Ben… moi j’en peux encore, mais je suis plutôt d’accord avec ‘je n’en peux plus’ et je ne trouve pas le propos si simpliste, mais c’est sans doute parce que je n’ai aucune confiance dans la conscience éclairée.
Je m’explique.
Certes j’utilise C2C, à ma manière. Je rentre certaines courses et je consulte pour connaitre les conditions et potasser les topos, je suis d’ailleurs un avide lecteur de topos papier, je lis ça comme des romans et j’en ai toujours dans les toilettes.
Toutefois je suis assez dépité par le recensement systématique, en particulier des montagnes, que permettent les outils technologiques actuels, les serveurs, GPS, téléphones, etc. On accumule tout, on tente de créer de l’information.
D’autre part je suis clairement contre l’idée d’interdire ou d’autoriser quoi que ce soit dans ce domaine, que chacun suive sa voie sans trop emmerder ses voisins. Par contre tout n’est pas si simple et les choix d’une majorité ont souvent tendance à réduire les marges de manœuvre des autres. Pas facile de marcher à côté d’une route en prétendant être au milieu de la foret, de rechercher un itinéraire à côté d’un relai chainé, de lever le nez à la recherche d’un accès au col là haut avec un topo tout neuf qui vient de sortir avec les cailloux répertoriés, faisable peut être, pas facile. Du coup je trouve que les questions posées dans cette discussion sont pertinentes.
Je tiens moi aussi à ces petits bouts un peu sauvages qui se font rares, pour tout dire, je les trouve essentiels. Je regrette donc cette cartographie systématique, mais qu’on se rassure, il est possible de trouver pas trop loin de chez soi de belles voies non taguées, peu décrites, avec un chouia de mystère, et aussi, tenez-vous mieux, des sommets qui ne sont même pas dans C2C, des sommets de plus de 3000m avec du bon cailloux et des voies classiques. Ne le prenez pas mal, mais voilà donc pourquoi je ne les ajouterais pas au cloud, et c’est pas par snobisme.