Pour ou contre l'ARVA?

Posté en tant qu’invité par CSA:

Je suis parti, samedi et dimanche matin, faire du ski de rando. J’ai choisi des versants sud, pour leur stabilité en ce moment mais qui nécessitent des départs matinaux !!!
Donc lever 5h00, départ entre 6h00 et 6h30.
J’ai pris, comme toujours l’arva, enfoui au fond du sac. Tout au long de mes balades (tête virante, grand pinier), je n’ai pas jugé utile à aucun moment de sortir l’ARVA, les conditions étant bonnes, voire très bonnes avec une neige tranformée et regelée la nuit donc béton de bon matin.
En descendant, entre 10h30 et 11h00, la neige dure commencait à être réchauffée par le soleil, agréable à skier.
Quelle n’est pas ma surprise de rencontrer, alors que j’ai fini des gens qui commencent à peine à monter à 10h00 du mat ! et qui, compte tenu de leur vitesse se retrouvent forcément au sommet ou à la descente après 14h00 !!!
Je précise qu’entre 11h00 et 14h00, pour moi le risque est multiplié par 10 ou 100 selon les versants.
Ma question est donc : si je ne mets pas d’ARVA, c’est que j’estime, compte tenu de la neige de l’orientation, de l’heure, qu’il n’y a aucun risque. Si j’estime qu’il y a le moindre doute, je fais demi tour, je renonce à aller jusqu’au sommet, compte tenu de la temperature, etc… Dans ce cas l’ARVA est inutile puisque si c’est dangereux je renonce !Aurait-on tendance à se sentir rassuré avec un arva, à continuer un peu plus en se disant c’est pas terrible mais ca devrait passer, on va tenter… et pi bon de toute facon on a l’arva !

De tout l’hiver, mon arva n’est pas sorti du fond du sac (il y est surtout pour sauver qqu’un qui se serait fait prendre et sait on jamais pour passer un passage craignos alors que j’ai vraiment pas le choix !) et je m’en porte pas plus mal !
Oulaaaa j’entends d’ici les cafistes me traitant d’inconscient etc etc… mais qui est le plus inconscient, celui qui part à 10h00 faire un versant sud avec son arva et redescend à 14h00 ou celui qui part à 6h00 et descend avant que la neige ne soit transformée ?
Pour moi ya pas photo !!! non à l’arva !
Attention j’ai pas dit que j’étais superman et qu’il ne peut rien m’arriver mais l’arva n’est-il pas un peu illusoire si l’avalanche descend de sous l’entre piniers ou de la face nord des moutières ? arva ou pas, même resultat !

L’ARVA ne deresponsabilise-t-il pas les randonneurs ?

Donc je resume -> pas de risque, pas besoin d’arva, ->un risque apprécié, je fais demi tour, donc pas besoin d’arva -> si risque présent même faible, je continue avec ou sans arva, alors faut pas venir pleurer (ex retour à 14h00 face sud).

Posté en tant qu’invité par levieux:

Laisse les gens aller où bon leur semblent et quand ils le souhaitent. Je suis aussi très étonné quand je vois ces choses là.

Il me semble qu’il est stupide d’emmener son arva au fond du sac, ca ne te coute rien de le porter sur toi. (je le fais systématiquement avant de sortir de chez moi.)

je suis d’accord avec toi qu’au printemps il faut être à la voiture avant midi dans la majorité des cas. Il y a des exceptions comme ce samedi où un vent du nord empêchait la transformation jusqu’à 14H-15H

On en reparlera le jour ou une bonne grosse coulée de printemps va emporter des randonneurs qui sont partis tard.

Et quel plaisir de se retrouver vers 12h pour prendre une bonne petite mousse et d’avoir encore toute l’après midi pour faire autre chose que de la montagne : sortir avec ses enfants, …

Posté en tant qu’invité par J2LH:

CSA a écrit:

Donc je resume -> pas de risque, pas besoin d’arva, ->un risque
apprécié, je fais demi tour, donc pas besoin d’arva -> si
risque présent même faible, je continue avec ou sans arva,
alors faut pas venir pleurer (ex retour à 14h00 face sud).

Bon, je vais encore nourrir le troll…

L’ARVA n’est un équipement de SECOURS qui te permet de pouvoir tenter quelque chose en cas d’avalanche, il te laisse une chance supplémentaire. Ce n’est pas un équipement de sécurité et on ne doit jamais réagir de la façon suivante : j’ai l’ARVA je traverse la pente, je n’ai pas l’ARVA je n’y vais pas. Là je pense qu’on est d’accord.

Une avalanche est un accident qui nous surprend la plupart du temps, si tu penses que ça va partir tu n’y vas pas. Si tu ne mets ton ARVA que quand tu penses que ça va partir il ne te sert effectivement pas à grand chose puisque tu n’y vas pas. Et puis tu fais comment ? Tu arrives devant une pente raide ? tu te déssappes ? tu mets l’ARVA tu le testes (réception et émission) et tu y vas ? Non bien sûr !

L’ARVA c’est comme la frontale ou la couverture de survie, un truc que tu as toujours et dont tu espères n’avoir jamais à te servir si ce n’est pour des exercices.
Tu le testes en début de rando et tu le portes en émission sous tes vêtements pendant la totalité de la rando.

Posté en tant qu’invité par Delph:

Je ne vois vraiment pas l’intérêt d’avoir un ARVA au fond du sac. Est-ce pour économiser les piles ?
Combien de gens se sont fait piéger par une avalanche alors qu’ils estimaient que c’était « sûr » ? Mon frère a disparu en montagne sur un glacier plat : pas de risque d’avalanche, donc il a éteint son ARVA. Il est vraissemblablement tombé dans une crevasse. Si son ARVA avait été allumé, les secours auraient peut-être pu le localiser…

Pour moi, l’ARVA est un réflex, comme la ceinture de sécurité en voiture. Je pense que je ne prend pas de risques en montagne, mais l’ARVA est une chance supplémentaire de s’en sortir en cas de pépin… (qui par définition ne sont pas prévus !)

Delphine

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

Juste pour rire. Une question au bac blanc de la neige.
Tu te laves les dents parce que tu as des caries ou pour les prévenir?
Continue de sortir tout seul et fou nous la paix.

Posté en tant qu’invité par Fred:

Avec ton raisonnement,en fait ça sert un rien un arva…pourquoi t’en as un??? continues comme ça Supersnowman!!..

Posté en tant qu’invité par levieux:

Nicolas a écrit:

Continue de sortir tout seul et fou nous la paix.

contrarié dès le lundi? c’est pas bon pour la semaine.

Posté en tant qu’invité par Magali LE PAPE:

Mon cher CSA, je pense honnêtement que la question de l’utilité du port de l’ARVA n’est plus à poser!!
Tout comme « le vieux » qui t’a déjà répondu, je pense qu’il est plus utile d’avoir l’ARVA sur soi que dans le sac. D’autant plus que la rapidité de recherche augmente si ton ARVA est accessible.
Je te rejoins totalement sur le choix de l’itinéraire, de l’orientation et de tous les paramètres qui peuvent te faire éviter les avalanches. Mais saches que même si tu le penses, tu ne peux jamais être certain d’être totalement en sécurité.
Le départ d’avalanche peut être provoqué par d’autres skieurs que tu ne vois peut être pas forcément. Tu peux être sur un départ de rando, en forêt, tranquille et te faire recouvrir par une avalanche qu’un autre skieur aura déclenchée au dessus de toi.
Pense également aux plaques friables, qu’aucun skieur, quelque soit son expérience et sa connaissance de la neige, ne peut réellement être sûr de pouvoir déceler sur le terrain!
Tu n’as en tous les cas pas le temps de sortir l’ARVA du sac!
Tu devrais peut-être assister aux nombreux stages de formation ARVA proposés dans de nombreux club de montagne ou à l’ANENA.
En sortant de ces stages, même après 10 ans de pratique, je peux t’assurer que le port de l’ARVA ne me rassure toujours pas, il offre peut-être simplement une petite chance d’être sauvé ou de pouvoir sauver quelqu’un. Car la pire des douleurs, bien plus que la mort d’un ami, c’est le regret de n’avoir pu le sauver parce qu’il n’avait pas son ARVA sur lui ce jour-là et l’impuissance que tu ressens face à ce constat!

Posté en tant qu’invité par CSA:

Nicolas a écrit:

Juste pour rire. Une question au bac blanc de la neige.
Tu te laves les dents parce que tu as des caries ou pour les
prévenir?
Continue de sortir tout seul et fou nous la paix.

Ton message est bien révélateur de ce que pensent beaucoup de gens malheureusement ! En effet, l’arva ne sert EN AUCUN CAS à prévenir les avalanches (contrairement au fluor ) !!!
Cela semble trop souvent oublié, en dépit de règles de sécurité évidentes comme lever tot descendu tot, l’analyse du manteau (et de sa formation !!!).

Bien évidemment je revendique le droit et le choix de sortir seul, je me sens bien plus en sécurité, étant le seul à assumer pour moi même !!! Je ne me fie pas au jugement des autres, à l’effet de groupe dévastateur (quelle facilité de s’appuyer sur une confiance aveugle mutuelle!) il est déja difficile de rester concentrer seul pour analyser la situation et faire les meileurs choix, si en plus on doit surveiller les partenaires qui ne respectent pas les distances de sécurité et autres alors oui je revendique la liberté !!!

Posté en tant qu’invité par CSA:

je peux te confirmer que chez nous aucun vent froid mais grosse canicule dès le lever du soleil et … transformation très très rapide de la neige !

Pour info : avalanche galibier 13h30 ou 14h00, avalanche ubaye fouillouse 14h00 (températures de printemps et grand soleil), une autre je me souviens plus exactement mais même période très ensoleillée et 13h30/14h00 !

chacun fait ce qu’il veut…

Posté en tant qu’invité par J2LH:

CSA a écrit:

Cela semble trop souvent oublié, en dépit de règles de sécurité
évidentes comme lever tot descendu tot

Bof, si le réchauffement peut provoquer des avalanches il s’agit pour la plupart du temps de coulées peu dangereuses. Ne pas croire que l’on prend beaucoup moins de risque en partant tôt. C’est un peu une idée reçue cette histoire.
Bien sûr avec les conditions de la semaine dernière, neige béton le matin et soupe l’après-midi, on peut penser que le risque est beaucoup plus important l’après-midi ce qui n’est pas faux, il est tellement faible le matin qu’il ne peut être que plus important l’après-midi.
Je n’ai pas dit qu’il ne fallait pas partir tôt, seulement qu’on surestimait sans doute l’importance d’un départ tôt pour ce qui concerne le risque d’avalanche.

Posté en tant qu’invité par CSA:

Ben tu feras bien comme tu veux mais je continuerais à partir seul, tôt voire très tôt, et je descendrai le plus tôt possible, même si la neige est encore béton… je prefère ca d’ailleurs à de la trafolée ! c’est le prix à payer pour limiter au maximum les risques…

1 heure, 2 heures ou 3 heures d’écart, sont pour moi primordiales par temps chaud (alourdissement de la neige, perte de cohesion d’abord en surface puis de l’ensemble du manteau provocant un départ de fond : neige lourde à très lourde sous laquelle on ne meurt pas étouffé mais… broyé !)

Bon ski !

Posté en tant qu’invité par théo:

Ben tu feras bien comme tu veux mais je continuerais à partir seul, tôt voire très tôt, et je descendrai le plus tôt possible, même si la neige est encore béton… je prefère ca d’ailleurs à de la trafolée ! c’est le prix à payer pour limiter au maximum les risques…

Et le risque de tomber sur de la neige béton et de se payer un rocher, c’est aussi limiter au maximum les risques ???

sans commentaires.

Posté en tant qu’invité par Alain:

J2LH a écrit:

on ne doit jamais réagir de la façon suivante : j’ai l’ARVA, je traverse la pente, je n’ai pas
l’ARVA je n’y vais pas. Là je pense qu’on est d’accord.

Je ne fais pas de raquette, mais je tiendrai le même raisonnemant que toi, si j’en faisais.
Par contre, en ski si tu tiens ce raisonnement, tu ne fais plus de poudreuse dans de belles pentes, car dans ce cas il est toujours très difficile d’être sur à 100%.
Personnellement à ce moment la, c’est plus un calcul de probabilité que j’applique et donc
pas d’Arva ou seul, alors je renonce.

Posté en tant qu’invité par CSA:

tant que j’assume et que je prends mes responsabilités en connaissance de cause en connaissant mes limites !!!
Et puis merde faites donc comme vous voulez mais ne venez pas pleurer !

Posté en tant qu’invité par levieux:

CSA a écrit:

Et puis merde faites donc comme vous voulez mais ne venez pas
pleurer !

Et oui CSA, sur C2C il faut avoir de la répartie surtout en face d’un phénomène comme J2LH.

bon courage et bonne rando.

T’inquiète je suis 100% d’accord avec toi pour partir tôt mais pas pour l’arva dans le sac :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par J2LH:

CSA a écrit:

Et puis merde faites donc comme vous voulez mais ne venez pas
pleurer !

Pour l’instant c’est toi qui pleure il me semble.

Posté en tant qu’invité par Francois:

CSA a écrit:

tant que j’assume et que je prends mes responsabilités en
connaissance de cause en connaissant mes limites !!!
Et puis merde faites donc comme vous voulez mais ne venez pas
pleurer !

On a remarqué que, d’après les études et les statistiques, l’ARVA n’empêchait pas de pleurer.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Alain a écrit:

on ne doit jamais réagir de la façon suivante : j’ai l’ARVA,
je traverse la pente, je n’ai pas
l’ARVA je n’y vais pas. Là je pense qu’on est d’accord.

Je ne fais pas de raquette, mais je tiendrai le même
raisonnemant que toi, si j’en faisais.
Par contre, en ski si tu tiens ce raisonnement, tu ne fais plus
de poudreuse dans de belles pentes, car dans ce cas il est
toujours très difficile d’être sur à 100%.

Je pense que tu ne m’as pas compris, je voulais juste dire qu’il ne fallait jamais compter sur l’ARVA. Tu n’y va pas parce que tu as l’ARVA mais parce que tu penses que c’est suffisament sûr. L’ARVA n’est là que pour te laisser une chance supplémentaire si tu as mal jugé la pente.

Posté en tant qu’invité par Ai@ce:

La semaine passée je suis allée avec ma bagnole de Milan à Turin sur l’autoroute. C’était 6h de matin, peu de circulation, température faible, météo parfaite, la bagnole était en condition comme l’autoroute. J’ai enlevé l’airbag comme d’habitude car le risque était nul, presque faible, et j’avais bu seulement mon café au lait!

Donc je résume -> pas de risque, pas besoin d’airbag, ->un risque apprécié (beaucoup de circulation, condition de route pas bonne ou météo mauvaise), je fais demi tour (je reste a la maison ou je prend le TGV), donc pas besoin d’airbag-> si risque présent même faible, je continue avec ou sans airbag, alors faut pas venir pleurer (ex vitesse à 180 km/h).

tchao,

Ai@ce