Petit renaud : ca a failli etre le drame

Posté en tant qu’invité par Nat:

Un complement d’informations sur la sortie au petit Renaud de ce week end.

  1. le choix de la course
    Samedi, a Chamrousse et jusqu’en haut du Sorbier, les conditions etaient vraiment saines, malgre le fort episode de vent du sud qui a accompagne les chutes de neige : pas de grosses corniches, et la sous-couche a ete humidifie par la pluie au moins jusque vers 2400, stabilisant le tout.
    Je propose donc pour dimanche une sortie a basse altitude mais en versant N pour avoir de la bonne neige, et au depart a 1600m pour eviter le portage : le petit Renaud depuis Villard Reymond
    Mes observations et conclusions convaiquent, c’et la que nous irons.

  2. La montee.
    Dans le vallon, c’est assez apocalyptique : les pentes ouest du Grand Renaud, striées de barres ont entierement degringolé et la coulee d’avalanche au fond du vallon est vraiment impressionante. Ca ne met pas vraiment en confiance tout ca …
    Le manteau neigeux est stable, comme prevu, avec la sous couche humidifiee/gelee. On continue, et pour la sortie au sommet, on decide de montee par l’arete NE, assez deplumee donc sans grand risque. Par contre nous voyons de beaux couloirs qui strient la face, et sommes tous d’accord pour dire qu’ils sont dangeureux, vu les corniches qui les surplombent.

  3. Le sommet.
    Au sommet, apres avoir vaincu la corniche (piolet indispensable), nous sommes au soleil, la vue est magnifique, nous prenons notre temps, discutant de l’itineraire de descente.
    La corniche est raide, le depart ski ou surf aux pieds depuis le sommet ne va pas etre facile.
    L’un d’entre nous propose d’aller voir un peu plus loin, pour voir si ca descend, et nous voila en train de casser une corniche pour acceder a un couloir tres attirant.
    Je ne sais pas pourquoi nous avons tous oublie les impressions que nous avions formule a la montee, concernant ces couloirs… peut-etre pensons-nous que ce sera pareil ici qu’au niveau de l’arete NE (deplumee, je le rapelle).

  4. l’avalanche
    Jerome commence a descendre le premier, par un acces plus facile.
    Il s’arrete rapidement en disant qu’il ne le sens pas.
    Et la, au lieu de renoncer, je m’engage dans le couloir, encourage par les autres. Le depart est tres raide (corniche), mais la neige est excellente et j’enchaine les virages jusqu’a la sortie du couloir (50m) pour rejoindre jerome par une traversee. Tout va bien, un peu de neige s’est detache sous mon surf et a devale toute la face, mais ca ne m’inquiete meme pas, les coulees de neige fraiche sont courantes dans ce genre de couloirs.
    Je lui dit que je continue a descendre, et apres 1 deuxieme traversee pour rejoindre l’axe du couloir et 1 virage, toute la pente qui se trouve sous moi devale, me desequilibrant legerement, mais me laissant sur place.
    Ca se finit en gros aerosol au pied de la face 200m plus bas,
    qui n’a d’ailleurs pas echape aux habitants de villard Reymond…


  5. Je ne sais plus bien quoi faire. Les autres me disent de remonter, mais d’un coup les pentes du haut ne me paraissent plus du tout sures, tout comme les pentes du bas d’ailleurs.
    Je reflechis longtemps, assis dans la neige. J’examine la cassure : jusqu’a 40-50cm d’epais et 5m de large. Le couloir est une grosse plaque. J’essaye de prendre une decision rationelle: je creuse la neige a cote de moi, et me rend compte qu’il y a encore au moins une couche, peut-etre prete a partir. Je decide donc de remonter, prudemment, en rechaussant mes crampons, et en escaladant le couloir le plus pres possible des rochers…

  6. Retour au sommet, tout le monde est refroidi, surtout moi.
    On descend par le couloir de monte, et on rentre a la bagnole.

Ce qui me fait le plus peur, c’est que j’ai perdu mon jugement et mon bon sens une fois au sommet, efface par l’emulation du groupe et l’excitation a l’idee de la descente…

Posté en tant qu’invité par thierry:

Salut Nat,

Merci pour ce message (dans les 2 sens du terme). A la lecture de la course on n’imagine pas de telles conditions et on aurait pu se dire finalement c’est pas si mauvais… Alors que c’etait bien toxique.
Mefiance en ce debut de saison !!!

A+
Thierry

Posté en tant qu’invité par Tintin:

Ce qui me fait le plus peur, c’est que j’ai perdu mon jugement et mon bon sens une fois au sommet, efface par l’emulation du groupe et l’excitation a l’idee de la descente…

j’ai fait la même connerie à la deuxième sortie l’an dernier, l’appel du bon ski a été trop fort…

http://skirando.ch/forums/read.php?f=2&i=4157&t=4156

gaffe donc…

c’est un peu dommage de ne pas l’avoir precisé dans la sortie du petit Renaud, à la lecture, ça n’avait pas l’air si craignos (déja purgé, arrete sure etc…)

Posté en tant qu’invité par catherine:

thierry a écrit:

A la
lecture de la course on n’imagine pas de telles conditions et
on aurait pu se dire finalement c’est pas si mauvais… Alors
que c’etait bien toxique.

Salut Nat,
ton témoignage est instructif, et cette aventure fait froid dans le dos…
Je pense comme Thierry qu’à la lecture de la sortie on n’imagine absolument pas les risques que vous avez pris et encore moins cet accident.
Il me semble que Jérôme devrait le noter dans la sortie.

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

Il me semble que Jérôme devrait le noter dans la sortie.

ouaip. D’accord avec catherine.

si tu veux, Nat, j’peux meme te faire un copier-coller de ton analyse dans la sortie rentrée par Jerome.

Posté en tant qu’invité par Jérôme:

Dans la sortie, je n’ai pas voulu trop appuyé le coté émotionnelle. Juste donner l’état du manteau neigeux. Si tout le monde souhaite avoir + le feeling de la sortie, je suis ok pour mettre le récit de Nat.
Je vais également ajouter qq photos (sur lesquelles l’arête est effectivement déneigée : sur ça il n’y a rien à dire).

Posté en tant qu’invité par Nat:

Ce que Jerome marque dans son compte rendu est exact.
L’itineraire qu’on a suivi a la monte nous a semble sur, et nous le pensons toujours. Et la descente que nous avons faite pour finir aussi.
La grosse avalanche issue de la face ouest du Grand Renaud datait probablement des dernieres chutes de neige (c’etait pas tout frais), c’est surtout tres impressionnant.

Je voulais juste preciser un peu ce qu’il a vaguement laisse entendre par (je cite) :
« La descente de la pointe du milieu bien que très tentante quand on observe la face en montant est à réserver pour un peu plus tard, quand il y aura un peu moins de plaques. »
Et par la meme occasion raconter un peu cette histoire qui m’a bien marque…
Donc oui, c’etait de l’inconscience d’essayer de descendre par ce couloir (cf les dernieres lignes de mon texte), mais pour la sortie en elle-meme, c’est discutable.

Vu que mon texte est tres long, on peut peut-etre mettre un lien dans le commentaire de la sortie ? Jerome ? Mic’hel ?

a+

Posté en tant qu’invité par Nat:

Tintin a écrit:

j’ai fait la même connerie à la deuxième sortie l’an dernier,
l’appel du bon ski a été trop fort…

http://skirando.ch/forums/read.php?f=2&i=4157&t=4156

gaffe donc…

D’apres ce qu’on lit dans ce post, les conditions etaient en plus assez semblables (pluie assez haut, puis grosse neige)…

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

Vu que mon texte est tres long, on peut peut-etre mettre un
lien dans le commentaire de la sortie ? Jerome ? Mic’hel ?

A ma connaissance on ne peut pas mettre de lien actif dans les sorties. Tu peux (ou jerome) mettre juste l’adresse du debit de la discussion: http://skirando.camptocamp.com/forums/read.php?f=2&i=7293&t=7293
Ceux que ça interessent feront un copier-coller.

Posté en tant qu’invité par Michel S:

Nat a écrit:

  1. le choix de la course
    Samedi, a Chamrousse et jusqu’en haut du Sorbier, les
    conditions etaient vraiment saines, malgre le fort episode de
    vent du sud qui a accompagne les chutes de neige : pas de
    grosses corniches, et la sous-couche a ete humidifie par la
    pluie au moins jusque vers 2400, stabilisant le tout.

Les « conditions vraiment saines » je ne comprends pas bien.

J’ai eu la chance de faire la trace, montée et descente, au Pouta à Prapoutel le samedi matin, 15 km au Nord à vol d’oiseau de Chamrousse pour ceux qui ne connaissent pas. L’exposition au vent de ce secteur peut-être différente, mais les précipitations sont en général très similaires.

Mes observations/ conclusions sont radicalement différentes.

L’épisode de précipitation et de vent violent de la veille a amené des chutes de neiges conséquentes ie supérieur à 50 cm dès 1800 m. La neige est bien sur « descendue » en cours d’épisode mais la limite pluie/neige n’a pas du être supérieur à 2000m; il faisait moins de 10° à Gre ce vendredi. De fait on a pu ce samedi chaussé/déchaussé à la station 1350m. La neige est même arrivée en fond de vallée de FOnd de France soit à 900m environ. en résumé, sur le massif de Belledonne le cas de figure était bien celui d’un refroidissement rapide avec chutes de neige conséquentes et fortement ventées par vent sud puis ouest.

Il y avait donc bien de la neige fraiche à toute altitude, et pour cause, peu de manteau neigeux ancien, l’humidification ne pouvant concerner que des sous couches enfouies, mais certainemen pas les couches supérieures du fait du refroidissement.
Bien plus le fait dominant de ce samedi était bien les grosses accus, anecdotiquement rendant la trace sportive par endroit, et probablement plaques dans tous les secteurs propices, versant ou replis de terrain présentant plus ou moins une exposition N à E. Je suis même allé tater le départ de la Combe de la Pra, pas touché le fond avec mon baton. Quand on connait le secteur, sur que il y avait sûrement une grosse vaque à surfer…A faire?
Les versants du quart Nord Est étaient donc ce WE, et sont, au moins en altitude, encore ce jour, à « aborder avec circonspection » dans ce recoin des Alpes.

Conclusion: encore un effet « neige d’automne »? Faire un c…guette tous sinon bcp d’entre nous, le rédacteur de ces lignes fait partie de ce club, mais s’en fabriquer une justification a posteriori sur des éléments objectivement inexactes n’aide pas à progresser.Le « pas de chance » n’a pas tjrs sa place.

Posté en tant qu’invité par Francois:

On peut essayer de faire une analyse de la situation. Je sais, c’est facile a-posteriori! cependant, c’est instructif et intéressant.
1/ En début de saison, il n’est pas prudent de faire des versants N. Le manteau neigeux est mince donc propice à un fort gradient de température. D’où constitution de couches fragiles (faces planes, gobelets).
2/ Tu parles qq part d’arête déplumée et de fort vent du S. Quand une arête est déplumée, il faut se poser la question de savoir où se estla neige qui s’y trouvait et qui a été déplacée par le vent. Vu le fort vent du S, cette neige se trouve alors en versant N. Donc grosses accumulations en versantN. D’ailleurs, tu parles aussi de grosses corniches, ce qui confirme.
3/ Pb de comportement du groupe.
Etes-vous d’accord avec ça?

Posté en tant qu’invité par Florian:

Hello,

Ca me rassure de constater que meme des gens habitues a des itineraires « techniques » reconnaissent tout de meme leurs erreurs…
Qui n’a pas, un jour, eu l’impression de « Tenter le diable » ? Ca arrive a tous a differents niveaux. Et quoi qu’on en dise, il y a toujours certaines situations qui tendent a faire oublier nos bons principes…

En plus en groupe, c’est assez etrange, car quand on sait que la situation presente un risque potentiel, personne n’ose en parler (peur de faire demi-tour, peur de paraitre peu assure ?).

C’est comme en voiture; souvent on peut se mettre sur la breche, a la limite de l’accident et ca passe la plupart du temps. La montagne elle aussi est tres tolerante, car ca passe souvent.

Perso je fais peu de couloirs (pour le couloir lui-,meme), je prefere plutot les grandes pentes bien larges (mais pas moins risquees), et ce we je me suis force a sortir seulement en raquettes pour tater les conditions sur des cretes, en securite, je voulais eviter ne serais-ce que la tentation des grosses pentes en surf, et je ne regrette pas, faut savoir etre patient parfois…

Ce serait bien effectivement que ces « accidents » apparaissent sur les topos a l’intention de ceux qui vont les consulter et peut-etre tenter la meme course…

En tous cas; bonne initiative de l’autocritique et surtout de le faire partager aux autres, ca fait reflechir.
Bon reflexe aussi de remonter pour prendre un itineraire plus « soft », c’est vrai que ca sollicite moins le manteau, surtout en bordure de couloir…

Merci pour le retour d’experience…

Flo.

Posté en tant qu’invité par Nat:

Michel S a écrit:

Les « conditions vraiment saines » je ne comprends pas bien.

Mes observations/ conclusions sont radicalement différentes.

Ben c’est simple : Samedi, dans le secteur Chamrousse/Sorbier j’ai fait souvent des trous dans la neige, et jusque 2400m, on trouvait une sous-couche humidifiee/regelee sur laquelle la neige fraiche etait tres bien ancree…
Pourquoi ? Parce que avant de neiger, il a plu jusqu’a environ ces altitudes, ce qui a permit de bien stabiliser les sous-couches (anciennes plaques enfouies par exemple). De plus le regel s’est opere en meme temps que la chute de neige, ce qui a permi a la neige fraiche de bien adherer…

Dans le petit Renaud, c’etait pareil jusque vers 2400m. Donc j’imagine mal qu’il n’ai pas plu jusqu’a 2400 vers prapout avant les chutes de neige !!!
Ce qui s’est passe apres, c’est vers 2600m, et la, pas l’ombre de cette sous-couche humidifiee/regelee, et donc la neige fraiche ne tenait pas bien sur la sous-couche, et donc si il y a une plaque, ca peut partir…
Et en plus les anciennes plaques n’ont pas ete neutralisees…

Posté en tant qu’invité par Nat:

Conclusion: encore un effet « neige d’automne »? Faire un
c…guette tous sinon bcp d’entre nous, le rédacteur de ces
lignes fait partie de ce club, mais s’en fabriquer une
justification a posteriori sur des éléments objectivement
inexactes n’aide pas à progresser.Le « pas de chance » n’a pas
tjrs sa place.

Tu m’as mal compris:

  • Je ne dis pas qu’on a pas eu de chance ! Je dis clairement que J’AI FAIS UNE CONNERIE. Et je raconte, c’est tout.
  • Je ne me fabrique pas une justification a posteriori, j’explique comment j’ai choisi l’itineraire !

Posté en tant qu’invité par Alain:

Hé, on est début novembre !!!
Franchement, ça ne peut pas attendre ce genre de pentes pour une des premières sorties ?
Je suis assez fan de couloirs et de pentes un peu raides, mais à des périodes pareilles , des objectifs comme ça , ça me semble quand meme irréfléchi.

Je suis sorti dans les Aravis dans les secteurs de pistes peu pentues, et j’ai vu des traces qui font blemir… avec des accumulations pareilles, et des conditions de vent et de température aussi pourries un ou 2 jours avant une course.

ça urge d’attendre à mon avis; un ancien parlait de ski de printemps récemment, et je pense que les risques pris à cette période en valent vraiment pas la peine.

Posté en tant qu’invité par Jérôme:

En fait avant dimanche, on avait prévu une face S, couloir plutôt raide et étroit. En se disant que

  • le vent venant du sud il y aurait moins de neige qu’en nord
  • il aurait chauffé et éventuellement durcit plus haut qu’en nord
  • le raide purge + vite que le - raide
  • les bord du couloir serait sûrement en rocher étant donné le vent
    On pensait au S du Combeynot. Le pbm, c’est que l’approche du couloir nécessite de passer pas mal de temps au pieds de pente pour le moins douteuses…

Il se trouve que nous étions d’accord les explications de Nat quant à l’humidification puis regel juqu’à 2400/2500, qu’on ne connaissait pas le Petit Renaud, et donc, qu’en tant qu’amateur de nouveauté on étaient intéressés. Nous étions donc d’accord pour aller voir, et aviser sur place en fonction des conditions.

Concrètement, tes remarque 1°) et 2°) sont bien connues. Ce sont presque des Lapalissade en montagne. Mais une autre Lapalissade est aussi que en montagne, la règle, c’est qu’il n’y a pas de règle universelle… Même s’il y a des grands principes, au final les situations s’évaluent toujours au cas par cas.

Donc 1°) face N peu sûre : l’épaule NE était plutôt sûre à conditions de ne pas aller chercher trop à droite (plus dans la face)
2°) S’il n’y avait plus de neige sur l’épaule, il y en avait ailleurs, certes, mais donc plus sur l’épaule, et c’est bien là qu’on avait prévu de descendre.
3°) C’est bien sur ça qu’il faut qu’on travaille. On avait repérer cet éperon central à la montée en se disant c’est beau, mais vu les corniches, l’exposition, et l’altitude (2600>2500), ça doit être très instable. Donc on l’excluait à haute voix… mais chacun continuait à le regarder… et une fois en haut, François a dit, « tiens on va voir ce que ça donne vue du haut », puis « Ah, tiens, je viens voir aussi », puis « Ah! Ca a l’air de bien passer par là! », « Ah, oui, c’est une belle ligne », etc.
Il est en fait bien là le gros problème, arrivé à rester bien froid dans sa tête, ne pas laisser monter l’émulation, etc. Intéressant donc au final, je ferai un noeud à mon mouchoir pour la prochaine fois!

Posté en tant qu’invité par Bertrand:

Un scénario équivalent nous est arrivé dans le massif du Tien-Shan (Kazakhstan) en mars dernier, et ça s’est hélas terminé tragiquement. Sans rentrer dans les détails, conditions plutôt pourries, mauvais temps, on se rabat sur un sommet à 3000m gravi par une épaule végétative à la progression pénible mais sûre; tout en observant les belle combes latérales (30-35°) avec regret en se disant « dommage, ce serait tellement plus sympa de descendre là dedans, mais restons raisonnable, surement plaqué, on va se résigner à rejouer les sangliers sur l’épaule au retour … ». Et puis au retour, à la bifurcation fatidique, notre guide de proposer (et tous d’accepter) : « allez, je vais voir juste le haut en longeant les arbres, juste 50m, si c’est pas bon je remonte, attendez là ». Puis 50m plus bas « en descendant un par un au ras des arbres, de 50m en 50m, ça pourra aller, on mettra le temps, mais on fera un peu de ski ». Tout allait de mieux en mieux, le bas devenait moins raide, le fond de la vallée était proche…et puis pour des raisons encore pas bien comprises (et chaque membre du groupe avait des centaines de courses à son actif sur tous les continents et assez de bagage technique en nivologie pour piger…) toute la pente est partie sur plus de 100m. 8 sur 9 ont juste eu de grosses fissures sous leurs pieds, le 9ème (le guide et ami) on l’a retrouvé 20mn plus tard 150m plus bas sous 2 mètres de ciment blanc.

Posté en tant qu’invité par davidof:

j’ai fait la même connerie à la deuxième sortie l’an dernier

Je souviens de ton aventure de l?année dernière (j’ai même noté l’incident sur mon site web:

http://www.pistehors.com/news/archive-2002autumn.htm.

  • voir rubrique 8 December 2002 en bas (attention - site en anglais)

Merci d?avoir posté à l?époque. J?étais en train d’aller à Chamrouse, jeudi dernier mais après ton expérience et vu les conditions ? beau temps mais bcp de la neige et vent, j?ai trouvé d?autres chose a faire.

David

Posté en tant qu’invité par Francois:

Jérôme a écrit:

Concrètement, tes remarque 1°) et 2°) sont bien connues. Ce
sont presque des Lapalissade en montagne. Mais une autre
Lapalissade est aussi que en montagne, la règle, c’est qu’il
n’y a pas de règle universelle… Même s’il y a des grands
principes, au final les situations s’évaluent toujours au cas
par cas.

Lapalissades, remarques bien connues, certes, mais…le savoir est une chose,l’utilisation de ce savoir in situ en est une autre. Evaluer au cas par cas, d’accord mais à la lumière des grands principes.
Je pense que la difficulté vient de là: faire abstraction d’un environnement apparemment engageant (belle pente, beau couloir, poudreuse etc.) pour réfléchir froidement d’une part, et ne pas se laisser influencer par le groupe d’autre part. Difficile…

Posté en tant qu’invité par Jérôme:

Tout à fait d’accord…