Peur du vide

Bonjour, je viens de débuter l’alpinisme par 2 courses d’arête (Bréona & aiguilles de la Lé) et le moins qu’on puisse dire c’est : « au secours, j’ai peur du vide »!!!Quels sont vos petits trucs et astuces pour être le moins mal possible au moment d’entamer un passage clé, gazeux? J’ai conscience qu’à force d’y aller cette peur s’estompera, quoi que?! Merci pour vos témoignages.

Dicton !
Le quidam qui de vide n’a point peu
Alpimiste ne sera jamis à la hauteur

Bon c’est un peu mul, mais juste pour te dire qu’il y en a peu à coup sûr qui sont différents de toi. au moins au début.

Peur du vide beaucoup j’avais, un peu moins désormais.
Je me souviens d’avoir passé un cap lorsque, en second et hors de vue du premier je devais franchir une zone de dévers un peu dure pour moi, avec bien entendu un peu de mou dans la corde ! Après le « vol » :o donc inévitable et après le dressement des qlq cheveux sur la tête et ben çà allait mieux. :slight_smile:

Salut.
A part la pratique je ne vois pas trop. Cela te permettra de mieux te connaître, d’avoir plus confiance en toi, etc… Mais il y aura toujours des moments où la peur sera là. C’est pas plus mal de fois, à condition de ne pas péter une coche.
Désolé mais je ne connais pas de solution magique.

Mark Twight dans un de ses bouquins dit qu’il arrive à se calmer en imaginant le son que fait un piolet qui s’enfonce dans de la bonne glace. Pour l’un de ses amis c’est le son d’un mousqueton qui se referme. Mais bon, ça demande un max de pratique et de méthode Coué pour en arriver là…

J’ai toujours peur du vide. Même des années après.

Quand le passage est trop vertigineux, je sais que je n’ai pas d’autre choix que celui d’avancer.
Alors, je ne pense plus qu’à ça : avancer.
J’ennonce dans ma tête et j’agis en suivant: une main (j’avance la main gauche), un pied (je remonte un pied), une main (je bouge la main droite), un pied (je bouge l’autre pied) … et ainsi de suite jusqu’à la fin du passage. Je ne regarde rien d’autre que la prise suivante et ma main qui s’en rapproche. Je ne parle plus. Je n’entends plus; J’ennonce et j’avance.
si le vent s’en mèle et que le gaz se fait trop pressant, j’ennonce à voix haute.

C’est bête, je ne profite pas du paysage, pas du passage, pas des mouvements. Je serais heureux plus loin. une fois tout danger écarté.
Voilà. ça marche pour moi.

Bon courage

Posté en tant qu’invité par N’grosgrosnain:

Tu as déjà réussi deux belles courses rocheuses ‹ gazeuses ›, ce qui prouve que tu parviens à contenir ta peur dans des limites raisonnables (il en est à qui l’on ne parvient pas à faire faire un seul pas, paralysés qu’ils sont par la pétoche). Donc: bravo. Pour le reste, la peur du vide s’amenuise avec la pratique, sans jamais totalement disparaître, ce qui d’ailleurs est sain.

Posté en tant qu’invité par métaphore:

Je profite de vos conseils car j’ai moi aussi cette phobie du vide c’est dommage quand on aime la montagne. Je cherche un stage d’initiation à l’alpinisme pour commencer à apprivoiser cette peur où peut on trouver cela dans les Pyrénées?
merci

[quote=« métaphore, id: 926773, post:6, topic:90888 »]Je profite de vos conseils car j’ai moi aussi cette phobie du vide c’est dommage quand on aime la montagne. Je cherche un stage d’initiation à l’alpinisme pour commencer à apprivoiser cette peur où peut on trouver cela dans les Pyrénées?
merci[/quote]

Dans un club ou avec des amis en qui tu as confiance?

Regarde sur le site Montagnes de la Terre (CAF). Je ne sais pas si ils ont un centre dans les Pyrénées par contre.

Moi j’ai un peu le meme probleme: apres les courses d’aretes ne sont peut etre pas le mieux appropriées pour demarrer l’alpnisme…

ça dépend en fait ! Une course d’arête rocheuse peut être gazeuse mais parfaitement protégeable, ce qui est rarement le cas pour les arêtes de neige.

[quote=« Hydra, id: 927731, post:10, topic:90888 »]

ça dépend en fait ! Une course d’arête rocheuse peut être gazeuse mais parfaitement protégeable, ce qui est rarement le cas pour les arêtes de neige.[/quote]

Oui, je ne dis pas le contraire, mais la on parle de la peur du vide, et meme bien protegé ca peut etre impressionnant…

Posté en tant qu’invité par thomasjeremy:

bonour,
j’ai eu le meme probleme au debut…
peur (voire impossible) de descendre en moulinette par exemple , terrorise sur les arretes et les passages aérien…
a force de pratiquer et en faisant des petits « exercices » d’équilibre (marcher sur des petits murets ou des barrieres par ex) ca va beaucoup mieux.
Neamoins j’admet que certains passage resteront toujours impressionnant, independement de la difficulté.
Apprendre à controler ces émotions n’est pas une chose facile, mais fait parti intégrante de la pratique de l’alpinisme.

Profitez bien de cet autonme!

[quote=« pstoto, id: 927782, post:11, topic:90888 »]

[quote=« Hydra, id: 927731, post:10, topic:90888 »]

ça dépend en fait ! Une course d’arête rocheuse peut être gazeuse mais parfaitement protégeable, ce qui est rarement le cas pour les arêtes de neige.[/quote]

Oui, je ne dis pas le contraire, mais la on parle de la peur du vide, et meme bien protegé ca peut etre impressionnant…[/quote]

Dans toute peur, je pense qu’il y a une part de rationnel et d’irrationnel. Il est introspectivement intréressant de déceler l’origine de la peur. Peur de l’inconnu, peur de tomber, peur de se faire mal…

Personnellement, au début, j’étais plus impressionné par le vide lors des courses de rocher que lors des courses de neige. Ce qui est clairement irrationnel car si tu analyses objectivement les risques entre deux courses de niveaux comparables, Arêtes de Bionnassay et Arête des 3 conseillers, la première est clairement plus dangereuse que la seconde, car moins protégeable. Mais je me sentais plus en confiance avec de la neige. C’était en fait une peur irrationnelle.

Pour revenir dans le sujet, oui, cette peur s’estompe. Les petits trucs, comme marcher sur des murets, sont intéressants, comme le conseille Thomasjeremy.

Je pense qu’il faut y aller petit à petit. Il faut que tu trouves ton plaisir en montagne. En prenant confiance dans tes capacités, dans les techniques d’assurage, je pense que cette peur peu s’estomper.

Personnellement, quand elle me saisit, je fais comme Quent, je me concentre uniquement sur le prochain geste, le prochain pas. Je fais une abstraction complète du reste et donc du vide.

cest marrant, moi aussi j’ai moins peur avec la neige: je pense que c’est a cause des crampons. Moi quand les crampons sont plantés, j’ai vraiment l’impression que c’est impossible de tomber… evidemment c’est pas super rationel comme sentiment… (la neige/glace peut partir, alors que le rocher est quand meme plus sur)

Au contraire, je trouve une arête de neige bien plus stressante, c’est pour ça que je suis pas trop motivée pour en faire des bien fines… :rolleyes:
Sur une arête rocheuse, à priori, tu peux poser tes mains quelques part et donc tu as quatre points d’appui. :slight_smile:
Deux pieds, même avec des crampons, ça me semble bien moins stable !! :confused:
Le zinalrothorn ou autre arête bien fine, c’est donc pas pour toute suite …! :cool:

remarque, c’est pas faux… je pensais plus a des pentes tres pentu que j’ai faites: avec de bon crampons tu te sens vraiment en securité, apres j’ai jamais fait de vrai aretes de neige…

Et puis si tout ça ne fonctionne pas il reste le ping pong

…hum… :smiley:

Heureusement, il existe beaucoup de course où le vide n’est pas trop prégnant.

Perso, j’ai un mal fou à tenir en équilibre juste sur les pieds quand c’est vraiment gazeux…si c’est trop effilé, hop, je me mets à califourchon (l’aut’fois je me suis même retrouvé à califourchon en marche arrière, pour dire comme tout ça est très grâcieux)

en tout cas tout ça plaide davantage pour les arêtes de rocher en ce qui me concerne

ouai, mais ceux qui courent au somment de l’aiguille de la Vanoise, sont pas nombreux… :wink: