Pente glacée

Posté en tant qu’invité par txom:

Salut à tous. Peut être que des guides ( ou autres) peuvent répondre, sans mettre leur responsabilité en jeux :
Condition de printemps donc pentes ++gelées le matin. Quand on chute, quelle est votre méthode pour s’arrêter, est ce que vous avez le piolet à portée de main ?
Merci.

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

Mon avis à deux balles : dans de la neige de printemps, avec des couteaux mis suffisament tôt, y’a pas tant de raison de se gauffrer…
Heureusement, car je ne vois pas de moyen réaliste de s’arrêter en pente un peu raide (30-35° ou plus). Le piolet « à portée de main » (donc aussi de bras, de tête, de ventre…) doit pouvoir faire une belle charcuterie notamment, pour une efficacité assez nulle s’il n’est pas en main?

Posté en tant qu’invité par Jacques:

Si c’est en descente le temps de dégainer ton piolet tu seras déjà loin ou tu auras déjà pris une certaine vitesse ! Essaie d’avoir les skis à l’aval et de te remettre dessus sans à coup tout en visant un hypothétique replat.
En montée voir l’avis de Nicolas; n’hésite pas à mettre les couteaux le plus tôt possible sur un endroit confortable sinon ça sera un exercice périlleux.
Si rien ne marche et que personne ne te file d’autre tuyau … repasse-toi sereinement le film de ta vie :-(((

Posté en tant qu’invité par Gégé:

Vous allez dans ces coins, en montagne ! C’est dingue !

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

Jacques a écrit:

Si c’est en descente le temps de dégainer ton piolet tu seras
déjà loin ou tu auras déjà pris une certaine vitesse ! Essaie
d’avoir les skis à l’aval et de te remettre dessus sans à coup
tout en visant un hypothétique replat.

En descente, c’est le cas principal voire unique où c’est utile de bloquer ses fix, effectivement.
On peut aussi attendre que ça décaille un peu, surtout si c’est expo!

Posté en tant qu’invité par Paul G:

La technique d’arrêt avec le piolet fonctionne aussi avec d’autre chose, comme les batons de ski. Bien tenir une main juste au dessus de la rondelle. On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a !

Si tu ne sens pas la pente en montant à ski, tu mets les skis sur le dos, et tu continues en crampons.
Si tu commences à te faire peur en batons / crampons, tu ranges les batons, et tu décroches le piolet que tu as sur le sac.

De même à la descente, personne ne t’oblige à te tuer, tu peux remettre les crampons si tu trouves que ca craint. Tu peux aussi descendre à ski (dérapage, traversée) sans batons, mais avec le piolet en main. Par contre, pour les virages, ce n’est pas top.

Posté en tant qu’invité par Jacques:

De tous ces avis il faut retenir que les précautions sont à prendre AVANT si on ne se sent pas sûr. Les impressions à la montée sont à prendre en compte !
Reste en deçà de tes propres limites.
Il n’y a aucune honte à arriver vivant et intègre en bas !

Posté en tant qu’invité par Flo:

Les couteaux je les prend jamais! Une petite paire de crabe alu et le tour est joué; dès que c’est un peu dur ski sur le sac…
A la descente je pense que pour t’arrêter après quelques mètre sur l’anorak, ben faut attendre d’être en bas…

Posté en tant qu’invité par fou de foret:

L’année dernière j’ai dechaussé d’1 ski en dsc (la neige était dur avec des boules). En essayant de me récupérer, j’ai déchaussé le 2eme. Les laniéres n’ont pas tenue très longtemps. J’étais sur le sac (avec le piolet). Quand j’ai décider que la dsc sur les skis était qu’en même plus sympa, je me suis mis sur mes pieds et sur mes mains, la face vers la neige. Arret très rapide. Le B et A BA de l’école de neige, non?

fdf

Posté en tant qu’invité par Hervé_74:

S’lut,
A la montée :

  • bien mettre les lanières, même sur les TLT, un déchaussage est vite catastrophique, par ailleurs pas de risque d’avalanche donc pas de problème avec les lanières
  • mettre les couteaux avant d’être vert, certains couteaux se mettent sans déchausser (TLT)
  • mettre les crampons avant d’être bleu (comme la glace), on monte alors presque aussi vite
  • avoir quelqu’un dessous soi dans les conversions s’il y a le moindre risque de chute

A la descente : fixations bloquées, voire une personne juste en dessous du virage s’il y a une différence de niveau flagrante entre les 2 skieurs, la personne de dessous doit maîtriser l’arrêt du collègue avec ses deux bâtons (qui alors en général sont détruits car finissent pliés), attention à ne pas terminer les 2 en bas enlacés…

Un gag authentique qui met arrivé il y a quelques années dans un couloir au grand Colomb. Chute avec piolet accroché sur le dos du sac à dos, pane en bas du sac, pic en haut. Et bien c’est en ayant la tête en bas sur le dos que j’ai pu commencer à freiner, le piolet travaillant idéalement. N’ai jamais réessayé, suis pas sûr que ce soit à conseiller. Ce jour là, j’étais plus blanc que bleu !..

A vos traces.

Posté en tant qu’invité par Phil:

Flo a écrit:

A la descente je pense que pour t’arrêter après quelques mètre
sur l’anorak, ben faut attendre d’être en bas…

… sans l’anorak. Sans le futal, sans le slip, et avec de grands lambeaux de peau qui manquent. Perso j’hésite jamais à prendre les alu, mais je n’hésite pas plus pour les couteaux. Pour ce que ça pèse…

Posté en tant qu’invité par Michel:

fou de foret a écrit:

Les laniéres n’ont pas tenue très longtemps.

C’est une chance . Parce que s’arreter quand tu descends un coup sur le dos, un coup sur le ventre avec les skis qui te tournent autour, c’est vraiment pas évident !! C’est pourquoi je ne met jamais de lanières, pas plus que de dragonnes, ni en montée, ni en descente = la vie vaut plus qu’un ski.

Posté en tant qu’invité par Nicolas:

Hervé_74 a écrit:

  • avoir quelqu’un dessous soi dans les conversions s’il y a le
    moindre risque de chute

Gaffe! A la montée, c’est vraiment très très chaud d’arrêter quelqu’un!
Il faut se mettre très proche si on veut que ça marche, donc un peu le gêner…

A la descente, c’est juste très chaud, y’a des guides comme Claude Rey qui y arrivent ;o).

Mais dans les deux cas, mettre qqun dessous qui ne maitrise pas trop ocazou, ça en fait juste un de plus en bas, a priori.

Posté en tant qu’invité par levieux:

j’en connais un qui en 88 à descendu les 300 m du couloir de la face nord du grand colon à plat ventre. Il a dévisé dès le premier virage. tout le couloir était en neige dure. brulure sur les avants bras et au visage. Plus de peur que de mal. Sa tête n’a pas touché les rochers. Ouf, un grand soulagement.

Posté en tant qu’invité par Jacques:

Tu me surprends. Les couteaux ne servent pas uniquement sur la neige glacée mais aussi sur les neiges très compactées en dévers quand les carres ne mordent pas. Les skis sont mieux aux pieds que sur le dos !

Posté en tant qu’invité par Hervé_74:

En tout cas, celui qui descend le grand côlon en vrac a inévitablement la chiasse après. ;o)

Ca aussi ca fait des traces…

Posté en tant qu’invité par Hervé_74:

Chui d’accord avec toi Nicolas, ne négligeons pas le psychologique néanmoins, et puis ça peut être le début d’une grande amitié…

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Arrêter une chute en pente « raide » et neige glacée me paraît très difficile.
L’idée est donc d’abord d’éviter la neige glacée, en attendant que ça dégèle.
Ensuite c’est une question de niveau; une pente bien lisse en transfo non dégelée, pas trop raide, entraîne peu de risque d’erreur.Par contre les boules dures provoquent des déséquilibres, mais favorisent l’arrêt rapide d’un dévalage (testé pour vous :wink: )

La deuxième idée c’est de prévenir la chute. Si on se sent « juste », déraper est assez sûr. L’assurage du partenaire au ficellou (6mm - 1kg de corde) est un bon moyen de prévention également. cette méthode permet une descente assez rapide , plus « éducative » au niveau ski, plus agréable qu’à pied. L’assureur plante tout l’arrière de ses skis et s’assoit dessus, ça tient car les chocs dus à une glissade sont très faibles.

Une fois que c’est parti, après les premiers mètres, en particulier si l’on fait une pirouette en pente raide, la vitesse est extrême et on ne maîtrise rien, même en neige transfo décaillée. Les skis qui restent attachées par les lanières vous fouettent (bonne punition pour avoir été stupide de tomber là) , on mange la neige , on perd ses chaussures , on regarde les montagnes à l’envers et on attend que ça s’arrête.

Posté en tant qu’invité par Alain Tallaron:

la meilleure des choses,c’est avant tout de ne pas mettre les couteaux, car dans une pente raide et de surcroît glacée, il y aura à un moment donné changement de direction et donc convertion et dans ces cas, tu perds ou tu gagnes dans les deux cas t’es en sursis, alors prévoir les crampons est intelligent, n’oublions pas que la ski de randonnée reste un moyen de se déplacer en montagne, l’hiver; quand il ne satisfait plus aux conditions on en change, maintenant ceux qui recherche l’exploit, alors c’est permis ciao!

Posté en tant qu’invité par Alain Tallaron:

Alain Tallaron a écrit:

la meilleure des choses,c’est avant tout de ne pas mettre les
couteaux, car dans une pente raide et de surcroît glacée, il y
aura à un moment donné changement de direction et donc
convertion et dans ces cas, tu perds ou tu gagnes dans les deux
cas t’es en sursis, alors prévoir les crampons est intelligent,
n’oublions pas que la ski de randonnée reste un moyen de se
déplacer en montagne, l’hiver; quand il ne satisfait plus aux
conditions on en change, maintenant ceux qui recherche
l’exploit, alors c’est permis… ciao!