Pourquoi c'est si dur le vélo, dans un objectif d'écomobilité ?

Ben pas tant, je trouve. Lundi, j’ai du faire la maison-Pontcharra. Je suis parti à la bourre, j’ai mis 36 minutes. 22 km, 650mD- sur 10 km, puis plutôt plat avec trois légères montées. Ce qui suppose du 37-38 km de moyenne avec le VAE (et sans remorque).

Et je m’aperçois bien que sur certaines lignes droites et plates, sans vent, je suis presque aussi rapide qu’avec mon vélo musculaire.

Bon, moi, je ne suis pas un bon cycliste en montée. Trop lourd. Demain, j’ai une quinzaine de minutes à Grenoble, je regarderai les vitesses. Et jeudi, j’ai encore une trentaine de minutes le long de l’Allier. Je pourrais tester. Mon VAE fait 19 kg avec un moteur E7000 de 2020.

clairement, avec le bon développement, on peut monter n’importe quoi sans forcer, mais faut être patient, ce qui n’est pas évident pour un béotien du vélo. Je peux monter des côtes avec un vélo de 15kg chargé avec 20kg de bagages sans transpirer, mais je vais pas dépasser les 4-5km/h (ce qui demande un peu d’equilibre).
Au fait, on n’a toujours pas vu le vélo?
Sans parler trop d’effort, il faut noter que la vitesse du vélo permet un très bon refroidissement du corps. Ducoup, tant qu’on roule, le corps n’a pas besoin de trop transpirer. Même cet été, par 35°c, tant que je roulais, j’étais sec, même au soleil. Par contre au moindre arrêt, c’était les chutes du niagara. Si on couple ça au fait qu’un béotien en montée va forcer 3 fois plus que sur le plat (mauvais développement, mauvais rythme), le corps se retrouve instantanément en grosse surchauffe. Et donc provoque une grosse transpiration. Et comme les muscles sont moins efficaces quand ils surchauffent, je suppose que ça n’aide pas à trouver l’effort moins intense.

Pour résumer, même en maintenant un wattage constant entre le plat et la cote, la baisse de flux d’air va amener le corps à transpirer. Il faudrait donc theoriquement forcer moins en montée qu’à plat pour éviter la transpiration.
Et si @mollotof a la sensation de trop forcer en montée, c’est (je pense) certes par manque d’entrainement à ce sport, mais également à cause d’un développement inadapté. Ou alors c’est plus une côte, mais un mur.
Pour les ayatollah du moulinage, la fréquence idéale du pédalage se trouve à priori autour de 80 tour/minutes, et ce indépendamment du développement. En effet, la puissance, c’est la force x cadence. Donc en moulinant, on aura besoin de moins de force brute, mais de plus de puissance si on mouline trop fort.

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Ah oui surtout à 4 km/h. C’est fou ce qu’on se refroidit.

J’ai super honte :

… il y a moins d’un an. Depuis que j’ai un machin qui compte la fréquence.

Pas tout le temps. L’avantage du vélo par rapport à la marche, c’est que si on souffre peut-être plus en montée, on ne fait plus du tout d’effort en descente.

Bonjour,

Discussion très intéressante…

Y’a-t-il une photo du vélo de @mollotof dont on parle tant ?
A-t-il essayé un autre vélo dans sa vie, pour voir s’il en chiait autant qu’avec le sien ?
Y’a pas un copain à Lans-en-Vercors pour lui en prêter un ?

Réglage de selle, gonflage des pneus, pignons… Ok !

A part le matos, les pignons, les développements (rappelez-vous, il y a à peine 50 ans, nos anciens montaient ces mêmes pentes de 2,5 km et 70m de D+ sans se plaindre ni transpirer avec des vélos sans vitesses de 20 kg !)…

Il y a aussi tous ces voyageurs à vélo au long court, qui traversent le monde avec des vélos en acier, des tanks de 20 kg, chargé de 50 kg de bagages… (j’en ai fait partie).
Dans les années 80, certains l’on même fait avec un vélo sans aucune vitesse, et traversé des montagnes…

Au delà du matos, il y a aussi et surtout le mental, la tête, et la technique.
La gestion de l’effort, très spécifique au vélo (comme en ski de fond en skating), et comme la gestion de l’effort à pied en montagne.
A vélo, c’est d’abord le rapport de vitesse choisi (donc le + petit développement pour @mollotofà , et l’effort que l’on décide de mettre sur les pédales.
C’est notre cerveau qui décide, et qui analyse… (les débutants se font avoir, toujours…).

Lorsque l’on est « débutant » (comme @mollotof à vélo), notre cerveau nous incite à grimper cette côte + ou - vite pour se « débarrasser » de l’obstacle visuel devant nous.
De même, un non-randonneur parisien aura tendance à s’exploser dès la première sortie en montagne à pied, car il souhaite avaler « l’obstacle » au plus vite.

Adapter son rythme et son effort n’est pas si évident pour des débutants en rando pédestre, ou comme un débutant à vélo comme @mollotof.
C’est ensuite l’expérience qui fait le job…

Moi je pèse 50 kg, et j’ai traversé la Cordillère des Andes avec un vélo de 70 kg (20 kg pour le vélo + 50 kg de bagages).

Alors se mettre minable sur 2,5 km et 70 D+ (moi aussi je peux !), moi je vois surtout une inexpérience et aussi une « inappétence » au vélo, considéré comme un outil, un mal, pas l’envie…

« Tout est dans la tête », comme on dit souvent…

A la lecture de ce fil, pour moi il est ridicule de penser que le problème vient du matériel !
Ni de la condition physique du « spécimen »…
C’est dans la tête, c’est un simple problème de psycho-motricité.

Sauf si tu es debout, en danseuse de tout ton poids sur tes pédales, sans zig-zagguer, entre l’Olette et le parking de site d’escalade du Cornillon…

Et que tu mets toute une après-midi pour t’en remettre !

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c’est pas bien de ne citer qu’une partie du message. En le lisant en entier, cette remarque n’a pas lieu d’être. On dirait un polémiste sur cnews ou un politique. Bref, ça fait pas avancer le débat.

@Gros, pour la cadence j’étais tombé dessus sur un article d’un magazine de vtt y’a quelques années :grinning:.
J’ai pas de compteur de cadence, j’essaie de me caler à plus d’un tour par seconde, mais moins de 2…

Toujours est-il que je plussoie sur la cadence. Ce truc pas si inné apparemment joue un grand rôle dans notre capacité à gérer facilement l’effort à vélo.

@mollotof, ça plaide vraiment pour une transmission adaptée à ton terrain et ta forme …

L’insulte suprême? :wink:
Oui j’avoue j’avais pas lu la suite. En montée même 5 j’ai quand même du mal à voir comment la vitesse peut compenser l’effort supplémentaire par rapport au plat. Mais bon je fais partie des « béotiens » que la moindre montée fait suer.

Les cadences et le toutim, je m’en fiche un peu, pour ne pas dire beaucoup. En sortie vélo, quand ça commence à tirer, je change de braquet et c’est tout.
Au bout d’un certain temps, on connaît les braquets adaptés à chaque situation et ça se fait automatiquement.

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As tu vérifié si tu avais une selle sur ton vélo? Paske sinon c’est clair que c’est dur, très dur même !

Une dernière parce que ça commence tout de même à bien tourner en rond, à défaut de mouliner.

Pour durer en vélo, il est préférable de mouliner. La plupart des néophytes emmène des trop gros braquets. On a cité 80 rpm mais c’est à titre indicatif car ça va dépendre d’une multitude d’éléments. Par exemple, on baissera la cadence avec de la pente. Mais, ce n’est ni 30 rpm, ni 140 rpm, même si les pistard peuvent monter à 140 rpm.

Pour connaitre sa cadence de pédalage, il suffit de compter avec une montre indiquant les secondes. Ca ne coute donc rien et permet de savoir aisément si on mouline ou pas.

On peut également investir dans un capteur de cadence à 20€, voir moins en promo, parfois/souvent compatible avec les montres high-tech utilisés par bons nombres de pratiquants de sports de montagne. Quel capteur de cadence vélo choisir en 2022 ? Comparatif

Si on est à bloc pendant 30 minutes à une cadence de 30 rpm, il ne faut pas s’étonner d’être fatigué à fortiori au niveau des jambes. A fortiori si on n’a pas l’habitude d’être à bloc. La randonnée pédestre de faible intensité pendant 5h n’aide pas beaucoup pour l’exercice.
Si on est « out » pour une 1/2 journée avec une fatigue généralisée, il y a peut être également un problème d’alimentation, avec peut être une hypoglycémie.

La transpiration, c’est simplement un outil de l’organisme permettant d’évacuer un trop plein de chaleur. Pour moins transpirer, il suffit parfois/souvent de moins s’habiller. En vélo, le porte bagage au lieu du sac à dos permet de moins transpirer, en plus de moins traumatiser le dos. En vélotaf en tenu habillée, il m’est déjà arrivé de remonter chez moi torse nu pour moins transpirer et ne pas pourrir une chemise, en plus de tomber le casque ! Un casque, même bien ventilé, réduit l’évacuation de la chaleur, et favorise donc la transpiration, à fortiori à faibles vitesses. Le casque à vélo, c’est juste une calamité pour la transpiration.

Ah bah ça m’intéresse pas alors… :slight_smile:

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Oui,oui. J’en ai toujours chié. Bon l’autre jour j’en ai encore plus chié que d’habitude…

C’était peu de temps après avoir mangé. J’ai ptet fait une hypo paradoxale effectivement.

J’avais mon casque d’escalade, donc moins ventilé qu’un de vélo…

THE insulte ultime! :joy:
La sueur est directement liée à la quantité de chaleur produite par le corps humain (Donc la puissance) et aux caractéristiques du milieu extérieur (température, vent, humidité )
si on considère que la cadence est fixe, et que la puissance est constante lors de l’arrivée d’une montée grâce au changement de développement (puissance=force x frequence: si y’a une côté, il y a une force supplémentaire, que je reduis en changeant de développement. Si je reduis le développement, la distance parcourue à chaque tour de roue est moins grande, donc je vais moins vite) :

  • ma vitesse diminue
  • le vent relatif est moins élevé, donc je dissipe moins de chaleur
  • le corps doit compenser en transpirant plus.

Maintenant supposons (parceque j’ai pas envie de faire les calculs) que pour arriver à ce resultat, je passe de 20km/h à 10km/h, et que ducoup je dissipe la chaleur 2 fois moins bien et que je transpire 2 fois plus.
On voit que si je veux transpirer moins, le seul paramètre que je peux changer, c’est ma vitesse. Dans ce cas, à cadence fixe, je vais diminuer le développement pour aller moins vite, donc utiliser moins de force à chaque tour de roue, donc avoir besoin de moins de puissance.
Mais ducoup on voit que pour transpirer pareil, à cause de la baisse du vent relatif, il faut aller plus que 2 fois moins vite, in ne peut pas rester à puissance constante.

oui, c’est assez instinctif quand on a l’habitude. Mais si tu fais un peu gaffe, tu te rendra compte que tu fais toujours tes changements de baquets pour arriver autour de 80 tours/minutes

Je comprends rien à ton texte . SI la puissance et la fréquence sont constantes… la force aussi !
Ca n’a pas de sens. C’est pas ce qu’il se passe en vélo !
Quand une cote arrive, la cadence DIMINUE et donc la force nécessaire augmente (si on part de ton hypothèse de puissance constante)

En général, la puissance de toute façon n’est pas constante quand vient une montée -> c’est ce qui cause la sensation d’effort extreme, de transpiration.
Le bon conseil serait en effet que molotof s’achète un capteur de puissance pour ne pas qu’il s’explose trop, c’est tout. C’est d’ailleurs ce que font les pros depuis quelques années et qu’on leur reproche avec des courses stéréoptypées -> ce sont de vrais robocop, les yeux rivés à leur capteur…

Les histoires de braquet évoquées sont vraies mais hyper dépendante des forces/caractéristiques de chacun. Il y a (même chez les pros) des moulineurs fous et des bourrins avec une grosse force qui moulinent moins.
La ou Arête a raison, c’est que quand on débute on a peu de force -> il faut donc mouliner pour compenser, et le défaut classique c’est pas mouliner assez. Sauf que mouliner nécessite un bon cardio !

Il y a pas mal d’articles désormais sur tout ça, une cadence faible est plus économe en énergie ( on se dit qu’on devrait s’en inspirer) mais bien plus traumatisante pour les fibres musculaires.

Un lien simple :
https://www.velomag.com/en-forme/entrainement/la-bonne-cadence/?doing_wp_cron=1666168463.6052780151367187500000

Il reste un aspect qu’on n’a peut-être pas assez exploré : peut-être que @mollotof oublie juste d’apprécier cette souffrance, comme il le ferait à pied ou à skis ?

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c’est pas facile à expliquer sur un poste…
On a dit puissance=force x cadence.
sur le plat, disons vers 20km/h, la principale force developpée par le cycliste c’est pour vaincre la résistance au roulement des pneus. Quand on va plus vite, on a la résistance au roulement et celle de l’air (qui est exponentielle ). Bref, on va dire que cette force de résistance au roulement est indépendante de la vitesse, et donc la même à plat et en cote.
En côte, à la force de roulement s’ajoute la force gravitationnelle. Donc si je garde tout pareil, effectivement, la puissance augmente.
MAIS: en changeant de braquet, la force que je produisait à une certaine cadence diminue.
Donc, pour resumer: Si j’ai une force à développer 2 fois plus importante, et que je mets un braquet 2 fois plus petit, je reviens à la même force initiale, avec la même cadence de pedalage, mais je vais 2 fois moins vite.

Il va lui revenir cher son pain :wink:

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