Pourquoi être le meilleur?

Posté en tant qu’invité par gaston:

Un post précédent dresse la liste des alpinistes disparus en montagne.
Je n’apprécie pas du tout !

C’est une incitation à la course à la notoriété, en ce sens que ceux là sont morts, mais on en parle encore, car ils étaient connus. Pour certains, cette forme « d’immortalité » justifie toutes les prises de risques.

Mais à coté de tous ces disparus, Il faudrait aussi parler des jeunes de 20-30 ans qui y sont passés avant d’avoir leurs noms dans les magazines spécialisés, mais qui révaient d’y figurer.

L’alpinisme est extrèmement dangereux ; dés que l’on attaque des courses engagées, les risques existent. Mais ils peuvent être largement réduits dés lors que l’alpiniste respecte 3 ou 4 principes :

  • être trés bien préparé (physiquement et techniquement)
  • refuser la compétition (dans le sens de « repousser les limites », être le plus fort, gravir le dernier problême, )
  • refuser la médiatisation, et la pression qui va avec.
  • donc finalement, refuser le professionnalisme !
  • refuser le solo. quand on est deux, il faut aussi tenir compte, par humanité, des faiblesses de son compagnon (et vice versa) : c’est le meilleurs moyen d’éviter d’aller trop loin.

Bref, gravir les montagnes par plaisir, et en amateur.
Ce qui permet largement de rassasier une soif d’aventures, de connaissance de soi, et d’amitié.

Pourquoi vouloir être « le meilleur » ?

Posté en tant qu’invité par Piloune:

Il y a de la place pour toutes les conceptions de l’alpinisme… c’est un domaine de liberté. Il faut arrêter de juger les pratiques des uns et des autres, sous prétexte qu’elles ne correspondent pas à la nôtre !!!
Faire de la montagne à son niveau et selon ses envies, sans se mêler de ce que font ou ne font pas les autres. Ca s’appelle la tolérance et le respect.
Et puis je ne crois pas qu’un guide, professionnel, fasse de la montagne sans plaisir. Métier et passion ne sont pas incompatibles.
Je lis trop de posts qui se permettent indirectement ou directement, sous couvert de la bonne morale et de « l’éthique puritaine », de juger JC Lafaille et se permettre de donner des lecons de savoir vivre.
Laisser donc les gens faire ce qu’ils ont envie.

Posté en tant qu’invité par gaston:

je m’intéresse aux exploits des alpinistes de pointe, mais leurs exploits ne me font absolument pas réver, et surtout, je ne comprends pas pourquoi tu parles de tolérence ou d’intolérence.

Posté en tant qu’invité par Francois:

gaston a écrit:

Pourquoi vouloir être « le meilleur » ?

Parce que c’est plus facile de tomber les filles…

Posté en tant qu’invité par gaston:

Francois a écrit:

Parce que c’est plus facile de tomber les filles…

à moins de tomber tout court !

Posté en tant qu’invité par laurent13:

Gaston, j’ai du mal à voir de quel notoriété du parles pour un alpiniste…
Mise a part deux trois pages dans un mag spécialisée, et une reconnaissance par un microcosme chamonio-montagnard…bref si tu veux de la notoriété faux pas faire de la montagne, faut changer de sport ou s’inscrire à des castings…
Le mec qui part en solo ouvrir une voie dure dans une face N j’ai la faiblesse de croire qu’il y va :

1/ parce qu’il en a envie !
2/ sans doute aussi pour se prouver des choses…
3/ et s’il obtient un petite reconnaissance mediatique, ça ne me parait pas anormal de faire partager à d’autres ses aventures (il vend du rêve,et alors…on a tous besoin de rêver un peu non ??)

Quand aux jeunes de 20 à 30 ans (j’en fait partie…) j’ai aussi la faiblesse de croire qu’ils vont en montagne pour s’éclater …

Dans leur pratique, en alpinisme, la plupart des pratiquants cherchent à se faire plaisir et pas grand monde ne se met la pression tout seul pour être « le meilleur » …enfin c’est ce que je crois…

Posté en tant qu’invité par Tof:

Pourquoi être le meilleur

Parce que c’est dans la nature de l’homme et plus particulièrement de certaines civilisations.

Posté en tant qu’invité par Dani:

gaston a écrit:

  • donc finalement, refuser le professionnalisme !

La montagne est une dame belle, seduisante, possesive, dangereuse,
jaluose, tueuse…

Avec cette carte de presentation c’est mieux l’avoir comme maitresse
que comme epouse.

Posté en tant qu’invité par Paul G:

A propos de la gloire et du regard des autres, je me souviens d’un article paru dans le Monde à la mort de Bérault, qui avait une phrase du genre « seul un alpiniste de son niveau pouvait avoir ce genre d’accident, car il fallait d’abord arriver là ».
Je n’ose imaginer ce que le Monde autait dit si l’alpiniste Machin était mort au même endroit ds les mêmes conditions. Probablement se serait-il fait taxer d’inconscient ?

Rappel (est-ce besoin ?) : Bérault est mort dans un passage facile, parce qu’une corniche a cédé sous son poids et qu’il n’était pas encordé.

Posté en tant qu’invité par Gybsy:

A chacun son plaisir…

Posté en tant qu’invité par gaston:

Tof a écrit:

Pourquoi être le meilleur

Parce que c’est dans la nature de l’homme

Est ce si sur ?

et plus particulièrement de certaines civilisations.

Là, je suis d’accord avec toi.

Reinhold MESSNER a écrit qu’il admirait la sagesse des populations népalaises et tibétaines, mais que quand il dépassait le camp de base, il redevenait occidental à 100 %, avide de conquête, et cherchant toujours à se prouver quelque chose. (et à le prouver aux autres aussi).

Il est vivant, grâce à sa classe, bien sur, à sa volonté, et à beaucoup, beaucoup de chance, bien sur.

Les récits de MESSNER m’intéressent, mais sa pratique ne me fait pas réver, pas du tout. La souffrance ne me fait pas réver.

Posté en tant qu’invité par gaston:

Gybsy a écrit:

A chacun son plaisir…

J’espère pour eux qu’il s’agit de plaisir.
Mais j’en doute.
Ce n’est pas de l’intolérence, ou de la morale, comme Piloune me le repprochait. Ceux qui courrent aprés l’exploit sont libres de leurs actes, évidemment, et ce n’est ni bien, ni mal.
Simplement, je ne souhaites à personne d’éprouver la nécessité de pousser sa passion à ce niveau.

Posté en tant qu’invité par michel:

Et un type comme Tabarly , pourquoi il faisait du bateau ?

pourquoi en est il mort ?

Posté en tant qu’invité par gaston:

michel a écrit:

Et un type comme Tabarly , pourquoi il faisait du bateau ?

Car l’air marin lui faisait du bien, qu’elle question !

pourquoi en est il mort ?

Je ne suis pas marin, mais il me semble que la compétition en haute-mer est bien moins dangereuse que l’alpinisme de pointe. Ce qui ne veut pas dire qu’elle est sans risques, évidemment.

Posté en tant qu’invité par Didier Delsalle:

Parce que c’est cela qui a toujours tiré l’humanité vers l’avant, parce que les prouesses des explorateurs de domaines nouveaux ont la plupart du temps profité à terme à l’ensemble de l’humanité…

Posté en tant qu’invité par gaston:

laurent13 a écrit:

Gaston, j’ai du mal à voir de quel notoriété du parles pour un
alpiniste…
Mise a part deux trois pages dans un mag spécialisée, et une
reconnaissance par un microcosme chamonio-montagnard…bref si
tu veux de la notoriété faux pas faire de la montagne, faut
changer de sport ou s’inscrire à des castings…
Le mec qui part en solo ouvrir une voie dure dans une face N
j’ai la faiblesse de croire qu’il y va :

1/ parce qu’il en a envie !
2/ sans doute aussi pour se prouver des choses…
3/ et s’il obtient un petite reconnaissance mediatique, ça ne
me parait pas anormal de faire partager à d’autres ses
aventures (il vend du rêve,et alors…on a tous besoin de rêver
un peu non ??)

Quand aux jeunes de 20 à 30 ans (j’en fait partie…) j’ai aussi
la faiblesse de croire qu’ils vont en montagne pour s’éclater

Dans leur pratique, en alpinisme, la plupart des pratiquants
cherchent à se faire plaisir et pas grand monde ne se met la
pression tout seul pour être « le meilleur » …enfin c’est ce
que je crois…

Laurent, je suis d’accord avec ce que tu écris, sauf ton point 3) que je recite :

3/ et s’il obtient un petite reconnaissance mediatique, ça ne
me parait pas anormal de faire partager à d’autres ses
aventures (il vend du rêve,et alors…on a tous besoin de rêver
un peu non ??)

Sur cette question, attention !
On a tous un besoin de reconnaissance par les autres, aussi nécessaire que l’air ou l’eau. Ce qui explique les récits de leurs exploits par les alpinistes. Mais l’alpinisme de pointe est et a toujours été morbide. Faire réver là dessus ne me semble pas sain, au sens de « recherche de bien être ».
C’est un peu comme faire réver sur l’héroïsme dans une bataille.

Posté en tant qu’invité par gaston:

trop simple.

Posté en tant qu’invité par Piloune:

Parce que ton message est plein de sous-entendus…et ce n’est pas pour rien qu’il est là aujourd’hui, alors que Lafaille ne reviendra pas…
Je viens de lire un de de tes posts, un peu plus bas, qui va dans ce sens : " Au moins, Juan Pablo n’est pas responsable de sa mort. Sa veuve et ses orphelins peuvent en vouloir à la société, à l’entreprise, …, et mener de justes combats pour donner un sens à leur vie."

Sans commentaire…

Posté en tant qu’invité par typloum:

Il s’est pris la bôme et s’est fait éjecté de son bateau en pleine nuit. Des tas de gamins vivent la même chose chaque jour en stage!

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

gaston a écrit:

Bref, gravir les montagnes par plaisir, et en amateur.
Ce qui permet largement de rassasier une soif d’aventures, de
connaissance de soi, et d’amitié.

En se limitant à ces préceptes, il n’y aurait jamais eu de première dans les Alpes. Tous les sommets seraient encore vierges, et l’alpinisme « plaisir » comme tu l’appelles (je dirais plutôt « loisir », car beaucoup trouvent plaisir dans la compétition), n’existerait tout simplement pas !

N’oublions pas que les routes « tranquilles » que nous aimons suivre, ont été tracées en pleine aventure, avec les risques innérents à la découverte, par des pionniers.