C’est peut être plus simple de commencer par en discuter sereinement avec sa moitié.
Pourquoi Grimper ? Pourquoi la Montagne nous attire-t-elle?
[quote=« outsider, id: 1380940, post:75, topic:77377 »][/quote]
Quand on décrit une situation, et encore plus dans le domaine relationnel il est bon de s’en tenir au faits objectifs en les quantifiant par exemple et d’éliminer de ses propos tout ce qui peut ressembler à un jugement de valeur.
exemples de jugement de valeur
Le problème de ce type de communication c’est que finalement ça ne permet pas de communiquer, chacun campe sur ses positions et on est sûr de ne pas se comprendre et de s’agresser.
Euh, outsider n’a pas dit qu’il décrivait sa situation personnelle !
De plus, à travers son post il ne souhaite pas en parler avec la personne, mais avec les forumers de c2c. Peut être qu’il en a déjà parler avec lui, mais ce n’est pas le sujet du post.
Certes et c’est valable aussi sur le forum…
Pour tomber assez facilement dans cet état où la montagne et la grimpe passent avant tout,
Pour reconnaitre mon coté « obscur » dans les liens cités par csv (post #78), notamment l’excellent
http://www.rue89.com/rue89-sport/2011/11/10/bigorexie-le-sport-cree-des-junkies-presque-comme-les-autres-226393 où on lit:
« Etat dépressif en cas de sevrage, comportement « jusqu’au-boutiste » occasionnant des blessures graves, délaissement de la vie familiale et professionnelle conduisant parfois à des divorces et à des pertes d’emploi, les souffrances physiques et psychologiques sont souvent extrêmes… »
je ne peux que compatir avec Outsider
Pour ceux, famille ou collègues, qui vivent auprès d’un tel « junkie », c’est difficile.
Surtout que celui qui est « pris » par la montagne ne reconnais pas facilement son addiction, et n’est pas facilement accessible aux raisonnements ou aux émotions, encore moins aux reproches.
Je n’ai ni solution ni recettes pour l’en sortir.
Comme l’évoque Lutin c’est une bonne idée d’essayer de LE rejoindre en vivant un peu avec lui dans ce milieu montagnard si beau et si dangereux. Mais s’il est possible d’aller à Bleau en bas des blocs, ou de faire un bout d’une grande rando, c’est impossible d’accompagner un fort grimpeur dans les goulottes du Tacul ou les ED du grand Cap’ …
Oui, je confirme que ce peut-être une drogue, dure. Et que comme toute drogue il est difficile d’en sortir
Tout à fait, c’est pour ça que son message est complètement anonyme !
Posté en tant qu’invité par vieuxrandonneur:
bonjour Toujours intéressant de se poser la question au moins une fois, de savoir pourquoi on va en montagne.
C’est une passion point. Au paroxysme une passion c’est toujours déraisonnable. Je suppose que plus on monte en difficulté, plus l’adrénaline monte et donc plus grande est la satisfaction.
J’ai commencé la montagne avant l’arrivée d’internet, et en survolant l’ensemble des messages, il ne me semble pas qu’on en parle. Il est de plus en plus facile de s’afficher médiatiquement, ce qui contribue surement à vouloir accomplir « exploits » sur exploits renforçant un égo qui n’a déjà pas besoin de ça.
S’il est évident qu’on ne peut pas aller en montagne que pour la notoriété, ça peut jouer quand même un peu, et pourtant on peut se faire une « petite » notoriété sur un forum, même sans grande liste de course
il y a des drogues « douces » et d’autres « dures » ! Il parait que tous ceux qui sont tombés dans les « dures » sont tous venus par les « douces » avant !
Je crois que l’addiction à nos passions montagnardes sont des drogues « dures », car leur arrêt brutal, passager ou définitif, change notre état physique et psychologique, immédiatement ; et c’est très dur pour notre entourage .
Quelles sont ces drogues « douces » qui nous ont fait tombés dedans ?
- la beauté des paysages ?
- le calme et le silence ?
- l’adrénaline ?
- le dépassement de soi ?
- l’excitation de notre égo ?
- le sentiment de réussir notre existence alors que dans notre vie familiale ou professionnelle, c’est le désert et l’échec ?
- l’élévation vers « l’ailleurs » ?
- la simplicité d’un bivouac en haut de la moraine de Bonnepierre ?
- la rencontre avec des hommes et des femmes si différents de nous et pourtant si « miroir » de notre âme ?
- la rencontre avec la VRAIE aventure, alors que dans nos sociétés développées, tout est formaté et encadré par le "principe de précaution " ?
- …
chacun pourra compléter cette liste à la Prévert selon les bonheurs qu’il a rencontré dans cet univers exigeant qu’est la pratique de la montagne sous toutes ses formes .
Mais l’aventure n’est-elle pas partout ? sur le palier de notre appartement, chez le voisin d’en face ? , dans la découverte de petits chemins au bout du monde des étangs de Camargue, comme dans les magnifiques déserts de sable du Sahel, où comprendre l’autre et l’aimer pour ce qu’il est est une sacré aventure !!
Cette « vérité » que chaque montagnard recherche dans ses exploits, est sans doute tout simplement « au bout du chemin », à « portée de main »; et la domination de notre être par la submersion de nos sensations et et de nos émotions, nous rend aveugle sur « l’essentiel » !
W. BONATTI l’avait déjà si bien compris !..
[quote=« corpet, id: 1381098, post:87, topic:77377 »]Pour tomber assez facilement dans cet état où la montagne et la grimpe passent avant tout,
Pour reconnaitre mon coté « obscur » dans les liens cités par cvs (post #78), notamment l’excellent
http://www.rue89.com/rue89-sport/2011/11/10/bigorexie-le-sport-cree-des-junkies-presque-comme-les-autres-226393 où on lit:
« Etat dépressif en cas de sevrage, comportement « jusqu’au-boutiste » occasionnant des blessures graves, délaissement de la vie familiale et professionnelle conduisant parfois à des divorces et à des pertes d’emploi, les souffrances physiques et psychologiques sont souvent extrêmes… »
je ne peux que compatir avec Outsider
Pour ceux, famille ou collègues, qui vivent auprès d’un tel « junkie », c’est difficile.
Surtout que celui qui est « pris » par la montagne ne reconnais pas facilement son addiction, et n’est pas facilement accessible aux raisonnements ou aux émotions, encore moins aux reproches.
Je n’ai ni solution ni recettes pour l’en sortir.
Comme l’évoque Lutin c’est une bonne idée d’essayer de LE rejoindre en vivant un peu avec lui dans ce milieu montagnard si beau et si dangereux. Mais s’il est possible d’aller à Bleau en bas des blocs, ou de faire un bout d’une grande rando, c’est impossible d’accompagner un fort grimpeur dans les goulottes du Tacul ou les ED du grand Cap’ …
Oui, je confirme que ce peut-être une drogue, dure. Et que comme toute drogue il est difficile d’en sortir[/quote]
Affirmation gratuite. Personnellement je ne fais pas d’exploits ni ne recherche une quelconque vérité (qui ne peut être que relative) en montagne.
J’ma bourré.
Crise de la cinquantaine?
merci pour votre sincérité ! je désespérais d’être bien seul à « ressentir » toutes ces contradictions qui nous font « monter » au sommet !
[quote=« FlicFlac, id: 1381506, post:92, topic:77377 »]
[quote=« cumulus66, id: 1381477, post:90, topic:77377 »]Quelles sont ces drogues « douces » qui nous ont fait tombés dedans ?
- la beauté des paysages ?
- le calme et le silence ?
- l’adrénaline ?
- le dépassement de soi ?
- l’excitation de notre égo ?
- le sentiment de réussir notre existence alors que dans notre vie familiale ou professionnelle, c’est le désert et l’échec ?
- l’élévation vers « l’ailleurs » ?
- la simplicité d’un bivouac en haut de la moraine de Bonnepierre ?
- la rencontre avec des hommes et des femmes si différents de nous et pourtant si « miroir » de notre âme ?
- la rencontre avec la VRAIE aventure, alors que dans nos sociétés développées, tout est formaté et encadré par le "principe de précaution " ?
- …[/quote]
Un peu de tout ça, beaucoup d’ego injustifié.
En montagne j’ai confiance en moi. En ville je suis d’une timidité maladive.
Le « poids » d’une famille pratiquant à (très) bon niveau depuis les années 30 a pesé pendant quelques années (pression que je me suis mise tout seul comme un grand con). Ca m’a passé, je me contente de mon petit niveau et je me fais plaisir.[/quote]
Posté en tant qu’invité par phil a la patte:
Bonsoir à toutes et tous,
Bien que le sujet soit posté depuis longtemps (2008) et que je le découvre maintenant .Je remarque que tous les êtres humains se posent toujours les questions sur les buts et motivations de leurs existences .
Dans l’activité de l’escalade ou alpinisme, il semblerait que c’est pareil .
Oui: pourquoi on grimpe, qu’est qui nous pousse, nous motive ?
Pour ma part j’ai toujours aimé escalader et depuis ma plus tendre enfance .j’ en retire du plaisir, du plaisir et rien que du plaisir!!!
Pour le reste je ne cherche pas à comprendre pourquoi les hauteurs m’attirent comme un aimant…
Bonne grimpe les amis et qui sait, à peut être sur les sites d’escalades .
Phil
Chaque fois que je part en montagne, je me pose ces 3 questions fondamentales:
Qui suit-je? Ou vais-je? et A quelle heure on mange ?
Parce que dans cette société dépravée, c’est le seul sport où les femmes sont un minimum vêtues!
vu comme ça !! c’est une bonne raison
Posté en tant qu’invité par phil a la patte:
[quote=« Epicure, id: 1613093, post:96, topic:77377 »]Chaque fois que je part en montagne, je me pose ces 3 questions fondamentales:
Qui suit-je? Ou vais-je? et A quelle heure on mange ?[/quote]
et avec une bonne bière la sortie est complète .
CIAO!!!