Passion incompatible avec vie de couple?

Posté en tant qu’invité par damien26:

Bonjour à tous,
J’aimerais partager avec vous une reflexion qui m’encombre le cerveau.
Commencons déja par une constatation:
Il y a plus d’hommes en montagne que de femmes, j’en déduis qu’il y a plus d’hommes passionnés par les sports alpins (alpinisme, cascade de glace, escalade…) c’est à dire que tous n’ont pas une sa conjointe férue de ces sports.
Vous voyez ou je veux en venir?
En effet, l’alpinisme, nécessite de partir le we pour espérer faire une course et ainsi une grande partie des temps libres n’est pas partagée avec notre chere et tendre (je parle de sa conjointe, non pas de la montagne!).
La question se pose de savoir s’il est possible dans ces conditions de mener une « vie de couple » étant passionné par la montagne? Je tiens à préciser sans qu’aucun ne soit fustré par la solution envisagée ou sommes nous contraint à la vie de célibataire.
En résumé la question est:
Comment avoir une vie de couple avec quelqu’un qui ne pratique pas de sports de montagne?

Je pense que tout est dit, si vous voulez réagir, sans me conseiller un psy allez y et à un de ces jours en montagne.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par auteur:

C’est possible si :

  • vous vivez ensemble toute la semaine,
    -elle a quand même du plaisir à faire des voies ou courses faciles, de la rando, du canyon…toutes activités que vous pouvez vivre ensemble à un niveau plus ou moins pépère,
    -qu’il reste des WE à deux sans les potes ni la montagne,
    -que vous passiez des vacances ensemble (disons un beau voyage par exemple),
    -qu’elle soit compréhensive et qu’elle ait elle aussi son « jardin secret ».

Moi ca merde complet en ce moment à cause que la condition numéro 1 (ci-dessus) n’est plus remplie(400 Kms nous séparent), à cause qu’on n’a plus forcément les congés ensemble, qu’elle ne peut me suivre dans les expés à l’étranger que j’aimerais faire.Je me vois devoir faire de gros choix (boulot, région, passion, couple).

Alors que ca avait assez bien fonctionné pendant 2 bonnes années auparavant où j’ai pu pratiquer intensément.

Voilà pour mon expérience avec cette personne.

Posté en tant qu’invité par eude:

Moi je vois trois solutions à ton problème :

  • Elle a aussi une passion et à besoin de temps libre sans toi.
  • tu accepte de rester frustré.
  • tu change de partenaire.

Quand à la possibilité de lui faire naitre une passion pour la montagne, je ne considère pas que se soit une solution. Y en a qu’on essaillé,…
… Ils ont eu des problèmes…

Posté en tant qu’invité par Baltardive:

La façon dont on concevait l’alpinisme a beaucoup évolué depuis 1960 (date de ma première course en montagne…
A cette époque, les quelques passionnés n’envisageaient pas de passer une semaine de vacances à la plage ou un WE en dehors des montagnes. Mais beaucoup envisageaient de se ranger rapidement (à la fin de leurs études ou à 30 ans). Et la pluspart l’ont fait. D’ailleurs les 9/10 n’auraient jamais voulu avoir une compagne faisant de la montagne (pourquoi ? Cela reste à analyser).
Les exemples de Livanos, Roland, Morin… sont extrèmement rares.
Il faudrait également tenir compte du désir de maternité qui assaillent la pluspart des des femmes…
Mais maintenant les choses ont changé : on consomme une année d’alpinisme en allant au club Med, puis une année de parapente, puis…
Fait-on réellement de l’alpinisme, vu que l’on est tiré par un guide, ou un GM ? A vous d’en juger.
Certains pratiquent également l’escalade en falaise en famille : mais ce n’est pas de l’alpinisme.
Mais je peux témoigner qu’on peut pratiquer l’Alpinisme à un niveau honnête pendant 38 ans, sans aller au bord de la mer même une semaine… et sans guide.

Posté en tant qu’invité par Une Fille:

J’ai du mal à imaginer que ce soit compatible!!!
Y’a forcément des moments de frustration, pardon des WE entiers de frustration…
parce que c’est difficilement possible de dire à ta belle: mon coeur, je reste avec toi ce WE seulement s’il fait super moche dehors… trop gentil!
Et toi tu vas mourrir à regarder ce superbe soleil dehors en te disant Mais qu’est ce que j’fous là!
Conclusion: relation de couple impossible si les deux ne partagent pas la meme passion.

Mais si tu regardes bien, si les deux sont passionnés par la meme chose. Ils vont passés tout leur WE ensemble pour aller grimper et faire milles et unes superbes courses. Au final, plus de copains de montagne et si jamais tu décides d’aller de temps en temps avec d’autres mecs (pire encore d’autres nanas) c’est la grande crise assurée, frustration obligatoire pour elle! Merdouille au niveau du couple.
Conclusion: relation de couple impossible si les deux partagent la meme passion.

Conclusion générale:
Ne pas avoir de copine OU ne pas avoir de passion.
(ou avoir une fille comme moi, amoureuse et compréhensive, mais je n’existe qu’en exemplaire unique et mon couple fonctionne à merveille)

Bonne chance dans tes relations et bonnes courses…

;-))

Posté en tant qu’invité par cousin hub:

L’équation ou l’alchimie est complexe:

changer de compagne (compagnon), alterner les weeck ends, l’initier à ses passions, arrêter l’alpinisme ou l’escalade, apprendre le tricot ou la couture ( remarques machistes), avoir une compagne pour la semaine et une autre pour la montagne…

Posté en tant qu’invité par l’Urbain:

Salut Damien,

vivre en couple, c’est de toute façon une histoire de compromis. Je te laisse le terme de frustration, que je trouve un peu fort. Les jeunes générations (dont je suis) veulent souvent le beurre, l’argent du beurre, et le popotin de la crémière. Le résultat, c’est que 1 couple sur 2 divorce dans les 5 ans suivants le mariage.

Donc, vivre en couple tout en faisant de la montagne, c’est possible si tu es prêt à renoncer de temps à autres, et si ta copine accepte de te laisser partir de temps à autres. C’est plus facile si elle a aussi des centres d’intérêt. De toute façon, les filles qui n’en ont pas sont invivables, à mon avis…

Sinon, pour faire tout ce que tu veux quand tu veux, vivre seul est la seule solution (et surtout, pas de gosse !).

Pour moi, après quelques « ajustements », ça se passe pas trop mal. Qu’est-ce t’en penses, l’Urbaine ?

l’Urbaine dit : je dois affirmer que je suis (helas) d’accord avec lui. Bonne route Damien.

Posté en tant qu’invité par eude:

A propos de frustration, ça me rappelle une petite histoire vécu un jour de grand beau au sommet du Pic du Midi d’Ossau. (c’était peut-être bien un dimanche).
Nous lezardions, ma copine et moi, tranquillement au soleil après une longue escalade à l’ombre, quand un couple (la trentaine) arrive au sommet. Le gars fait l’énumération des sommets visibles au loin, plus personne ne parle, tout le monde profite du panorama, puis dans un soupir, il dit :
" Dire que je pourrais être au Vignemale avec Stéphane ! "
Et là, stupéfait, je regarde sa copine qui le regarde et n’ose rien dire. Puis le gars, visiblement pressé à decidé que l’heure était venu de redescendre. Je crois bien qu’aucun des deux n’a vraiment profité de cette journée.

Posté en tant qu’invité par bernie:

Bon, d’accord, c’est un sujet bateau, mais comme j’ai cinq minutes, j’y vais de mon avis;-)

Damien, comme tu l’as surement déjà compris, il n’y a pas de solution. Et c’est bien là tout l’interet de l’existence, non?

Pour avoir vécu les deux cas de figure, je peux même te dire que partager des passions communes est plus stressant qu’autre chose.
Faire une activité à risques avec des amis, c’est déjà pas tjrs serein quand survient la galère, mais alors avec ta copine, c’est bien pire. Enfin pour moi, c’était comme ça. A l’époque, je faisais beaucoup de spéléo, de plongée siphon et d’escalade et je peux dire que j’ai souvent stressé pour l’autre. Surtout en plongée où je vérifiais tout son matos avant la mise à l’eau, au point d’en devenir chiant car me sentant responsable.

Aïe, voilà le noeud. Tu t’estime responsable de l’autre. Un peu, beaucoup, selon ton niveau de compétence et selon sans doute ton caractère et ton sens des responsabilités.

Enfin, pour moi ça se passait ainsi.

Actuellement je vis avec la mère de mes enfants qui n’en a rien à cirer de la montagne, excepté pour de la gentille rando, et la pression, on se la met avec les potes dans nos sorties montagne entre papas. Nous sommes cinq qui cumulons pas moins de 12 gamins! Je te dis pas l’orphelinat qu’il faudrait si un jour on en venait à se viander tous en même temps!
C’est évidemment pas simple de se goupiller des w-e, mais on y arrive quand même, même si c’est trop peu souvent à notre goût.

Allez, profites-en bien tant que tu peux, et ensuite, assume tes choix, sans devoir en arriver à imposer ta passion à l’autre et à tes gosses. Et garde-toi qqes libertés, entre potes pour vivre tes aventures.

Et une dernière chose, c’est vraiment bon de se retrouver entre mecs à jouer les scouts et à péter en disant du mal des femmes…Je sais que ça parait très con, mais nous on aime.

Posté en tant qu’invité par laouvalindien:

Il y a des choix à faire dans la vie; on ne peut pas tout avoir.
Certes il y a des exemples où le mec arrive à vivre ses passions et où la femme accepte cette liberté car elle admire cette liberté qui l’habite ( comme les femmes de marins par exemple).
mais je pense que c’est rarissime.
Donc il te faudra choisir une priorité : soit la montagne soit la copine. Cette priorité ne veut pas dire qu’il faut abandonner l’une pour l’autre, mais accepter et le vivre bien sans être frustré (ça c’est le + difficile).
Good luck.

Posté en tant qu’invité par Brigitte:

Ce problème existe aussi pour une femme, dont le mari ne pratique pas au même niveau et surtout, pas avec la même passion. Ce dernier aspect étant le plus important, car j’ai du mal à expliquer à un pratiquant occasionnel pourquoi un petit tour de deux heures, trois voies en falaise de temps à autre et quelques randos à skis, ça ne me suffirait pas du tout !!! Et que j’aurais l’impression de perdre tant de temps…

C’est même encore plus compliqué pour une femme, car il s’y ajoute une sorte de pression sociale plus forte , on accepte plus facilement qu’un homme parte sans sa famille , mais qu’une femme plante là son mari et sa fille pour partir en raid (je ne parle même pas d’expé) , ça ne se fait pas, et les petites « piques » étonnées de l’entourage agissent comme un poison discrètement inoculé.

Aussi j’ai l’impression de me bagarrer depuis longtemps pour vivre ma passion de la montagne le plus possible, mais je ne regrette pas une de ces heures conquises de haute lutte …

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

keski disent dans Marie-Claire ??

Posté en tant qu’invité par olivier:

q une chose a dire!
bravo!!

Posté en tant qu’invité par olivier:

je voulais dire , bravo brigitte…
desole damien…

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Nous sommes cinq qui cumulons pas moins de 12 gamins!

Avec qq hypothèses supplémentaire, ça nous donne donc…
2,4 enfant par femme !
Aïe aï aïe, en tenant compte de la natalité moyenne du pays, la Belgique sera donc peuplée à terme pour moitié de gars qui pètent au fond des siphons en disant du mal de l’autre moitié :-))

Posté en tant qu’invité par jc:

« Passion »: amour incontrôlable par la raison: le mot est lâché… déjà on sent poindre une certaine jalousie si ce n’est une jalousie certaine! Légitime, légitime !

« Passion »… idée de souffrance, de reniement, de renoncement à autre chose, d’exclusivité… ouille ça se corse comme dirait Napoléon…

Faire de la montagne une passion c’est presque tromper sa femme (bon je parle pour les gens mariés, les gens fidèles, pas pour les voltigeurs ), mais on peut arriver à faire une sorte de ménage à trois (éviter le manège à trois, qui fait tourner la tête), et même à plus avec les enfants… je m’explique: partager sa passion c’est déjà une faute à demi pardonnée, non? D’autant qu’il y a quelque chose de magique à partager sa passion , contrairement au partage du saucisson (d’Ardèche, s’il vous,plaît): une fois partagée, la passion -enfin, ce qu’il vous en reste - est toujours intacte, complète, à 100%… c’est-y pas beau, ça?

Pour ma part, l’alchimie est parfaite et totale. Seul point d’ombre: le budget… c’est sûr que renouveler ses pompes d’alpi coûte plus cher qu’une place au ciné…

J’aurais d’autres trucs à dire, mais là, tout de suite, faut que je continue à négocier mon week-end… -)))

Posté en tant qu’invité par Francois:

Faut mettre de l’eau dans son vin, lâcher du lest (de part et d’autre, bien sûr) et trouver des compromis.
Si tu lui dis « Moi, c’est la montagne et toi, tu passes après », tu peux préparer tes (ses) valoches, c’est sûr.

Posté en tant qu’invité par Thierry:

une fille a écrit :

relation de couple impossible si les deux ne partagent pas la meme passion.
Conclusion générale:
Ne pas avoir de copine OU ne pas avoir de passion.

faux, faux et archi-faux.
marié depuis 15 ans, un enfant, et combinant parfaitement vie professionnelle, familiale et temps libre dans un parfait équilibre, et pas un cas isolé : pratiquement que des gens dans le même cas de figure dans mon entourage, dont la plupart avec plusieurs enfants.

Posté en tant qu’invité par Bernard:

Beaucoup de choses viennent d’être dites sur ce sujet qui me paraissent très justes, preuve qu’il y a un problème auquel nombre d’entre nous a réfléchi avec plus ou moins de succès. Je voudrais seulement ajouter un point : l’importance de pouvoir garder un ami qui partage la même passion et qui se trouve dans la même situation.
L’expérience prouve que 2 couples ne peuvent bien s’entendre que si les 2 mecs étaient potes avant.
Mon ami s’est tué en montagne peu après que j’aie trouvé ma copine devenue mon épouse fidèle ( enfin je crois ) aujourd’hui.
Je n’ai jamais réussi à le remplacer.
Je fais toujours de l’alpinisme à un niveau très modeste, avec ma femme et mes enfants.
Mais il me manque quelqu’un.

Posté en tant qu’invité par Baltardive:

Après 17 réponses, pas une seule (des réponses) n’envisage qu’il soit possible de pratiquer l’alpinisme, le ski, l’escalade, sérieusement, avec sa compagne. Bravo les mecs : vous n’avez pas évolué en 45 ans !!!