Posté en tant qu’invité par Noisette:
Premier problème : grimpeur de salle parisien (et bleausard), je passe en gros du 7a. Je grimpais l’été surtout en couenne, en dalle. J’étais paniqué (ou en tout cas pas très serein) dans le 5c-6a : peur que les pieds glissent, que les prises cassent, que le spit s’arrache… Dès que je passais dans des voies dures pour mon niveau (6b+ jusqu’à 7a) : plus de problème. Je pouvais prendre des plombs sans souci.
diagnostic : l’important, c’est las concentration. Dans les voies très faciles, je savais n’avoir aucune chance de tomber. Dans les voies dures, j’étais trop concentré, trop au taquet, pour penser à quoi que ce soit. En revanche, entre les deux, je cogitais beaucoup trop !
Ca a tendance à passer.
solution : grimper plus…
Deuxième problème : en grande voie, peur de me poser sur le relais, peur terrible de lâcher une dégaine, un ficelou, un mousquif, un huit, stress horrible… De plus, lorsque je n’étais pas encordé, peur de devenir fou et de me jeter dans le vide. C’est ce qu’on appelle le vertige
Il y a deux types de vertige médical : le « physique » (bourdonnements d’oreille, perte d’équilibre, évanouissement) et le psychologique, qui est en fait une attirance pour le vide (la peur de sauter involontairement).
solution : j’ai deux ou trois fois fait des couennes avec des gens moins forts que moi, voire des débutants. Le fait d’être responsable de quelqu’un, de passer en tête, d’avoir l’air assuré, m’a permis de ne plus penser du tout à mes problèmes de vertige. Et puis comme j’avais fais quelques voies où tout c’était bien passé, je me suis habitué (d’autant que j’ai plus de pratique…). Cela dit, j’ai encore parfois des réminiscences désagréable, et je n’aime pas trop le gaz. Mais ça passera aussi, Inch Allah !
P.S : j’adooooore Bleau et j’adooooooore la montagne… je trouve que tout le monde il est sympa partout, je trouve le paillasson utile (surtout pour ceux qui trouvent que leurs pieds glissent…), je trouve la forêt très belle. Je dois être un peu naïf.