Petit Capu Goulotte Valeria

Posté en tant qu’invité par Black List:

Dans son commentaire (course au Petit Capucin), C. fait la remarque suivante:
<Petit coup de gueule « habituel » sur l’équipement. Tous les relais sont bons mais 1-2 goujons ont été ajoutés à bons nombres de relais. Je peux me tromper mais c’est probablement pour faciliter le business. Dans les prochains topos, il serait agréable dans la cotation d’engagement d’ajouter le niveau « voies équipées pour emmener tranquillement des clients ». Mea culpa, si je me trompe. >

Il faut le dire et le redire. Peu importe s’il s’agit de business ou pas, mais il est encore temps de stoper une dérive latente concernant l’abus de spits en montagne!

A chaque fois qu’un spit vous semble inutile ou hors-contexte avec le lieu et l’historique de l’itinéraire il faut l’écrire bien fort!

Et personnellement, je pense bientôt ajouter une simple clé à molette à mon jeu de coinceurs. Vite fait bien fait! La montagne est à tout le monde, non? Alors y a pas de raisons…

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Claude H.:

Il a aussi écrit que la descente se fait en rappels donc la présence de relais équipés est inévitable. La différence goujon/piton me semble bien minime par rapport à la différence relais en place/rien.

Posté en tant qu’invité par Sebastien:

quite à ce qu’il y ait un relais autant qu’il soit bon Non !!!

je suis pas pour une ferratisation de la montagne, mais quelques spits judicieusements placés, ça évite que les gens se tuent en montagne, et ça c’est bien !!!

Posté en tant qu’invité par Claude H.:

Sebastien a écrit:

[…]
quelques spits judicieusements placés, ça évite que les gens se
tuent en montagne, et ça c’est bien !!!

C’est loin d’être évident. Si les pitons bons, les relais resisteront de toute façon. La présence de goujons peut attirer des personnes moins à l’aise qui risqueront toujours une chute grave dans les longueurs.

Posté en tant qu’invité par Sebastien:

Claude H. a écrit:

C’est loin d’être évident. Si les pitons bons, les relais
resisteront de toute façon. La présence de goujons peut attirer
des personnes moins à l’aise qui risqueront toujours une chute
grave dans les longueurs.

Un bon piton c’est aussi bon qu’un spit OK et meme bien mieux qu’un spit pourri !
mais un piton, on ne sait jamais de quelle longueur il est ! c’est pas facile a vérifier

Spits et pitons sont complémentaires et pas concurents le type de protection est fonction du terrain rencontré si les pitions sont bons OK mais si le relais est douteux, (ecaille branlante, toute petite fissue) je suis pour mettre un spit a coté dans un gros bloc de granit bien costaud !

et pour finir, je pense pas que des gens vont se lancer plus facilement dans des itinéraires tels que celui là si il y a 4 spits dans la voie !

Posté en tant qu’invité par Millepattes:

si tu n’es pas content, tu n’as qu’à pas les utiliser les spits
et puis si vraiment ils te font chier, va voir ailleurs, les voies pas équipées, ça ne manque pas
alors ne nous fait pas pleurer

Posté en tant qu’invité par Claude H.:

Millepattes a écrit:

et puis si vraiment ils te font chier, va voir ailleurs, les
voies pas équipées, ça ne manque pas
Les voies équipées non plus.

Posté en tant qu’invité par Millepattes:

y en a pour tous les gouts comme ça
tout le monde peut trouver son bonheur

Posté en tant qu’invité par C.:

Sauf que dans ce cas, la problématique n’est pas de trouvé son bonheur mais probablement de pouvoir emmener tranquillement des clients. La discussion ne porte plus sur l’éthique mais plutot sur l’équipement qu’il est acceptable de mettre en place pour permettre le bussiness. Faut il reserver des voies aux professionelles de la montagne? De préference dans un superbe cadre, sans trop d’approche et pas trop loin d’un sommet prestigieux. Ayant emprunté un téléphérique pour aller faire cette voie, je ne suis pas certain d’avoir toutes les réponses.

Posté en tant qu’invité par David:

A noter que la descente s’effectue très bien par le versant S … Mais cela oblige à faire le tour pour récpérer les ski … Y’a 8/10ans, les relais étaient déjà équipé de pitons.

Posté en tant qu’invité par David:

Le PB est lorsque le bonheur des uns empiète sur le bonheur des autres …

NON A L’EQUIPEMENT SUR SPITS EN MONTAGNE !!!

Posté en tant qu’invité par Alex:

salut C. et les autres,

perso, je fais plutôt la disctinction entre « équipé » (style Presles), peu équipé intelligent (style voies Piola à l’Envers des Aiguilles), équipé bizarre (pitons à foison), relais équipés (goulottes chamoniardes, voies montagne au Mont Blanc, etc.) et non équipé (rare, ou alors pour une ouverture ;o)))

La question est de savoir quel degré d’autonomie il faut posséder pour parcourir ces voies :

  • équipé : savoir suivre les spits grosso modo
  • équipé intelligent : lecture de la voie, pose de coinceurs (ou broches, etc.)
  • équipé bizarre : savoir manipuler les étriers…et lire la voie parfois quand c’est herbeux ;o)
  • relais équipés : être autonome, savoir renforcer un relais foireux, savoir aussi faire relais à un meilleur endroit parfois, avoir du matériel de « rééquipement » (pitons, coinceurs, etc.), car à partir du moment où on admet une descente en rappels, il faut laisser du matériel en place (sauf abalkov ou bequet, mais bon la corde prend un peu à cause des frottements et risque de se coincer…)

Les spits comme les pitons peuvent être « nettoyés » par des ‹ Terminator › ;o) mais quelqu’un qui s’engage dans la goulotte Valéria ne doit-il pas être autonome (pitons, coinceurs, etc.) ? Je pense que le coup de gueule de C. est justifié, mais entre un relais sur pitons ou sur spits, j’ai vraiment du mal à séparer « l’éthique » qui l’a produit…A partir du moment où je vois un relais équipé sur pitons, pour moi c’est équipé, et vérifier la solidité du piton et aussi important que de vérifier la solidité du spit…

Mon expérience dans le coin :

  • j’ai fait une goulotte à droite de la goulotte Lafaille (à gauche du couloir du Diable), du 4/M4 (je pense) ignoble avec très peu de glace et beaucoup de mixte. Dans la voie, quelques pitons, aux relais et un par longueur en gros. Cela correspondait probablement au matériel laissé par les ouvreurs…
  • la goulotte Delafosse-Perroux (derrière la Tour Ronde), à peu près pareil niveau conditions, relais un peu foireux à renforcer (j’ai planté des pitons), descente en rappels (on aurait pu descendre à pied ou par une autre ligne de rappels en traversant l’arête, mais les skis étaient à la rimaye avec 50cm de fraîche…franchissement de rimaye mythique d’ailleurs, environ 2h pour faire 30m vue la tranchée à creuser…)

Le rééquipement doit-il se restreindre à des moyens classiques (piton planté au marteau, coinceur, etc.) ou peut-on admettre un spit planté au tamponnoir ? Je vois pas trop la différence (je me répète beaucoup ;o) mais le spit fait moins terrain d’aventure c’est sûr ;o)
Après, si les goujons ont été rajoutés après l’équipement sur pitons, c’est dommage, car les pitons tiennent souvent très bien…mais je ne suis pas sûr que les goujons soient toujours dûs au rééquipement, parfois des ouvreurs en mettent (si, si).

Sinon, C., tu n’as pas encore démonté les goujons du vallon du Diable ? Enfin, vu le rocher du coin, les pitons semblent bien en carton par rapport aux goujons…

A+
Alex

P.S. : ça correspond pas trop à ton éthique d’aller grimper à Cham’, Christophe ;o) à quand la goulotte Grassi à l’Ailefroide Occidentale ?

Black List a écrit:

Il faut le dire et le redire. Peu importe s’il s’agit de
business ou pas, mais il est encore temps de stoper une dérive
latente concernant l’abus de spits en montagne!

Posté en tant qu’invité par C.:

P.S. : ça correspond pas trop à ton éthique d’aller grimper à Cham’, Christophe ;o) à >quand la goulotte Grassi à l’Ailefroide Occidentale ?

Mon éthique à moi est de laisser un minimum de trace de mon passage, de ne pas modifier ou d’aménager l’espace afin que la personne qui va faire la voie après moi puisse vivre la même expérience que moi.
La question des voies que je choisie de faire est nettement plus liée à mon niveau (physique et mental), les conditions, le partenaire, l’histoire de la voie, l’age du capitaine etc… J’apprécie parfois, comme les clients des guides, de faire des voies jolies sans trop d’approche.
Car le problème est réellement là : les goujons ont probablement été installés dans un but de sécurisation pour permettre d’emmener plus facilement une clientèle. Il n’est plus question d’éthique mais de bussiness.

Posté en tant qu’invité par Claude H.:

Les guides rééquipent plus avant tout parce qu’au contraire de l’amateur, ils retournent souvent plusieurs fois dans les voies. Remplacer un point est plus rentable si l’on s’en sert plusieurs fois. Idem pour le déséquipement.

Posté en tant qu’invité par Alex:

Mon éthique à moi est de laisser un minimum de trace de mon
passage, de ne pas modifier ou d’aménager l’espace afin que la
personne qui va faire la voie après moi puisse vivre la même
expérience que moi.
Je veux bien, mais prends par exemple les gens qui sont allés à la brèche du Requin et ont trouvé des pitons en carton (cf. site de l’OHM), ils ont dû rééquiper et donc nécessairement les suivants n’aborderont pas la voie dans les mêmes conditions. Rééquiper un relais, c’est déjà beaucoup.

Car le problème est réellement là : les goujons ont
probablement été installés dans un but de sécurisation pour
permettre d’emmener plus facilement une clientèle. Il n’est
plus question d’éthique mais de buSiness.
En fait, tu me dis que c’est l’objectif du rééquipeur qui te choque, c’est-à-dire son idée de sécuriser une voie pour que le client soit plus rassuré ? En gros, le client sera moins rassuré avec un relais sur pitons qu’avec un relais sur spits ? D’un côté c’est vrai que les pitons peuvent être volés assez facilement…c’est surtout le confort du guide qui n’aura pas à emporter de pitons pour éventuellement rééquiper la voie, c’est ça qui te gêne ? (je suis sûrement à côté de la plaque ;o)

Tu peux détailler un peu ?
merci ;o)
A+
Alex

Posté en tant qu’invité par C.:

veux bien, mais prends par exemple les gens qui sont allés à la brèche du Requin

Plus haut, j’ai parlé de « minimum » de trace et non pas de « zéro » trace. Le zéro trace n’est de toute façon pas possible, il faudrait ne pas être né pour ne pas laisser de trace sur notre planète. S’il est indispensable de descendre en rappel, il est clair que je laisserai des traces. En règle générale, je laisserai 1 voir 2 points par rappels. Je ne suis pas allé à la brèche du requin, il m’est donc difficile de me prononcer. Etait il nécessaire de descendre en rappel ?
Dans le cas de la Valéria, il y avait déjà 2, 3, voir 4 pitons relativement sains à chaque relais. Rajouter un ou deux goujons de 10mm ne va pas dans le sens de la minimisation, surtout quand les équipeurs laissent en place pitons/cordelettes. Ils ont réussi à monter le perfo mais ils n’ont pas réussi à redescendre la merde.

n fait, tu me dis que c’est l’objectif du rééquipeur qui te choque,
Oui et non :slight_smile: Tout le monde a le droit de gagner sa croûte, même un guide vendant de la montagne à un client et l’emmenant dans un parc d’attraction en partie sécurisé. :slight_smile: Je pense qu’il est indispensable d’aborder la réelle problématique : Peut on permettre à des professionnels de ré équiper des voies pour faciliter leur travail. Si oui, dans qu’elles mesures faut il cadrer et réglementer ce rééquipement. Peut être faut il partager l’espace entre toutes les différentes pratiques et réserver des voies à un usage professionnelle. :slight_smile: Tu parlais précédemment du Requin. La face Est du Requin a été équipée d’une ligne de rappel. Dixit la gardienne du refuge : son mari guide a équipé cette ligne pour permettre de faire la Renaudie en fin de saison lorsque l’état du glacier ne permet plus de redescendre facilement. Il est clair que les considérations éthiques sont totalement dépassées et que l’objectif est clairement de remplir un refuge. Est-ce que cette pratique est acceptable ? Les « fondements » de l’alpinismes/grimpe ne sont pas d’équiper des voies pour remplir des refuges. Ou alors, il faut louer le terrain a Disney.

c’est-à-dire son idée de sécuriser une voie pour que le client soit plus rassuré
Il serait préférable de poser la question à des guides. Je ne pense pas que c’est pour le client. Bien souvent celui-ci ne fera de toute façon pas la différence : il ne fait que suivre et ne s’occupe pas la plupart du temps des problèmes de sécurité qui sont assumés par le guide. Il est fort probable que ces goujons sont plutôt pour le guide. Lorsque tu bosses et que tu as fait 10 fois la même course, tu peut souhaiter te faciliter la vie en mettant en place des relais que tu n’auras pas besoin de contrôler et de renforcer. Cela permet d’avoir un sac plus léger. Je fais la même chose dans mon boulot : j’essaie de mettre en place des choses pour me simplifier la tache. Par ailleurs, étant donné la judicièrisation rampante, il n’est pas con d’avoir un bon goujon au relais à présenter au juge.

Je pense que les guides se trompent de direction et qu’à force d’équiper pour faciliter le bussiness, ils sont en train de couper la branche sur laquelle ils sont assis. Plus il y a aura d’équipement en montagne, moins les clients auront besoin d’eux.

Posté en tant qu’invité par Kris:

si tu n’es pas content, tu n’as qu’à pas les utiliser les spits
et puis si vraiment ils te font chier, va voir ailleurs, les
voies pas équipées, ça ne manque pas
alors ne nous fait pas pleurer

Un polytechnicien tente’ par le populisme?

Posté en tant qu’invité par pépé luc:

suis guide.
Tu sais des guides y en a pas beaucoup qui font de la goulotte avec client!
Perso j’en connais aucun qui a emmené qq un là dedans.
Les guides se promènent avec des pitons! pas avec des tampos!
Mais parfois le rééquipement est organisé, comme à la conta face sud de l aiguille ; ça a été fait sans réflexion de fond et à l arrache comme des porcs!
vain djiou!
arvi!

Posté en tant qu’invité par Millepattes:

?

Posté en tant qu’invité par pépé luc:

des voies au top et pas équipées ça existe pas, crétin d’étudiant!
Alors molo sur les spits petit scarabé!