Alors moi j’ai tout lu, enfin presque, parfois en diagonal quand même parce que des fois c’est chiant
comme le post que je vais écrire d’ailleurs, je le sens pas ce matin, en fait en relisant je me suis pas trop mal déchiré je trouve
(c’est pour vous dire de tout lire).
Tout d’abord, à propos de Samivel, dont ses pensées profondes et théologiques sur la montagne n’apparaissent pas vraiment dans L’Amateur d’Abimes, il faut regarder dans Hommes, cimes et dieux, dans Cimes et merveilles ou encore une des nouvelles de Nouvelles d’en Haut je crois bien… Je relirai tout ça quand j’en aurai le temps, cet hiver :rolleyes: Mais dans mes souvenirs de lectures il dit que l’homme est attirée par la montagne car il cherche à toucher le bout du monde. Bout du monde qui est marqué là où la terre s’arrête et à un pic, une montagne, la terre ne continue pas, elle ne va pas plus haut. Tout ça pour essayer de se rapprocher de dieux, des anges, des morts… (Bon après c’est comme vous voulez, hein !)
Pourquoi grimper ? la question est à prendre dans le sens pourquoi la montagne nous attire-t-elle ? Mais aussi pourquoi je suis amné à prendre des risques en montagne ?
Parce que pour moi se poser la question pourquoi je fais de l’escalade c’est un peu comme se poser la question pourquoi je fais du foot dans la rue, pourquoi je joue au handball, pourquoi je cours, pourquoi je marche, pourquoi je vis ???
Alors pourquoi allons nous en montagne et prenons des risques ?
Est-ce hormonal ? Une bonne dose d’adrenaline, et on devient acro… c’est un moyen de se shooter. Le solo, c’est pareil, mais avec de plus grosses doses…
A ce sujet je conseille le livre de Manu Ratouis, Pourquoi j’aurais du mourir en montagne, pour les idées qui en ressortent mais alors surtout pas pour le style d’écriture, une catastrophe. Il y a une discussion dans le forum à ce sujet.
Mais toutes les réponses énoncées ne disent pas pourquoi on en est venu là. Pourquoi on en vient à trouver plein d’explication qui nous font continuer dans notre pratique de l’aventure en montagne ? Les réponses disent toutes la même chose et je n’y reviendrai pas, toutes les réponses sont pour moi juste, puisque c’est un peu chacun son histoire.
Mais alors pourquoi donc on y a mis les pieds pour la première fois. Qu’est ce qui nous inoculé le virus de la montagne ?
Voyons du côté de nos parents. Là on pourrait toucher plus à la psychologie (et même la psychogénéalogie chère à Ratouis, à laquelle je n’adhère pas vraiment mais dont les idées ne sont pas toutes à jeter). Aller là où nos parents nous ont emmener, mais vouloir aussi aller plus loin, satisfaire les envies du père, les dépasser.
Nous allons en montagne parce qu’on nous la fait découvrir, et qu’à ce moment là nous avons pris du plaisir malgré l’effort que cela demande, malgré les risques qui se présentent à nous. Cette découverte peut avoir lieu très tôt, dès la plus tendre enfance, ou plus tard, avec des amis qu’on estime un peu, etc…
Pour moi c’est dès l’enfance avec mes parents. Je vais maintenant plus loin, plus haut, pour les raisons que vous avez tous citées auparavant, ou pas.
Mais il y a un « hic » qui reste pour moi inexpliqué. Mon frère ! Il faisait parti des sorties estivales familiales à Pralognan ou ailleurs. Mais chez lui le virus n’a pas pris, ou beaucoup moins. Il aime l’effort physique pourtant (il faisait du 20 km marche en athlétisme il y a quelques années). Mais il ne prenait pas plus de plaisir que ça à sortir en montagne.
Pourquoi, je ne l’explique pas.
On touche là à des notions psychiques qui m’échappent totalement. Et dans un contexte familial qui semble identique les mêmes causes n’auront pas forcément les même effets, et heureusement.
Et donc pour essayer de répondre à la question pourquoi la montagne m’attire, j’essai surtout de trouver pourquoi la montagne n’attire pas mon frère ?
Et là ben bon courage ! 