Pourquoi Grimper ? Pourquoi la Montagne nous attire-t-elle?

#21

Posté en tant qu’invité par Tete de mort:

[quote=Matt82]J’avais écrit cet article sur mon blog il y a quelques temps à ce sujet…

++[/quote]
tu ecrit notamment :

j’aime pas cette raison mais je crois que c’est une des principales raisons, que les alpinistes le reconnaissent ou non… se la péter, en se disant : ouais, eux, les nuls, ils osent pas aller sur ce sommet, alors que moi, héritier de bonatti et desmaison, j’y vais !!

ton article est un bon résumé de nos motivations, je crois. Il faut y ajouter des raisons liées à notre enfance, plus ou moins inconscientes

#22

Je n ai pas ecrit ca pour designer un cote « je me la pete je vais la ou ils vont pas » mais plutot que la haut on trouve des gens qui ont les memes aspirations et pas ce cote consommateur de la montagne. Perso aller skier, si c est pour me retrouver dans le métro de Tignes c est pas mon trip… Idem a Chamonix, je n y vais pas pour la terrasse de l aiguille du Midi…

Je pense que tu as raison, il y a surement des raisons a chercher dans notre enfance.

PS : Qui est volontaire pour une hypnose retrograde ??? :lol:

#23

Après le savon que m’a passé Manga, qui me laisse tout abasourdit (ça arrive souvent des tornades comme ça ?), j’ose à peine reprendre le clavier. Je suis tout désolé d’avoir peiné Manga (exkiouz-mii, Manon !) surtout que ce n’est pas de son « post » que je parlais … Je vais essayer de vexer personne, mais j’ai tout de même envie de participer :

  • Machin, là… - J’aime beaucoup ta citation d’un type « louche » sur l’addiction montagnarde: Je l’ai mise sur ma page de réflexion. STP « Machin, là… » tu pourrais me dire de qui c’est, l’auteur ? Et le solo c’est tabou sur ce Forum ?

  • Matt82 - Je trouve « le blog de Matt » trop bien. Oui, nous sommes des « conquérants de l’inutile », et c’est ça qui est dur à expliquer aux autres, mais aussi à nous-même.

  • dhb - Je ne crois pas tellement que « si on l’expliquait, on ne grimperait plus », comme tu le suggères avec ton rossignol. Mais c’est possible cependant, et ça m’a fait penser à la nouvelle de Bernard Amy où « le meilleur grimpeur du monde » (Tronc Feuillu) raconte un héros qui a « dépassé le faire », et qui ne grimpe plus, restant là à méditer… Heu, c’est un peu trop « zen » pour moi, mais ça viendra peut-être.

  • Michmuch38 - c’est bien ton histoire de Nutella en haut du placard en 6b, mais j’ai pas trop l’impression que c’est ça. Pour moi en tous cas. Mais, c’est possible cependant.

En tous cas merci pour toutes vos réponses qui me font pas mal avancer (même celles que je n’ai pas citées).
Pour la citation de Samivel, j’ai relu l’amateur d’abîme, mais j’ai rien vu de bien net qui ait pu « accrocher » Buzzati (pendant l’ascension de la Ryan à l’aiguille du Plan, Samivel parle de l’argument « forme physique »). Non, ce doit être un autre livre (ou un article ?) dont parle Dino B.

#24

C’est l’ange de l’apocal’hips
Quand elle passe ici, tout se met à flamber
Elle terrorisait meme ses profs !
Mais … faut pas se laisser impressionner, elle est presque gentille des fois :smiley:

#25

ouh la je vais rougir :stuck_out_tongue:

#26

Posté en tant qu’invité par machin, là…:

Il préfèrerait pas pour le moment. Mais tu peux mettre « anonyme », ça le dérange pas.

Disons que les avis sont partagés. Le mien n’est pas bien arrêté. Dans le doute, je m’abstiens - pas envie d’avoir à me justifier, ni de déclencher une polémique qui n’a pas lieu d’être. Mais je t’enverrais peut-être un petit quelque chose là dessus sur ta messagerie perso, si ça t’intéresse.

#27

ça c’est les endorphines , et ça coute moins cher que l’héro

#28

De mon côté je me retrouve un peu dans ce qu’à écrit Matt82 sur son blog (trop sympa d’ailleurs ce blog !!)

#29

Posté en tant qu’invité par dhb:

une suggestion alors, si l’approche du rossignol te laisse un peu sceptique
… c’est de chercher - en marchant - à comprendre ce que la montagne aide à élever en toi

bon trip !

#30

Merci… Meme si il n est pas du tout a jour… Mon iMac passe plus de tps au SAV que sur mon bureau…

#31

Posté en tant qu’invité par Sosso:

Pourquoi grimper?

Mais pour vérifier que l’espace existe bien encore, là haut !!! Car, qu’en savons-nous qu’il y a de l’étendue au-delà de ce que nous voyons ??? Qu’y a-t-il donc derrière cette montagne, au-delà de ce glacier, au sommet de cette cascade, de cette pente de neige ou de cette voie ???

Et si nous étions dans la Matrice??? Hmm ? :o Ce que tu vois n’existe pas: ce n’est que ce que la Matrice (Descartes l’appelait le « Malin Génie ») veut bien te faire croire que tu vois… Eh éh éh… :rolleyes:

#32

Il y a tellement longtemps que je crapahute que je ne sais même plus pourquoi je le fais.

(Ça c’est une bonne raison…)

#33

Posté en tant qu’invité par Sosso:

La réponse à la question « pourquoi grimpé-je ? » (s’cusez… c’est comme ça qu’on écrit, je crois) est peut-être dans la cause de la question: je m’explique: on n’a pas 1) je me pose la question et 2) je réponds en grimpant…

On a (me semble-t-il) 1) je grimpe et 2) (pour certains seulement, d’où l’incongruité de la question) je me retourne sur mon action et je me demande « tiens, c’est marrant; pourquoi est-ce que je fais ça, au fait…? »

Donc, la question ne vient qu’après (et pas toujours) et sa cause (la pratique) excède de beaucoup la question. :confused:

#34

[quote=Sosso][/quote]
Finalement, après avoir bien réfléchi et m’être coupé en quatre (au minimum) le peu de cheveux qu’il me reste, j’en viens à me dire que je grimpe parce qu’une bonne bière après la grimpe, c’est quand même mieux qu’une bière devant la télé, même avec un match et un canapé.

Ben ouais…

Si si…

C’est comme je dis.

C’est de la philosophie appliquée.

Si si.

Tu me diras qu’un Pastis… ouais d’accord… mais un Pastis, faut être logique, un Pastis, c’est pas une bière.

Tu nous remets ça?

#35

Pourquoi ??

Réponse : La liberté, L’honnêteté (chercher dans le dico), la simplicité, le côté vrai des gens :expressionless: , l’amitié, l’adrénaline, la peur, la joie, le doute (pas trop quand même), un psy gratuit (en la personne de la montagne), un lieu de méditation ou tout simplement le dernier bastion où on peut se réfugier des incivilités des gens dit « bien éduqué ».

:slight_smile:

#36

Merci… Meme si il n est pas du tout a jour… Mon iMac passe plus de tps au SAV que sur mon bureau…[/quote]
Remarque pour ce qu’il y a mettre dedans :smiley: …

#37

Posté en tant qu’invité par Sosso:

Ah ben oui, c’est bien sûr ! Ce n’est pas pour le pot de Nutella (voyez les réponses plus haut) de notre enfance que l’on grimpe (ce serait trop simple, disons trop angélique… Freud trop facile !); c’est pour la bière du retour !!! La bière à François (voyez msg précédent)

Mais je me souviens que certains ont émis des théories plus osées encore: la montagne est phallique; vouloir l’escalader aurait un sens dans ce sens… enfin, comprenez-moi, je veux dire que vouloir l’escalader serait vouloir s’approprier le sexe concepteur… :rolleyes: Bon… mais pourquoi vouloir se l’apprpprier??? Mhhh??? Pask’on n’est pas assuré du sien ? je veux dire de son concepteur (???) euh, enfin de son sexe… ??? Mais alors, kan est-il de nous les fames ??? Voulons-nous nous nous l’approprier ou nous en manger… euh nous en venger…??? :o

Pfff j’en perds mon latin, moi… Aidez-moi !!! :o

#38

Dis donc, c’est toi le prof de philo, non?

Montagne, symbole phalique?
A part la Dibona, les Drus et quelques autres sires de moindre importance, ce serait un symbole phalique bien émoussé.
Et par exemple, les crevasses, les rimayes, quel symbole ? Il est vrai qu’on cherche plutôt à les éviter. Que doit-on en conclure? :stuck_out_tongue:

#39

Olala, encore plein de trucs intéressants (pour moi). Je ne sais pas si c’est « Forumement-korrect », mais je réagis à vos idées pour dire ce qui me touche. Et je sais pas comment « citer » plusieurs messages différents à la suite.

- Baghirati #27- les Endorphines, tout le monde en parle (moi aussi). As-tu une réf. « sérieuse » dessus ? (STP, ça m’intéresse). Je comprendrais que ça « calme » pour quelques heures, mais les endorphines peuvent-elles expliquer ce sentiment de bien-être qui dure plusieurs semaines (voire des mois) après une « grande course » ?

- dhb #29- Oui, chercher en grimpant ce qui s’élève en moi, c’est assez ma méthode. Et ça marche pas mal (KEKO parle de « psy gratuite »)

- Sosso -
#31 - Monter « pour voir ce qu’il y a derrière », OK quant je monte un sentier vers un col :j’ai hâte d’arriver « pour voir la vue de l’autre coté ». Mais en escalade, ou par mauvais temps, c’est pas ça…
#33 - J’agit d’abord, je réfléchis ensuite (voire, je me justifie ensuite): ça c’est très vrai pour moi : Cette réflexion « ensuite » est intéressante à deux titres (au moins):
(1) Pour comprendre pourquoi j’agis, et surtout
(2) Pour savoir quel effet ça m’a fait: du bien ou du mal ? bonheur ou malheur ?
Cette relecture peut donc éclairer les choix suivants : « L’an prochain j’irai à la mer ! »
Mais s’il s’agit d’une drogue, il n’y guère de choix, on est forcé de reprendre une dose.

- François -
#34 - OK, la bière ou le Pastis. Mais pas pour moi, j’aime pas ça (un bon rouge par contre, j’dis pas … mais pas après une course, j’ai trop soif)
#38 - J’évite les crevasses. Mais la fissure au fond d’un dièdre, volontiers j’y glisse la main ! :slight_smile:

#40

[quote=D@vid]Difficile de répondre, ça fait 15 ans que je grimpe et 15 ans que je me pose la question sans trouver de réponse définitive.
Ce qu’il y a de sûr c’est que quand j’ai fait une belle voie en montagne, je plane pendant 3 jours et je trouve mon quotidien moins médiocre. C’est comme un gros fix, la comparaison avec une drogue peut paraître « bateau » mais il y a un comportement addictif derrière cela.
Pendant quelques années, j’avais renoncé à l’alpinisme pour des raisons professionnelles et familiales… je pense n’avoir jamais été aussi malheureux. Alors j’ai repris, d’une manière raisonnée, mais contre l’avis de mes proches : « tu es père de famille maintenant » etc.
Il y a en moi un truc visceral qui m’appelle à grimper en montagne sans que je sache très bien pourquoi. (qui a un bon psy ?)[/quote]
Salut David ,
Et bien tu n’es plus tout seul .20 ans déjà que je grimpe .Pourquoi ?
La montagne est une forme de liberté et je veux rester un homme libre et la montagne est pour moi cette liberté que je recherche .Libre mais pas prisonnier comme Bérauldt disait et ne rester prisonnier de ses projets . Etre libre !!! Il y a des H et des F qui veulent rester libre et la montagne est justement ce terrain ou ils se sentent bien .
En tout cas c’est ce que je ressent .Maintenant , chacun y recherche ce qu’il a besoin .Un sera le dépassement de soi physiquement ou psy , l’autre sera la nature , l’autre sera l’aventure .Mais le point commun je crois , c’est la liberté d’aller ou l’on veut , quand on veut enfin presque ( météo ) .
A vos plumes pour écrire la suite ,
ZZZZZ