Pourquoi être le meilleur?

Posté en tant qu’invité par Jerome rochelle:

C’est une vaste question! Mais il ne faut pas juger. Peut-être que chacun d’entre nous essaye de justifier ses choix de vie en postant ici sur ce forum, car j’y voit beaucoup de monologue et peu de dialogue? L’écho de sa propre voix?
« Etre le meilleur »… Pourquoi? Pourquoi pas! Chacun explore sa voie à sa manière et certains chemins comportent des risques, des dangers, des retours difficiles voire impossibles et des impasses…
Peut-être à t’on besoin d’être « le meilleur » un jour dans sa vie, en recherche d’une contre-partie, d’un pseudo-équilibre: se mesurer à d’autres, une motivation pour se dépasser, un fil conducteur, le regard des autres, une reconnaissance, de l’argent? Et alors? On ne peux comprendre que ce que l’on vit, ce dont on fait l’expérience jusqu’au bout. Vouloir être « le meilleur » c’est avoir la volonté d’aller au bout, de soi et de ce dont on rêve, même si la désillusion peut-être amére et l’espérance d’être « le meilleur » vaine. Seulement une fois arrivé au sommet, on peut voir ce qu’il se cachait derrière, sur l’autre versant!
La vie est une compétition pour la survie, pour évoluer toujours et pour grandir. Grimper est un luxe « inutile » pour certains, mais en chacun de ceux qui s’en remettent au destin, coule dans leurs veines l’espoir d’être un jour des hommes « meilleurs », dans leur coeur tout simplement.

Posté en tant qu’invité par gaston:

Mais tu pourrais faire des commentaires.
Car effectivement la quête des alpinistes de pointe me semble parfaitement égocentrique.
Ce qui ne m’empêche pas d’être trés tolérant à leur égard.

Posté en tant qu’invité par gaston:

merci pour cet éclairage intéressant.

Je relève quand même que, pour moi, être « le meilleur » et être « un homme meilleur » ne me semble pas découler de la même aspiration.

D’autre part, je ne comprend pas vraiment ce que peut signifier la phrase :
« Seulement une fois arrivé au sommet, on peut voir ce qu’il se cachait derrière, sur l’autre versant! »

On entre dans un domaine (ésotérisme - religiosité) qui m’est étranger.

Posté en tant qu’invité par tétras:

En tout cas, l’épouse de Lafaille doit être tombée au plus bas, ces jours ci.

Posté en tant qu’invité par Jerome rochelle:

non il n’y a pas de « ésotérisme - religiosité »…

Ce que je veux dire par « Seulement une fois arrivé au sommet, on peut voir ce qu’il se cachait derrière, sur l’autre versant! », c’est que bien souvent pour ceux qui cherchent à exister, à pousser leur vie plus loin que celle de leur quotidien, à gravir les montagne toujours plus hautes par exemple, ils découvrent un jour arrivé au bout de cet éffort l’autre versant de leur vie: j’appelle cela la rencontre avec soi même.

La montagne est forte symboliquement et il ne faut pas avoir peur de la « spiritualité » qu’elle porte en elle. Tous les alpinistes le savent ou le découvrent un jour.

Sinon, Gaston les remarques de ton 1er posts sont justes… mais il y a des choses qui ne peuvent être comprises qu’en les vivants soi-même. C’est pour cela qu’il ne faut pas juger, mais plutôt essayer de comprendre l’autre si différent de soi, même si cela nous bouscule.

Bonne grimpe.

jerome

Posté en tant qu’invité par orisonic:

Etre le meilleur c’est atteindre le haut niveau… Ton haut niveau…

La recherche de l’excellence…ta propre excellence…

C’est un but en soi.

Que peut on reprocher à cela ?

Orisonic

Posté en tant qu’invité par gaston:

Jerome rochelle a écrit:

non il n’y a pas de « ésotérisme - religiosité »…

Ce que je veux dire par « Seulement une fois arrivé au sommet,
on peut voir ce qu’il se cachait derrière, sur l’autre
versant! », c’est que bien souvent pour ceux qui cherchent à
exister, à pousser leur vie plus loin que celle de leur
quotidien, à gravir les montagne toujours plus hautes par
exemple, ils découvrent un jour arrivé au bout de cet éffort
l’autre versant de leur vie: j’appelle cela la rencontre avec
soi même.

Oui, bien sur. C’est la connaissance de soi même et de ses limites qui est recherché.
C’est pour celà que la médiatisation de ce genre de pratique (l’alpinisme extrême) me semble déplacée.
Ce que je peux comprendre, c’est le récit de course, et des expériences personnelles vécues, rédigé « à tête reposée » : il peut donner à connaître de l’être humain, dans sa diversité.
Je lis pas mal de livres d’alpinistes.

Par contre, à tous ceux qui écrivent « ces exploits me font réver », j’ai envie de dire : attention, c’est la souffrance humaine de vos héros que vous glorifiez, en direct : souffrance physique (c’est bien une des caractéristiques de l’alpinisme extrême) , et souffrance morale, puisque certains sont obligés d’aller jusque là pour « se rencontrer ».

La montagne est forte symboliquement et il ne faut pas avoir
peur de la « spiritualité » qu’elle porte en elle. Tous les
alpinistes le savent ou le découvrent un jour.

Sinon, Gaston les remarques de ton 1er posts sont justes…
mais il y a des choses qui ne peuvent être comprises qu’en les
vivants soi-même. C’est pour cela qu’il ne faut pas juger, mais
plutôt essayer de comprendre l’autre si différent de soi, même
si cela nous bouscule.

Je ne juge pas, Jérôme, et justement j’essaye de comprendre les motivations pour accomplir ce qui peut être « un exploit » … et accepter, en toute conscience, d’en payer le prix (la mort brutale).

Bonne grimpe.

jerome

Posté en tant qu’invité par jerome rochelle:

salut Gaston,

Je n’ai jamais aimé le terme « exploit » et c’est vrai que cela est difficile à appliquer pour un alpiniste qui n’est pas un sportif ordinaire car il risque ça vie… l’exploit s’il y en a un, c’est peut-être celui de rentrer vivant pour tout alpiniste qui part en montagne.

La médiatisation et le sponsoring sont les poisons des alpinistes modernes, car face à cette image de soi que les médias renvoi et à laquelle on s’accroche (pour exister dans cette arène), on a vite fait de se perdre (qui on est vraiment) et de faire le pas de trop.
Combien se sont fait pièger par ce miroir aux alouette? Combien y on laissé leur vie? Des copains j’en ai perdu pas mal ainsi… La mort ça nous bouscule tous, même si chacun à sa vision de la chose. L’alpinisme en fait partie, ça fait partie de la règle, du prix, c’est un choix accepté.

Tu parles de récits, c’est l’essence de l’alpiniste de raconter comme tu dis à tête reposé son aventure et les bouquins de Terray, Rébuffat, Livanos, Demaison, Bonatti, Frison Roche ont inspiré ma passion pour la montagne et l’escalade et sa noblesse car ils parlaient d’un vécu simple et d’une réelle passion: ça fait rêver, ça aide à construire ses propres rêves. On a en besoin.

Par contre vendre un projet aux média à l’avance, construire le scénario de son futur exploit, ça ressemble plutôt à de la mise en scène et à un show. Mais le monde dans lequel nous vivons ne s’interesse pas au fond (à l’humain, à la passion, le pourquoi, le commet) mais uniquement à la forme. Les exploits d’aujourd’hui sont Marketer car derrière il faut vendre des produits (pub) et faire de l’audimat (media). L’alpinisme est tombé dedans depuis longtemps… celui que l’on nous vend dans les magazine bien sûr. Difficile quand on veut vivre de sa passion de le refuser… grand dilème!

Alors je dis aux petits jeunes, méfiez-vous, gardez la tête froide et n’oubliez pas qu’un alpiniste doit savoir renoncer…

Comme le disait Livanos « vaut mieux un clou de trop qu’un grimpeur de moins, surtout si ce grimpeur c’est moi! » … sacré Georges!

Posté en tant qu’invité par Francois:

gaston a écrit:

Pourquoi vouloir être « le meilleur » ?

J’aimerais bien être le meilleur…
Mais je n’ai jamais été le meilleur et je ne serai jamais le meilleur. Ah la la! Quelle misère…
Un lundi, en plus. Ca me fout le bourdon pour toute la semaine…

Posté en tant qu’invité par L’Urbain:

Francois a écrit:

Mais je n’ai jamais été le meilleur et je ne serai jamais le
meilleur.

Mais si mais si.
Il suffit de poser le problème correctement.

Par exemple :
Gabarrou, je lui met sa pâté quand il veut.
Au scrabble.

Posté en tant qu’invité par gaston:

Francois a écrit:

Pourquoi vouloir être « le meilleur » ?

J’aimerais bien être le meilleur…
Mais je n’ai jamais été le meilleur et je ne serai jamais le
meilleur. Ah la la! Quelle misère…

ça, on s’en était douté ! Pourquoi éprouves tu le besoin de t’autoflageller comme celà, mon bon François ? Tu manques de philosophie.
Moi, je me dis le lundi : « je ne veux pas être le meilleur ! Si je le voulais, je le serais facilement, et dans plusieurs domaines, que ce soit physique, intélectuel, ou dans la générosité. Mais à quoi bon ? Ce serait faire preuve de prétention. Donc, je veux rester « moyen ». Et j’y parviens trés bien. »
Ainsi, ma semaine se passe dans la félicité.

Un lundi, en plus. Ca me fout le bourdon pour toute la
semaine…

Posté en tant qu’invité par robert:

vous avez vraiment rien à faire!!!allez y en montagne au lieu de parler tous le temps souvent pour rien dire…

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par L’Urbain:

robert a écrit:

allez y en montagne au lieu
de parler tous le temps souvent pour rien dire…

Ben va-z’y, toi.
On te regarde.

Posté en tant qu’invité par Francois:

robert a écrit:

vous avez vraiment rien à faire!!!allez y en montagne au lieu
de parler tous le temps souvent pour rien dire…

Ah mais, ah mais, mon bon ami…
C’est facile de parler pour dire quelque chose. Mais parler pour ne rien dire est un exercice de haute voltige, et qui n’est pas à la portée du premier venu.

Posté en tant qu’invité par SOPHIE:

d’accord avec robert…
je pense que vous devez vraiment vous emmerder dans vos bureaux…
vous etes d’une pénibilité telle que vous en avez aucune conscience

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

SOPHIE a écrit:

d’accord avec robert…
je pense que vous devez vraiment vous emmerder dans vos
bureaux…
vous etes d’une pénibilité telle que vous en avez aucune
conscience

Moi, c’est ce genre de message totalement inconstructif que je trouve très pénible.
Si une conversation ne vous intéresse pas, robert ou SOPHIE, et bien n’y participez pas.

Posté en tant qu’invité par SOPHIE:

et ta reponse toute faite fait elle avancer les choses ?

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

SOPHIE a écrit:

et ta reponse toute faite fait elle avancer les choses ?

Elle n’est pas toute faite, puisque je crois ce que je dis.

Mais il se trouve que j’ai participé - modestement - au débat :
http://alpinisme.camptocamp.com/forums/read.php?f=9&i=54900&t=54819
ce qui me donne le droit - il me semble - de me sentir blessé par tes propos.

Au delà de ma petite personne - sans grand intérêt - je pense qu’il y a, dans ce thread, de nombreux forumers qui eux aussi, ayant participé avec conviction à une discussion sérieuse et courtoise, doivent se sentir blessés par tes paroles.

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

vous etes d’une pénibilité telle que vous en avez aucune
conscience

la penibilité est-elle consciente?

Mmmmmmh…

Pas facile à répondre…

un bon sujet pour le bac de philo, ça !! ;o)

Posté en tant qu’invité par albert gehant:

Pour ma part, je ferais bien un éloge de la médiocrité mais j’ai essayé (en 37 ans de pratique) dans ma carrière d’alpiniste d’ être le plus souvent le meilleur de moi -même. Ce qui est un programme intime déjà très ambitieux . l’alpinisme avec un grand A (activité de celui qui parcours la montagne pour son plaisir d’après le petit Larousse ) n’est pas un sport et tout esprit de compétition lui est étranger. Tout le reste n’est que dérive puis bavardage journalistique. Pratiquer la haute montagne permet de se construire dans sa jeunesse puis de durer en appliquant les principes de base : je ne suis pas tout puissant, je ne suis pas irrésistible, je ne suis pas immortel. Bonnes courses