Posté en tant qu’invité par Bubu:
Pierric a écrit:
C’est bien connu le risque 0 existe en montagne !!! Il n’y a
aucun risque objectif dans cet environnement…Si j’adhére à certains de tes propres, là je reste pantois…
Pour une chute de sérac tu m’expliqueras l’erreur : à part les
discours, « oui il fallait pas être là à ce moment là »…
Je ne dis pas que le risque 0 existe. C’est juste que tout risque est mesurable : le risque d’un danger, et le risque de se tromper dans la mesure du risque d’un danger.
Donc quoi qu’on fasse en montagne (ou ailleurs), nous sommes toujours capables de :
- soit de savoir qu’il y a un danger
- soit de savoir que l’on ne sait pas s’il y a un danger
Donc si on y va, on a aucune excuse de dire « on ne savais pas » en cas de problème :
-
Soit on connaissais le risque, et on considére ce risque comme faible. Le risque s’est concrétisé conformément aux statistiques, c’est tombé sur nous mais ça aurait pu tombé sur qqun d’autre, mais on savais qu’il y avait 1 chance sur 1000 qu’une pierre nous blesse par exemple.
-
Soit on connaissais le risque, et on considére ce risque comme fort. Mais on y est allé quand même : on et ceux qui n’y sont pas allés savaient que ça tomberait sur nous (ce qui différencie de la situation précédente, où l’on ne sait pas sur qui ça tombera).
-
Soit on ne connaissais pas le risque, mais on le savait. Mais on y est allé quand même. On savait donc qu’il y avait un risque (inconnu) que l’on tombe sur un risque fort de danger.
Cette ignorance du risque peut être dû soit à un manque de données (types de risque et critères d’évaluation de chacun des types de risque : on ne sait pas évaluer le risque à cet endroit), soit à une négligeance volontaire (on sait évaluer le risque à cet endroit, mais on ne le fait pas).
Pour les séracs par exemple, il est toujours possible d’évaluer la fréquence d’effritement des séracs, bien plus fréquente que les grosses chutes, en regardant les dépot sur la neige de l’année. Ca ne permet pas d’évaluer le risque des grosse chute, mais on peut déjà évaluer les petites chutes (qq m3) (exemple : séracs menaçant le bas du Davin ou ceux menaçant le bas de la petite face N de la Grande Casse : le bas du Davin est plus exposé que la petite face N).
Si on ne peut pas évaluer ce risque, on suppose qu’il est grand, et on agit en conséquence : soit on ne passe pas, soit on passe vite.
et donc il faut savoir descendre, traverser ou monter vite dans ces cas là. En mettant 30s au lieu de 3mn, on divise le risque par 6, ce n’est pas négligeable.