Pic de pollution / Feux de cheminée

Salut à tous,

en lisant certaines réponses sur le forum général, je me suis rendu compte que les moteurs à combustion (voiture, avion, hélicos, etc.) étaient souvent considérés comme source principale de la pollution atmosphérique. Je crois qu’on a souvent tendance à négliger les effets TRES néfastes du bon feu de bois des familles, cette bonne flambée ancestrale et 100% naturelle. En effet, un article, pourtant pas récent, montre que les feux de biomasse (feux de cheminées, de branchages, feux agricoles, de jardins, etc.) sont responsables de 50 à 70% de la pollution atmosphérique hivernale !
Personnellement, j’étais loin de m’imaginer que cette source de pollution était à ce point importante et je me suis dit qu’en ces périodes de pic de pollution à rallonge, il serait bon de faire passer l’info.

Malheureusement, les gens qui fréquentent la partie « mobilité douce » de ce forum sont sans doutes les plus sensibles à ce sujet, et il serait préférable de livrer cette info aux gens moins sensibilisés, mais je n’ai pas trouvé d’autre place pertinente dans ce forum.

Les sources :
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/1246.htm
et l’article complet, pour ceux qui pourraient y avoir accès :
http://europa.agu.org/?view=article&uri=/journals/jd/jd0722/2006JD008271/2006JD008271.xml&t=2007,2006JD008271

A bon entendeur !

  • Se déplacer à vélo/pied mais faire une petite flambée le soir avec du bois de la région

ou

  • Prendre la voiture et se chauffer à l’électrique ou, pire, au fioul

Quel est le pire… :rolleyes:

pour la pollution aux particules fines (puisque c’est de cela qu’il s’agit) la 1ère option est évidemment pire

En Suisse, la règlementation sur le chauffage au bois est assez contraignante. Ce qui fait qu’il y a toujours du chauffage au bois (le chauffage électrique n’est pas encouragé), mais qui pollue beaucoup moins qu’en France… (pour les particules fines).

Un article intéressant sur le sujet dans le magazine « Environnement ».
Si jamais, même en version papier (pour les suisses), c’est un journal gratuit!

Il y a une différence entre du bois et du fuel.

Le bois que l’on brûle, on relache dans l’atmosphère du CO2 qui était présent dans l’atmosphère. Le bilan CO2 est neutre en regardant la totalité du cycle.
Le fuel, c’est du CO2 qui était dans les sols donc il y a un bilan CO2 positif.

Hors sujet, il est ici question d’émission de particules, et non de CO2.

Et ta première assertion n’est vraie que si les volumes forestiers restent constants ; si au contraire ils diminuent, le bilan CO2 sera alors lui aussi positif.

Posté en tant qu’invité par Suisse:

Les petits chauffages électriques dans chaque pièce (crime écologique du point de vue de l’énergie dépensée par rapport à l’efficacité) sont maintenant interdits dans les nouvelles constructions en Suisse, même lorsqu’il s’agit d’une résidence secondaire. Le système était à l’époque assez courant en Valais, car certaines communes avaient des privilèges du point de vue de l’électricité (Hérémence par exemple, en raison de la Grande Dixence). Ces privilèges étant de moins en moins généreux, peut-être même que certains valaisans vont changer d’option…

Le plus efficace, au niveau du confort également, étant bien entendu un chauffage central, idéalement au sol… et avec une bonne isolation du bâtiment (fenêtes, combles, portes, murs…). Bref, il y a encore du boulot… même en Europe.

Posté en tant qu’invité par Suisse:

[quote=« Suisse, id: 1274051, post:8, topic:116771 »]

Les petits chauffages électriques dans chaque pièce (crime écologique du point de vue de l’énergie dépensée par rapport à l’efficacité) sont maintenant interdits dans les nouvelles constructions en Suisse, même lorsqu’il s’agit d’une résidence secondaire. Le système était à l’époque assez courant en Valais, car certaines communes avaient des privilèges du point de vue de l’électricité (Hérémence par exemple, en raison de la Grande Dixence). Ces privilèges étant de moins en moins généreux, peut-être même que certains valaisans vont changer d’option…

Le plus efficace, au niveau du confort également, étant bien entendu un chauffage central, idéalement au sol… et avec une bonne isolation du bâtiment (fenêtes, combles, portes, murs…). Bref, il y a encore du boulot… même en Europe.[/quote]

D’ailleurs le Costa Rica a basé son développement sur l’écologie : certains pays européens pourraient faire de même…

[quote=« Zil, id: 1274044, post:6, topic:116771 »]Il y a une différence entre du bois et du fuel.

Le bois que l’on brûle, on relache dans l’atmosphère du CO2 qui était présent dans l’atmosphère. Le bilan CO2 est neutre en regardant la totalité du cycle.
Le fuel, c’est du CO2 qui était dans les sols donc il y a un bilan CO2 positif.[/quote]

A ton avis, le CO2 qui est dans les sols, il vient d’où ? Pour la plupart, des forêts du jurassique qui ont été enfouis et transformées (diagénèse).
Le cycle du carbone est à voir à plus grande échelle d’espace et surtout de temps

Posté en tant qu’invité par l1x:

[quote=« lutin de la forêt, id: 1274050, post:7, topic:116771 »]

Hors sujet, il est ici question d’émission de particules, et non de CO2.

Et ta première assertion n’est vraie que si les volumes forestiers restent constants ; si au contraire ils diminuent, le bilan CO2 sera alors lui aussi positif.[/quote]

On parle ici de pollution atmosphérique, donc c’est correct. Mais c’est vrai que en terme de particules le feu de bois c’est pas top. Par contre, comme dit Zil, dans le cycle du carbone, le feu de bios est neutre à l’échelle de la terre. D’autant que depuis bientôt deux siècles, la superficie de forêt augmente dans nos régions. Mais malheureusement diminue dans le Sud…

Donc localement, l’impact des feux de bois est neutre d’un point de vue CO2 mais pas génial du point de vue des micro-particules. Alors qu’en est-il si on tient en plus compte du mazout de chauffage non produit pour les gens qui se chauffent au bois? Là ça devient difficile à dire en tout cas pour moi…

Mais d’un point de vue uniquement des sensations, le feu de bois est plus agréable. Il est souvent plus facile de supporter 18°C dans une maison chauffée au bois que 20°C avec des radiateurs. Pourquoi? j’en sais rien.

Et puis le bois, ça chauffe 3 fois… Quand on le coupe, quand on le range et quand on le bûle…

Posté en tant qu’invité par Mowgli:

[quote=« Bastien, id: 1274071, post:10, topic:116771 »]

[quote=« Zil, id: 1274044, post:6, topic:116771 »]Il y a une différence entre du bois et du fuel.

Le bois que l’on brûle, on relache dans l’atmosphère du CO2 qui était présent dans l’atmosphère. Le bilan CO2 est neutre en regardant la totalité du cycle.
Le fuel, c’est du CO2 qui était dans les sols donc il y a un bilan CO2 positif.[/quote]

A ton avis, le CO2 qui est dans les sols, il vient d’où ? Pour la plupart, des forêts du jurassique qui ont été enfouis et transformées (diagénèse).
Le cycle du carbone est à voir à plus grande échelle d’espace et surtout de temps[/quote]

Pas faux, les ressources fossiles proviennent d’anciens végétaux. Donc tout le carbone fossile fait partie d’un grand cycle.
Cela dit, le relâcher dans l’atmosphère d’un coup (ce qu’on est en train de faire, 150 ans c’est peu aux échelles géologique et climatique) c’est s’exposer à un déséquilibre atmosphérique, cycle ou pas cycle.
Comme si tu disais : on peut bruler toutes les forêts, no souci, y’a le cycle du carbone ça gère".

Posté en tant qu’invité par Chauffe !:

Effectivement le chauffageau bois génère pas mal de particules …
Cependant il existe quelques solutions pour limiter ce problème. Je pense notament au démarrage en « top down » (les buches les + grosses en bas et le petit bois au dessus) faites en tour sur google il y a plein d’infos à ce sujet.
Le fait de faire une grosse flambée et laisser le feu crever … comme les poeles de masse : la combustion est bien meilleure et les poussières sont notablement réduites.
Et surtout arreter de vendre, d’acheter et d’utiliser les poeles avec « combustions longue durée » qui sont une abomination à ce niveau.

Après c’est sur le bois n’est as parfait comme chauffage, mais le fioul, le gaz et le nucléaire ont aussi de sérieux inconvénients (qui se mesurent sur long terme cette fois-ci).

la combustion en chaudière (granulés, plaquettes) ou dans des poêles performants (post combustion) est meilleure que celle d’un foyer ouvert, et la quantité de articules fines (PM10, PM2.5…) est infiniment moindre

C’est bien de citer les sources, mais faudrait pas les paraphraser en déformant leurs propos.

Comme le souligne Lutin de la Forêt il est question de pollution particulaire carbonée, qui n’est qu’un facteur parmi beaucoup d’autre dans la pollution atmosphérique.
Il n’y a donc pas de comparaison à faire avec le CO2 et tout ce qui va avec.

Sinon pour le chauffage « propre » j’ai pas encore trouvé mieux qu’un bon pull.

  • un morceau de fromage à 40% de matière grasse, ça permet de tenir la soirée si on le mange assez tôt. On peut manger n’importe quelle autre graisse, mais l’intérêt est que ça donne un prétexte pour manger du fromage :smiley:
    Ca la pète de dire qu’on se chauffe au beaufort ou au comté :cool:
    Enfin ça, c’est pour ceux qui ne mangent pas de gras toute la journée, sinon c’est du luxe (et ça ne marche pas si bien).

ah oui mais pour ça il faut de la laine et donc des moutons … avec tous les problèmes de surpâturage qui iront avec… :smiley:

non non ,l’hibernation au fond d’une grotte je vois que ça :cool:

Mea culpa, j’ai lu un peu rapidement le truc.

[quote=« Bastien, id: 1274071, post:10, topic:116771 »]A ton avis, le CO2 qui est dans les sols, il vient d’où ? Pour la plupart, des forêts du jurassique qui ont été enfouis et transformées (diagénèse).
Le cycle du carbone est à voir à plus grande échelle d’espace et surtout de temps[/quote]

Le taux d’oxygène dans l’air ou le taux de CO2 dans l’air n’est pas constant sur une très grande échelle de temps.

Puisque le sujet s’y prête, je remets ici un texte publié il y a quelque temps.

[i]Ceci est une version complétée, après avoir mûrement pesé le pour et le contre, d’une réflexion épistémologique sur les tenants et les aboutissants. J’en ai publié un résumé moins abouti il y a quelque temps.

Mes biens chers frères,

Comme chacun sait (à l’exception de ceux qui ne le savent pas et qui devraient le savoir, et de ceux qui le savent mais qui l’ont oublié) nous disposons de deux cerveaux : le cerveau écologique, siège de la conscience écologique, et le cerveau normal, siège du reste. Quand je dis « siège », c’est façon de parler. On n’a pas un petit fauteuil dans la tête où asseoir la conscience. D’une part ça prendrait trop de place, et d’autre part, la conscience risquerait de s’endormir dans la mollesse d’un coussin Ikéa.

De sévères mercuriales ayant réveillé, il y a quelques années, ma conscience écologique anesthésiée par la béatitude du matérialisme occidental, voici ce qu’il en advint après une remise en cause draconienne et une révision déchirante:

  • Je mange peu (sauf quand je reçois. Alors là, j’ai honte mais je me lâche…)
  • Je bois de l’eau du robinet (sauf quand je reçois : je bois alors du vin de la bouteille, plus que de raison, ce qui n’est pas bien mais qui est agréable).
  • Je vais à pied au goulot… pardon… au boulot.
  • J’ai choisi une voiture qui consomme peu, moins de 5 litres, et même moins de 4 litres si je fais attention et si j’emmerde consciencieusement le monde en roulant à 85.
  • Je ne balance pas 7 litres de flotte dans les chiottes chaque fois que je vais pisser. Alors ça, c’est dingue ! Les trois quarts de l’humanité n’ont pas accès à l’eau potable et nous autres zoccidentaux roses et bien nourris, on balance à l’égout 7 litres de flotte parfaitement propre chaque fois qu’on va aux vécés !
  • Je radine sur les fringues.
  • Je radine sur le reste aussi.
  • Je radine sur tout, quoi…
  • J’éteins la lumière quand je quitte une pièce, au risque de me casser la figure dans les escaliers, ce qui ne m’est encore jamais arrivé ; ce qui ne veut pas dire que ça ne m’arrivera jamais.
  • J’arrête la veille des appareils.
  • Je paie mes impôts au dernier moment.
  • Je ne chauffe que si la température descend en dessous de 15°C (sauf quand je reçois, auquel cas, je monte la température à l’officiel 19°C. En effet, j’ai eu des remarques : « Il fait toujours aussi chaud, dans ta glacière ? ». Je ne me suis donc pas senti le droit d’imposer ces températures polaires à mes invités.)
  • Ajoutons que je me garde d’acheter toutes les petites cochonneries vantées par les pub en tous genres : i-pode (je ne sais même pas ce que c’est ni à quoi ça sert, mais comme tout le monde en parle…), lecteur MP3 (id.), dernier bouquin du pîpole à la mode, œuf ordinaire pondu par une poule extraordinaire, Ray-Ban (je ne savais pas trop ce que c’était. Une recherche par Gougueule m’a renseigné. C’est des lunettes. Merci Gougueule. Je ne vois pas trop ce qu’il y a de nouveau : j’en avais dans les années 80. Je les ai toujours. Comme quoi, gardez vos vieux trucs : si on attend assez longtemps, ils reviennent à la mode avec une plus-value et un prestige dus aux précurseurs) etc. enfin, toutes ces sortes de choses qui donnent l’impression d’être moderne et à la page. Remarquez que « à la page » est un peu ringard. Je pourrais dire plutôt « bien dans le mouve » à moins qu’il existe une expression plus récente, je ne sais pas.
  • Je n’achète plus le calendrier des postes, ni celui des éboueurs, ni celui des pompiers, ni celui des scouts, ni celui de la paroisse, ni celui de l’amical confraternelle des fabricants d’appeaux en buis… je refuse et c’est difficile car je me sens vaguement gêné, voire même carrément coupable, de mépriser ces vénérables institutions.

Cependant, n’allez surtout pas croire que je me cite en exemple. Gardez-vous en bien. Il me reste beaucoup d’un long et dur chemin à parcourir avant d’atteindre le Nirvana Ecologique. Après de longues et profondes méditations dans la zénitude de la montagne, j’ai décidé de l’étape suivante :

  • Emigrer au Larzac pour élever des chèvres (comme mes collègues d’il y a 40 ans et dont on rappelle l’anniversaire ces temps-ci à grandes trompettes médiatiques)… quoique si je me souviens bien, mes collègues d’il y a 40 ans, c’était plutôt les moutons en Ardèche. D’ailleurs mes collègues d’il y a 40 ans, passé leur crise de « Peace and Love », sont vite revenus se caser dans les niches disponibles, à part quelques irréductibles qui ont fait fortune dans le fromage de brebis.
    Je ne savais pas qu’on pouvait faire fortune dans le fromage de brebis, mais bon…
  • Me déplacer à dos d’âne sur la route qui poudroie à la rencontre de ma sœur qui ne voit rien venir (cette cruche) malgré le soleil.
  • M’éclairer à la chandelle.
  • Me chauffer à la bouse de vache séchée.
  • Me soigner aux simples.
  • Me laver avec la cendre du foyer.
  • Dormir sur une litière en paille.
  • Manger des racines, des baies et des champignons des champs et des bois. Voire même brouter directement l’herbe dans les prés. Enfin que des produits excluant nitrites, sulfites, sirop de glucose, nitrates, acariens, colorants, adjuvants, conservateurs, anti-oxydants, exhausteurs de goût, épaississants, anti-agglomérants, aujéhème, cui-cui, coin-coin, areu, hi-han etc…
  • Quant à l’alcool, vin et tout ça, faudra pas trop y compter. Sauf, éventuellement, de la cervoise artisanale ou du lait de chèvre fermenté (le lait, pas la chèvre).
  • M’exprimer par grognements asociaux et grimaces simiesques.
  • Chier dans une cabane au fond du jardin.
  • Boire de l’eau de la rivière dans une écuelle en écorce.
  • Marcher pieds nus ou avec des sandales en cuir de buffle, mais on manque cruellement de buffles dans le Larzac ; c’est tragique.
  • Hurler avec les loups les nuits de pleine lune et rendre un culte au soleil.
  • Avec mes enfants, me vêtir de peaux de bêtes (boucs) cousues avec une aiguille en os ou une arête de poisson.
  • Fuir, échevelé et livide au milieu des tempêtes.

Peut-être que je conserverai, au fond de ma fermette au toit de chaume (quoiqu’une grotte serait plus adaptée ; je vais y réfléchir), un canapé en cuir de vache et un écran plat.

Faut pas egzagérer, quoi.

Bien à vous… et que Dieu vous aie en Sa Sainte Garde.

Comme le soir tombait, l’homme sombre arriva
Au bas d’une montagne en une grande plaine ;
Sa femme fatiguée et ses fils hors d’haleine
Lui dirent : « Couchons-nous sur la terre, et dormons. »[/i]

au contraire, la laine de nos moutons ne trouve même plus preneur