à te lire on a l’impression que tu grimpes au taquet.
c’est pas ça l’alpinisme, tu dois toujours garder une marge de sécurité
à te lire on a l’impression que tu grimpes au taquet.
c’est pas ça l’alpinisme, tu dois toujours garder une marge de sécurité
Oui Mai, tu as raison… mais j’ai tout de même survécu à 55 années sur terre,
dont pas mal d’heures assez raides (liste de course: http://fcorpet.free.fr/Denis/ListeCourses.html).
Le défi dont je me tire à chaque fois est un défi « à mon niveau »
Ainsi, le 28 aout dernier en partant pour la Torre Trieste j’avais la trouille http://fcorpet.free.fr/Denis/M/Dolos/00-Torre-Trieste.html
Mais Cassin l’a ouverte en … 1935.
Tu vois que je garde « un peu » de marge (2008-1935= 72 ans de décalage!)
la définition du mot défi : Provocation à un combat. Provocation quelconque.
il faut peut être utiliser un autre mot que défi pour expliquer ta position.
Posté en tant qu’invité par GLOUBI:
[quote=corpet]Floc écrit: "Samivel dit que l’homme est attiré par la montagne car il cherche à toucher le bout du monde.
Bout du monde qui est marqué là où la terre s’arrête et à un pic, une montagne, la terre ne continue pas, elle ne va pas plus haut. Tout ça pour essayer de se rapprocher des dieux,…".
Excellent en effet. Je ressent bien cette attirance pour ce « bout du monde ». C’est pour ça que les aiguilles pointues (Dibona, Torre Venezia) et les sommets les plus hauts (Mont Blanc) sont plus attirants. Ça me rappelle les charges électriques qui s’accumulent aux points extrêmes sur un solide conducteur (d’où la foudre). Cependant, j’ai relu « Hommes, Cîmes et Dieux » (c’est long !), mais pas retrouvé ce que dit Floc (les autres Samivel, je ne les ai pas…)
Cette rencontre « des dieux » rejoint beaucoup ce qu’écrivent Mai et de Harmonic, pour qui la montagne est le lieu (un des lieux) où rencontrer Dieu. C’est aussi vrai pour moi, mais ce n’est pas « pour ça » que je vais en montagne.
Oui, dhb bien d’acc avec toi que le solo commence quand on vit seul une aventure.
Pas besoin que ce soit du 7c à plus de 8000 m : les grandes voies « faciles » de la dent d’Orlu me sont de vraies aventures http://fcorpet.free.fr/Denis/M/Orlu-Exiga/00-Exiga-Orlu.html. Et la randonnée « en solo » pour rejoindre Py (Canigou) en terrain inconnu, à travers des pentes à pics et des forêts « impénétrables » me fut une véritables aventure (et si je me foule la cheville, qui me trouvera ici ?) http://fcorpet.free.fr/Raids/Raid14/Topo-Canigou.html. Non Gloubi, ce n’est pas du suicide, rien à voir avec l’autoroute à contre-sens (bon, j’ai jamais essayé).
L’immense intérêt de l’aventure en montagne (seul ou à deux d’ailleurs), c’est qu’on se tire vivant d’un défi difficile. Et j’ai besoin de toutes mes ressources, je dois m’impliquer à fond: forme physique et entrainement, astuce et expérience de la montagne, audace et sagesse… d’où le grand bonheur de la réussite, du sommet… ce qui n’empêche pas de « remercier » (Dieu ?).[/quote]
à te lire, je ressens une impression etrange, j’ai l’impression que tu vas en montagne pour te faire peur, t’en sortir et ensuite avoir un ego un peu flatté (avec le plaisr que tu as à nous donner les liens sur ton site). Motivation qui est présente chez 99 % des montagnards, mais qui n’est pas toujours la principale. La preuve, ta fascination pour le solo n’est que très peu goutée par nombre d’immenses alpinistes ( terray, rebuffat, lachenal, etc … pour qui la montagne c’est d’abord l’amitié de la cordée )
Car aller au canigou « en solo » et s’imaginer faire une grande aventure, il en faut de l’imagination. Va dans un magasin jenyfer le premier jour des soldes et je te garantis que c’est bien plus dangereux.
cela dit, respect pour ta liste de courses
c’est beau
J’ai souvent accompagné mes filles chez Jennifer (j’apportais la carte bleue), et j’aimais assez l’ambiance survoltée. C’est vrai que ça soude l’amitié père-fille autant que d’être encordés !
L’alpinisme flatte mon égo: c’est évident que j’ai envie d’être un super-héros. Cf. ma page « justification.html » dont je ne remets pas l’URL ici: j’ai trop peur des critiques acerbes et justifiées
Ensuite, je suis étonné que tu n’ais jamais vécu quelque « grande aventure » en te paumant tout seul hors sentier dans une sombre forêt ou dans des barres rocheuses. Quand la nuit arrive, on est moins à l’aise que dans une longue TD+ bien spittée (style: Les enfants de la dalle, à Orlu).
Mais y-a pas que la vanité, heureusement: et c’était (pour moi) tout l’intérêt de ce forum de gouter un peu les motivations des autres, et de voir si elles m’étaient étrangères, ou juste peu conscientes. Et j’ai beaucoup appris grâce à vous: Merci !
Posté en tant qu’invité par gloubi:
J’ai souvent accompagné mes filles chez Jennifer (j’apportais la carte bleue), et j’aimais assez l’ambiance survoltée. C’est vrai que ça soude l’amitié père-fille autant que d’être encordés !
L’alpinisme flatte mon égo: c’est évident que j’ai envie d’être un super-héros. Cf. ma page « justification.html » dont je ne remets pas l’URL ici: j’ai trop peur des critiques acerbes et justifiées
Ensuite, je suis étonné que tu n’ais jamais vécu quelque « grande aventure » en te paumant tout seul hors sentier dans une sombre forêt ou dans des barres rocheuses. Quand la nuit arrive, on est moins à l’aise que dans une longue TD+ bien spittée (style: Les enfants de la dalle, à Orlu).
Mais y-a pas que la vanité, heureusement: et c’était (pour moi) tout l’intérêt de ce forum de gouter un peu les motivations des autres, et de voir si elles m’étaient étrangères, ou juste peu conscientes. Et j’ai beaucoup appris grâce à vous: Merci ! :)[/quote]
j’ai fait pas mal de trucs « foireux » (sortie de la voie à 18h, retour inconnu par un sentier aerien dans la nuit , retour de sortie VTT en pleine nuit, bris de chaine sans réparer à 18 km de la maison, se retrouver dans une foret en plein milieu du vercors, etc etc )
mais pour moi, ce n’était jamais de l’aventure, il suffit juste detre calme, de se rendre compte qu’en prenant le temps on y arrive toujours, l’issue ne faisait pas de doute.
l’aventure pour moi, c’est quelque chose lié à l’inconnu : se perdre VRAIMENT ( impossible en france ! toujours un chemin, une route, tot ou tard ) par exemple, se lancer un gros défi sportif ( vais je finir la course ? ) ou, impossible pour moi, des exploits à la Bonatti ou mike horn
Posté en tant qu’invité par constatations:
A voir les recherches de partenaires ++ et le recherches de partenaires escalades, y a pas photo, ils recherches à 95 % l’âme soeur! Pauvre de moi trouverais plus de vrai partenaire escalade!
Hé Floc, as-tu pu retrouver le bouquin STP ?
Car grimper pour toucher le bout du monde c’est une explication trop Top de ce désir de grimper, monter le plus haut possible (comme la coccinelle sur son brin d’herbe), d’escalader l’aiguille la plus pointue possible (cf. Chapoutot)
Sérieusement, je veux le lire, ce Samivel là… D’avance merci Floc
Posté en tant qu’invité par l’ ariérée:
la minéralité serais peut etre un miroir de notre véritée …
le grimpeur ce sens vibré car sa véritée refleté si fort dans ce miroir elle nous fairais peut etre nous sentir plus vraie ,
nous reconecterais t’elle a NOTRE intimité la plus vraie dériere toutes ilusion de ce monde industrielle . Et aprés avoir grimper à l’instar des la plupart des grimpeur je me sens équilibré et pret pour revenir au monde moderne avec cette lumiere de véritée qui me guidera à travers les ilusiion et véritée de la modernité .
bonsoir
Moi au début je ne savais pas pourquoi je grimpe, et plus je découvre, car à mon stade j’en suis à la découverte plus je m’apercois que j’ai de la difficulté à m’en passé…
Et si il y à une chose que j’ai remarqué c’est que chaque fois que je pratique il n’y a rien d’autre dans ma tête, peu importe l’utilité de la chose, peu importe les dires de certains… le plus important est que je laisse la « valise » en bas !
De toute façon je serais bien obligé de repartir avec, on ne s’arrache que du « train train » quotidien l’espace d’un instant c’est toujours ca de pris
En fait c’est s’eloigner un moment de soi, pour mieux ce retrouver !!
frédéric
Pourquoi Grimper ? :rolleyes:
Les explications psychologiques données sur promo-grimpe par Hervé Galley me semblent spécialement convaincantes, surtout celle qui dit que l’escalade est une « expérience-flot »
Cette « expérience-flot » correspond à un sentiment de plein contrôle des actions, de délicieuse maîtrise de sa vie, décrite sur Promo-grimpe par http://www.promo-grimpe.com/v2/spip.php?article97&lang=fr Hervé Galley.
Mihalyi Csikszentmihalyi propose que l’expérience-flot comporte huit caractéristiques : 1) La tâche entreprise est réalisable mais constitue un défi et nécessite certaines aptitudes. Autrement dit, elle n’est ni trop facile, ni trop au-dessus des capacités du sujet, et sa difficulté augmente en proportion des progrès du sujet. 2) La tâche exige de la concentration. 3) Le but visé est clair. 4) L’activité en cours fournit un feedback immédiat, permettant de savoir clairement où on en est. 5) L’engagement de la personne est profond et fait disparaître toute distraction. 6) La personne exerce le contrôle sur ses actions. 7) La préoccupation de soi disparaît, mais paradoxalement le Moi sort renforcé à la suite de l’expérience-flot. 8) La perception de la durée est altérée, voire abolie.
Alors, çà ne vous rappelle pas ce que vous vivez lors d’une ascension où vous vous êtes « engagé » ?
Posté en tant qu’invité par papy koker:
c’est parce que je suis tombé dedans quand j’étais petit.
Posté en tant qu’invité par J-Baptiste:
Bonjours à tous,
Je vois que ce forum est ouvert depuis deux ans, mais voilà je suis tombé dessus (aie) en cherchant des méthodes pour le solo et je me suis dit « il peut être utile de le dépoussiérer un petit peu. »
Et qui sait, un autre que moi étalera peut être son petit récit par la suite.
Petite présentation, je suis un jeune alpiniste (si si, 24 ans), je vais en montagne depuis aussi loin que remonte ma mémoire (merci papa :rolleyes: ), j’ai commencé l’escalade sur le sec à seulement 16 ans et j’avoue avoir une nette préférence pour l’alpinisme et les « verticales » glacières, mes terrains de prédilections sont les alpes et plus particulièrement les Ecrins, puis parfois le Mont Blanc et ses alentours mais la sur fréquentation me fait fuir, et il y a très longtemps les Pyrénées mais suite à mon entrée (fracassante) dans la vie active j’ai du me déplacer vers la région Rhône-Alpes.
C’est un sujet intéressant et profond, je grimpe pour plusieurs raisons :
-La première évidente, me détacher du reste du monde pour quelque heure, j’en ai parlé à des médecins et ils approuvent le fait d’avoir de tels moments, il paraît que c’est sain pour l’esprit, j’ajouterai qu’ils ne sont sûrement pas objectif, ils sont accros à la montagne aussi.
-La seconde, mise en évidence par mes « Randos » en autonomie, et que parfois je veux me prouver que j’ai ma place au milieu de ces montagnes, que c’est un peu chez moi, même si on se sent tout petit quand on voit les risques des avalanches, des crevasses et j’en passe.
-La troisième, simpliste, consistera à dire que je suis un associable frustré et en manque de sensations, mais voilà, la vérité c’est que la haut je suis bien et heureux, j’aime partager cet univers avec les gens de mon entourage, et je n’ai jamais eu à forcé pour qu’ils m’accompagnent.
Je finirai par cette petite remarque faite pendant ma formation du coté de la Charente-maritime, après plusieurs semaine loin du relief je devenais invivable, ne tenant plus en place, peut être en état de « manque », et je l’avoue cette année a piqué un peu.
La montagne exige de nous, le respect, la prudence, beaucoup d’effort physique, morale, et financier ainsi qu’un important travail sur nous même. Mais finalement ces Montagnes qui nous demandent tant et qui ne nous donnent rien en échange, ne nous donnent-elles pas tout ? Faisant d’elles une partie de ce que nous sommes en vérité. Et peut être que je manque de recul ou de maturité, mais ce que j’ai trouvé durant toutes ces années Là-haut, personne ne pourra me le prendre ou me dire qu’à ce moment je n’ai pas Existé, là, où la Terre rencontre les Cieux et où le grimpeur devient un Homme avec un grand H, faisant de l’alpiniste et de la montagne un Tout.
Merci à vous, à tous ceux qui vivent pour la montagne et aussi aux autres, nos amis, qui y sont restés.
Posté en tant qu’invité par outsider:
Bonjour à tous,
Je viens de trouver ce vieux blog car je cherchais à savoir si d’autres que moi pense que grimper peut devenir une sérieuse addiction?
Sans doute moins risquée que l’alcool ou la drogue mais qui peut rendre quelqu’un tout aussi malade mentalement.
Sans doute cela dépend si l’escalade est pratiquée à l’occasion ou trop souvent.
Bon pour être claire, la personne dont je parle a découvert l’escalade à 51 ans et depuis 2 ans le pratique de plus en plus souvent, au minimum 3 fois par semaine, souvent plus. Il fait des centaines de km par semaine pour ce sport, achète des tonnes de matériels et s’organise même des vacances sans s’occuper de sa famille. Tout passe après, travail, amis, femme et enfants inclus.
Il a complètement changé physiquement et aussi mentalement. Plus rien d’autre n’a d’importance.
Lorsque j’en parle, on me répond que le sport est bon et que ça n’est pas vraiment une addiction comme peut-être l’alcool alors que je suis persuadée du contraire.
Quelqu’un peut-il m’éclairer?
Merci d’avance.
salut
es tu sa femme?
En quoi est-ce important ?
http://www.cairn.info/revue-psychotropes-2002-3-page-39.htm
http://www.wts.fr/2009_actu-fiche-conseil-sport-et-dependance.html
http://www.cfpj.com/files/cfj/documents/sport-a-vif-25-l-addiction-au-sport.pdf
http://www.destinationsante.com/article36580.html
http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/toxicomanies/Dopage/addiction_au_sport.htm
sur camptocamp :
/viewtopic.php?id=207670
Bonjour outsider,
l’escalade ou l’alpinisme peut devenir une addiction par le bien être que ces activités procurent tant physiques que mentales.
Si la personne dont tu parles a découvert à 51 ans (seulement) ces activités au point de les rendre exclusives alors il doit être utile de discuter avec lui de ce qui lui manquait et qu’il a désormais découvert, les pistes peuvent être nombreuses et sans connaître celle(s) qui lui correspond(ent) alors je crains que la compréhension de la situation soit difficile, voire impossible. Par exemple :
Juste un élément de phrase me fait réagir, tu dis « tout passe après […/…] amis ».
Il ne pratique pas l’escalade seul, il fait de longues distances tous les week-ends, cela veut dire qu’il s’est très probablement créé d’autres amis.
Enfin il est aussi possible d’échanger s’il serait prêt à faire découvrir à sa femme et ses enfants ses activités, en lui montrant que d’autres sont prêts à faire l’effort, au moins l’effort de découvrir les sensations qu’il aime tant.
Une idée au passage à propos de cet homme de 51 ans …
J’en ai connus, à cet age, qui ont l’impression de n’avoir jamais réellement « vécu » auparavant, de ne pas avoir vécu la vie dont ils rêvaient quand ils étaient gosses.
En général après avoir « réussi » carrière et vie familliale, ils découvrent en une fois LE truc qui les fait réellement flipper … Escalade, parachutisme … ou une nouvelle histoire d’amour.
Et, conscient des années « perdues », ils veulent se rattrapper en se donnant à fond.