Plaques a vent?

Posté en tant qu’invité par Alexandre:

bonjour tout le monde,

je suis surpris de voir le nombre d’itineraires entres dans la base en versant N ou NW ces derniers jours. Il a enormement neige avec vent de sud / sud-est, surtout sur la frontiere italienne.
Perso je suis conscient de prendre des risques aussi, mais j’essaie d’aller sur plutot des versants exposes au vent que sur les versants abrites.

Est-ce que tout le monde s’en fout finalement ? Ca passe ou ca casse ?

Alexandre

Posté en tant qu’invité par gros moërell:

Ben les versants qui ont été exposés au foehn sont déneigés… donc ceux qui randonnent le font de l’autre côté!

Posté en tant qu’invité par Francois:

D’autre part, il ne faut pas croire que, parce qu’on fait des pentes exposées N ou NW, on s’expose automatiquement à des risques zinconsidérés. L’orientation n’est pas le seul critère de déclenchement des avalanches. Il y a aussi la pente, l’épaisseur de neige etc… Si on va dans des pentes qui tournent autour de 25°, on prend finalement assez peu de risques.

Posté en tant qu’invité par geante verte:

c’est 38°, il parait , la pente la plus craignos.
personnellement, j’aidu mal à repèrer les pentes au degré près, mais bon, il y a peut etre une combine…:wink:

Posté en tant qu’invité par dd:

il peut aussi y avoir des plaques au vent c’est a dire du coté ou souffle le vent les cretes génairent des turbulances

Posté en tant qu’invité par Francois:

Effectivement, il y a des combines mais pas au degré près (ce qui d’ailleurs ne sert à rien sauf à flatter l’ego des skieurs de pentes raides!). Ce qu’il faut savoir, c’est que toutes pentes à partir de 30° environ doivent être considérées comme potentiellement avalancheuses. Le « potentiellement » faisant référence aux conditions nivologiques.

Posté en tant qu’invité par Nat:

On ne peut jamais dire a l’avance « tel itineraire presente un fort risque d’avalanche » sans etre alle voir.
On peut dire : « il est plus probable que les pentes N presentent un risque d’avalanche, parce que ceci ou cela (par ex: vent du sud) ».
Donc, il faut aller voir sur place. Si le risque est trop important, il faut renoncer.
(cf ce we, couloir N du Grand Charnier d’Allemont http://www.skirando.ch/sortie10992.html, tu peux lire dqns les commentaires qu’ils ont renonce.)

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par armand:

Attention de ne pas tout simplifier.
Quand on ne prend en compte qu’un seul paramètre (comme le vent) pour estimer le danger d’avalanche, on arrive à des aberrations. Le vent est important, mais aussi les autres paramètres:
La neige (fraîche, meuble, mobilisable, quantité);
L’état général de la couverture de neige (gradient, structure, évolution);
Les températures (chaud, froid, alternance, refroidissement nocturne);
La situation géographie et topographique.
Et les connaissances et aptitudes personnelles des personnes.

Comme on a pas accès à toutes ces données, on consulte (internet rend accessibles des tas de données).

Quant à ce que dit Nat: << On ne peut jamais dire a l’avance « tel itineraire presente un fort risque d’avalanche » sans etre alle voir.>> C’est plutôt dangereux !!! et on risque bien de ne pas revenir.
On doit se faire une idée à la maison déjà, bulletin de prévisions, situation météo, renseignements divers. Et après cela, on peut choisir une course en fonction de la situation… et décider d’aller voir.
Bonnes courses à toutes et à tous.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Francois:

Tu m’as coupé l’herbe sous les peids, Armand! L’intérêt des bulletins et renseignements divers, c’est justement qu’on peut estimer (dans une certaine mesure) le risque sans avoir besoin de s’y exposer.

Posté en tant qu’invité par yvon:

Le bulletin neige est très important, tout comme l’observation du ciel et le suivi des T° les jours (et les semaines ?) qui précèdent une sortie.

En revanche, je suis entierement d’accord avec Nat: Le plus important reste l’évaluation sur place.

La semaine dernière, il y avait des faces Nord à faible risque, et des pentes Sud dangeureuses.

La lecture du bulletin neige est une aide au choix de la sortie.
Si on le suit aveuglément, il risque de devenir l’arme fatale.

Posté en tant qu’invité par Alexandre:

Je suis bien d’accord avec vous, mais est-ce qu’un fort vent de sud / sud-est ne doit pas exclure « a priori » un itineraire N/NW, parfois on va regarder et c’est deja trop tard…
Bien sur il faut consulter le bulletin d’avalanche complet, mais la comme le vent a ete assez « homogene » S - SE - E ces derniers temps…

Autre remarque, les plaques a vent ne sont pas dangereuses en soi, mais parce qu’elles sont dans des pentes elevees ou bien quand elles sont posees sur des couches fragiles. Or sur un versant sud vente la neige fraiche ca ne reste pas longtemps, alors le risque de plaques « sous le vent » est bien plus faible que le risque de plaques « abritees du vent », surtout en versant nord avec une neige moins transformee/stabilisee…
Je dis ca du haut (enfin pas tres haut) de mon experience en alpi / ski de rando, ayant deja declenche une plaque a vent en octobre, sur une pente NE < 20 degres et loin (300m env.) d’une arete… il avait fait vent du sud et ouest…bien sur on ne peut pas generaliser, mais je pense qu’on doit decider de la course a faire selon des principes generaux, meme si cela ne permet pas de connaitre les conditions locales du manteau neigeux…

En resume, s’il y a un risque possible de plaques, il y a des courses a exclure (j’ai lu ca dans plusieurs topos de ski de rando), alors pourquoi tenter le diable, parfois le demi-tour est impossible… ?

bon ski a tous
Alexandre

Posté en tant qu’invité par Bubu:

En resume, s’il y a un risque possible de plaques, il y a des
courses a exclure (j’ai lu ca dans plusieurs topos de ski de
rando), alors pourquoi tenter le diable, parfois le demi-tour
est impossible… ?

On ne dit pas de tenter le diable. On dit qu’il est toujours possible d’aller voir, et de renoncer si on juge que c’est trop craignos.
Et renoncer, ce n’est pas seulement quand on a fait 10m dans une accumulation et qu’on la trouve foireuse. C’est aussi en fond de vallon, en sécurité, à 500m de déniv de l’objectif, en voyant des plaques parties spontanément, le vent qui souffle encore sur les crêtes, les corniches… Et voila, on est venu voir, et c’est pas bon. Si on veut limiter ces situations, on essaie de connaitre les conditions à distance avec le bulletin et skirando, mais après une grosse chute, il y a souvent peu d’observation et juste de la prévision, donc dans le doute on prend de la marge pour éviter le but (et on évite certaines pentes d’emblée).
Mais parfois on peut aussi remarquer que ce n’est pas affreux et repérer un itinéraire contournant les accumulations (croupe, crête, zone dégarnie…). Et en l’empruntant, on peut juger de prêt ces accumulations et même les sonder sur le bord. Ca ne garantie toujours rien, mais on en sait plus. Et si elle paraissent stables, on peut tenter de les descendre (avec prudence: un par un, les autres à l’abri…).
La majorité des sorties entrées sur skirando sont de ce type: si les gars y sont allés, c’est qu’ils jugeaient après observations que ce n’était pas craignos. Mais ça ne veut pas dire pour autant que toutes les pentes de ce type dans le massif de la sortie sont bonnes !
Et s’il n’y a pas beaucoup de but décris dans les sorties, c’est tout simplement que les gars ont choisi la course une fois dans le vallon en fonction des conditions. Et il y a souvent un itinéraire de repli moins raide, moins haut… On sait ce qu’ils ont fait, mais on sait beaucoup moins ce qu’il ont voulu faire. Mais ce n’est pas grave, si on n’est pas obsédé par un sommet, on est satisfait quoi qu’on fasse (un sommet n’est alors qu’un prétexte pour passer 8h en montagne).

Posté en tant qu’invité par Alexandre:

toujours le mot de la fin, Bubu ;o) imbattable

Alexandre

P.S. : j’ai pas ete engueule pour le col des sarrasins ? ;o)
P.P.S. : j’aurais du creer un sommet « col des Sarrasins » parce qu’en fait l’itineraire que nous avons suivi etait pas une traversee Sarrasins/Cheval Blanc mais un aller -retour

Posté en tant qu’invité par Bubu:

P.S. : j’ai pas ete engueule pour le col des sarrasins ? ;o)

Oh, ben en regardant de prêt, tu mérites bien une remarques: info subjective dans l’itinéraire (remonter au refuge) => je l’ai déplacée dans la sortie.

P.P.S. : j’aurais du creer un sommet « col des Sarrasins » parce
qu’en fait l’itineraire que nous avons suivi etait pas une
traversee Sarrasins/Cheval Blanc mais un aller -retour

De toute façon, le sommet « Col du Cheval Blanc - Col des Sarrasins » est irrégulier, mais ça date de février 2000, il n’y avait presque pas de modération. Et je ne me suis pas encore attaqué aux Cerces pour la remise aux « normes » de la base.
Dans le cas de la traversée, il faut créer un sommet « Crête des Sarrasins » dont on fait le tour : « Tour: Col du Cheval Blanc >> Col des Sarrasins ».
Je modifierais ça et je renommerai le sommet « Col du Cheval Blanc - Col des Sarrasins » en « Col des Sarrasins ».

Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:

Alexandre, tu cites là le point le plus important : La couche fragile. Par vent de nord, un versant nord (au vent donc) avec couche fragile sera a priori bien plus dangereux qu’un versant sud (sous le vent) sans couche fragile.

D’autre part, il ne faut pas oublier que le vent tourbillone en montagne : Avec un vent d’une certaine direction, il y a des versants où il souffle avec une direction très différente, voire à contresens ! Seule l’observation sur place pourra donner une information sur l’emplacement des accumulations de neige.

Posté en tant qu’invité par gilles:

A titre de remarque, le D.L. de GAP de ce jour (11/12/03) cite l’info suivante :

« un randonneur à ski qui préparait le circuit de l’Alpichampsaur (1ère course à ski de la saison) a été victime d’une avalanche de plaque hier près du col de Freissinière au-dessus d’Orcières. Après avoir appelé les secours, ses compagnons l’ont rapidement localisé en 5 mn grâce aux arvas, puis déterré en 10 mn (sous un mètre de neige assez compacte). Inconscient il a été transporté par hélico aux urgences de l’hôpital de Gap. Il est rentré chez lui le soir même ! »

Comme quoi il est difficile de parer à tout ! La dernière chute de neige date du 4 décembre dans le secteur.

Posté en tant qu’invité par Francois:

Et de l’utilité de l’arva/pelle/sonde!

Posté en tant qu’invité par casscroot:

et de la chance! (qu’il faut bien aider un peu aussi avec l’A/P/S)

Posté en tant qu’invité par gael:

Oui il existe un petit appareil qui permet de mesurer l’angulation de la pente je ne sais plus comment cela s’appelle mais bon si on à la carte d’un coin on peut extrapoler sans trop se tromper !
Les avalanches ont une attirance pour les pentes 30° à 45° avec un pic de entre 35° et 40°, au desssus de 45 ° la neige a part lorsqu’elle est fraiche ne tiens pas ou devient de la glace (densité superieur 600 kg/m3, elle reste de la neige pour un skieur mais techniquement elle ne l’est plus ).

Posté en tant qu’invité par Tintin:

Tu devrais raconter ça aux membres du BLMS qui sont partis sur une plaque l’hiver dernier dans la roche d’Alvau. La pente devait plutôt être vers 50°…