Poids des skis, poids du skieur

Personnellement je pense qu’on a plus de sensations a skier a la descente avec un equipement un peu lourd aux pieds plutot qu’avec du materiel leger, malheureusement au detrimant de la montee, si on n’a pas la condition physique.
Alors, a moins d’etre competiteur, le skieur lambda, n’a t-il pas plus interet a perdre lui meme du poids (sans perdre de masse musculaire), plutot que de porter toujours trop d’attention au poids de son equipement et de rechercher l’ensemble skis/ fixations le plus leger qui soit? Ainsi il gagnerait en efficacite, plaisir et securite a la descente sans pour autant etre penaliser a la montee.

Peut on affirmer que 500g, 1 kilo gagnaient sur un ensemble skis/fixations equivalent a 500 g, 1 kilo de masse corporelle perdue?

Philippe

il y a dans le dernier montagne mag un échange de point de vue intéressant sur le sujet (matos léger vs Matos lourd). Perso, je suis d’accord à 100% avec ce qu’a écrit Philippe Descamps. Je n’ai pas trouvé d’intérêt et de plaisir à skier avec des skis plus lourd que 2kg ou 2.2 kg la paire -> question d’habitude, ou je n’ai pas les cuisses et la technique pour exploiter des skis plus lourd

non, car la masse corporelle, on va dire que c’est du gras du ventre ou des fesses à perdre, et non pas de la masse aux chevilles. perdre du muscle n’a pas grand intérêt je pense ?
Donc 1kg aux pieds en moins équivaut plutôt à 5kg de bedaine kronembourg à perdre…

[quote=Tintin][/quote]
Si je comprends bien, plus on a un matériel léger, plus on peut se permettre des écarts de régime (bière, saucisse, pâtisserie etc…). J’ai bien compris?

Si je comprends bien, plus on a un matériel léger, plus on peut se permettre des écarts de régime (bière, saucisse, pâtisserie etc…). J’ai bien compris?[/quote]
Ou alors le contraire.

hélas ! :rolleyes:
j’aurais pas dû pousser Francois à s’équiper de LowTecs il y a quelques années… :smiley:

le poids des skis a certes une influence sur la stabilité en descente, mais je pense qu’il faut considérer l’ensemble, skieur + skis, et on se rend compte que la variation du poids du ski n 'est pas un facteur determinant. par contre, c’est la structure du ski qui confère de la stabilité à l’ensemble, tout comme la musculature du skieur.donc il vaut mieux s’alléger au max et choisir des skis stables, et se muscler au mieux pour eprouver de la stabilité, surtout a grande vitesse.L’avantage evident par rapport à « du lourd » étant la grande maniabilité de l’ensemble…

les memes considérations devraient aussi etre valables pour les chaussures: mieux vaut des coques rigides et legeres que lourdes et molles pour conduire ses skis en neige difficile, non?

Posté en tant qu’invité par Jobar:

C’est vrai, à performance égale un équipement (skis, fixations et chaussures) lourd aura toujours une meilleure skiabilité qu’un équipement léger.
Le manque d’inertie aux pieds rend les skis moins stables surtout avec des neiges changeantes (Trafollée, croutée, mottes dures…).
Par contre en ski de rando on a tout intérêt a utiliser du matériel léger car la monté représente quant même 80 % du temps de déplacement !
Actuellement il existe des skis légers (~ 2200g la paire) qui sont pratiquement aussi performants que des skis lourds.

Pour gagner du poids, je pense que la priorité doit être les chaussures car elles sont toujours aux pieds !
Puis les fixations avec un modèle aux normes et enfin les skis tout en gardant une bonne skiabilité.

La biomécanique démontre que le gain de poids doit surtout être réalisé aux extrémités (pieds et mains) car le couple est plus important ainsi que sur les zones qui subissent des accélérations et freinages (pieds et mains)…

Pour comprendre partiellement ma petite explication :
Tu prends une masse de 10kg que tu fixes au tour du ventre (facile !), ce qui correspond à ton futur embonpoint si tu ne réagis pas… :smiley:
Puis tu prends les 10kg pour les accrocher au pied et tu essais de tendre la jambe en avant (impossible !).
Tu peux faire le même test avec la main tendue (très dur !)…

Conclusion :

  • Le gain de poids aux extrémités (pied et mains) est indispensable, tout en restant dans du matériel performant et solide.
  • Perdre un peu de couenne est toujours intéressant dans les disciplines ou l’on doit soulever son poids !
  • La nature fait bien les choses car les personnes un peu grasses ont souvent aussi les moyens de se payer du matériel performant et léger.

il y a dans le dernier montagne mag un échange de point de vue intéressant sur le sujet (matos léger vs Matos lourd). Perso, je suis d’accord à 100% avec ce qu’a écrit Philippe Descamps. Je n’ai pas trouvé d’intérêt et de plaisir à skier avec des skis plus lourd que 2kg ou 2.2 kg la paire -> question d’habitude, ou je n’ai pas les cuisses et la technique pour exploiter des skis plus lourd

non, car la masse corporelle, on va dire que c’est du gras du ventre ou des fesses à perdre, et non pas de la masse aux chevilles. perdre du muscle n’a pas grand intérêt je pense ?
Donc 1kg aux pieds en moins équivaut plutôt à 5kg de bedaine kronembourg à perdre…[/quote]
Je n’ai pas lu l’article. J’espere que lorsque je viendrai en France, dans une dizaine de jours, ce numero sera toujours en koisque pour l’acheter et lire l’article. Est ce dans ce numero qu’il y a l’interview d’Herzog?
Une question. Je suppose que Philippe Descamps parle de ski de randonnee et comme le dit plus bas Jobar en randonnee on passe beaucoup plus de temps a monter qu’a descendre, alors lorsque tu parles de “plaisir et d’interet a skier”, doit on comprendre plaisir et interet a skier en randonnee, donc montee et descente, ou plaisir et interet a skier uniquement a la descente?

Si je comprends bien, plus on a un matériel léger, plus on peut se permettre des écarts de régime (bière, saucisse, pâtisserie etc…). J’ai bien compris?[/quote]
Ou alors le contraire.[/quote]
Hier, j’ai fait une sortie (qu’il faudra que j’entre dans le topo) . A la montee c’etait barres de cereales et au sommet une biere et un panache, achetes au refuge qui se trouve au sommet et non montes peniblement dans mon sac. Monter leger et descendre un peu plus lourd, la est peut-etre la solution ideale.

Tu as raison, et je pense que l’on peut aussi rajouter que le choix du ski dependra aussi beaucoup du gabarit de la skieuse ou du skieur.

Certainement, mais vu que l’offre en chaussures et moins importantes que pour les skis, peut-etre est on moins difficile dans son choix. Personnellement mes criteres de choix sont rigidite et comfort…

[quote=Jobar]C’est vrai, à performance égale un équipement (skis, fixations et chaussures) lourd aura toujours une meilleure skiabilité qu’un équipement léger.
Le manque d’inertie aux pieds rend les skis moins stables surtout avec des neiges changeantes (Trafollée, crouté, mottes dures…).
Par contre en ski de rando on a tout intérêt a utiliser du matériel léger car la monté représente quant même 80 % du temps de déplacement !
Actuellement il existe des skis léger (~ 2200g la paire) qui sont pratiquement aussi performant que des skis lourds.

Pour gagner du poids, je pense que la priorité doit être les chaussures car elles sont toujours aux pieds !
Puis les fixations avec un modèle aux normes et enfin les skis tout en gardant une bonne skiabilité.

La biomécanique démontre que le gain de poids doit surtout être réalisé aux extrémités (pieds et mains) car le couple est plus important ainsi que sur les zones qui subissent des accélérations et freinages (pieds et mains)…

Pour comprendre partiellement ma petite explication :
Tu prends une masse de 10kg que tu fixes au tour du ventre (facile !), ce qui correspond à ton futur embonpoint si tu ne réagis pas… :smiley:
Puis tu prends les 10kg pour les accrocher au pied et tu essais de tendre la jambe en avant (impossible !).
Tu peux faire le même test avec la main tendue (très dur !)…

Conclusion :

  • Le gain de poids aux extrémités (pied et mains) est indispensable, tout en restant dans du matériel performant et solide.
  • Perdre un peu de couenne est toujours intéressent dans les disciplines ou l’on doit soulever son poids !
  • La nature fait bien les choses car les personnes un peu grasses ont souvent aussi les moyens de ce payer du matériel performant et léger.[/quote]
    Tres interessant ton propos. Excellent, le 3eme volet de ta conclusion.

Avant d’essayer du materiel leger pour pouvoir comparer, je vais quand meme essayer de perdre un peu de couenne comme le dit Jobar.

Philippe

tu peux aussi décider d’alléger ton portefeuille:P (effet pacebo garanti)

je parlais uniquement de descente. Après, il n’y avait pas non plus 50cm de poudre pour que les gros skis expriment leur potentiel…

Merci Tintin pour la precision. Idem pour Eric Descamps?

Comme je l’ai ecrit un peu plus haut, je pense que le choix du ski, ce fait aussi suivant le gabarit du skieur. Deja, peut-etre , n’avons nous pas le meme gabarit. Personnellement je fais 90 kg (mais 10 a 15 de trop) pour 1 m 83. Et toi, si cela n’est pas indiscret?

Philippe

Posté en tant qu’invité par tof666:

Croyez vous qu’un ski de randonnée puisse être noté 5/5 à la descente ? Un ski de rando a 5/5 en descente, ça fait bien rire.

A la montée, les skis de rando sont évalués par rapport à ce qui se fait de mieux dans le genre : c’est à dire le matos ultra light de compétition.

Afin d’être objectif, il faut faire de même pour la descente : évaluer les ski de rando à la descente par rapport à ce qui se fait de mieux à la descente en hors pistes (Prorider, Stormrider etc…).

Mais c’est nettement plus difficile d’évaluer un ski à la descente que de l’évaluer à la montée. Je ne fais pas de Ski-alpinisme de compétition, mais j’imagine qu’une grande partie des caractéristiques d’un ski à la montée se résume à son poids.
C’est nettement plus compliqué à la descente. Ce n’est pas pour rien qu’Antoine Deneriaz avait plusieurs dizaines de paires de skis. Vivement des tests matos à la descente fait par des skieurs habitués des bons skis de descentes. J’aurais bien plus confiance dans l’avis des géantistes reconvertis dans le free-ride que dans celui d’un E Descamps.
S’il trouve les skis de rando bons à la descente, cela signifie essentiellement qu’il n’a jamais skié des bons de descentes (Prorider, Stormrider etc…)

A vous de savoir si votre pratique se rapproche de celle du compétiteur de ski-alpinisme ou de celle du free-rider professionnel. Mais arrêtons de faire croire que les skis de randos testé dans MM sont des bons skis à la descente. Ils sont aussi bon à la descente que des skis à 2,2kg sont bons à la montée.

Le matos de rando a progresseé à la descente depuis 10ans. Mais les skis de descente ont progressé bien plus. La performance vient bien souvent de pair avec l’ultra-spécialisation. Je pense qu’il y a bien de plus de différence entre le top des skis descente et le matos de rando, aujourd’hui qu’il y a 10 ans.
Quand j’avais débuté le ski de rando en 1995, j’ai pris mes skis alpins (top du top de l’époque) et je les avais adaptés pour la rando (avec chaussures alpines). Ce n’est plus possible en 2007 de prendre le top du top du matos Alpin et de l’utiliser en rando.

A mon humble avis, et toutes choses égales par ailleurs, c’est surtout le poids des skis (et surtout le poids aux extrémités des skis) qui détermine la stabilité en descente, bien plus que ceux des fix et pompes?

Et sinon, sur l’équivalence poids aux pieds vs. abdos kros, je suis l’opinion de Pierre Gignoux : plus on va vite, plus le poids aux pieds est déterminant (sachant que dans ce cas, les abdos sont rarement kro, c’est vrai). Son analogie de battre des mains sous l’eau est assez parlante.

pourquoi pas… ça dépend du référentiel du skieur, et c’est bien ce qui était exprimé dans sa tribune de montagne mag.
perso, je ne sais pas skier un ski lourd. Dans les poids plume du test, il y avait des skis bien plus skiable que des planches (de rando) plus lourdes

et puis en rando, la descente, ce n’est pas que tailler des courbes à mach 12… ça peut être traverser une zone de vernes, faire un petit couloir dans les sapins en forêt etc… et là, pour moi, un ski léger (et court) est sans doute plus maniable

sinon, c’est Philippe D. ce n’est pas le même que Eric D. :wink:

Posté en tant qu’invité par tof666:

pourquoi pas… ça dépend du référentiel du skieur, et c’est bien ce qui était exprimé dans sa tribune de montagne mag.

S’il y a un réferentiel à prendre, c’est bien celui des meilleurs skis à la descente.
On prend bien les meilleurs ski de montée en référence à la montée. Pourquoi ne pas faire de même à la descente.

En terme de maniabilité, j’avais été bluffé par le Prorider. Ca tourne très bien dans la foret en 194cm.

Pour moi, il faut 2 échelles de notations bien distinctes : montée et descente. Dans chaqu’une des 2 notations, il faut que les meilleurs ski du marché aient les meilleures notes.
Après a chaqu’un de choisir son ski de rando en faisant des compromis montée/descente.

Je pense qu’il doit etre plus difficile de juger et noter un ski de rando, qu’un ski plus classique type descente, ou slalom, etc… parce que certainement que le testeur fera difficilement abstraction de ses propres preferences pour porter son jugement.
Tintin n’ a pas de plaisir a skier un ski trop lourd, moi je n’aime pas les skis trop legers. Si tous les 2 etions testeurs comment pourrions nous porter un jugement identique sur un meme ski, quelque soit les qualites de celui-ci, est cela surtout pour la descente. Certainement que pour des skieurs de haut niveau, une paire ou des paires de skis pourraient faire l’unanimite, mais pas pour les skieurs lambda. Un modele tres bon pour l’un, sera certainement moins bon pour un autre.

Alors Tof666 a raison il faudrait avoir des echelles bien distinctes, en prenant comme referentiel ce qui se fait de mieux, quitte a se retrouver avec des notes moyennes.

Et aussi que les tests soient realises par les vrais utilisateurs, un ski de compet par des competiteurs, des skis classiques par les randonneurs que nous sommes.

Philippe

[quote=tof666]Pour moi, il faut 2 échelles de notations bien distinctes : montée et descente. Dans chaqu’une des 2 notations, il faut que les meilleurs ski du marché aient les meilleures notes.
Après a chaqu’un de choisir son ski de rando en faisant des compromis montée/descente.[/quote]
Et c’est quoi, les meilleurs skis du marché?

Ben c’est les skis qui ont les meilleures notes.

Posté en tant qu’invité par tof666:

des skis classiques par les randonneurs que nous sommes.

Non ca ne suffit pas car savoir juger un ski necessite un très bon niveau de ski et beaucoup d’expérience. Parfois, il suffit de changer ses appuis pour changer le comportement d’un ski. Sentir les skis est une caractéritique importante en ski de descente. Ce n’est guère le cas en en ski de randonné car de toute façon tu es daubé quand tu attaques la descente.
Rien que la longueur des batons de rando empèche de se placer correctement sur ses skis.

Et c’est quoi, les meilleurs skis du marché?
Ben c’est les skis qui ont les meilleures notes.

Ca se saurait si la qualité d’un ski se résumait à des cotes. Les meilleurs skis du marché en descente sont les skis utilisés par les pro du free-ride. C’est exactement la même chose qu’en compétition de ski alpinisme.

Posté en tant qu’invité par diogene:

tout a fait d’ac avec tof6666666, cependant à la decharge des purs et durs de la rando, les skis de freeride demandent une autre attitude face au terrain, et même une autre technique de ski (qu’on ne peut, à mon avis, qu’integrer en piste…mais bon) bref, une autre philosophie de la descente.
mais le pas franchi, on mesure le gouffre qui separe les deux familles de skis, et surtout les limites des skis de rando.