Posté en tant qu’invité par Alex:
salut C. et les autres,
perso, je fais plutôt la disctinction entre « équipé » (style Presles), peu équipé intelligent (style voies Piola à l’Envers des Aiguilles), équipé bizarre (pitons à foison), relais équipés (goulottes chamoniardes, voies montagne au Mont Blanc, etc.) et non équipé (rare, ou alors pour une ouverture ;o)))
La question est de savoir quel degré d’autonomie il faut posséder pour parcourir ces voies :
- équipé : savoir suivre les spits grosso modo
- équipé intelligent : lecture de la voie, pose de coinceurs (ou broches, etc.)
- équipé bizarre : savoir manipuler les étriers…et lire la voie parfois quand c’est herbeux ;o)
- relais équipés : être autonome, savoir renforcer un relais foireux, savoir aussi faire relais à un meilleur endroit parfois, avoir du matériel de « rééquipement » (pitons, coinceurs, etc.), car à partir du moment où on admet une descente en rappels, il faut laisser du matériel en place (sauf abalkov ou bequet, mais bon la corde prend un peu à cause des frottements et risque de se coincer…)
Les spits comme les pitons peuvent être « nettoyés » par des ‹ Terminator › ;o) mais quelqu’un qui s’engage dans la goulotte Valéria ne doit-il pas être autonome (pitons, coinceurs, etc.) ? Je pense que le coup de gueule de C. est justifié, mais entre un relais sur pitons ou sur spits, j’ai vraiment du mal à séparer « l’éthique » qui l’a produit…A partir du moment où je vois un relais équipé sur pitons, pour moi c’est équipé, et vérifier la solidité du piton et aussi important que de vérifier la solidité du spit…
Mon expérience dans le coin :
- j’ai fait une goulotte à droite de la goulotte Lafaille (à gauche du couloir du Diable), du 4/M4 (je pense) ignoble avec très peu de glace et beaucoup de mixte. Dans la voie, quelques pitons, aux relais et un par longueur en gros. Cela correspondait probablement au matériel laissé par les ouvreurs…
- la goulotte Delafosse-Perroux (derrière la Tour Ronde), à peu près pareil niveau conditions, relais un peu foireux à renforcer (j’ai planté des pitons), descente en rappels (on aurait pu descendre à pied ou par une autre ligne de rappels en traversant l’arête, mais les skis étaient à la rimaye avec 50cm de fraîche…franchissement de rimaye mythique d’ailleurs, environ 2h pour faire 30m vue la tranchée à creuser…)
Le rééquipement doit-il se restreindre à des moyens classiques (piton planté au marteau, coinceur, etc.) ou peut-on admettre un spit planté au tamponnoir ? Je vois pas trop la différence (je me répète beaucoup ;o) mais le spit fait moins terrain d’aventure c’est sûr ;o)
Après, si les goujons ont été rajoutés après l’équipement sur pitons, c’est dommage, car les pitons tiennent souvent très bien…mais je ne suis pas sûr que les goujons soient toujours dûs au rééquipement, parfois des ouvreurs en mettent (si, si).
Sinon, C., tu n’as pas encore démonté les goujons du vallon du Diable ? Enfin, vu le rocher du coin, les pitons semblent bien en carton par rapport aux goujons…
A+
Alex
P.S. : ça correspond pas trop à ton éthique d’aller grimper à Cham’, Christophe ;o) à quand la goulotte Grassi à l’Ailefroide Occidentale ?
Black List a écrit:
Il faut le dire et le redire. Peu importe s’il s’agit de
business ou pas, mais il est encore temps de stoper une dérive
latente concernant l’abus de spits en montagne!