Posté en tant qu’invité par Bubu:
En resume, s’il y a un risque possible de plaques, il y a des
courses a exclure (j’ai lu ca dans plusieurs topos de ski de
rando), alors pourquoi tenter le diable, parfois le demi-tour
est impossible… ?
On ne dit pas de tenter le diable. On dit qu’il est toujours possible d’aller voir, et de renoncer si on juge que c’est trop craignos.
Et renoncer, ce n’est pas seulement quand on a fait 10m dans une accumulation et qu’on la trouve foireuse. C’est aussi en fond de vallon, en sécurité, à 500m de déniv de l’objectif, en voyant des plaques parties spontanément, le vent qui souffle encore sur les crêtes, les corniches… Et voila, on est venu voir, et c’est pas bon. Si on veut limiter ces situations, on essaie de connaitre les conditions à distance avec le bulletin et skirando, mais après une grosse chute, il y a souvent peu d’observation et juste de la prévision, donc dans le doute on prend de la marge pour éviter le but (et on évite certaines pentes d’emblée).
Mais parfois on peut aussi remarquer que ce n’est pas affreux et repérer un itinéraire contournant les accumulations (croupe, crête, zone dégarnie…). Et en l’empruntant, on peut juger de prêt ces accumulations et même les sonder sur le bord. Ca ne garantie toujours rien, mais on en sait plus. Et si elle paraissent stables, on peut tenter de les descendre (avec prudence: un par un, les autres à l’abri…).
La majorité des sorties entrées sur skirando sont de ce type: si les gars y sont allés, c’est qu’ils jugeaient après observations que ce n’était pas craignos. Mais ça ne veut pas dire pour autant que toutes les pentes de ce type dans le massif de la sortie sont bonnes !
Et s’il n’y a pas beaucoup de but décris dans les sorties, c’est tout simplement que les gars ont choisi la course une fois dans le vallon en fonction des conditions. Et il y a souvent un itinéraire de repli moins raide, moins haut… On sait ce qu’ils ont fait, mais on sait beaucoup moins ce qu’il ont voulu faire. Mais ce n’est pas grave, si on n’est pas obsédé par un sommet, on est satisfait quoi qu’on fasse (un sommet n’est alors qu’un prétexte pour passer 8h en montagne).