Posté en tant qu’invité par Stéphane:
Personnellement, j’ai énormément apprécié Edlinger pour l’impulsion qu’il a donnée à l’escalade moderne dès les années 80, lorsqu’il grimpait intensément avec notre regretté Patrick Bérhault. Les voir grimper était un pur plaisir pour les yeux, surtout au niveau de l’esthétique, du style. Les fameux films de J-P Janssen ( Overdon; La vie au bout des doigts et Opéra vertical) sont des purs chefs d’oeuvre à ce niveau. C’était l’époque où l’escalade a vécu un véritable tournant. D’ailleurs, aujourd’hui encore, ces films me motivent à travailler la beauté du geste, l’aisance, le sentiment de légèreté tout en grimpant.
Quant à Fred Rouhling, je n’ai jamais eu l’occasion de le voir grimper, mais j’ai lu pas mal d’articles sur lui et c’est vrai qu’il grimpe à un niveau remarquable.
Hier Edlinger, Bérhault, Lynn, Destivelle, Pschitt, les frères Troussier, Boivin et bien d’autres…Aujourd’hui des Rouhling, Chabot, les Frères Nicole, Graham, Steph Dävis sortant le Salathe au Capitan en libre et en tête sur des mini gratons et fissures déversantes avec 700 à 900 m de vide sous les pieds. En fait, nous citons toujours les plus connus et les plus médiatisés, mais aussi sûr que le jour se lèvera demain, il y a « partout des grimpeurs de talent » qui ne sont et ne seront certainement jamais connus. Il n’en reste pas moins que l’escalade est un sport, une passion extraordinaire si on arrive à respecter le cadre dans lequel on se trouve, penser à ceux qui nous ont précédé, qui ont équipé; qui que nous soyons, nous sommes de passage à un moment de la fabuleuse histoire de l’escalade, histoire qui a commencé il y a un bout de temps, qui est en pleine expansion et qui n’est pas prête d’être terminée; c’est tout simplement passionnant; Donc des Edlinger et des Rouhling nous motivent, nous stimulent…et tant pis si on atteindra jamais leur niveau; ce qui compte, c’est de progresser, d’évoluer, d’aller toujours de l’avant, d’accepter aussi les échecs ( qui font partie du jeu) d’être reconnaissants d’avoir la santé pour le pratiquer, ce qui n’est pas donné à tout le monde ( mine de rien).