Un Piolet d’Or d’honneur sera remis le 9 avril prochain à Reinhold Messner pour l’ensemble de sa carrière, comme cela avait été fait pour Bonatti.
Messner n’a pas trop besoin de ça ni pour vivre ni pour être connu est reconnu mais je me félicite qu’on pense à honorer nos illustres anciens avant qu’il disparaissent (dans leurs lits).
Par contre, je ne peux m’empêcher d’être atterré par le choix des organisateurs pour la remise de ce prix : ils nous ressortent l’inénarrable Maurice Herzog et son « Annapurna 1° 8000 ».
Au crépuscule de leurs vies, certains alpinistes ont été capables de se remettre en question au sujet de polémiques malsaines dont ils ont été les acteurs et ont « lâché » le morceau pour soulager leur (mauvaise) conscience : Césare Maestri l’a presque fait pour son ascension du Cerro Torre avec sa célèbre phrase « Ça ne veut pas dire que je sois allé au sommet ! », Lino Lacedelli a également confirmé les propos de Bonatti pour l’affaire du K2. Herzog, lui, persévère dans cette image qu’il s’est fabriqué de toute pièce sur le dos des Lachenal, Terray et Rebuffat. Il a sans vergogne organisée sa vie et sa carrière « grâce » à ce pseudo-exploit pour lequel subsiste de sérieux doutes. Et sans honte aucune, le voilà qui ressort de sa naphtaline à 91 ans… pitoyable !
Sans compter qu’à mes yeux le « Premier 8000 » est très certainement à mettre à l’actif de la cordée Mallory / Irvine qui sont très certainement allés au sommet de l’Everest en 1924 ou pour le moins à près de 8300m, là où le corps de Mallory a été retrouvé.
B.A.