Pourquoi c'est si dur le vélo, dans un objectif d'écomobilité ?

C’est important d’avoir un U plutôt petit pour le cadre/roue AR où on ne peut pas mettre un cric de voiture, et pas d’espace pour placer une barre à mine. Pas par terre non plus pour ne pas le casser à la masse. Un autre U plus long est nécessaire pour sécuriser l’autre roue. 2 U ensemble permettent aussi de ne pas soulever et tourner le vélo et que le U unique ne fasse carambar (déjà vu).
Rien ne résiste à la disqueuse, mais un lieu bien visible est pas mal. Mes 2 U font 3kg, c’est lourd mais c’est la sécurité mini en ville la nuit. Sur mon vélo spécial gare, j’ai aussi la selle la plus pourrie de la ville (certains l’enlevent, c’est une solution)

Un copain s’est fait voler moult vélos à Grenoble. Tous plus pourris les uns que les autres. Je pense que ce sont des gens qui veulent rentrer chez eux en sortant de soirée. Sans selle, ils vont se tourner vers un autre vélo.

Normal, Grenoble étant la ville la plus plate de France, ça ferait louche de rouler en danseuse pour rentrer à la maison.

c’est surtout super chiant et super physique

Et bien ça fait presque mal aux yeux que de lire ça !

Pour les vols de vélos garés dans nos villes, les systèmes d’antivols de 4 kg et plus cher que le vélo lui-même, c’est bien, car ça peut encore marcher, dissuader un peu, retarder le vol…
Mais avec une simple disqueuse sur batterie, ça ne doit pas faire long feu non plus !

Mais en voyage dans certains pays lointains, ou même alors plus proches de chez nous dans certains de nos quartiers « certains » et pas si loin, il y a aussi l’option braquage tout simplement, sans effort et si facile…

« Tu nous donnes ton vélo tout de suite ou alors on te défonce ta tronche… » (ou encore : « je te tue ! » dans certains pays que j’ai traversé…)

Là, les 4 kg d’antivols que l’ont peut trimbaler ne servent à rien, strictement à rien…
Tu donnes simplement et gentiment ton vélo, si tu es moins armé que tes agresseurs. Pas le choix.

Dans les quartiers sensibles (à St-Martin-d 'Hères, proche de Grenoble), je l’ai vu une fois.

Mais v’est arrivé à plusieurs de mes amis cyclos en voyage (en Equateur, au Pérou, au Guatemala, au Mexique, en Turquie, en Arménie, en Colombie/Panama et au Honduras), et ils ont donné gentiment leurs vélos à leurs agresseurs, avec leurs sacoches (et parfois aussi leur passeports, leur CB, leur argent, leurs photos, les cons !!!), et avec parfois quelques tabassages et blessures au passage…

Le pire pour eux n’a pas été la perte de leurs vélos adorés et de toutes leurs affaires (quand on voyage longtemps, on finit par s’attacher vraiment au peu d’objets que l’on trimballe !), ou la fin brutale de leur voyage, leur rêve d’une vie, mais bien plus le traumatisme du braquage, la violence… Et ils ont bien du mal à s’en remettre.

Je crois qu’ils ne s’y attendaient pas vraiment, en fait, et surtout pas si facilement, pas si violement, pas si soudainement, et pas sans aucune aide des forces de police qui ne sont d’aucune aide après (voir pire : parfois complices, comme au Honduras ou au Mexique, car y’a « la commission » !)…

Un jour j’ai croisé 2 jeunes Suissesses blondes et jolies très enthousiastes et un peu (beaucoup !) naïves, qui pédalaient tranquillement casquées et habillées comme des (extra-terrestres) cyclistes européennes sur des vélos flambants neufs et leurs sacoches Ortlieb brillantes toute neuves entre San Pedro Sula et Copan, au Honduras, et surtout à la tombée de la nuit.
Là, je leur ai dit clairement qu’elles prenaient vraiment de très gros risques, et qu’elles avaient moins de 50% de chance d’arriver au Guatemala sans se faire braquer !

Et ce qui devait arriver arriva, comme une évidence pour moi, car à peine 200 km après, gros braquage violent et il n’y avait plus de vélo ni de sacoche, et retour direct à Zurich ! (leur projet c’était l’Alaska en 2 ans !).
Tu m’aurais demandé que je te l’aurais dit !

Moi, j’ai eu une seule tentative de braquage (raté) en 3 ans de voyage en pédalant aussi sur une petite route « raccourci » du Honduras que je savais dangereuse par avance, mais moi j’étais prêt, et je ne sais toujours pas à quoi je dois la chance d’en avoir réchappé au final (là-bas on peut tuer pour un beau vélo dont les locaux s’imaginent parfois que les sacoches bien gonflées sont remplies de dollars, ou alors on peut aussi tuer pour 50 ou 100 dollars, ce que tout cyclo-touriste trimballe sur soi, évidemment, et que tout le monde sait là-bas…
Un cyclo a au moins 200 dollars en liquide sur lui, ou plus, car il va lentement et les banques sont loins de ville en ville ! Et cela représente une énorme somme pour certains.
Probablement grâce à 2 femmes qui étaient dans ce pick-up de malheur ce jour-là, ou alors à la machette que je brandissais, car je m’étais équipé d’une belle machette, la même que celle de tout homme que je croisais au bord des routes depuis des mois et des mois…

Mais s’ils avaient eu une arme à feu, j’aurais fait comme tout le monde, j’aurais tout donné, même mon vélo adoré sur mesure ! (sauf mon passeport et mon pognon, qui n’étaient pas sur mon vélo)…

La seule fois de ma vie où je me suis dit : "Tiens ? On ne peut pas compter sur l’aide de la police ? Ni au Honduras, ni au Guatemala, ni au Mexique ? Alors je dois me défendre moi-même, mais comment ? Moi-même ?
A la frontière entre le Honduras et le Guatemala, on m’a proposé d’acheter un AK-47 pour 50 dollars, avec 1 chargeur ! J’ai dit non merci, j’ai déjà ma machette !
Mais avec les merdes que j’ai eu à la frontière (refus de payer les bakchich !), j’ai bien compris pourquoi et le danger…

« Allo Miguel ? T’as un gringo qui vient de passer à vélo sans payer, dans 5 km il est à toi ! »…
Pas de témoin.

C’est bien la question du « beau vélo », ou le vélo-taf ou le vélo de voyage, même bardé de 4 kg d’antivols, et le vélo d’apparence le plus pourri ou le vélo brillant équipé XT.

Moi j’avais trouvé à l’époque un drôle d’antivol à câble, très facile à couper avec une bonne pince mais muni d’une alarme électronique débile, un truc à 20 euros… (tu coupes le câble ou force la serrure et ça sonne, et très fort !).
Un véritable gadget vraiment bien ridicule, mais inconnu dans certains pays, et cela impressionnait bien les gens…
Si tu coupes, ça sonne, et si tu touches à mes sacoches, ça sonne aussi (ce qui était faux)…
Alors parfois je faisais une petite démonstration quand les gens me demandaient ce que c’était ce truc bizarre, et ça nous vrillait bien les oreilles !
Effet garantie dans les rues de Tégucigalpa, Lima, Managua, ou Mexico !
Pas touche au vélo du Gringo, car il sonne fort !

Au final, je pense que c’est plus « l’étrangeté », la surprise, le vélo « bizarre » et pas trop brillant ni attirant, la machette, la qui m’a permis de voyager 3 ans et faire 40.000 km sans pépin ni vol (ni même dans mes sacoches !

Car si vous saviez combien de fois on doit parquer son beau vélo adoré dans les rues les plus malfamées des pays pauvres, sans surveillance pour faire simplement ses courses ou trouver de l’eau au cours d’un voyage de 3 ans, dans des villes et mégapoles inconnues, des quartiers plus que craignos, sans le choix…

Alors si vous avez envie de partir en voyage lointain, choisissez comme @Mollotof un vélo un peu pourri, pas clinquant, pas qui vous a coûté le prix de votre voiture, et qui ne fait le prix de 5 vélos de série.

Car ce n’est pas avec 4 kg de cadenas que ça va le faire et que vous pourrez dormir serein !

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Ca peut servir de masse contre les voleurs ? ou désarmement de machette ? :sweat_smile:

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Peut-être, mais bon courage à toi…

Et puis comme tu le sais, personne ne se trimbale 4 kg d’antivols qui valent plus cher que son vélo, à part @Arete ! :wink:

Ah ça c’est sûr, c’est pas mon cas :slight_smile:

Ben oui !
D’où l’intérêt d’avoir un vélo que ne vaut que 10, 50 ou 200 ou 500 euros (avec des pneus gonflés), mais sans les 4 kg d’antivols qui valent plus cher que le vélo !

La France n’est pas le Honduras et le bike jacking n’est pas encore développé (quoique avec les vae à 5000 boules, ça va venir).
J’ai aussi plus cher de cadenas que de vélo (50 balles pour mon vélo gare) et ça me permet de garder le vélo parqué x semaines par an à la gare de San Pedro de Grenoble.
Mais bon, gardez vos cadenas à 10 balles, qu’on peut couper avec une mini pince monseigneur en 30 secondes, ça fait vivre les voleurs.

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En effet…
Mais parfois, dans certains quartiers à Grenoble, y’a pas grande différence…

Sinon, au Honduras tu risques surtout ta vie, alors qu’à St-Martin-d’hères, tu ne risque que ton vélo…

Vas te promener avec ton beau vélo qui brille dans les faubourgs de Tegucigalpa, et avec tes belles sacoches Ortliebs toutes neuves, tes 4 kg d’antivols inutils, et tu m’en diras des nouvelles…

C’est la meilleure !
Ce qui est sur, c’est que tu n’es pas attaché affectivement à ton vélo, donc pas de problème…
Si tu n’avais que ton vélo dans ta vie (ta maison et ton moyen de transport, toute ta vie), c’est une autre histoire…
Mais toi, si on te vole ton vélo, tu as encore ta maison…
En voyage, non !

Je suis d’accord, l’Amérique centrale à vélo avec des sacoches qui coûtent x mois de salaire local, pas envie d’essayer. Même simplement dans la rue, ça peut être dangereux, mais le sujet initial c’est le vélo (vélotaf) en France (quoique vu de Suisse, la France ressemble au Honduras, non ?)

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Allez non, il ne faut pas trop exagérer quand même !

France et Suisse, c’est un peu pareil, je pense (je crois ?).
Existe-t-il des quartiers craignos en Suisse, à Genève ou a Zurich, où l’on pourrait se faire voler son vélo ?
Y’a des voleurs en Suisse ?
En France oui, on peut se faire braquer son vélo en pleine rue, à Grenoble, Marseille ou Paris…
Mais en Suisse, y’a que des gentils, non ?

Grenoble, c’est la ville du vélo, on a même un maire presque écolo !
Alors il y en a tellement de vélos, que finalement y a peu de risques de se faire voler (sauf les vélos avec des tas d’antivols comme celui de @Arete, car s’il y’a tant d’antivols c’est que le vélo a beaucoup de valeur, et c’est celui qu’il faut voler !)…

Au Honduras (et au Mexique), les flics sont payés une misère pour un risque énorme, donc ils sont presque obligés de « brigander » pour vivre… (parfois tuer !)
Et quand je dis « brigander », ça va jusqu’à tuer.

En France ou en Suisse, les flics sont payés correctement; enfin je crois, et ils n’ont pas besoin de ça, de braquer les gens qui passent…

Ils n’ont besoin de « brigander » pour vivre, je l’espère !

En France, c’est de la petite délinquance (on ne tue pas encore pour un vélo en France ou en Suisse).
Mais dans certains pays pauvres, oui, on peut tuer pour un vélo ou 100 dollars…

Si l’administration ne paye pas assez les flics, c’est terminé, ça ne marche plus les flics, c’est la corruption, les vols, et le racket…

Vous ne pouvez plus faire confiance aux flics, et c’est la merde !

Ce n’est pas tant de leur faute, c’est comme ça !
Les flics ne sont pas assez payés par leurs administrations, et ils risquent leur vie tous les jours.
Alors s’ils peuvent extorquer quelques dollars avec un gringo qui passe par là…

C’est le cas au Mexique, au Guatemala, au Salvador, au Honduras…

(je ne veux pas dire qu’il ne faut pas y aller à vélo, mais juste qu’il faut savoir avant d’y aller… Et en général ça passe bien !)

Perso, je sais que ne referrais pas la grande traversée de la côte ouest du Mexique, parce que si j’y suis passé sans pépin une première fois, faut quand même pas tenter le diable et je ne pense que ça passera ça passera 2 fois…

Ok, j ajoute cet équipement à la liste de @mollotof pour qu’il aille acheter son pain à vélo !

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Il risque de se faire arrêter par des flics bien payés et qui confisqueront la machette. Y’a pas de petits profits. De plus, la machette à toute chance de faire peur à la boulangère. Il pourra toujours dire que c’est pour couper ses tartines.
Je découvre. Je ne pensais pas que le vélo était si compliqué.
Finalement, rien ne vaut un bon gros Hummer (c’est toujours mieux qu’un mauvais) bien blindé de partout.

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Moi je ne quitte pas mon vélo sans démonter la tige de selle et installer à la place des tessons de bouteilles et lames de rasoir

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Je n’ai pas lu mais je me dis que ça peut peut-être être intéressant

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l’intérêt, c’est de pas acheter un vélo tous les 4 matins, parceque ce vélo pourri, il me sert à aller bosser, et que j’ai pas envie de me faire chuter à passer mes week-end à en racheter un. Dans une ville civilisée (ou presque), l’intérêt c’est de faire moins envie que le voisin, et d’être plus chiant à piquer que le vélo d’à côté.
Quand ils ont fait une razzia à la cité U, ils ont vidé les 3/4 du hangar à vélo, sauf les deux miens, ça valait pas le coup de s’embêter…

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Ah, il faudra que tu nous racontes en détail cette histoire, ça m’intéresse…