Pourquoi l'escalade?

Posté en tant qu’invité par Moonkeys:

Je suis actuellement a la recherche d’idées (et de fonds) afin de realiser un documentaire sur le theme de l’escalade.

La premiere question qu’il m’est venue a l"esprit moi jeune novice en la matiere etais de me demander pourquoi je ferai de l’escalade… Et bien la reponse est difficile.
Alors j’ai demander a un ami grimpeur de me convaincre a en faire …
Mais envain il n’a pas bien reussi mais a orienter mon regard sur le sujet de maniere differante

qu’est ce que l’escalade? quel en est l’utilite quel plaisir trouve-t-on dans la « grimpette »?

J’ecris ceci dans l’espoir que vous repondiez a mes questions et eventuellement si vous souhaitez participer au documentaire qui est en train de naitre…

Merci de prendre mon annonce en consideration contactez moi a moon_keys@hotmail.com ou romain.perich@free.fr

Posté en tant qu’invité par Cédric:

Rejoindre les cimes et atteindre le nirvana…

Non sans déconner, je rouve que c’est un sport complet, pas de demi mesure, de la maitrise, du calme, de la resistance, de la rage, de la douceur, et bien d’autre chose, c’est bon, c’est tout…

et en plus ca rapproche de la montagne, et ça c’est le pied…

Sport de substitution à mon avis, salle au lieu de falaise, bloc au lieu de sommet…

Posté en tant qu’invité par Pat:

Physiquement éprouvant, nécessitant des capacités de concentration optimales, personnellement cela me vide et physiquement et mentalement, lorsque ta journée de boulot t’a harassé et que tu en a marre de côtoyer l’artificiel relationnel du au milieu pro, l’escalade te permet de te retrouver avec toi même, de décompressser à fond, c’est presque un mode de vie.
Cela participe favorablement à un certain travail sur soi nécessaire, et je reste convaincu que la réussite en falaise d’une voie en tête en plein gaz dépend énormément de l’état psycho affectif dans lequel tu te trouves avant de tenter, et c’est LA que tout se révèle, enfin c’est juste mon ressenti de "jeune " grimpeur (moins de 2 ans de pratique)

Posté en tant qu’invité par Alain Coetmeur:

plein de raisons …

il y a en falaise un plaisir a toucher…
un plaisir à pousser , à tirer, à se plier…
sentir son corps…
la sensation d’étirement des gestes « à la facon des singes »
bras tendus.
la sensation étrange de tenir debout sur une piece de 1 euro,
ou de jouer la voute romane dans une cheminée.

en grande voie il y a le plaisir du voyage,
du paysage, de la vue.
il y a la fierté de dépasser une peur naturelle…
celle d’avoir parcouru un espace vertical inimaginable.

il y a le shout d’adénaline, et le fix de sang froid
quand on détend son corps malgré la situation,
la demi seconde d’abandon ou l’on débranche le cerveau,
tandis que le corps connais ses consignes pour rester là,
le plaisir de découvrir que son corps a sauvé la situation
par instinct alors qu’on se voyait partir,
le bonheur de se retrouver pendu, vivant, et furibon
pour un détail d’équilibre ou pour avoir accepté
l’inévitable chutte…
le plaisir d’avoir vaincu cette inévutable chute
en ayant osé l’inpossible, puisque la chute était
acceptée voire prévue.

il y a le plaisir de l’effort, et de la détente
que l’on recherche, ce bonheur de se reposer 3 seconde,
de respirer profondément 2 fois avant de repartir,
de tirer comme un boeuf, puis de tenir un bouton radio
avec autant de soin que la main d’une femme…

Posté en tant qu’invité par ventdexil:

l’escalade c’est avant une confrontation avec soi même, il ne s’agit pas de compet pour moi, d’être meilleur qu’un autre, car en fin de compte c’est nous que nous affrontons et personne d’autre. On se confronte à nous même en nous confontant à la nature, à la roche, à la montagne. Mais l’escalade c avant tout s’inscrire dans la vie:

La peur de mourir: la première fois que j’ai gravi une voie en falaise, j’ai eu une belle peur en me rendant compte des 35 mètres de gaz qu’il y avait derrière moi. Dans nos sociétés modernes on a de cesse de se questionner sur le sens de la vie mais avoir peur de perdre la vie donne déjà du sens mais surtout de la valeur à nos vies. On a peur ce qu’on aime et et ce qui a de la valeur…alors l’escalade me permet de sortir de cette société blasée des choses simples où les individus sont des consomateurs et le monde un marché.

L’assureur:Le lien qui existe entre le grimpeur et son assureur ve bien au delà d’une corde, il s’agit avant tout de confiance, mettre sa vie dans les mains de cet autre, lui dire "je te fais assez confiance pour que tu prenne mon sort entre tes mains"n’est ce pas là un beau geste de fraternité, mot dont on semble avoir oublié le sens.

Posté en tant qu’invité par boudha:

parce ke c pas plus con que le foot…
et en plus y’as des sensations hum…indescriptibles
L’adré c une drogue,ki fe se depasser soi meme, faire des truc qu’on imagine etre impossibles.
La sensation d’etre libre,et le calme et la serenite a plusieur metre du sol.Quand on s’entend respirer et qu’on sent son coeur battre…fort…tres fort, quand le monde autour de nous n’existe plus et que la seule chose ki compte c de tenir cette micromerde!!!

voila c ma vision,peu etre personelle???

@+

Posté en tant qu’invité par ZeBadGuy:

Au début j’ai bein essayé le bowling mais comme je manquait de force dans les doigts je me suis dit que l’escalade ça pouvait me les muscler. Les doigts. Et voilà.

Posté en tant qu’invité par riqubaye:

tout ce que les autres ont dit me semble etre de bonnes definitions. De toutes facons il n’y a pas UNE verite, a chacun la sienne, meme si parfois elles se ressemblent diablement. Pour moi, c’est la beaute du rocher, du paysage, de l’effort, de trouver une solution, de partager quelque chose de fort avec le/la compagnon de cordee. C’est aussi me retrouver avec moi-meme, donner du sens a ma vie avec un peu de risque et finalement, et cela va sembler ridicule, la beaute du matos: tout ces petits tresors de technologie qui marche plus ou moins bien, et le fait de savoir s’en servir.

Posté en tant qu’invité par Cisa:

C’est marrant que tu parles de Bowling.
Il existe des sports où tu es seul devant un problème à résoudre. Avec une satisfaction ou une sanction immédiate. Exemple le bowling, tu fais le bon mouvement et tu as un strike; le tir à l’arc, si tu as bien visé avec un mouvement aussi fluide que possible, tu vas dans le mille; l’escalade, tu fais le mouvement correct et ça passe.
Il y a d’autre sports dans lesquels on a le résultat immédiatement. Si tu échoue tu ne peux t’en prendre qu’à toi même.
Ajoute à cela la nature et tu auras déja de bonnes raisons d’essayer.
a+

Posté en tant qu’invité par claudine:

Moonkeys, une question similaire avait deja ete posee; va faire un tour sur http://escalade.camptocamp.com/forums/read.php?f=15&i=25793&t=25793

Posté en tant qu’invité par Reno:

Je suis tres ému par ces qq phrases d’Alain !!!
Je me sentai un peu seul dans mes sensations bucoliques
en ce qui concerne la grimpe, et la je me rend compte qu’il
existe d’autres grimpeurs qui préferent le plaisir, le sentir, le toucher
au bourinage, et la soif de perfs !!!

Oui la grimpe c’est comme un moment simple, une senstion
profonde ou se mélangent tous tes sentiments, agréables, et
parfois désagréables, mais vrais.

Ce sont simplement des moments ou tu vies pleinement
ou tu prends conscience de tout, et en même temps ou tu oublies tout !
Paradoxal, mais réel.
Alors pourquoi grimper ?
Jj’ai fait 20 ans d’arts martiaux? judo, kendo et( boxe thaï en professionel)
je pensais en faire toute ma vie, car j’étais à croc, et un jour un ami m’a passé
un baudrier, depuis…

Reno

Posté en tant qu’invité par Rico:

Je débute, je parcourai les anciens messages du forum et je me suis dis : c’est beau ca, de la poésie en quelque sorte …Alain Coetmeur a écrit:

plein de raisons …

il y a en falaise un plaisir a toucher…
un plaisir à pousser , à tirer, à se plier…
sentir son corps…
la sensation d’étirement des gestes « à la facon des singes »
bras tendus.
la sensation étrange de tenir debout sur une piece de 1 euro,
ou de jouer la voute romane dans une cheminée.

en grande voie il y a le plaisir du voyage,
du paysage, de la vue.
il y a la fierté de dépasser une peur naturelle…
celle d’avoir parcouru un espace vertical inimaginable.

il y a le shout d’adénaline, et le fix de sang froid
quand on détend son corps malgré la situation,
la demi seconde d’abandon ou l’on débranche le cerveau,
tandis que le corps connais ses consignes pour rester là,
le plaisir de découvrir que son corps a sauvé la situation
par instinct alors qu’on se voyait partir,
le bonheur de se retrouver pendu, vivant, et furibon
pour un détail d’équilibre ou pour avoir accepté
l’inévitable chutte…
le plaisir d’avoir vaincu cette inévutable chute
en ayant osé l’inpossible, puisque la chute était
acceptée voire prévue.

il y a le plaisir de l’effort, et de la détente
que l’on recherche, ce bonheur de se reposer 3 seconde,
de respirer profondément 2 fois avant de repartir,
de tirer comme un boeuf, puis de tenir un bouton radio
avec autant de soin que la main d’une femme…

Posté en tant qu’invité par mammouth rupestre:

Mouais effectivement on peut faire un parallèle avec les arts martiaux… Tu as du très basique, composé de souplesse et d’un minimum de force, et à coté tu as la dimension psycho et philosophique (houla pas trop de mots compliqués, vite mes pilules!) l’engagement, la rigueur (ben oui faut pas s’planter en faisant tes noeuds sinon ça pique!), la sensation de la roche dans les doigts (très important pour moi), le respect et le contact avec la nature, et le besoin d’un partenaire avec qui tu progresse et avec qui tu te mesure parfois.
Donc, au même titre que les arts martiaux, la grimpe impressionne le néophyte car il ressent que c’est une activité qui te permet de te dépasser sur tous les plans (quand tu pense que tu vas te vautrer tu tiens parfois sur des couilles de mites que tu tiendrais jamais habituellement), et dont les pratiquants portent le sourire béat (avec un filet de bave…) de celui qui sait. t’as qu’à voir le regard d’Edlinger ou de (Dieu ait son âme )Berhault pour voir qu’ils ont compris plus de choses que le pékin moyen.

Posté en tant qu’invité par Seb:

En ce qui me concerne, je crois que c’est le fait de remettre les choses à leur place… Tout le stress du boulot (et il y en a beaucoup) et tous les sujets de préocupation du jour deviennent complèment futiles quand tu es en appui sur qques cm carrés de roche…

Paradoxalement, j’ai tendance à avoir peur du vide… c’est donc également un moyen de se dépasser… avec toute la satisfaction que l’on peut en retirer une fois la voie réussie… même sur du 5 ! :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Guignol:

Pour se vider la tête de tout ce qui t’embrouille . Là au bout de cette corde tu dois tout oublier et ne penser qu’à tes pieds et tes mains . Bonne grimpe

Posté en tant qu’invité par bresilien:

je sais pas pour les autres mais pour moi l’escalade ça aide a me defouler, il y a rien de mieux, ça consiste a savoir se depasser, savoir controler son corps et ses emotions afin de parvenir a un bout tres precis. peut etre qu’il n’y a aucune utilite a monter des roches, mais y a-t-il de l’utiite a tapper sur un balon??? Fais de l’escalade tu pourras voir par toi meme c que t’en penses.

pour finir sur un sujet plus large, qui est l’alpinisme, autre de mes passions. Une fois on a demande a un alpiniste anglais avant 53 pourquoi monter l’everest, affirmant que c’etait du suicide, il a repondu: " Parce qu’il est là. "

Posté en tant qu’invité par moovspot:

Je n’ai pas pris le temps de lire les autres posts, mais pour moi, ce que j’aime est avant tout la montagne et le plein air.
Alors pourquoi l’escalade ?
D’abord pour l’ambiance et la convivialité, tout les grimpeurs que j’ai rencontré au pied des voies ont toujours été des plus sympathiques.

  • pour la confiance, et la complicité qui nait entre moi et les autres personnes qui ont fait des grandes voies avec moi.
  • l’escalade est un loisir qui me vide totalement, physiquement, moralement, sa apprends a être un battant, la voie se passe d’abord dans la tête.
  • le plaisir que j’eprouve arrivé au somment de la voie, le calme qui règne, la fatigue, la beauté des paysages, la satisfaction d’être arrivé, et tout ca en restant concentrée pour éviter l’erreur qui pardonne pas. Tout cela provoque une yvresse que je ne ressent pas dans les autres activités sportives, y compris de montagne.

Je suis resté bref dans mes propos mais, en prenant le temps de reflechir je crois que j’en ecrirai un roman. Mais lequel d’entre nous grimpeur, n’a pas un roman a ecrire sur ses expériences et son plaisir a grimper ?