APS , casque, etc obligatoire, visite des sacs pour aller ici ou là, on tue l’aventure, car on casse l’obligation de réfléchir, en oubliant que le sel de la nature est de ne pas faire crédit, et de vivre sur la sélection…naturelle; contrairement à une société qui se nourrit de la corruption et de la tricherie.
Par exemple , si le refuge du gouter n’existait pas, une sélection s’opérerait autrement , comme en Oisans, ou dans les Pyrénées par exemple avec les marches d’approches.Mais les épiciers n’y trouveraient plus leurs comptes et rien n’oblige toutes les catégories de population d’aller sur le mont blanc ; la haute altitude ce n’est pas fait pour tout le monde!!!
.Dans les faits, ceux qui cherchent l’aventure…la trouvent, c2c ou pas, les journées faisant encore 24h, et l’année 365j,à skis ou pas, loin ou près…;Tiens , je vous en livre une: 40km de grenoble, allez visiter le Grand Matheysoustan Occidental!!! de ma part, et vous verrez votre clavier d’un autre oeil :cool:

Posté en tant qu’invité par Francoisc:

Effectivement, la question du topo et de la description qu’il contient se pose.

La plupart des topos de montagne ne donnent qu’une description grossière de l’itinéraire (hormis quelques courses très fréquentées). L’intérêt du topo est d’éviter aux répétiteurs de passer par le mauvais chemin lorsque cela pourrait se faire car, du bas, on ne voit pas bien par où passer.
Lorsque l’on répète une voie avec ce genre de topo, on demeure bien à l’affut, « un peu comme les premiers ouvreurs », à la recherche du meilleur terrain. On est bien d’accord qu’on SAIT que la voie n’est pas censée dépasser une certaine difficulté ainsi, en cas de terrain trop difficile, on saurait que l’on a commis une erreur.

Personnellement, je trouve qu’il est SAIN d’avoir des indications limitées dans le topo afin de conserver une part d’aventure même pour les répétiteurs. (je pense par exemple à la Pierre Allain en face Sud de la Meije, dont la réputation paumatoire n’est pas démentie malgré les topos qui existent). autre exemple, l’arête Ouest des Fétoules dont le topo classique (Labande) précise convenablement les passages clés et le cheminement global sans s’appesantir sur les sections faciles [où le grimpeur fera son chemin facilement].

A contrario, les outils modernes, avec géolocalisation, smartphones & gps etc… permettrait peut-être d’avertir le grimpeur lorsqu’il s’éloigne de plus de 3m de la voie prévu. cela je ne le voudrais pas. Ce serait un peu comme mettre des balises rouges sur la voie et des lumières pour indiquer les bonnes prises…

C’est pourquoi, je pense qu’on pourrait discuter d’une « éthique de rédaction de topo », rédaction permettant de répéter l’itinéraire dans de bonnes conditions d’information (essentiellement pour éviter les grosses erreurs genre mauvais couloir, indiquer les rappels obligatoires, type de grimpe fissures, cannelures, dalles, etc…) sans néanmoins tout dire et dévoiler les moindres secrets de la voie.

Posté en tant qu’invité par je n’en peu plus:

Je suis désolé, je reviens, je ne peut y résister…
Alors pour ceux qui m’invite à ne pas lire les cr si cela me dérange je leurs demanderaient si pour l’exemple; afin de pas être préoccupé par les drames qui se jouent actuellement en Syrie ou en Ukraine il suffit de ne pas lire, écouter, regarder, les infos.
Autrement dit, pour vivre heureux, vivons idiot!
Quand à ceux qui se demandent pourquoi je viens ici pour soulever ces questions, je dirai que si j’avais voulu choisir la facilité j’aurais essayé de convaincre des catho intégriste que le mariage pour tous est une aberration…
Enfin à ceux qui tenterait de me dissuader en se gaussant de mon orthographe calamiteuse je leur répondrais « Vous n’avez donc rien à redire sur le fond que vous vous en prenez à la forme? » :lol:
Excusez moi pour ces petits débordements mais c’était irrésistible…

Pour revenir au sujet du moment; si bien sur de mon coté je n’ais pas de mal à trouver des itinéraire inédit chaque année je me rend bien compte que le terrain de jeu se réduit également.
Par ailleurs il bien rare de voir des traces hors d’itinéraire officiel, ce qui me laisse penser que l’essentiel des randonneur reste cantonné dans les itinéraires décrit, aussi en évitant de tout divulguer on laisse plus de terrain de jeu au personnes réellement autonome!

Quand à ceux qui pourrait être tenté de me « traiter » d’élitiste je leur répond d’avance que la montagne est élitiste par nature.
Mesdames, messieurs veuillez agréer l’expression de mes salutations distingués.

Dans le cas d’un topo c’est différent, tu peux être un très bon montagnard et n’avoir jamais lu de topo. alors que pour être au courant à propos de l’actualité, il faut suivre ce qui se passe.

Posté en tant qu’invité par je n’en peu plus:

[quote=« Francoisc, id: 1609208, post:66, topic:141725 »]Effectivement, la question du topo et de la description qu’il contient se pose.

La plupart des topos de montagne ne donnent qu’une description grossière de l’itinéraire (hormis quelques courses très fréquentées). L’intérêt du topo est d’éviter aux répétiteurs de passer par le mauvais chemin lorsque cela pourrait se faire car, du bas, on ne voit pas bien par où passer.
Lorsque l’on répète une voie avec ce genre de topo, on demeure bien à l’affut, « un peu comme les premiers ouvreurs », à la recherche du meilleur terrain. On est bien d’accord qu’on SAIT que la voie n’est pas censée dépasser une certaine difficulté ainsi, en cas de terrain trop difficile, on saurait que l’on a commis une erreur.

Personnellement, je trouve qu’il est SAIN d’avoir des indications limitées dans le topo afin de conserver une part d’aventure même pour les répétiteurs. (je pense par exemple à la Pierre Allain en face Sud de la Meije, dont la réputation paumatoire n’est pas démentie malgré les topos qui existent). autre exemple, l’arête Ouest des Fétoules dont le topo classique (Labande) précise convenablement les passages clés et le cheminement global sans s’appesantir sur les sections faciles [où le grimpeur fera son chemin facilement].

A contrario, les outils modernes, avec géolocalisation, smartphones & gps etc… permettrait peut-être d’avertir le grimpeur lorsqu’il s’éloigne de plus de 3m de la voie prévu. cela je ne le voudrais pas. Ce serait un peu comme mettre des balises rouges sur la voie et des lumières pour indiquer les bonnes prises…

C’est pourquoi, je pense qu’on pourrait discuter d’une « éthique de rédaction de topo », rédaction permettant de répéter l’itinéraire dans de bonnes conditions d’information (essentiellement pour éviter les grosses erreurs genre mauvais couloir, indiquer les rappels obligatoires, type de grimpe fissures, cannelures, dalles, etc…) sans néanmoins tout dire et dévoiler les moindres secrets de la voie.[/quote]
Bel effort! Comme quoi ma question peut initier une réflexion chez certain. Merci

Posté en tant qu’invité par je n’en peu plus:

[quote=« grimpzen, id: 1609219, post:68, topic:141725 »]

Dans le cas d’un topo c’est différent, tu peux être un très bon montagnard et n’avoir jamais lu de topo. alors que pour être au courant à propos de l’actualité, il faut suivre ce qui se passe.[/quote]
Je suis très intéressé, cite moi des exemple réel qui ne date pas de la première moitié du 20eme siecle.

mais certains de tes enfants et encore un pourcentage plus haut de tes petits enfants le voudront.
Des lunettes sur le verre desquelles s’affiche l’itinéraire surimprimé à l’image réelle de la paroi.
Bien sûr tu ne seras pas obligé à prendre ces lunettes-là si tu ne le souhaites pas, mais tu n’interdiras pas non plus que celui qui les veux les porte.

De ma part je souhaite à camptocamp d’être encore là pour fournir les traces gps sur les smartlunettes.

[quote=« je n’en peu plus, id: 1609217, post:67, topic:141725 »]Alors pour ceux qui m’invite à ne pas lire les cr si cela me dérange je leurs demanderaient si pour l’exemple; afin de pas être préoccupé par les drames qui se jouent actuellement en Syrie ou en Ukraine il suffit de ne pas lire, écouter, regarder, les infos.
Autrement dit, pour vivre heureux, vivons idiot![/quote]

tu te tires un balle dans le pied là…

Posté en tant qu’invité par Je n’en peux plus:

[quote=« baghirati, id: 1609224, post:72, topic:141725 »]

[quote=« je n’en peu plus, id: 1609217, post:67, topic:141725 »]Alors pour ceux qui m’invite à ne pas lire les cr si cela me dérange je leurs demanderaient si pour l’exemple; afin de pas être préoccupé par les drames qui se jouent actuellement en Syrie ou en Ukraine il suffit de ne pas lire, écouter, regarder, les infos.
Autrement dit, pour vivre heureux, vivons idiot![/quote]

tu te tires un balle dans le pied là…[/quote]
???

[quote=« je n’en peu plus, id: 1609217, post:67, topic:141725 »]« Vous n’avez donc rien à redire sur le fond que vous vous en prenez à la forme? » :lol:
Excusez moi pour ces petits débordements mais c’était irrésistible…[/quote]

Si, il y aurait beaucoup à dire aussi: entre la pensée simpliste et certains propos (à peine) gentiment méprisants, le contenu des posts n’élève guère le niveau de l’orthographe.

Mais tu as l’air très satisfait de toi-même au point de t’en enorgueillir, c’est juste risible. :rolleyes:

Posté en tant qu’invité par je n’en peu plus:

[quote=« Moon, id: 1609235, post:74, topic:141725 »]

[quote=« je n’en peu plus, id: 1609217, post:67, topic:141725 »]« Vous n’avez donc rien à redire sur le fond que vous vous en prenez à la forme? » :lol:
Excusez moi pour ces petits débordements mais c’était irrésistible…[/quote]

Si, il y aurait beaucoup à dire aussi: entre la pensée simpliste et certains propos (à peine) gentiment méprisants, le contenu des posts n’élève guère le niveau de l’orthographe.

Mais tu as l’air très satisfait de toi-même au point de t’en enorgueillir, c’est juste risible. :rolleyes:[/quote]

Disons que au bout d’un moment, sentant le mépris de certains, effectivement je me suis égaré en me prenant au jeux; je le regrette.
Permettez moi donc de vous présenter mes excuses pour ces propos déplacé.
Je vous invite donc à revenir au fond.
Merci.

Deux remarques :

  • pas besoin d’être célèbre pour être bon montagnard. Même si je pouvais t’en citer, tu ne les connaitrais pas. Pour préciser ma pensée, ce que j’entends par là, c’est qu’on a pas besoin d’avoir lu tous les topos concernant toutes les voies d’une montagne pour pouvoir y aller. On peut même en lire aucun, et y aller au feeling, sans pour autant te mettre en danger. ET tu aura bien plus l’impression de faire un truc sauvage et inexploré, même si il existe 45 topos différents décrivant l’itinéraire parcouru.
  • arrête de jouer sur les mots si tu veux être constructif, et pas entêté comme tu sembles vouloir l’être. Mais c’est bien, tu as ton avis, moi le mien, bonne soirée mon bon monsieur. ( ou bonne madame d’ailleurs).

tu mets en parallèle « ne pas s’informer de l’actualité et rester idiot » et ne pas s’informer de ce qui se fait en montagne

Posté en tant qu’invité par Cédro:

Dixit Je n’en peu plus

Une affirmation péremptoire, à laquelle pourtant je ne crois pas une seule seconde.
Le ski de pente raide est une activité encore jeune. Pratiqué depuis quelques décennies seulement, et par un cercle très restreint durant assez longtemps. A bien y réfléchir, la « démocratisation » du 5.x est récente.
Les massifs, les sommets, et les lignes les plus renommés ont certes été largement parcourus, mais il reste beaucoup de lignes vierges dans la « sphère secondaire » !

C’est ce qu’on fait déjà, mais c’est du boulot, et ce n’est pas bon du premier coup, donc ya encore beaucoup à faire !
L’idée est d’avoir un topo clair, précis, et concis (par ordre d’importance des qualités d’un topo).
Par exemple dans une face où ça passe un peu partout avec la même difficulté, la description est vague (« monter au mieux »), en indiquant éventuellement l’emplacement de relais non obligatoires (« près de l’éperon de droite », « au fond du couloir »).