Posté en tant qu’invité par Dani:
Francois a écrit:
On a plus de « chance » de solliciter la couche fragile
à pied qu’à ski
? ? ?
Comme tu sais 90% d’avalanches sont déclanchées par des skieurs.
Même si les alpinistes a pied sont souvent dans des endroits bien plus dangereux,
plus raides (couloirs, goulottes et faces raides), avec plus d’accumulations de neige soufflée (sorties de voies sous les arêtes), avec plus de precipitation et de vent (hautes altitudes: Andes, Himalaya…).
Pour un déclenchement a distance pas de difference.
Le poids sur la plaque est le même, a ski que a pied.
La pression sous les couches inferieures est aussi la même… puisque la surface qui transmet le poids sur la couche fragile n’est pas celle des chaussures ou des skis, sinon celle de la plaque immediatement superieur (pas cassée) qui a déjà « reparti » le poids du gars en haut indépendament de si celui-ci va a ski ou a pied.
Pour un déclenchement in situ, ça dépend de comment on casse la plaque.
Les skieurs « coupent » la plaque, pendant que a pied on fait des
petits points… qui en plus ont un effet d’« ancrage » de l’alpiniste dans des couches plus profondes. Tout le monde a experimenté que parfois a skis on dégage une couche de faible consistance vers le bas et on glisse sur une couche dure inférieure. Quand on enlève les skis a) on ne déplace plus la plaque friable vers le bas et b) on ne glisse plus sur la plaque dure puisqu’on s’enfonce.
Mais plus important que ça est la direction de coupure.
a pied, en ligne droite vers le haut ou vers le bas, même si tu coupes la plaque comme avec un couteau elle ne peut pas tomber, puisqu’elle tient pareil en la direction de la gravité. A ski tu es obligé a « couper » plus ou moins horizontalment
et on « casse » la liasson entre la partie superieur de la plaque et la partie inférieur qui part. (Exception: si t’est capable de skier ligne droite vers le bas… alors chapeau).
Imaginez une omelette qu’on tient par le haut sur un assiette incliné a 45 °
Si on coupe l’omelette par la moitie en horizontal, la partie inferieur tombe.
Si on la coupe en vertical, on tient encore les deux morceaux.
Pensez donc a l’omelette quand vos sortez en montagne 
Pavé a écrit:
C’est quoi l’autodetention?
Sócrates - Et dis moi, mon elève, quelle sont les deux instruments basiques en montagne ?
Platón - C’est évident, mon maitre: mon ski gauche et mon ski droite
S - Mais non ! je veux dire pour les pieds et pour les mains !!!
P - Ah ! mes skis et mes batons, alors !!!
S - Mais, n’est ce pas vraie que avec tes skis et tes batons parfois tu ne peux plus progresser. N’est ce pas vraie que avec un piolet et deux crampons tu passes partout ?
P - Ah ! Mais j’ai vu au Xtreme Verbier des gars qui descendent par n’importe ou avec ses skis, et ils ne portent pas de piolet.
S - Oui, mon cher Platon… mais ce ne sont pas des alpinistes, comme nous… ce sont
des skieurs de piste qui ont loupé les balises. Le piolet est a l’alpiniste comme la canne au berger, comme le sceptre au roi.
P - Ah ! Et ça sert a quoi un piolet ?
S - ça sert a tout, mon gars, a tout !!! Mais dis-moi, c’est quoi la technique basique pour un montagnard ? L’ABC de la montagne ? Cette connaisance sans laquelle on ne met
pas les pieds sur la neige ?
(mise a part les skieurs-piste-qui-ont-loupé-les-balises , mais ils sont d’une autre espèce…).
P - La conversion a ski ?
S - Mais non !!! L’« autodétention » avec ton piolet, endouille !
Allez, je me casse en montagne, Platon, continue a étudier et un jour je te laisserai
venir avec moi.
P - Attend ! Attend !!! Et les crampons ? ça sert a quoi ???
S - Pffff…
Amicalement
