Posté en tant qu’invité par J2LH:
Oncle Bill a écrit:
Je comprends mieux : tu as vu avant le mauvais temps de
vieilles accumulations de neige par le vent. Pourquoi parles-tu
alors de plaques à vent ? Une plaque, c’est deux couches
Une plaque c’est une couche. Pourquoi deux couches ?
On a un jour déclenché une petite avalanche de plaque, elle reposait sur de l’herbe couchée et c’était clairement une accumulation due au vent, donc une plaque à vent.
Pour être sûr qu’il y a des plaques : soit tu as vu
une ou plusieurs avalanches se déclencher ou visiblement très
récentes, soit tu as creusé le manteau neigeux pour voir sa
structure (au moins dans sa partie supérieure).
On n’a pas creusé volontairement mais on était à pieds et quand on s’enfonçait il y avait par endroit une couche avec une certaine cohésion (grains fins) qui reposait sur une couche instable (faces planes, gobelets), ailleurs ça pouvait être beaucoup plus dur ou au contraire poudreux.
Une plaque à vent au sens où je l’entends a une durée de vie
courte (maximum quelques jours)
Ce n’est pas ce qui se dit en général.
R.Bolognesi : « Ces couches (il parle des plaques à vent) demeurent instables tant qu’elles ne sont pas liées à la sous-couche, ce qui demande au moins plusieurs jours … Attention ! Cette instabilité latente peut se prolonger longtemps surtout si la neige ventée repose sur une couche fragile à métamorphose lente (givre, neige roulée) » .
Pour moi une plaque à vent c’est simplement une accumulation plane de neige par le vent.
De par son mode de formation cette plaque est constituée de grains fins ce qui lui donne une cohésion propre à propager une cassure, c’est une surcharge pour le manteau et, autre problème, elle a peu de cohésion avec la couche sur laquelle elle repose. Une telle plaque reste dans le manteau jusque la fonte dans le sens ou elle représente toujours une surcharge même si ell peut se transformer et peut rester un danger pendant plusieurs semaines.
, elle n’aurait donc pas pu
survivre à la longue période de beau temps peu ventée qui a
précédé les dernières grosses chutes de neige.
Au contraire, surtout que dans ce coin il n’y a jamais de soleil, des ruptures de pente et souvent du vent. Ca c’est le maximum de soleil qu’il puisse y avoir en cette saison : Grande Forclaz
Deux couches de neige soufflées l’une sur l’autre ne vont pas
pouvoir glisser car elles vont se souder.
Pour ça il faut plusieurs jours. Ce qui était mauvais dans les Aravis, et qui l’est peut-être encore un peu, c’était la chute de neige importante sur deux couches peu épaisses mais qui n’attendait qu’une surchage pour partir. De bas en haut : givre, plaque à vent peu épaisse, neige fraîche.