Posté en tant qu’invité par Bubu:
marco :
si à un endroit précis, il y a des plaques à vent, qu’il
reneige par dessus (sans vent), et qu’on passe une semaine
après, est ce que tout ça s’est stabilisé, ou bien est ce que
c’est encore plus risqué?
Comme déjà expliqué, la nouvelle neige crée une surcharge, mais fait aussi office d’amortisseur et de répartiteur des contraintes générées par le skieur. Et aussi, la nouvelle couche isole la plaque de l’extérieur, ce qui, selon les conditions, peut diminuer le gradient dans la plaque et permettre une consolidation des ancrages au lieu d’une fragilisation.
Donc en faisant le bilan de tous ces phénomènes contradictoire, tu peux savoir si ça craint ou non. Tu vois, c’est pas dur :-))
de la neige qui tombe sur des zones mixtes faites de glace et
de rocher: comment ça se fait que l’ensemble tient plus tard
dans la saison alors que le tout repose sur de la glace???
Selon les cas, la neige peut évoluer en s’accrochant très bien à la glace. C’est sûr qu’une couche de fraiche ne tient pas bien, mais avec le temps et selon les conditions, elle peut s’accrocher assez fortement à la glace.
De plus, avec le temps un manteau épais se tasse et prend de plus en plus de cohésion. Le manteau se comporte de plus en plus comme un seul bloc imbriqué dans les rochers: une partie raide est alors retenue par une partie moins raide en dessous. Il peut y avoir de la reptation, mais souvent c’est assez lent pour permettre de passer avant le printemps, où tout se casse la gueule avec le redoux. Si ça tient le coup et que ça réussi à passer l’été, ça finira par faire un sérac avec les couches successives.
J2LH :
Quant aux fissures je ne parle pas des « gueules de baleines » qui sont dues à la reptation du manteau
mais aux fissures fines que montre la photo A p64 de « Attention Avalanche ! » de Bolognési ou p30 dans le bouquin de Sivardière.
La plupart des fissures que j’ai déclenchées était dans des plaques friables. Les fissures que j’ai déclenchées dans les plaque à vent se sont le plus souvent très rapidement agrandies
Et comme les plaques à vent ou les zones propices sont plus facilement détectables, on en déclenche pas des masses, ou alors on risque de ne pas pouvoir en rendre compte sur c2c 
C’est difficile de trouver des plaques à vent dans lesquelles ont peut déclencher des fissure sans faire partir la plaque. En effet, les plaque à vent se forment aux ruptures de pente ou sous les crêtes, donc souvent dans des zones assez raides pour que la plaque ne se contente pas de glisser de 2cm. Par contre les plaqe friables peuvent concerner des versants entier jusqu’au fond des vallons: il est plus facile de déclencher une fissure dès que l’on aborde un bout de pente assez raide, mais où la plaque est retenue par un replat 5m en dessous. Il y a seulement une détente des contraintes en formant seulement une fissure étroite.
Je viens de déplacer cette discussion dans le forum « neige et avalanches » de skirando.